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mercredi, 06 avril 2011

Dans le prochain numéro de Rivarol (vendredi prochain dans les kiosques) : un grand entretien avec Vincent Reynouard à sa sortie de prison...

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Le mardi 5 avril, à 8 heures 30 du matin, après neuf mois et trente-neuf semaines de detention, Vincent Reynouard a enfin été relâché de la Maison d’arrêt de Valenciennes. L’attendaient devant la prison son épouse Marina et son fils Pierre (les sept autres enfants étant restés au chaud dans un café à quelques centaines de mètres de l’établissement pénitentiaire, les petits confectionnant de jolis dessins pour leur père). René et Yvonne Schleiter, Siegfried Verbeke et sa femme Edna, Mariette Paschoud, rédacteur responsible du périodique Le Pamphlet de Lausanne avaient tenu à être présents, ainsi que de jeunes révisionnistes belges et allemands. L’ambiance a été très amicale et chaleureuse et s’est prolongée jusqu’au déjeuner pris en commun dans une agréable brasserie du centre-ville.

 

Las, dans l’après-midi, Vincent a dû se séparer à nouveau de sa femme et de ses enfants qui rentraient à Bruxelles. Car le militant révisionniste âgé de 42ans est sous contrôle judiciaire et a l’interdiction de quitter la France. Il était d’ailleurs convoqué dès le lendemain de sa libération, le 6avril, chez un juge de’instruction d’Amiens pour une autre affaire: il est en effet soupçonné d’avoir envoyé en 2009 à 120 lycées de France des CD révisionnistes.

 

Nous avons pu interroger en exclusivité Vincent Reynouard le jour même de sa sortie de prison. Voici son témoignage comme toujours sans langue de bois.

 

RIVAROL : Quelle est votre première réaction après neuf mois d’enfermement ?

 

Vincent REYNOUARD : C’est d’abord de de remercier et de féliciter mon épouse Marina qui a été héroïque tout au long de ces neuf mois de captivité. Deuxièmement c’est d’exprimer ma gratitude à tous ceux qui m’ont aidé et soutenu dans cette épreuve, à Paul-Eric Blanrue, le courageux auteur de la pétition demandant ma libération et l’abrogation de la loi Gayssot, à Bocage qui a transmis régulièrement par Internet tous mes messages, à RIVAROL qui donnait souvent de mes nouvelles, a publié mes différents courriers et rappelait chaque semaine, par un bandeau en première page du journal, que j’étais toujours derrière les barreaux. Je remercie aussi tous ceux qui m’ont écrit, donné de l’argent et dont je ne connaissais même pas, pour certains d’entre eux, les noms. Je recevais en moyenne huit à dix lettres par jour à tel point que les surveillants me disaient: «On commence par ta cellule. Comme ça, on est pratiquement débarrassé.» J’ai répondu à tous mes correspondants. Ces échanges épistolaires ont été un grand réconfort.

 

R. : Avez-vous beaucoup souffert de cet isolement forcé depuis le 9 juillet 2010 ?

 

V. R. : Honnêtement non. En prison les autorités s’arrangent pour que tout se passe bien et se montrent compréhensives. D’août à mars, j’ai été seul en cellule. J’ai pu tranquillement dessiner, lire, prier. Cela ne m’a donc posé aucun problème. Il faut savoir être positif, se dire qu’on est là pour de longs mois, que l’on n’y peut rien changer et qu’il faut donc organiser le mieux possible son temps de détention, entretenir de bonnes relations tant avec les détenus qu’avec les surveillants, ne pas hésiter à s’entraider. J’ai écrit des lettres pour des détenus qui ne savaient pas écrire. A leur demande je rédigeais leur lettre d’amour, j’essayais de régler leurs problèmes administratifs, je faisais pour eux des dessins, des poèmes. Tout le monde m’aimait beaucoup. Je n’ai eu aucun problème relationnel. 

Les surveillants étaient également très sympathiques avec moi. Je ne dirais pas qu’ils étaient sympathisants mais beaucoup me disaient qu’ils allaient consulter mon site Internet. Même un jour l’un d’entre eux m’a dit: «Tiens, je t’ai vu dans une émission de télévision.» J’ai dit: «Ah bon, une émission sur quoi ?». «Sur des gens qui pensent un peu bizarrement.» J’ai dit : «Des fachos?» Il m’a dit: «Oui, c’est ça.» Il y en a même un qui m’a dit: «Tu ne t’es pas renié. Tu pourras sortir la tête haute». Il faut avouer que les surveillants de prison sont en première ligne avec certains détenus qui ne se comportent pas très bien. 

Une psychologue m’a convoqué une fois. Elle m’a demandé si j’avais conscience de faire de la peine à des gens en écrivant ce que j’écris. J’ai répondu : «c’est possible que je leur fasse de la peine mais je ne fais que dire la vérité». Inutile de dire qu’elle ne m’a jamais reconvoqué !

 

R. : Avez-vous quelques anecdotes à raconter à nos lecteurs ?

 

V. R. : La plupart des détenus de Valenciennes étaient condamnés pour escroquerie. J’ai discuté avec des Gitans qui m’ont raconté comment ils s’y prenaient pour pénétrer dans les maisons bourgeoises et y voler les bijoux et objets de valeur. Ils m’ont appris que les gens cachaient toujours leurs objets précieux dans leur chambre à coucher, ce qui rend le butin assez facile à trouver. J’ai conversé aussi avec un Noir condamné pour vente de fausses statuettes africaines. Il vendait à des antiquaires pour près de dixmille euros des statuettes sans valeur en faisant croire qu’elles dataient de plusieurs siècles. L’astuce: les confectioner avec de vieux bois que l’on trouve facilement dans les très anciennes maisons africaines, les laisser tremper dans l’eau plusieurs semaines de sorte que les experts n’y voient que du feu. Un autre détenu m’a raconté comment il avait escroqué des clients dans un magasin en s’habillant en tenue de policier et en procédant avec un faux détecteur au contrôle des billets de 50euros. Faisant croire que les billets étaient des faux, il les dérobait aux clients sans difficulté. Il m’a raconté aussi comment il escroquait les gens lors des courses de chevaux en leur assurant qu’ils doubleraient leur mise. Au début c’était vrai: on lui donnait 100euros, il en rendait 200. Si bien que les demandes se sont fait nombreuses. Et à chaque fois il augmentait la somme de départ: 200, 500. Et le jour où il a demandé aux clients de lui donner 1 000 euros chacun et qu’il se faisait fort de leur en faire gagner 10 000, il a naturellement disparu dans la nature avec plusieurs dizaines de milliers d’euros en poche! Le même détenu m’a également raconté comment il s’était fait passer pour un notaire pour obtenir un chèque bancaire à son ordre, produit de la vente d’une maison. Hélas pour lui, au dernier moment le vrai notaire est arrivé (l’escroc avait seulement réussi à se faire embaucher comme clerc de notaire) et il a été confondu. C’est incroyable le nombre de combines que l’esprit humain peut inventer pour duper ses semblables. Je pourrai raconter des anecdotes pendant des nuits entières! J’ai beaucoup appris en prison sur la nature humaine, ce n’est pas toujours très édifiant !

L’on dit souvent qu’il ne faut pas traiter les Gitans de voleurs. N’empêche que le Gitan avec qui je discutais me disait ouvertement qu’il aimait voler, qu’il avait cela dans le sang et qu’il avait fait cela toute sa vie. On est donc loin des discours Politiquement Corrects ! 

 

R. : Comment les détenus ont-ils réagi en apprenant les raisons de votre incarcération ?

 

V. R. : La plupart étaient complètement écœurés. Comme il y a beaucoup d’Arabes, je leur disais que j’étais en prison car j’avais écrit des choses qui déplaisaient aux juifs. J’étais aussitôt leur grand pote! Mais aucun ne comprenait qu’en France l’on pût être mis en prison pour de simples écrits. Au départ ils ne me croyaient pas !

 

R.: Vous avez dessiné une bande dessinée pendant votre détention. Les planches sont vraiment magnifiques. On voit que vous avez fait du dessin industriel et du cinéma dans votre jeunesse. Pouvez-vous nous en dire davantage ?

 

V.R. : Cette bande dessinée n’est pas encore tout à fait terminée. C’est une histoire à ranger dans la catégorie du fantastique. Dans un orphelinat de jeunes filles à une époque indéterminée, l’héroïne Tatiana, accompagnée de son amie Lucie, mène une enquête tant elle est intriguée par toute une série de faits anormaux dans cet établissement, la directrice et un professeur ayant un comportement particulièrement étrange. Il est question de fontaine ensorcelée, de fantôme, de poupée piquée avec des aiguilles. C’est bien volontiers que j’enverrai cette BD à toutes les personnes qui m’ont soutenu et que cela intéresse lorsque je l’aurai achevée. 

 

R. : Vous avez été à la prison de Forest en Belgique près de Bruxelles du 9 juillet au 19août puis à Valenciennes du 19 août au 5avril, les conditions de détention sont-elles différentes entre la France et la Belgique ?

 

V. R. : Oui, les règlements généraux des prisons en France sont plus sévères qu’en Belgique. En France ne peut venir vous visiter que votre famille ou une personne utile à votre réinsertion. Tous les amis qui ont demandé à venir me voir n’ont pas été autorisés à se rendre à la prison. Les temps de parloir sont également plus courts. Ma femme n’a pu apporter autant de livres que je voulais alors qu’outre-Quiévrain cela ne posait aucune difficulté. Il a été impossible à mon épouse de m’apporter de la peinture ou même de simples crayons de papier. Il me fallait les commander à la prison. Le courier est lu dans les deux sens alors qu’en Belgique les lettres que j’envoyais n’étaient même pas ouvertes. Toutes les conversations téléphoniques sont écoutées. Il faut annoncer à l’avance le numéro que l’on compte composer alors qu’en Belgique l’on peut téléphoner à qui l’on veut. 

 

R. : Quelles sont les conditions qui vous sont posées maintenant que vous êtes libre ?

 

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19:15 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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