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vendredi, 22 mai 2015

OSER PENSER L’HORREUR CONTEMPORAINE EN SA TOTALITE Pas de politique sans théorie systématique et actualisée


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Jacques-Yves Rossignol Métamag

C’est le peuple sain et souvent démuni, refusant les mensonges de l’euphorie mondialiste, qui a voté Front National. Il y a longtemps que nous savons cela. Peuple auquel il convient d’ajouter les intellectuels de plus en plus nombreux qui comprennent les catastrophes mentales (desséchement mental et mécanisation de l’esprit), écologiques (horreur de l’élevage industriel) et évidemment économiques auquel conduit inévitablement le capitalisme à sa phase mondialiste.

Comment le gros argent fou va-t-il tenter de contrer ce réveil politique des classes populaires ? Il va diviser, neutraliser, et surtout envoyer les gens de bonne volonté sur des dérivatifs, des diversions, de petits problèmes faux ou partiels. Il a un siècle et demi d’expérience en ce domaine. La grande bourgeoisie affairiste (« confessionnelle » ou « républicaine », c’était strictement la même classe faisandée car c’était le même rapport ironique et cynique au monde) a forgé mentalement une petite bourgeoisie dès 1850. Et elle a su l’assujettir, la diviser (en «  droite » et « gauche ») et surtout l’orienter vers les diversions les plus variées, les faux problèmes les plus invraisemblables. Chez les petits bourgeois de « droite » comme chez les petits bourgeois de « gauche », la plupart de temps, on a « plané » hors du monde réel sur des questions de politique purement formelles (la question du régime, la question religieuse, la défense républicaine, abordées sous leur aspect le plus formaliste, le plus coupé de la vie réelle). Le gros argent « embauchait » les petits bourgeois et les formatait politiquement contre le bon peuple vivant, le petit peuple qui connaissait déjà, lui, certaines conséquences de l’horreur capitaliste. Cette politique petite bourgeoise artificiellement forgée et entretenue par le gros argent a constamment interdit que soit sérieusement posée la seule question qui comptait dès la fin du XIXe siècle : les effets réels de l’immense processus capitaliste sur la vie.


Le haut affairisme assuré et ironique invente, domestique, divise et enrage en permanence une petite bourgeoisie formaliste et mentalement desséchée (de « droite » ou de « gauche ») et la dirige contre le peuple qui finira au XXe siècle par être vaincu et éradiqué : toute la pathétique histoire politique française est là, en trois lignes. L’auteur qui a décrypté cette histoire politique souterraine est Emmanuel Beau de Loménie dans son extraordinaire ouvrage « Les responsabilités des dynasties bourgeoises ». Stupéfiant d’intelligence et de perspicacité. Je lui dois tout ce que j’expose ci-dessus. 

Aujourd’hui, le réveil est brutal, très brutal. Nous allons payer atrocement cher un siècle et demi de politique formaliste occultant la réalité du processus capitaliste. L’emprise du capitalisme, à travers l’industrie culturelle (la fausse culture, les médias) sur nos consciences et sur nos vies est quasi-totale, l’aliénation aussi. Il y a mécanisation de l’esprit et atrophie des facultés mentales. Cela n’était pas prévu, et c’est tombé sur le monde en quarante ans. Sur tout le monde, y compris les gens de gros argent. Alors ceux qui, encore conscients, veulent tenter de sauver quelque chose de ce que fut l’histoire avant l’aliénation généralisée doivent avant tout oser voir les choses de haut et de loin, étudier les travaux difficiles montrant les effets du capitalisme sur la conscience et la vie des hommes. Ils doivent enfin étudier, lire, comprendre, délaisser les explications simplistes du monde et forger des théories politiques systématiques.

Ils doivent se former et former d’urgence leurs camarades démunis, et surtout ne pas tomber dans les pièges des faux problèmes partiels et étriqués qui ne vont pas manquer de se présenter. Ce seront des créations artificielles. Tout l’art politique du gros argent mondialiste va effectivement consister à créer en permanence des dérivatifs, des diversions, interdisant de repérer et de nommer les effets systématiques et profonds du capitalisme sur la vie et la conscience.

A l’inverse, un groupe d’hommes étudiant virilement et sérieusement, loin des nostalgies faciles et des automatismes parasitaires, la réalité du processus capitaliste et de ses effets, et assurant largement la transmission de ce savoir aux hommes de bonne volonté serait intellectuellement invincible. Pour une raison bien simple : ils seraient les seules consciences vivantes et donc les seules consciences susceptibles de réveiller leurs amis réduits à l’état de mécaniques mentales.
 
Les responsabilités des dynasties bourgeoises, Emmanuel Beau de Loménie, Editions du Trident, 5 volumes.
 

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NKM pire que Jack Lang ?

2956894007.jpgLa chronique de

Philippe Randa

Nathalie Kosciusko-Morizet, toujours à l’affut d’une excentricité, veut « préserver la diversité artistique libre et indépendante qui a fait l’âme (d’un) quartier », à Belleville, dans le XXe arrondissement de Paris. Une de ses ruelles, dénommée Dénoyez, est en effet « devenue touristique depuis une dizaine d’années grâce aux graffitis colorés qui ornent ses murs », rapporte Le Parisien.

Un projet de construction de logements sociaux et d’une crèche mettrait en effet en péril « l’âme du quartier »…

Ah ! le graffiti, que Jack Lang, Ministre de la culture, avait en son temps considéré comme de l’Art pour l’inviter en 1991 dans une institution culturelle d’importance à Nantes… puis qu’il avait accueilli l’année suivante au musée des Monuments français.

En 2013, NKM avait déjà fait le buzz, comme on dit, en s’émerveillant dans un entretien au magazine Elle d’« un lieu de charme à la fois anonyme et familier… » : elle parlait alors du métro où il lui arrivait de « … faire des rencontres incroyables (et où il y aurait) des moments de grâce. »

La presse s’était alors gaussé comme il se doit de la candidate UMP à la Mairie de Paris… De même avec sa photo, à la même époque, où on la voyait « cloper », en blouson de cuir et tignasse au vent, en compagnie de SDF… Photo où elle ne distinguait guère de la faune des laissés-pour-compte de la société.

Quant aux électeurs, ils n’avaient pas manqués de lui offrir la veste électorale qu’elle méritait, tandis que nombre de facétieux camarades de son parti la surnommait alors « La Folle de l’UMP ».

On se demande pourquoi !

09:59 Publié dans La chronique de Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les enseignants : nouveaux dindons de la farce socialiste

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Véronique Bouzou Boulevard Voltaire cliquez ici

Le décret de la réforme du collège publié en catimini durant la nuit, quelques heures à peine après la grève des professeurs, traduit une fois de plus le mépris du gouvernement socialiste à l’égard des enseignants.

Rien d’étonnant, néanmoins, de la part d’un exécutif responsable d’un accouchement au forceps des rythmes scolaires à l’école primaire ! Rien d’étonnant quand on connaît la mauvaise foi des apôtres socialistes de cette réforme du collège – que je qualifierai pour ma part de projet nuisible – qui considèrent qu’eux seuls sont du côté du progrès, qu’eux seuls œuvrent pour la « réussite de tous les élèves ». 

Au mieux, les caciques du PS jugent comme des abrutis ceux qui s’opposent à la vertu de cette « réussite pour tous » (en réalité un échec pour le plus grand nombre et un égalitarisme néfaste à l’élitisme républicain). Au pire, ils les discréditent en les qualifiant de vilains réactionnaires préoccupés par le seul devenir des élites. Rien ne les arrête, ces « progressistes » autoproclamés – des apprentis sorciers, devrais-je dire – pour faire montre de pédagogie et expliquer aux enseignants et aux parents d’élèves le bien-fondé d’un projet qu’ils sont bien les seuls à défendre contre un bon nombre de philosophes, d’historiens et même d’enseignants !

Car même si la grève des professeurs n’a pas obtenu le succès escompté (27,6 % des enseignants dans les collèges publics, selon le ministère, 50 %, d’après les syndicats), cela ne veut pas dire pour autant que les professeurs applaudissent à tout rompre leur ministre. Pour quelle raison, alors, le gouvernement socialiste prend-il le risque de faire passer une réforme impopulaire auprès du corps enseignant ? Ces derniers auraient-il réagi plus vigoureusement si un gouvernement de droite avait tenté le même passage en force ? Peu probable…

Alors, quoi ? Certains professeurs dépités sont plus ou moins conscients qu’ils ne seront pas entendus. Inutile, donc, d’offrir une journée de grève à l’État. D’autres, sceptiques, restent encore dans le flou et se disent qu’ils pourront, le moment venu, adapter la réforme et rester libres de leur pédagogie. D’autres, encore, se refusent à croire que ce qui vient de la gauche peut être néfaste. N’ont-ils pas toujours cru – à défaut de voter – à cette gauche qu’ils idéalisent ?

Mais le PS croit-il encore aux enseignants ? Ne préfère-t-il pas aux classes moyennes laborieuses les « minorités visibles » qui constituent son nouvel électorat ? La réforme du collège se fera donc « quoi qu’il arrive » (dixit Valls), et tant pis si les profs sont mécontents…

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