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mardi, 04 août 2015

C'est de cette façon qu'en juillet 1962 on traita les rapatriés d'Algérie

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Manuel Gomez

26 juillet 1962, le maire de Marseille, le socialiste Gaston Defferre, accorde une interview au quotidien Paris-Presse l’Intransigeant. Sujet : l’arrivée massive des rapatriés d’Algérie.

53 ans plus tard, il m’apparaît comme instructif, pour les générations qui n’ont pas connu, ou mal connu, ces événements tragiques, de faire souvenir de quelle manière ont été accueillis ces Français lors de leur arrivée, contre leur gré et emportés par le vent de l’Histoire, dans leur pays, leur patrie, la France.

Le « bafouilleur marseillais », Gaston Defferre, ne se prive guère de donner son avis : « Ils fuient. Tant pis ! En tout cas, je ne les recevrai pas ici. D’ailleurs, nous n’avons pas de place. Rien n’est prêt. Qu’ils aillent se faire pendre où ils voudront ! En aucun cas et aucun prix je ne veux des pieds-noirs à Marseille. »

À la question « Voyez-vous une solution aux problèmes des rapatriés à Marseille ? », il répond : « Oui, qu’ils quittent Marseille en vitesse ; qu’ils essaient de se réadapter ailleurs et tout ira pour le mieux. »

Mais Gaston Defferre n’est pas un cas isolé.

Un sondage IFOP début juillet indique que 62 % des métropolitains refusent toute idée de sacrifice à l’égard des Français d’Algérie.

Voici d’ailleurs un rapport découvert lors de l’ouverture des archives : « Les Français d’Algérie qui débarquent en métropole font l’objet d’une froide indifférence, ou même d’appréhensions. On ne les connaît pas. On ne sait d’où ils viennent ni si ils sont “vraiment” français. Jugés premiers responsables du conflit qui vient de se terminer et qui a coûté la vie de trop nombreux soldats métropolitains, ils ne semblent pas “mériter” que l’on porte sur eux le regard compatissant que beaucoup espèrent. »

Conseil des ministres du 18 juillet 62, Louis Joxe s’exclame : « Les pieds-noirs vont inoculer le fascisme en France. Dans beaucoup de cas, il n’est pas souhaitable qu’ils retournent en Algérie ni qu’ils s’installent en France. Il vaudrait mieux qu’ils aillent en Argentine, au Brésil ou en Australie. »

Pompidou, Premier ministre, appuie cette idée : « Pourquoi ne pas demander aux Affaires étrangères de proposer des immigrants aux pays d’Amérique du Sud ou à l’Australie ? Ils représenteraient la France et la culture française. »

De Gaulle : « Mais non ! Plutôt en Nouvelle-Calédonie ! Ou bien en Guyane, qui est sous peuplée et où on demande des défricheurs et des pionniers ! »

Le 22 juillet 1962, Gaston Defferre poursuit ses anathèmes sur Paris-Presse : « Français d’Algérie, allez vous faire réadapter ailleurs. Il faut les pendre, les fusiller, les rejeter à la mer… Jamais je ne les recevrai dans ma cité. »

Dans le centre de Marseille, une inscription sur un grand panneau : « Les pieds-noirs à la mer. »

À l’aéroport d’Orly, la direction interdit aux pieds-noirs d’emprunter l’escalier mécanique parce qu’elle estime que leurs valises et leurs ballots volumineux sont une gêne pour les autres voyageurs.

Pas l’once d’une compassion parmi les responsables politiques français: « L’intérêt de la France a cessé de se confondre avec celui des pieds-noirs », dit froidement de Gaulle, le 4 mai 1962, en Conseil des ministres.

Un autre jour, à Peyrefitte qui lui expose « le spectacle de ces rapatriés hagards, de ces enfants dont les yeux reflètent encore l’épouvante des violences auxquelles ils ont assisté, de ces vieilles personnes qui ont perdu leurs repères, de ces harkis agglomérés sous des tentes, qui restent hébétés… », le Général répond sèchement : « N’essayez pas de m’apitoyer ! »

Parlant d’Edmond Jouhaud, l’un des généraux putschistes du 13 mai 1958 : « Ce n’est pas un Français, comme vous et moi, c’est un pied-noir. »

Voilà, tout est dit. Ceux qui ne savaient pas le savent à présent. Quant à ceux qui n’ont jamais voulu savoir, qu’ils croupissent dans leur ignorance.

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TAUBIRA, MADONE DES CHAUFFARDS DE BANLIEUE Dis moi qui tu privilégies, je te dirai qui tu es

permis-de-conduire.jpgJean Ansar 

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Sacré Christiane, toujours de bonnes raisons pour mettre la justice au service des désordres. On espère que pendant ses vacances guyanaises, un morceau de France, comme elle aimerait en voir partout, elle ne sera pas renversée par un conducteur sans permis.

Mais bien sûr ce qui l’intéresse, ce n’est ni la France exotique ni la France profonde, mais une France qui serait une immense Seine-Saint-Denis aux couleurs de l’immigration qui, incontrôlée, doit continuer à l’être dans tous les domaines. Sa dernière idée qui risque d’être abandonné provisoirement, était tout de même sympa. Il s’agissait de supprimer le délit de conduite sans permis et sans assurance au profit d’une amende forfaitaire de 500 euros. Voila qui fera des économies, surtout là où l’on hésite à contrôler des conducteurs de quartiers sensibles comme un accélérateur, jugeant le permis inutile et coûteux, un truc de nantis pour empêcher les djeunes d’accéder  à la joie du volant.

Le permis une sorte de discrimination par l’argent non ?

Cette idée , lancée en plein été la veille du plus grand week-end de chassé croisé est une provocation nouvelle de celle qui se croit tout permis… même le permis sans permis. Alors que l’on traque l’automobiliste en règle comme un délinquant, le délinquant lui devrait cesser de l’être. Ça, c’est de la justice de discrimination positive.

Les réactions obligent cependant la garde des sottes (féminin de garde des sceaux non ?) à admettre que le société n’est peut être pas tout a fait prêt pour ce progrès taubirasque. Christiane Taubira s'est donc déclarée prête à renoncer au projet de sanction - est-ce bien le terme- de la conduite sans permis par une simple contravention si la société n'est pas favorable à cette mesure prévue par un des volets de sa réforme de la justice. La présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, a dénoncé sur France Info une "proposition extrêmement choquante" qui envoie un "mauvais signal".

Christiane Taubira a fait valoir sur France Inter que cette mesure était "plus efficace, plus rapide, plus juste" et ne concernait que la première infraction. En cas de récidive, "il s'agira d'un délit", a-t-elle souligné. Quelle fermeté !

L’idéal serait tout de même d’avoir sur nos routes, plutôt que ces banals touristes franchouillards , des hordes de  sympathiques migrants , nouveau nom des clandestins, sans papiers et sans permis prenant la route de Calais avec un ticket gratuit humanitaire pour le tunnel sous la manche.

Si Christiane quitte le ministère de la justice, un malheur peut toujours arriver, elle est prête pour celui des transports.

NDLR : Au moment ou nous mettons en ligne cet article, nous apprenons qu'un accident s'est produit, ce dimanche, vers 1h24, sur la D17, au lieu-dit Route de La Chèze sur la commune de Rohan, (Morbihan). 14 jeunes se trouvaient dans la voiture. Quatre d'entre eux sont décédés.  Le conducteur, âgé de 17 ans, ... n'avait pas le permis de conduire

01:19 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |