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vendredi, 09 octobre 2015

Un entretien avec Roland Hélie dans Rivarol de cette semaine

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Entretien avec Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, pour Rivarol

Propos recueillis par Jérôme Bourbon

Rivarol n°3205 du 8 octobre 2015

Le dimanche 11 octobre prochain va se dérouler à Rungis (94) la 9e Journée nationaliste et identitaire organisée par Synthèse nationale *.  Cela fera bientôt dix ans que vous avez créé cette revue. Un bilan s’impose…

Effectivement, nous fêterons l’an prochain le dixième anniversaire de Synthèse nationale. Le premier numéro de la revue date d’octobre 2006. Il en est sorti quarante et un depuis, ce à quoi il convient d’ajouter quelques numéros thématiques hors-séries.

Parallèlement à la revue, nous avons lancé en avril 2014 Les Cahiers d’Histoire du nationalisme qui rencontrent un réel succès dans nos milieux et, aussi, bien au-delà. Nous en avions assez d’entendre l’histoire de notre famille politique racontée par nos ennemis et donc falsifiée. Il était temps de remettre tout cela en bon ordre.

Le premier numéro de ces Cahiers est paru à l’occasion du vingtième anniversaire de la disparition de Léon Degrelle, le fondateur du mouvement rexiste belge dans les années 30. Le deuxième était consacré à François Duprat, membre de la direction du Front national assassiné en 1978, et au nationalisme-révolutionnaire dont il fut l’un des théoriciens. Furent ensuite traités successivement Jacques Doriot et le PPF, le truculent maire de Saint-Denis passé du communisme au fascisme ; le Parti des Forces nouvelles, la principale formation nationaliste des années 70 et du début des années 80 ; le Maréchal Mannerheim, chef de la Finlande qui mena la vie dure à l’Armée rouge lors de la Seconde guerre mondiale ; Jean-Louis Tixier-Vignancour, premier candidat national à une élection présidentielle en 1965. Vient de sortir le numéro 7 consacré à la Croix celtique, emblème historique, depuis Jeune nation, des mouvements nationalistes.

Nous avons aussi monté début 2012 une maison d’édition, Les Bouquins de Synthèse nationale, qui a déjà publié une vingtaine d’ouvrages.

Au-delà de votre débordante activité éditoriale, votre action se place aussi sur le plan politique et militant…

Lorsque nous avons créé Synthèse nationale, nous avions comme objectif de doter l’ensemble de la Droite nationaliste et identitaire d’un outil de référence politique et culturel digne de ce nom. Ainsi, en plus de la revue, nous avons organisé, à partir de 2007, nos journées annuelles qui rassemblent un nombre croissant de participants. Ces journées sont la vitrine de Synthèse nationale. C’est pour nous l’occasion de rencontrer nos lecteurs et surtout de faire venir à nous des gens qui, jusqu’à présent, s’étaient éloignés ou, tout simplement, ne se reconnaissaient pas encore dans le mouvement nationaliste.

Nous avons aussi mené des campagnes militantes, dont Rivarol s’est toujours fait l’écho, en particulier contre l’étau bruxellois, l’escroquerie SOS-Racisme, ou encore contre le Traité transatlantique. Nous avons participé, dans la perspective des élections législatives de 2012, à l’Union de la Droite nationale qui rassemblait le Parti de la France, le MNR, la Nouvelle Droite populaire et qui présenta une centaine de candidats.

Synthèse nationale a aussi, en 2013, soutenu activement la campagne pour la libération d’Estéban, jeune militant solidariste emprisonné (quinze mois) suite à une agression dont lui, et ses camarades, avaient été victimes dans le quartier de la gare Saint-Lazare à Paris. Cela fit à l’époque grand bruit. Cette campagne nous a d’ailleurs permis de nouer des liens d’amitié avec des organisations venues du bord diamétralement opposé au nôtre comme Riposte laïque par exemple. Comme quoi il n’est pas indispensable de se « dédiaboliser » pour dialoguer et faire un bout de chemin avec des gens qui, a priori, ne sont pas forcément du même avis que nous sur tout.

Justement, vous parlez de « dédiabolisation », vous faites allusion au néo FN mariniste. Que pensez vous de la situation actuelle du FN ?

D’abord, je dois vous dire qu’il y a un moment que je ne me fais plus beaucoup d’illusions sur la capacité du FN de changer les choses. Néanmoins, force est de reconnaître que, dans l’inconscient collectif, ce mouvement apparaît aujourd’hui comme étant l’alternative au Système en faillite. L’arrivée récente et massive de pseudo-réfugiés venus d’Afrique et d’Asie mineure accentuant cet état de fait, l’image que le FN a gardée de « parti anti immigration » lui permet d’envisager sereinement les prochaines élections. Car c’est justement cette image qu’avait imposée Jean-Marie Le Pen en trente ans qui fait toujours, quoiqu’en disent les dirigeants actuels du FN, le succès de ce parti… Certes, elle lui valu d’être diabolisé par les tenants du Système et par la presse aux ordres, mais, en fait, cette diabolisation l’a rendu encore plus fort.

Aujourd’hui, nos compatriotes sont de plus en plus nombreux à ouvrir les yeux et adoptent souvent des positions radicales contre ce Système qui les a roulé dans la farine si longtemps. Les bons résultats actuels du Front sont beaucoup plus dus à la radicalisation d’une partie importante de l’électorat qu’à la « dédiabolisation » voulue par Marine Le Pen.

Et la crise qui secoue le Front depuis six mois ?

Rivarol a le mérite d’avoir secoué le cocotier… et de mettre en évidence les intentions profondes de Marine Le Pen et ses amis. Cette obsession à vouloir « tuer » le père est malsaine, et souvent malle perçue par les Français. Le parricide ne fait jamais recette.

Jean-Marie Le Pen, on le connaît, on sait comment il est et comment il réagit. C’est un Breton têtu qui n’a pas l’habitude de revenir sur ce qu’il a dit. C’est justement ce qui a fait son originalité et aussi, sans doute, sa réussite. Sa fille est mieux placée que quiconque pour le savoir.  Elle a, ce qui est son droit le plus absolu, exprimée à maintes reprises son désaccord avec certaines positions de son père. Cela n’a échappé à personne…  Etait-elle pour autant obligée d’en arriver à polluer pendant six mois l’image de son parti en s’obstinant, telle une enfant gâtée et capricieuse, à vouloir en exclure celui-ci qui en fut l’un des cofondateurs il y a plus de quarante ans. Elle savait que cela ne se passerait pas sans réactions de la part de Jean-Marie Le Pen. Elle a choisit sciemment, au moment où la France est confrontée à une immigration accentuée qui peut lui être fatale, de plonger son parti dans une crise qui le ridiculise. Cette attitude ne pouvait que répondre à des impératifs qui nous échappent. Si ce n’est pas le cas, c’est encore plus grave…

Cela dit, Jean-Marie Le Pen, aussi talentueux soit-il, n’est pas exempt de critiques et, à force d’exclure ses soutiens, il a finit par se retrouver bien seul. C’est dommage…

Revenons, si vous le voulez bien, à la 9e Journée de Synthèse nationale…

Dans le contexte actuel, cette journée prend une importance toute particulière. Il est clair que le Front, à force de ce recentrer, ne se situe plus vraiment dans la sphère politique et idéologique qui est la nôtre. Or, plus que jamais, une force nationaliste et identitaire conséquente est indispensable si on ne veut pas voir définitivement notre pays sombrer dans le magma mondialiste. Voilà pourquoi nous avons choisi comme thème : « un autre monde est possible ». Un monde débarrassé des carcans et des diktats de la haute-finance apatride, un monde dans lequel les peuples reprendraient en mains leurs destins.

Voilà pourquoi les différentes sensibilités de notre famille se retrouveront à Rungis ce dimanche 11 octobre. Interviendront successivement au cours des tables-rondes Gabriele Adinolfi, président de l’Institut Polaris (Rome), l’éditeur Philippe Randa, l’écrivain Jean-Claude Rolinat, l’identitaire méridional Richard Roudier, le solidariste Serge Ayoub, le Président de Riposte laïque Pierre Cassen, l ‘identitaire francilien Hugues Bouchu et  vous même Mon cher Jérôme qui, je l’espère, nous ferez un discours aussi décapant que celui de l’an passé. Toutes ces tables-rondes seront présidées par notre Ami Robert Spieler que les lecteurs de Rivarol apprécient pour ses fameuses chroniques hebdomadaires.

L’un des moments forts de la réunion sera l’intervention d’une représentante des Communautés syriennes de France, qui soutiennent le Président Bachar dans sa lutte contre les islamistes et contre les ingérences de la coalition mondialiste dans son pays.

En milieu d’après midi, il y aura le meeting politique à proprement parlé au cours duquel prendront la parole Martin Peltier qui exposera ses vingt raisons d’être anti-américain, Roger Holeindre, Président du CNC, Pierre Vial, Président de Terre et peuple, Carl Lang, Président du Parti de la France, Luc Pécharman, délégué de Synthèse nationale à Lille et, si les gens ont encore la patience de m’écouter, je conclurait la partie politique de cette journée.

A partir de 16 h on passe à la partie festive avec un concert exceptionnel puisque cette année nous avons l’immense joie de recevoir les charmantes et talentueuses Brigandes qui, pour la première fois, se produiront en public en Région parisienne.

Toute la journée, de nombreux stands, dont celui de Rivarol et des Ecrits de Paris, seront là pour recevoir les visiteurs. Un restaurant (avec un menu français) et un bar (sans Coca) seront aussi ouverts pour le plaisir de tous…

* Dimanche 11 octobre de 11 h à 18 h. Espace Jean Monnet, 47, rue des Solets 94 Rungis (zone SILIC) Entrée : 10 €.

Pour s’y rendre : en RER Ligne C2 station Rungis La Fraternelle, en tramway ligne 77  arrêt La Fraternelle (direct du métro Villejuif-Louis Aragon. Vastes parkings pour les automobilistes.

16:47 Publié dans 09 - La 9e Journée de Synthèse nationale | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |