vendredi, 20 mai 2016
Sortie le 1er juin du roman choc de l'été 2016 : LE GRAND REMBARQUEMENT d'Emmanuel Albach
Le Grand rembarquement, Emmanuel Albach
Les Bouquins de Synthèse nationale, 390 pages, 26 €
Sortie 1er juin 2016
En 2019, un président "consensuel" met en œuvre un projet d'une folle audace, qui se veut une solution définitive et magistrale au problème devenu explosif de la cohabitation des communautés : le "Projet SCSE". Mais qui a conçu ce "Projet SCSE" ? Et quel est son véritable but ? Et qu’est-ce qui se cache derrière ces initiales ? Une version inversée de l'exode de 1962 ? Et, si c'est cela, comment se fera cette fois ce grand déplacement de population, ce grand rembarquement ? Quand l’histoire s’emballe et que les hommes politiques en ont perdu le contrôle, tout peut arriver… Même une issue aussi inattendue qu’inespérée !
Emmanuel Albach est aussi l'auteur de Beyrouth 1976 Des Français aux côtés des Phalangistes... (Les Bouquins de Synthèse nationale, 2015 cliquez là)
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Patriote, tu te trompes : le flic n’est pas de ton côté
Nicolas Kirkitadze Boulevard Voltaire cliquez ici
Sous le slogan « Touche pas à mon flic », toute la droite paraît soutenir les policiers descendus dans la rue. Rien d’étonnant, puisqu’un patriote souhaite l’ordre et la justice dans son pays. Surtout en France, où l’armée et la police sont associées à l’héroïsme et au dévouement, surtout depuis les attentats de 2015. Il est ainsi très difficile, en France, d’être patriote sans aimer les forces de « l’ordre ».
Pourtant, quand la même police nous chargeait lors de la Manif pour tous, à grands renforts de gaz lacrymogène et de matraques, les mêmes patriotes protestaient, traitant nos forces de l’ordre de « collabos ». Tout comme le jour où le général Piquemal était violemment arrêté par les CRS.
Ce rapport complexe à la police n’est pas exclusif aux patriotes. Si 71 % des Français se disent opposés à la loi Travail, et que les trois quarts trouvent « antidémocratique » le recours au 49-3, sept sondés sur dix « comprennent le ras-le-bol des policiers » et presque autant pensent que le gouvernement « n’est pas assez ferme face aux débordements des manifestants ».
Traduction : on veut du changement, mais sans flammes et sans barricades ; une révolution de gentlemen, sans se salir les pattes. Cette notion de « révolution polie » est encore plus présente chez les patriotes. L’amour de la France et l’amour de l’uniforme rivalisent dans leur esprit. Mais de ce combat fratricide il ne sort aucun vainqueur. Si bien que le pauvre patriote court les rues, défilant tour à tour avec la police, puis contre elle quand celle-ci se retourne contre lui.
Il serait cocasse que ces droitards exaltant la police se fassent rosser par elle, lorsqu’ils s’opposeront au gouvernement. Mais à quoi bon ? Le lendemain, ils défileraient pour crier leur amour aux hommes en bleu. Comme l’adolescent qui fugue mais, harassé par la faim et sentant le fumet du plat qu’on est en train de mitonner, revient dans le giron de ses géniteurs.
Le « rebelle bien élevé » fantasme sur une police patriote. Il rêve de voir gudards et flics entonner d’une voix « La Marseillaise ». « Ils servent la France, ils seront forcément de notre côté », se dit-il. Et fort de cette conviction, il défile dans la rue avec les policiers qui réclament « plus d’amour » de la part des citoyens. Mais quand la matraque du CRS s’abat sur ses fesses, il tombe de haut.
Eh oui, mon p’tit bourgeois, la police n’est pas de ton côté. Elle n’est du côté de personne, sinon de celui qui est au pouvoir. Le flic a une famille à nourrir, il s’en balance, de tes opinions politiques. Alors, défile tant que tu veux, crie ton amour de la police. Cela ne les empêchera pas de latter ta petite gueule si tu l’ouvres un peu trop fort.
Si les violences gratuites des casseurs contre la police et le mobilier urbain sont condamnables, la schizophrénie des patriotes dits « bien élevés » l’est à plus forte raison. Êtes-vous Antigone ou Créon ? Choisissez avant qu’ils ne décident pour vous.
11:08 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |