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mardi, 23 janvier 2024

La grande détresse du sport français

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Patrick Parment

Les prochains Jeux olympiques auront donc lieu en France en cette année 2024 du 26 juillet au 11 août prochain. Ce sera moins la fête du sport que celle du fric et le reflet des tensions qui crispent le monde actuellement. La Russie est interdite de séjour, mais pas la Chine ; sans compter les relents du conflit israélo-palestinien qui pourraient se manifester à travers des attentats divers et variés. Ce sera également pour la France un énorme déficit financier en raison des investissements colossaux qu’il a fallu consentir. Et côté retour sur investissement, on sait déjà qu’il sera négatif. Cependant, on pourrait passer outre si cette manifestation nous permettait de crier « Cocorico », mais ça ne sera pas le cas.

Car le sport français est en pleine déshérence. Les seules victoires que l’on récolte relèvent d’exploits individuels dans des sports nécessitant des techniques particulières (perche, canoë kayak, etc.). Par ailleurs, alors que la plupart des pays alignent des nationaux et non pas des populations exogènes, la France semble bien faire figure d’exception. En athlétisme on note une forte majorité de Noirs et de Maghrébins. À l’image du foot-ball. On ne retrouve les Gaulois que dans les sports individuels et très techniques (équitation, gymnastique, vélo).

La France manquerait-elle d’athlètes de haut niveau ? Certainement pas ! Mais les Gaulois se sont détournés et se détournent de ce monde où l’on commence à poil et termine démuni. Par ailleurs, le sport n’échappe pas non plus à l’ère culturelle dans laquelle il baigne. Ni à ce qu’il représente. La plupart des sports sont nés d’intentions guerrières. Mais longtemps, le sport n’a pas existé en tant que tel. À Athènes comme dans la Rome antique, il avait pour but d’honorer les dieux, de célébrer le corps et de louer les meilleurs. Il avait également une vocation esthétique comme en atteste la statuaire de cette époque qui servira de modèle à la Renaissance. En Europe, le sport tel que nous l’entendons aujourd’hui n’avait pas cours. Seuls le cheval et la marche à pied animaient les armées. Et dans la noblesse on ne pratiquait que le cheval et l’escrime.

En fait, le sport tel que nous l’en-tendons est né au XIXe siècle dans l’Angleterre industrielle et capitaliste. Avec l’avènement de la IIIe République il s’est actualisé. Et c’est ainsi qu’est apparue la distinction sport d’élite et sport de masse. Comme l’ont bien vu Karl Marx dans Le Capital et Guy Debord dans sa Société du spectacle, le sportif de haut niveau est de-venu avec le capitalisme, une marchandise. Sous couvert d’être aussi l’étendard des nations. À travers le sport de haut niveau, les nations brandissent ce qui n’est rien moins qu’une forme de nationalisme exacerbé. En apparence du moins. Mais sur le fond, le sport olympique est dominé par l’argent.

Nationalisme. Certains contesteront peut-être cette vision mais tous ces athlètes, aux Jeux olympiques ou ailleurs, défendent d’abord une identité nationale. Encore faut-il en être convaincu. Car la dérive est grande aujourd’hui dans le sport de haut niveau de privilégier la performance au détriment du lieu et de la manifestation dans laquelle elle se produit. On le voit bien aux États-Unis mais aussi en Europe maintenant, où les athlètes noirs sont surreprésentés dans certaines disciplines, en particulier celles de l’athlétisme. Une surreprésentation qui n’est pas sans soulever diverses questions : il y aurait sans doute quelques études à consacrer à ce phénomène.

Paris 2024, la belle illusion…

Jadis, les natifs, les autochtones, les Européens « blanc de blanc », défendaient les couleurs de leur pays et en tiraient quelque fierté. Or, cette fierté, elle se forge à l’école. Car l’école est le creuset où se construit l’identité de l’enfant et noue son appartenance à un territoire, une culture, une âme. A partir du moment où cet enseignement est rompu comme c’est le cas aujourd’hui, il est inutile de demander aux élèves de défendre une identité qui ne s’affirme pas dans l’enseignement que l’on reçoit. Si les instits de la IIIe République n’avaient pas fait leur boulot, les petits paysans de Bretagne et d’ailleurs ne seraient pas partis au casse-pipe en 1914.

En 1940, les Français n’étaient plus très chauds pour engager la « drôle de guerre ». On connaît la suite.

Non seulement l’Éducation nationale ne remplit plus son rôle mais encore ce qui reste de volontaires pour s’engager dans l’armée sont le plus souvent des chômeurs. Si l’on ajoute à cela, la volonté de nos gouvernants d’encourager le métissage dans le sport – et ailleurs aussi - afin de nous faire accroire que ce pays a une vocation multi-culturelle et multiraciale, il s’est fourré le doigt là où il ne faut pas. Tous les sondages le montrent de manière systématique : les Français en ont ras-le-bol de l’immigration et de tous les dommages collatéraux qu’elle induit. Le sport, en France – et dans toute l’Europe je suppose -, est aussi une manière pour les immigrés de sortir du lot et gagner leur vie depuis que les instances internationales ont levé l’interdit d’avoir des athlètes étrangers dans ses rangs. Ouvrant ainsi la porte à sa mondialisation et anéantissant du même coup sa signification patriotique. Il ne faut pas s’étonner dès lors, si la France affiche de si médiocres performances.

Au regard des derniers résultats des Français aux championnat d’Europe, ces Jeux olympiques à venir vont s’achever dans d’une nouvelle Bérézina. De Coubertin, il ne reste que le nom d’un stade.

Article publié dans le n°65 de la revue Synthèse nationale cliquez ici                                

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lundi, 08 janvier 2024

Le leurre des européennes

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Le billet de Patrick Parment

Seules élections avant la présidentielle, les européennes focalisent les énergies du marigot politique. Tous les sondages le confirment, le Rassemblement national arrive largement en tête. Il fallait s’y attendre, tant on assiste dans toute l’Europe à une montée de ce que l’on appelle les partis populistes qui oeuvrent moins pour la fin de l’Europe que sur un réaménagement de l’administration Bruxelloise et la fameuse Commission. Ce qui ne manque pas de sel à l’heure où on enterre un Jacques Delors à l’origine de ladite Commission. C’est la raison pour laquelle on est en droit d’attendre quelques bouleversements au sein de l’exécutif européen.

Bien évidemment quelques beaux esprits en profitent pour extrapoler et calquer les résultats des européennes sur la prochaine présidentielle française. Quelle erreur. Faut arrêter de prendre les Français pour des ouins ouins ! Les enjeux des européennes n’ont que peu à voir avec la présidentielle. Mais bien évidemment, s’agissant de faire peur, la presse de gauche s’en donne à cœur joie en plaçant derechef Marine Le Pen à l’Elysée. Si un tel scénario n’est pas à exclure – tout dépendra en grande partie de l’état d’esprit des Français à ce moment là -, la seule certitude que l’on puisse avancer est que la gauche ne figurera parmi les choix possibles de nos concitoyens.

Alors, balle au centre ou à droite ? Mais qu’est-ce que le centre ? Les copains de François Bayrou où les brebis égarées des Républicains passées à l’essoreuse macronienne ? On pense à Edouard Philippe en premier lieu. Mais qui connaît réellement ce garçon qui n’a pas laissé de traces en tant que Premier ministre. Il faut bien avouer qu’avec un Macron jouant les deus ex machina, l’espace du Premier ministre est retreint. On le voit bien avec Elisabeth Borne. Par ailleurs, la cote de Macron n’est pas non plus au mieux de sa forme auprès des Français qui ne comprennent pas grand-chose à cet ovni politique, incapable de leur expliquer le monde en général et la France en particulier. Il est surtout un homme qui a beaucoup œuvré pour le patronat et fort peu pour les « Gilets jaunes », cette France du labeur et qui paie tous les pots cassés. Il s’est emmêlé les crayons avec la réforme des retraites et rebelote avec sa piteuse loi sur l’immigration. Autant dire que l’héritage est lourd à porter.

Reste la droite ! Quelle droite ? Les Républicains messire ! Ici aussi la part de non-dit est révélateur de l’écroulement de ce parti taraudé entre des centristes qui se réfèrent à un soi-disant gaullisme social – en fait la remise à jour perpétuelle de la participation en entreprise – et une aile dure qui pourrait emprunter non pas à Marine Le Pen mais bien à Jean-Marie Le Pen du temps de sa splendeur et appliquer ce mot de Charles Pasqua de « terroriser les terroristes ». En un mot déborder le Rassemblement national sur sa droite depuis que celui-ci ne cesse de jouer au centre. Difficile de traiter un gaulliste de fasciste ! Quoique. Car les Français attendent d’un homme politique qu’il passe à l’action et ne donne pas dans le verbiage comme l’a fait Sarkozy. C’est sur cette crête, à mon humble avis, que se jouera la prochaine présidentielle. Pour ce qui est des européennes, on peut considérer que c’est bâché sans que cela fasse avancer pour autant le schmilblick !

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vendredi, 01 décembre 2023

Miscellanées

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Patrick Parment

La France face aux conflits

La presse française, toujours en retard d’une guerre quand elle ne donne pas une leçon de morale, se pose la question de savoir quelle est la position de Macron vis-à-vis du conflit israélo-palestinien. Mais Macron n’a pas d’autre solution que d’appeler à la paix et à un peu d’humanité. Car dans ce conflit, la voix de la France est totalement inaudible pour la bonne raison que nous n’avons pas les moyens d’une politique arabe et que les Israéliens n’écoutent que les Américains. Quant à l’Europe, c’est silence radio ou alignement pur et simple sur Washington. On notera au passage que le comportement des troupes russes en Ukraine semble nettement plus « humanitaire », si l’on peut s’exprimer ainsi, que celui des Israéliens à l’égard des Palestiniens qui pratiquent la politique de la table rase. Les trois quarts des hôpitaux sont devenus des mouroirs.  Il n’y a pas de « bonne guerre », il n’y a que des sales guerres. Le drame dans ce conflit, c’est que l’on connaît la solution : la reconnaissance réciproque de l’autre à exister ! Sauf que l’intransigeance des uns répond à celle des autres..

Assassinat d’un Gaulois

Une bande de racailles issus de Romans-sur-Isère ont fait une descente sur Crépol, petit village de 550 habitants dans la Drôme, histoire de « tuer du Blanc ». Ils s’en sont pris à des jeunes qui faisaient la fête dans la petite salle municipale mise à leur disposition… et l’un des agresseurs a porté un coup de couteau mortel à un gamin de 16 ans, Tholmas. Dans sa grande pudeur, le parquet de Valence a refusé de livrer l’identité de ces racailles… et pour cause : Akabli Chaid Zazane Ilyes El Moujahid Yasir Hemaizia Nassir Maref Kouider Boukmiri Canel Yanis Ramdani Faycal Chorfia Kais. Evidemment, silence radio de la part de ce gouvernement, autrement mobilisé pour fêter les juifs libérés par le Hamas, plutôt qu’un pauvre gamin Gaulois dans une France livré à la violence des délinquants immigrés. Pas un geste de ce président de la République plus préoccupé par la situation au Moyen-Orient et de son image que l’assassinat d’un Français. Au final, c’est le sinistre Olivier Veran que ce gouvernement a fini par envoyer aux obsèques du jeune homme. On notera au passage la dignité du public présent aux obsèques du jeune homme comparée à la véritable hystérie qui s’est emparée des foules moyennes orientales provoquée par la libération des otages. Deux peuples, deux mondes.

COP 28 à Dubaï

C’est donc la 28ème  conférence sur le climat qui va se tenir à Dubaï cette semaine. Objet général du bazar : comment contenir le réchauffement de la planète au seuil des 1,5° C. Sur ce seul sujet, qui n’est pas neutre, réunions et résolutions n’ont pas manqué. Pour quel résultat ? Le problème de ce genre de réunion, où chacun est pétri de bonnes intentions est que chaque pays connaît un mode de développement qui lui est propre. Prenez la Chine, hier encore rurale, est aujourd’hui un géant industriel. Prenez l’Inde, qui elle aussi sort de sa torpeur, doit nourrir plus d’un milliard d’individus. Les besoins énergétiques de ces pays, hier encore tant soit peu sous-développés, est immense. On voit mal comment tous ces Etats pourraient se mettre d’accord sur un texte qui consisterait à modérer leur développement. Déclin de l’Occident ? Emergence des pays du Grand Sud ? Et moi…et moi…et moi chantait Dutronc !

Loi immigration

Il est totalement insensé de voir nos responsables politiques se battre comme des chiffonniers sur une loi concernant l’immigration. Cela fait des décennies que nos élus coupent les cheveux en quatre, incapables qu’ils sont d’adopter une attitude ferme et définitive sur le sujet. Pourtant Jean-Marie Le Pen a été le premier à prévenir des conséquences d’une immigration incontrôlée. Et l’autre idiot du village, Jacques Chirac, se refusant à tout référendum sur le sujet, pour la bonne raison « qu’on connaît la réponse », sous-entendu les Français n’en veulent pas. Le sujet devient récurrent et à chaque fois nos politiques se défilent. Il suffit d’ouvrir le journal à la rubrique des faits divers pour s’apercevoir qu’on n’est plus dans la France des années 1950. Depuis la violence a été multiplié par 20 et dans 90% des cas, des individus issus de l’immigration, sauvage ou pas, son mis en cause. Et cette violence ne se limite plus aux grandes villes et au trafic de drogue en général. Ce sont nos villages qui sont atteints, comme à Crépol dans la Drôme, 550 habitants, où des racailles immigrés ont perturbé un bal local histoire de « tuer du Blanc ». Et un gamin de 16 ans, y a en effet laissé sa peau. Et l’Etat dans tout cela ? Macron est en vadrouille, Dupond-Lajoie-Moretti sort du tribunal, le ministre du travail est condamné à dix mois de prison avec sursis, la gauche est aux abonnés absents eu égard à ses responsabilités sur le sujet et à droite on se refile le mistigris, dur d’un côté, mou de l’autre. Les heures les plus sombres de notre histoire, elles se déroulent sous nos yeux aujourd’hui.

 

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lundi, 13 novembre 2023

Aux larmes citoyens !

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Le billet de Patrick Parment

Parce qu’en politique faut jamais rater un bon coup, cochonnet Gérard Larcher, président du Sénat et sa copine Yaël Braun-Pivet, son homologue à l’Assemblée nationale, avaient appelé dimanche dernier à une grande manifestation contre l’antisémitisme. La raison en était très simple, suite au conflit plus que sanglant entre Palestiniens et Israéliens, des tags antisémites sont apparues sur les murs des immeubles un peu partout en France. Une forme d’expatriation du conflit dans notre pays qui compte 10 millions d’immigrés dont une grande majorité a pour religion l’islam. Aux tags se sont rapidement ajouté les commentaires divers et variés sur ce qu’on appelle les réseaux sociaux. Il n’en fallait pas plus pour que les instances juives de France se sentent menacés et appellent l’Etat français et tout la clique politique à réagir au retour de ces jours, lointain, « les plus sombres de notre histoire ». Et tout ce petit monde est donc descendu dans la rue non sans se boucher le nez. La gauche n’entendait pas défiler aux côtés du Rassemblement national et les Insoumis du camarade Mélenchon ont organisé de leur côté leur propre tambouille.

A Paris, on a pu assister à un spectacle inédit où, en tête de cortège, la mine sombre, se côtoyaient aussi bien Nicolas Sarkozy que François Hollande, Larcher, Braun-Pivet, Elisabeth Borne, politicards de gauche, de droite et syndicalistes tous unis derrière une banderole « Pour la République, contre l’antisémitisme ». Emmanuel Macron a estimé qu’il n’était pas dans son rôle de manifester – comme le fit Mitterrand avec Carpentras – et s’est contenté d’une lettre de soutien dans la presse. Fort heureusement, au-delà des insultes, la communauté juive française n’a pas eu à déplorer d’actes graves mettant en danger les personnes.

Mais cette manifestation de bonne foi de la part de nos concitoyens, juifs ou non, mérite quelques remarques concernant nos politiques qui conspuent depuis des décennies, hier le Front national de Jean-Marie Le Pen, aujourd’hui le Rassemblement national, premier parti de France, au motif d’un antisémitisme présumé mais surtout d’avoir dénoncé depuis belle lurette les méfaits de l’immigration. C’est bien grâce au laxisme et à la lâcheté de notre classe politique en matière d’immigration que la France se retrouve divisée comme jamais. C’est bien cette gauche qui a détruit l’école et mis en cause le roman national qui était le garant même de notre appartenance à une communauté de destin, qui est responsable de la fracture française. Quant à l’antisémitisme, la gauche n’a pas de leçon à donner sur le sujet tant sa barque est chargée. L’antisémitisme de la soi-disant extrême droite - faut creuser pour le trouver -, car il est largement représenté par ces immigrés radicalisés qui vouent une haine féroce à la République et aux juifs de France et d’ailleurs.

Notre drame aujourd’hui, c’est bel et bien de savoir de quoi nous parlons quand, avec des trémolos dans la voix, on prononce le mot France. C’est quoi la France en 2023 ? Cette France, c’est celle que vous les politicards avez laissé partir à la dérive en détruisant tout ce qui faisait le ciment national :  l’école, l’armée, la justice. Qui a détruit notre tissu industriel et donc nos emplois, si ce n’est vous les politicards de gauche comme de droite qui ont remis les clés de notre destin entre les mains d’énarques irresponsables ?  Qui a cédé au patronat l’emploi d’immigrés, histoire de bénéficier d’une main d’œuvre bon marché et surtout de faire pression sur les syndicats ? Encore vous ! La France d’aujourd’hui, fabriquée par vous les politicards, c’est une minorité qui s’enrichit honteusement sur le dos de la classe moyenne avec la bénédiction du pouvoir depuis Mitterrand, c’est une classe moyenne qui ne cesse de s’appauvrir et c’est une France des immigrés qui survit avec les petits boulots et les trafics.

La voilà la France de vous tous qui défilez au nom de maux que vous avez-vous-mêmes fabriqué.

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mardi, 17 octobre 2023

Emmanuelle Mignon, le retour

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Le billet de Patrick Parment

La droite est dans la panade. Mais de quelle droite parle-t-on ? Des Républicains en particulier, car nous excluons les centristes dont le cœur balance toujours de droite à gauche et vice-versa. Il n’y a pas d’idées chez les centristes, mais des postures au gré de leurs intérêts électoraux. C’est, pour faire un mot, la France frileuse (1). Ce n’est donc pas de ce côté de la barrière politique qu’il faut chercher des solutions. Pas plus d’ailleurs que du côté du Rassemblement national, tant Marine le Pen a vitrifié l’héritage de son père. Reste que le RN demeure un « gueuloir » pour les populations en souffrance et qu’il a su, il faut le reconnaître, capter les voix de ce peuple de gauche qui ne se reconnaît plus dans ce qui hier encore était la gauche. Mais aussi les voix d’ex-RPR-UMP, largement fait cocus par un certain Chirac.

A droite, donc, les Républicains. Mais, là encore, la discorde pointe son nez entre les tenants d’un soi-disant gaullisme social, genre Xavier Bertrand, et d’un courant « pasquaïen » qu’illustre son actuel patron, Eric Ciotti. Ce qui hier encore représentait la droite a été vidé de toute substance par un Jacques Chirac plus radical-socialiste que jamais, adversaire de toute idée, surtout si elle est musclée et plus encore pour des raisons électoralistes, capable de dire tout et son contraire. Reste que sur le fond, l’absence de toute idée à droite remonte à la Libération, date à laquelle la gauche a mis la main sur le débat intellectuel. Mai 1968 n’a fait qu’accentuer la décomposition de la pensée française pour en arriver au point où nous en sommes aujourd’hui (2).

A l’UMP hier encore, Nicolas Sarkozy a fait illusion en jouant les Arnold Schwarzenegger du haut de son mètre cinquante. Si l’homme avait la parole ferme et parfois séduisante, force est d’admettre qu’elle ne fut suivie d’aucun effet. L’immigration a continué et cette classe moyenne qu’il entendait défendre s’est faite essorée. Quand on songe qu’il a encore des affidés, ça laisse rêveur, lui, le nouveau pote à Macron. Deux hommes en ont bien conscience : Eric Ciotti et Olivier Marleix, le patron du groupe Républicains à l’Assemblée nationale. Reste qu’Eric Ciotti s’est souvenu que c’est une certaine Emmanuelle Mignon, qui avait élaboré le programme de Sarko qui lui avait permis de se faire élire. Il a donc sollicité la dame qui s’était largement retirée de toute vie politique, le camarade Sarko l’ayant largement oublié dans la distribution des récompenses. Mais qui est cette dame aux atours si précieux, que Ciotti l’a illico nommée vice-présidente des Républicains en charge… du futur programme de gouvernement des Républicains. Sans que l’on sache d’ailleurs qui se chargera de le vendre aux Français. Dame Mignon a commencé par faire l’Essec puis l’ENA dont elle est sortie major. Ce qui lui a permis d’entrer au Conseil d’Etat. Bonne catholique, elle avait aussi commencé une licence de théologie avant de rencontrer Sarko déguisé en Bernadette Soubirou. C’est sur les conseils de Renaud Denoix de Saint-Marc, alors vice-président du Conseil d’Etat, que Sarko, alors ministre, va engager Emmanuelle Mignon en lui fixant comme objectif d’élaborer son futur programme en vue de la présidentielle. La dame est assurément ce que l’on appelle une grosse tête, une bosseuse, mais son drame, à l’image d’un Juppé, est d’être formaté par cette institution qui ne fournit que des fonctionnaires et pas des Hommes de culture et d’idées. A l’Ena on apprend (« rien » m’avouait un de mes amis énarque) à décortiquer tous les codes administratifs et l’on a une approche purement technique du fonctionnement de l’Etat. Si les énarques sont utiles, ils ne sont pas essentiels. Or, la politique c’est d’abord l’émotion et le verbe comme sut le manier en artiste un Jean-Marie Le Pen. Inutile de dire que dame Mignon, si respectable soit-elle, est à mille lieues de ces incandescences des sens que requiert le politique. A droite, rien de nouveau !

(1) On vous renvoie sur ce sujet aux Modérés d’Abel Bonnard qui n’a pas pris une ride.

(2) C’est largement du côté de ce que l’on nomme l’extrême-droite que se situe le réel débat intellectuel hier et aujourd'hui, largement animé par le GRECE et sa tête pensante, Alain de Benoist depuis cinquante ans maintenant. 

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mardi, 03 octobre 2023

Miscellanées

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Le billet de Patrick Parment

Politique

Non sans surprise, on voit débarquer, quasi la fleur au fusil, Emmanuelle Mignon. Le nom ne vous dit pas grand-chose. Elle a été la directrice de cabinet de Sarkozy quand il était président de la République. Retiré au Conseil d’Etat, Eric Ciotti est allé la pêcher, l’a nommé vice-présidente des Républicains, et l’a chargé de mettre sur pied un programme en vue des prochaines présidentielles. Avec comme ligne rouge, pas d’accord avec Marine Le Pen qui d’ailleurs ne veut pas en entendre parler. Le problème qui se pose est le suivant : les Français sont-ils prêts à sauter le pas et élire Marine Le Pen ? Si ce n’est pas le cas, alors les jeux sont ouverts à droite, car la gauche politique – mais pas encore médiatique – n’est plus du tout crédible.

Instruction publique

Notre système éducatif est à bout de souffle, les enseignants font de la garderie, le bac est ouvert à tous les vents de la médiocrité. Il en résulte que de nombreux jeunes qui n’ont rien à y faire s’inscrivent en faculté, un voire deux ans, avant de gagner les rangs de l’ANPE. Les réformes de notre système ne manquent pas. Mais pour faire simple, tenons d’abord compte de la réalité. Dans une classe d’âge, guère plus de 20 % des jeunes sont en capacité de faire des études longues. Les autres trouveraient largement leur bonheur dans l’enseignement professionnel. L’une des grandes richesses de la France, ce sont ses artisans. Profitons-en. C’est d’ailleurs ce qu’a bien compris un homme comme Bernard Arnault à la tête de LVMH.

L’autre urgence : redonner à nos enfants la fierté d’être français, d’appartenir à une même communauté de destin. Cela passe donc par un enseignement intelligent de notre histoire et du roman national comme su le faire avec intelligence la IIIe République. Même si cela risque fort d’être difficile au regard de nos taux migratoires.

Ecologie

Ah, l’écologie. On la colle à toutes les sauces, chacun y va de son programmme. Commençons donc par lever un paradoxe. Imagine-t-on un instant que la Chine et l’Inde vont renoncer à leur développement afin de se hisser à un niveau équivalent à l’Occident ? L’écologie, ils s’en foutent. Et ce sont deux gros pollueurs, même s’ils ne sont pas les seuls.

Rassurez-vous je n’ai pas la solution, et je me contente d’émettre quelques évidences. L’écologie, il faut aussi l’envisager sous l’angle de la réalité. Or, cette réalité quelle est-elle ? En écologie, mais pas que, tout repose sur la demande d’énergie. Actuellement ce besoin est satisfait par le gaz, le charbon, le pétrole et le nucléaire. Il sera très difficile de s’en passer du moins dans le court terme. Conclusion, il faut donc économiser ces ressources et donc modifier nos modes de vie en les rendant beaucoup moins énergivores. Et en tenant compte du fait que l’énergie la moins polluante et la moins dangereuse, c’est bel et bien l’énergie nucléaire. Nous disposons par ailleurs d’autres sources d’énergie comme la géothermie, la biomasse, l’énergie hydraulique, solaire, voire éolienne si on décidait d’en faire un usage intelligent – notamment domestique -, et non pas pseudo industriel comme c’est le cas aujourd’hui. Sans oublier l’hydrogène dont on ne maîtrise pas encore toute la technologie. Cela viendra. Reste que de demander aux hommes d’être raisonnables est une gageure. C’est quand nous serons au pied du mur que l’on se décidera malheureusement à réagir.

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mardi, 08 août 2023

Quand l’Allemagne se réveillera…

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Le billet de Patrick Parment

On a tout lieu de désespérer de l’Allemagne depuis qu’elle est aux mains de sociaux-démocrates, totalement aliénés aux normes du très anglo-saxon libéralisme larmoyant des droits de l’homme. On croyait également que largement lobotomisés par le masochisme freudien américain depuis la défaite de 1945, et dont le symbole fut le chancelier Adenauer, l’Allemagne ne s’en remettrait pas. Il semblerait qu’il n’en est rien avec l’émergence de l’AfD (Alternative für Deutschland), un parti politique né en 2013 qui préconisait la dissolution de la zone euro, avant qu’Angela Merkel ne décide, en 2015, d’accueillir un million de réfugiés. Depuis, l’AfD est la petite bête qui monte de la politique allemande, au point d’effrayer les poids lourds du CDU. Et ce n’est pas un hasard si l’AfD a connu ses premiers succès dans l’ex-RDA, le communisme ayant protégé ses habitants des affres de la société de consommation. En Allemagne de l’est, la culture allemande jouit encore d’une authenticité que ne connaît quasiment plus sa partie ouest. C’est dire si le réveil au réalisme politique est une bonne nouvelle.

Dimanche 6 août, l’AfD a tenu son congrès dans la ville de Magdebourg (Land de Saxe-Anhalt), en Allemagne orientale, et ses conclusions détonent avec ce que l’on entend d’ordinaire de la part des différents partis identitaires européens. A l’exception toutefois du thème de l’immigration, revendication commune à tous. Marine Le Pen a bien tenté de fédérer tous les identitaires dans un groupe unique à Bruxelles, elle n’y est tout simplement pas parvenue. Ici aussi, et une nouvelle fois, les Polonais campent sur des positions purement polonaises. Plus surprenante est la position des Italiens dont le nouveau leader de Forzia Italia, Antonio Tajani a déclaré : « Il n’y a aucun problème à sceller un accord avec la Ligue de Salvini, mais notre parti en tant que membre du PPE ne fera pas alliance avec l’AfD allemande ni avec le parti de Mme Le Pen. Il s’agit de deux forces hostiles à l’Europe, et on ne peut pas gouverner avec elles à Bruxelles.”

Le congrès de l’AfD est intéressant à plus d’un titre et n’est d’ailleurs pas très éloigné dans son esprit des positons d’un Eric Zemmour. A Magdebourg, l’AfD présentait son programme en vue des élections européennes de 2014 et le moins qu’on puisse dire est qu’il est radical.

Celui-ci préconise en effet la fin de l’espace Schengen et le retour du contrôle des frontières nationales. Son abrogation nécessitera donc la renégociation des traités. Il prône par ailleurs la dissolution du Parlement européen, la nomination par l’Allemagne des magistrats de la Cour de justice et le retrait de la zone euro. Vu sous cet angle, l’AfD prône tout simplement le retour du Deutsche Mark, ce qui signifierait la mort de l’euro. Mais le plus original de ce calendrier est la critique radicale de aliénation allemande aux Etats-Unis qui maintiennent toujours une force armée importante dans le pays. Et d’exiger le rétablissement des liens avec la Russie. A l’AfD, contrairement à ses adversaires, on sait lire une carte de géographie.

Comme le résume Hans Neuhoff, délégué de Bonn et futur candidat : «  L’Europe doit constituer un propre pôle au sein de l’ordre mondial multipolaire et s’émanciper de toute prétention de grande puissance à vouloir diriger. Si elle ne le fait pas, l’apolitisme et le chaos menacent ». Si l’AfD ne préconise pas de sortir de l’Union européenne, elle qualifie néanmoins d’échec l’union des Vingt-Sept et suggère d’élaborer une « communauté économique d’intérêts européenne ».

« Ce que nous devons vraiment craindre, ce n’est pas le changement climatique d’origine humaine. C’est le changement de population provoqué par l’homme, qui transformera la vieille Europe en une zone de peuplement pour des millions d’Africains et de Marocains », a déclaré pour sa part Irmhild Bossdorf, déléguée de Rhénanie-du-Nord- Westphalie, dans la partie ouest de l’Allemagne. Ce même mot est étroitement accolé à l’islam (vingt-deux occurrences), lui- même accusé de propager l’antisémitisme.

Sur le plan diplomatique, l’ancrage occidental et atlantique de l’UE semble partiellement remis en question même si l’adhésion à l’Otan n’est pas remise en cause. « L’Allemagne n’est pas un pays libre et souverain. Elle est occupée par les États-Unis, militairement, politiquement, économiquement et dans l’esprit », s’est plaint un élu bavarois, Jurij Kofner, épousant l’angle d’attaque favori du Kremlin. Pour sa part, la tonalité du programme est plus neutre, estimant que les « intérêts économiques des États-Unis diffèrent de plus en plus de ceux de l’Europe». Tout en déplorant « les souffrances » causées par la guerre en Ukraine, le parti appelle à « œuvrer pour la paix dans les relations germano-russes », ce qui passe notamment par la levée des sanctions.

Les prochaines élections européennes marqueront peut-être un tournant dans l’équilibre des forces au sein de l’Union européenne, tant la montée des partis nationalistes dans chaque pays ne cesse de progresser. Mais cette prise de conscience que l’Europe doit s’émanciper de ses liens trop étroits avec une Amérique qui fait tout pour que celle-ci n’existe pas, est un premier pas vers l’émancipation.

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samedi, 01 juillet 2023

Nuits chagrines… nuits d’émeutes

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Le billet de Patrick Parment

La presse frémit, nos politiques s’indignent, le président s’interroge et demande à ses ministres de lui offrir des solutions. Les flics, contraints et ficelés par des lois encadrant leurs actions n’osent même plus se défendre au risque de passer pour des tueurs. Et la justice aux mains de certains magistrats « politiques » prend la défense des agresseurs plus sûrement que celle des policiers. La lâcheté de nos politiques gangrène depuis des décennies la société française, tant ceux-ci se refusent de voir la réalité en face. De gauche comme de droite. Le seul à avoir dénoncer cette atmosphère délétère, c’est Jean-Marie Le Pen. Mais que vaut la parole d’un soi-disant « facho » ? L’autre raison que l’on cache soigneusement sous le tapis, c’est l’école. Depuis que la gauche n’a eu de cesse de déconstruire le roman national, depuis que nos ancêtres ne sont plus les Gaulois, il y a errance en la demeure et le petit écolier ne sait plus à quoi il appartient, d’où il vient et pourquoi défendre ce bout de terre où il use ses baskets. Alors, vous comprendrez pourquoi, ce n’est pas à l’école que le petit Maghrébin va apprendre l’amour de sa patrie d’adoption. Ni pourquoi il irait se fondre dans une République qui ne correspond en rien aux enseignements du coran. D’ailleurs, c’est ce que ne cesse de lui rappeler son imam à l’école coranique. Et ceux qui fréquentent les écoles catholiques n’en savent pas plus non plus. Et pour cause, elle se doit d’accueillir toute la misère du monde.

Tout ce fatras aboutit au final à ce que la rue devienne un lieu d’expression d’on ne sait quoi ? Des gamins qui se défoulent, parce que c’est quand même plus marrant que l’école et la cité quand ils ne font pas le guet pour leurs frères dealers de drogue. Parce que la France est à leur yeux un no man’s land autant qu’une vache à lait grâce à des lois et des aides qui leur permettent de revendiquer des droits qu’ils n’auraient pas dans leur pays d’origine. Combien vivent de ces allocations diverses et variées ? Une majorité eu égard à ceux qui travaillent réellement. On a même assisté au spectacle de ces élus de droite qui refusent la régularisation de sans-papiers qui bossent au noir chez les esclavagistes du bâtiment ou de la restauration. Et le Medef d’applaudir. Quand nos politiques valident la planète des singes, il est normal que le singe se rebiffe. Les responsables de ces événements ce sont bien nos politiques. Les émeutiers n’en sont que la conséquence. On se demande bien comment politiques et gouvernants confondus vont sortir de ce merdier dans lequel ils se sont fourrés ! Car le nombre de forces de l’ordre dans la rue n’y changera rien. Et comme d’habitude, ce sont les « gilets jaunes » qui paieront l’addition.

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dimanche, 25 juin 2023

Coup de torchon !

Le billet de Patrick Parment

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Vincent Bolloré qui vient de mettre définitivement la main sur les restes de l’empire médiatique Lagardère, a trouvé dans son escarcelle la station de radio Europe 1 et l’hebdomadaire Le Journal du dimanche. Comme à la télévision, sur CNews notamment, il a fait le ménage. Que faut-il entendre par ménage ? Tout simplement sortir de la doxa officielle de ce mainstream qui glorifie un libéralisme financier et qui répercute comme un bon Toutou les ordres de Washington et de la CIA. Autant dire que pour le mainstream, Bolloré c’est le diable.

Dans la reprise du Journal du dimanche, où sévissent une majorité de thuriféraires de la doxa officielle, il n’en fallait pas plus pour se mettre en grève avec la nomination, à la tête de l’hebdomadaire de Geoffroy Lejeune, viré de Valeurs actuelles, Jérôme Béglé prenant lui la direction de Paris-Match.

Certes, me direz-vous, Vincent Bolloré est un capitaliste qui a fait fortune en sachant se servir du système. A l’image d’un Bernard Arnault ou d’un François Pinault. Certes. Sauf qu’il y a une petite nuance, et elle est de taille, Vincent Bolloré, est Breton, catholique,  enraciné et entend défendre notre culture pour ne pas dire notre civilisation. Vincent Bolloré n’est pas plus « zémmourien » que « frontiste » comme on cherche à l’accuser, il défend lui aussi la même idée que nous qu’il se fait de la culture et de la civilisation française, celles-ci étendues à l’échelle de l’Europe par-delà ses frontières. Comme nous, il considère que l’Europe est une terre de culture façonnée par la religion chrétienne, elle-même héritière d’Athènes et de Rome. Le ciment européen, c’est Homère avec l’Iliade et l’Odyssée plus sûrement que la Bible.

Bernard Arnault et François Pinault sont deux satrapes sans grand état d’âme du capitalisme dont ils savent mieux que personne en tirer la substantifique moëlle. Pour se donner bonne conscience, Bernard Arnault avance qu’il protège le savoir-faire  français à travers la cohorte d’artisans qu’il emploie dans ses usines du luxe (Dior, Vuitton, etc.). Ce qui est vrai. En revanche, ce bel édifice s’écroule quand notre homme – tout comme François Pinault d’ailleurs – se targue d’être protecteur des arts au regard des œuvres  d’artistes contemporains qu’il ne cesse d’acquérir et qui ne sont rien moins à l’art que celui de la poubelle. Depuis 1920 environ, est apparu un second marché de l’art, dit moderne, qui a radicalement rompu avec la tradition européenne et qui est entièrement basé sur le fric. C’est un marché tenu par de riches collectionneurs qui déterminent les prix et qui font monter ou descendre les enchères. En veut-on un exemple ? Les frères Saatchi – galiéristes londoniens – qui soutenaient Gérard Garouste, ont décidé un beau jour de le lâcher. Sa cote s’est effondrée du jour au lendemain. Il faut bien dire que Garouste s’était fourvoyé dans « l’art moderne ». Il s’est repris depuis et a repris le chemin de la vraie peinture. Autre exemple, plus amusant celui-là, c’est François Pinault qui a fait la fortune de Jeff Koon, un de ces nombreux clowns qui vend gadgets et barbouillages à de très riches ignares.

Tout cela pour dire qu’aussi bien Arnault que Pinault, également patrons de presse, ont une notion de note culture fort différente de celle qu’entend défendre et imposer dans ses médias Vincent Bolloré. D’où ces coups de torchon salutaires au sein de son groupe dans un pays où la gauche elle-même se fait le valet du pire capitalisme anglo-saxon. Sans parler de son addiction aux islamistes, dans sa version Mélenchon. Pour ce qui concerne Marcon, rassurez-vous, il n’est rien mais respire l’air fétide de Washington.

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lundi, 19 juin 2023

Politicaillerie

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Le billet de Patrick Parment

Voici une bonne quinzaine de jours qu’on nous casse les pieds avec un soi-disant possible, éventuel… remaniement ministériel et le départ d’Elisabeth Borne. Bien évidemment, tout ce cirque médiatique nous fait franchement rigoler, car on ne voit vraiment pas en quoi le remplacement de la mère Borne changerait quelque chose au bordel ambiant. La France est placée aujourd’hui - elle n’est pas la seule – devant un no man’s land politique rarement atteint, une absence totale de perspective, même à moyen terme. Nous sommes face à un vide politique sidéral. Je regarde à gauche et cherche en vain un programme quelconque de défense du travailleur ? Rien. Je ne trouve rien si ce n’est les chamailleries de boutiquiers entre un mâle qui se veut dominant, Mélenchon, et ses concurrents les Roussel, Faure, Cazeneuve, Ruffin, j’en passe et des meilleurs, quand ce n’est pas de la pure concurrence interne, avec la pétroleuse Clémentine Autain. Donc, de ce côté-ci de la barrière, pas de souci réel à se faire pour un pouvoir qui n’en peut mais.

A droite – quelle droite ? – on a trois tendances tout aussi mollassonnes les unes que les autres. Passons rapidement sur toutes les nuances de gris que représente le Centre pour se diriger vers les Républicains qui se disent de droite. Paraît qu’il y a en son sein, les tenants d’un gaullisme social qui se voudrait de gauche et ceux qui se réclament d’un gaullisme de droite, version plus Pasqua que le désormais collabo Nicolas Sarkozy. Cette tendance véhiculée par Eric Ciotti et Olivier Marlex, et qui joue au poker, a balancé dans le Landerneau son projet de loi sur l’immigration un tantinet plus musclé que ce que l’on entend d’habitude. Sauf qu’une fois de plus, les factieux de gauche vont annuler ceux de droite.  C’est sur ces divisions que compte le gouvernement pour sauver les meubles et continuer de gouverner à vue.

A droite de la droite, on trouve évidemment le Rassemblement national qui est au Front national  ce que le MacDo est à la grande gastronomie. Un ersatz ! Mais qui jouit d’un petit monopole avec son rejet de l’immigration. Jusqu’à quel point ? Nonobstant, le RN a le vent en poupe parce qu’il fait figure d’unique parti réellement d’opposition. Que les Français en ont ras-le-bol de leur classe politique dans son entier qui ne cesse de les baratiner sur tout, les finances, le covid, l’immigration et qui ne font que constater que l’école, la justice et la police se barrent en sucette. Que la rue, à n’importe quelle heure de la journée, est un coupe gorge. Que la notion même de république et de laïcité est foulée au pied. Que la France n’est plus une et indivisible mais fractionnée en communautés. Et comme si cela ne suffisait pas, Bruxelles et sa soi-disant Union européenne en remet une louche dans la perte de notre souveraineté. Alors, côté moral, les Français l’ont plutôt dans les godasses. Et comme le rassemblement national est l’unique option jamais tentée… Voyez ce que je veux dire.

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mardi, 06 juin 2023

Du pain, pas des flingues !

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Le billet de Patrick Parment

Etre paysan aujourd’hui, n’est plus. En effet, sous ce label traditionnel se cachait un mode de vie dans lequel on reconnaissait des comportements sociaux et culturels spécifiques. Un monde fait de légendes et de superstitions qu’on a souvent caricaturé mais dont le grand Henri Pourrat a parfaitement rendu compte dans cette somme qu’est le Trésor des contes (treize volumes chez Gallimard). Foin de ce monde, la société de consommation a laminé tout ce petit monde et fait du paysan un agriculteur. Un homme qui travaille la terre quand il n’élève pas veaux, vaches, cochons, couvées. Ce qui en revanche n’a pas changé, c’est le labeur. Qu’un tracteur ait remplacé le bœuf ou le cheval ne change rien à l’affaire. Ici, le maître, c’est le temps dans les deux sens du terme à savoir la durée et le climat. Ce qui n’a pas changé, c’est la part d’esclavage que représente cet état. Et même les 35 heures du moindre prolétaire – les fameux travailleurs du grand Georges Marchais -, ne s’appliquent pas à lui. Ici le débat syndical se résume à une Fnsea qui fait la pluie et le beau temps et qui défend de préférence les forts contre les faibles. Entendez par là la grande culture intensive contre le petit producteur local. L’un change sa Mercédes tous les ans, l’autre rame de ses crédits auprès du grand Satan qu’est le Crédit agricole. Et comme si cela ne suffisait pas nos agriculteurs et autres producteurs ne sont pas défendu par l’Etat face aux géants de la grande distribution. Ô, je sais, vous allez dire que j’exagère, que ce n’est pas bonnet blanc et blanc bonnet. Certes. Mais le taux de suicide chez eux est largement supérieur à la moyenne nationale. Et comme si cela ne suffisait, voici que le réchauffement climatique s’en mêle. Et là, il n’y a pas de remède. Ou plutôt si, il y en a un. Qu’au lieu de livrer des armes à l’Ukraine, on ferait mieux de se pencher sur la survie alimentaire des Français, car notre pays est aujourd’hui nettement plus agricole que marin – nos énarques ont détruit la pêche française. On aimerait donc que l’Etat considère le secteur agricole comme hautement stratégique, car il y va de notre survie.

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mercredi, 31 mai 2023

Humeur vagabonde

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Le billet de Patrick Parment

Sommes-nous toujours en démocratie ?

Il y a tout lieu d’en douter quand  le préfet de police de Paris, un certain Laurent Nunez, se permet d’interdire la réunion dans un espace privé d’un colloque consacré à l’écrivain Dominique Venner, au motif que des propos séditieux pourraient y être tenus, incitant à la haine. On est en droit de s’interroger et de penser que c’est plutôt l’Etat qui incite à la guerre civile.

Macron confond civilisation avec barbarie

Emanuel Macron a osé employer le mot de « décivilisation » pour stigmatiser la violence qui règne dans la société française. Ce terme ne correspond à rien puisqu’il s’agit en fait de la barbarie qui s’installe dans nos villes et nos campagnes. Il n’y a nulle décivilisation, mais il y a bien de la part de ce gouvernement, tout comme des précédents d’ailleurs, le refus de défendre notre propre civilisation et notre propre culture du fait de ces élus qui baissent leur froc devant l’islam. Pour ne rien arranger on veut nous imposer une société multiculturelle autant dire multiraciale qui ne correspond à rien, les Gaulois demeurant encore majoritaire dans ce pays. Mais pour combien de temps encore, telle est la vraie question. ?

Les Allemands, nos amis ? Pas sûr !

Les Allemands sont-ils toujours nos amis ? On est en droit d’en douter vu la guerre qu’ils nous mènent contre notre nucléaire, garantie pour partie de notre indépendance énergétique. Mais il n’y a pas que cela. Contre nos industries en général. Leur arrimage pour ne pas dire leur vassalité à l’égard des Etats-Unis rend caduc toute possibilité pour l’Europe de parler d’une seule voix. Les Américains ont lobotomisé ce grand peuple dont ils avaient la trouille afin d’assurer leur domination sur une Europe dont ils n’ont jamais voulu entendre parler d’une quelconque unification. On en mesure aujourd’hui les conséquences avec cette guerre qu’ils mènent contre la Russie via l’Ukraine. Les Européens n’avaient aucune raison d’intervenir dans un conflit qui concerne l’espace russe et qui ne menace en rien l’Europe. Bien évidemment, il aura suffi aux Américains d’agiter l’épouvantail russe pour qu’aussitôt les ex-pays d’Europe de l’Est s’hérissent, Pologne et pays baltes en tête. Ce que l’on peut aisément comprendre. Non seulement les Américains divisent une fois de plus l’Europe mais réveillent un conflit sur notre continent. Le bombardement de la Serbie ne leur a, semble-t-il, pas suffi. Quand les Européens vont-ils comprendre que l’Amérique n’est pas notre ami ?

Une autre géopolitique

Cette guerre en Ukraine, parlons-en avec prudence. Pour la bonne raison que l’on ne sait rien de la réalité sur le terrain tant les médias occidentaux sont tous intoxiqués par la propagande. Néanmoins, la première conclusion que l’on peut tirer est géopolitique. Ce que l’on appelle les « Occidentaux », à savoir l’Amérique, le Japon et l’Europe voit leur monopole remis en question par l’ensemble des puissances continentales que sont la Chine, l’Inde, la Russie et le sud-est asiatique – sauf la Corée du Sud. Même les différents pays arabes sous la houlette de l’Arabie saoudite remettent en question ce monopole et redessinent ce que l’on appelle le Moyen-Orient. Or, derrière ce fait politique se cache une réalité énergétique. Et là, la concurrence risque fort d’être féroce. Car c’est de l’accès aux ressources dont il s’agit et un réchauffement climatique qui va nous contraindre à revoir notre modèle économique. On peut déjà identifier les conflits à venir. Et pour nous autres Européens, notre bras de fer avec la Russie risque de nous coûter fort cher.

Le mainstream à l’assaut de la droite

 Ça y est l’offense est lancée. Du Monde à Libération en passant par l’Obs, le dernier débat à la mode est de nous laisser accroire que Les Républicains et le Rassemblement national, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Notamment en matière d’immigration à la suite de la publication par les Républicains de deux projets de loi la concernant. On le sait, majoritairement les Français ne veulent plus entendre parler d’immigration. Ils veulent que nos élus arrêtent d’être laxistes avec l’islam. Et notoirement les juges. Le programme des Républicains tient la route. Toutefois Eric Zemmour ne manque pas de nous rappeler avec raison que l’ex-UMP – de Chirac à Sarkozy – n’est jamais passé à l’acte. Il n’empêche, cela pourrait favoriser un Laurent Wauquiez qui semble vouloir en découdre et si l’on tient compte du fait que si  la France des « Gilets jaunes » apprécie Marine Le Pen, ils ne voient pas pour autant en elle un futur président de la République. Si, comme le suggère Eric Zemmour, la droite finit par se débarrasser des centristes, elle pourrait retrouver quelque crédit dans l’opinion. Mais avec des si…

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mardi, 02 mai 2023

Impasse Macron

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Le billet de Patrick Parment

Qu’importe au final le nombre de participants aux défilés du 1er mai en France. En revanche, ces mobilisations montrent bien que le pays n’est pas démobilisé contre ce gouvernement. Car les manifs de la réforme des retraites (treize à ce jour) ne sont que la partie émergée de l’iceberg. C’est une France des « gilets jaunes » sans gilet qui descend à chaque fois dans la rue. Les syndicats font de cette réforme un gimmick alors qu’ils savent pertinemment que le gouvernement ne reviendra pas en arrière. Par ailleurs, les syndicats ne sont pas représentatifs de l’ensemble des travailleurs, loin s’en faut. Mais ils restent un excellent détonateur. Cependant faire la grève coûte cher aux ménages qui ont un seuil d’acceptation limité.

On a raison d’avancer que nos institutions ne marchent plus quand le seul et unique décisionnaire, constitutionnellement, est entre les mains d’un seul homme : le président de la République. Or, ce président est autiste, incapable de saisir le pouls d’un pays qui l’a élu par défaut. On sent bien que ce pays est bloqué par l’intransigeance de l’un face aux aspirations des autres. On voit mal comment sortir d’une telle impasse. La Vème République, à force d’avoir été maints fois bricolée n’est-elle plus bonne qu’à jeter aux orties ?

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mardi, 07 mars 2023

Un climat délétère

Le billet de Patrick Parment 

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La grève organisée mardi 7/3 par l’ensemble des syndicats qui eux-mêmes ne représentent plus la classe ouvrière depuis belle lurette, est tout à la fois une journée de dupes et l’expression du ras-le-bol d’un peuple en fort désaccord avec ses élites. Passons sur le paradoxe qui veut que les syndicats ne sont puissants que dans la fonction publique, là où les employés sont le plus protégés, mais aussi les plus à même de bloquer  tout un pays (SNCF, administration, etc.) au même titre d’ailleurs que les employés de TotalEnergie, fort bien traités au demeurant. Il y a là quelque chose de suicidaire de  s’attaquer à l’un des rare fleuron qui marche encore dans ce pays dévasté industriellement par sa classe politique. Si TotalEnergie gagne de l’argent, l’Etat et donc les contribuables en sont les premiers bénéficiaires. On peut en dire autant des entreprises du CAC 40, car le problème n’est pas tant la hauteur de leurs bénéfices que la mauvaise répartition de ces bénéfices. De voir par exemple, le Pdg de Renault, empocher plus de dix millions d’euros de salaire est un authentique scandale. Et c’est là que peche la politique d’un Emmanuel Macron qui verse dans ce que le capitalisme a de plus odieux par les temps qui courent : de rendre plus riche les riches et d’appauvrir le reste de la population. J’exagère ? A peine !

Car cette journée de grève, particulièrement suivie n’a pas pour unique ressentiment la réforme des retraites, mais bien une manifestation de ras-le-bol de la politique du chef de l’Etat dont on ne sait où il veut en venir. La France est un bateau ivre qui navigue au gré du vent. D’autant que cette absence de vision – la France pour quoi faire ? – se double des incohérences des décisions bruxelloises aux mains d’une inique Commission dont les membres ne sont pas élus. L’Europe dans rivages, titrait déjà dans les années 1950 le grand économiste François Perroux.

Il serait malhonnête de tout mettre sur le dos de Macron tant celui-ci hérite des erreurs de ses prédécesseurs. Depuis Giscard, aucun président n’a fait valoir une vision de la France comme ce fut le cas sous De Gaulle et Georges Pompidou. Depuis Mitterrand et ses successeurs, la France n’a cessé de se désagréger faute d’ambition, de lucidité (voir le dossier nucléaire par exemple), et surtout de courage politique. D’ailleurs, tous n’ont en aucun cas fait de la politique mais se sont montrés gestionnaires de leurs propres intérêts et de ceux de leur parti respectif. Sauf Mitterrand, peut-être, qui a fait cocu les socialistes et flingué le PS.

Inutile de dire que la décision européenne de prendre le parti de l’Ukraine n’a en rien arrangé nos affaires. On a ainsi pu mesurer le degré d’aveuglement de toute la classe politique européenne et son degré de servitude à « l’ami américain ».

Michel Audiard disait qu’il ne fallait pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages. Et bien il ne faut pas prendre non plus les Français pour des canards boiteux claudiquant sans tête. Les Français ont bien compris dans quelle mélasse les avaient entraîné leurs (sous)hommes politiques et leurs partis divers et variés emmêlés dans leurs querelles internes. Du coup, plus personne se ne rend aux urnes.

Alors peut avoir lieu le bal des guignols à la Mélenchon, Faure, Ciotti, Roussel, Martinez, Berger et consorts, les Français ont bien conscience qu’on les mènent vers l’abîme. Tant qu’ils n’auront pas une raison d’exister, la rue sera leur terrain de jeu et quand les frigos seront vides, viendra le temps de la révolution.

 

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mardi, 03 janvier 2023

Vous avez dit bonne année ! Quelle bonne année ?

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Le billet de Patrick Parment

C’est bien évidemment le rôle d’un président de cette fantoche république de dire que demain on rasera gratis. Sauf que, en guise d’amuse-gueule, la réforme macronienne des retraites fait bondir tout le landerneau syndical et pas que. Au risque de précipiter une fois de plus les gens dans la rue. Mais, ce n’est pas à nos yeux le sujet principal.

Le vrai sujet est la dégradation de tout ce qui relève du pouvoir régalien et qui part de plus en plus à la dérive. Il n’y a pas de degré dans cette descente aux enfers.

En premier lieu, et le plus inquiétant, c’est l’insécurité dans laquelle sombre ce pays du fait d’une immigration non maîtrisée mais plus encore du refus d’employer la force et d’imposer les lois de la République sur tout le territoire. De ne pas laisser se constituer des ghettos qui sont des zones de non droit. Et de renvoyer chez eux les délinquants et leurs familles. En faisant pression sur les pays d’origine. En réservant les aides publiques aux immigrés qui travaillent. Et en n’hésitant pas à dénationaliser les délinquants et supprimer la double nationalité. Bref, un grand nettoyage qui devrait rapidement calmer les esprits. Mais surtout la rue.

A ce dossier, on peut ajouter celui de la justice qui est dans un état lamentable : manque de moyens, certes, mais aussi des juges irresponsables qui remettent en liberté les délinquants… souvent faute de place dans les prisons. Quant à l’incompétent Dupond-Lajoie-Moretti, il est contesté par les troupes qu’il est censé diriger. C’est Guignol au prétoire.

L’Education nationale, quant à elle, part aussi à la dérive. Hier encore instruction publique, dire Education aujourd’hui relève d’un non-sens. Et pourtant. Il revient aux parents de faire l’éduction de leurs enfants et à l’école de les instruire. Le problème est que les parents n’éduquent plus et que l’école n’instruit plus. Il n’y a plus de boussole dans cette école qui ne forme plus des citoyens mais des individus. En tuant « nos ancêtres les Gaulois » on a fait perdre à nos enfants leurs racines et leur identité. Dès lors, pourquoi aller défendre un pays dont on ignore tout du magnifique héritage humaniste qu’il nous laisse ? Rendez-nous le Lagarde et Michard.

En matière de santé, une remise à niveau de notre système de santé s’impose. Pour se faire, je pense qu’il faut d’abord écouter les médecins et surtout arrêter de contraindre les hôpitaux à la rentabilité. Raisonnement absurde. Il est évident que l’on doit revoir le système en rationalisant les actes médicaux afin d’éviter, entre autres, tous les actes inutiles. Il serait temps aussi de nettoyer les fichiers de la Sécurité sociale où les arnaques sont trop nombreuses. Un état des lieux s’impose. Pour se faire, il faudra mettre au pas une administration un tantinet laxiste.

Autre volet, les transports. Nos gouvernants successifs ces dernières années n’ont rien trouvé de mieux que démanteler la SCNF en la fractionnant en divers unités. Ce qui a entraîné un déséquilibre entre secteur bénéficiaire et déficitaire. Par ailleurs, rien n’a été fait dans l’entretien général du réseau qui aujourd’hui est vieillissant. On a par ailleurs largement réduit le maillage du territoire en fermant les petites lignes. Grossière erreur. A l’heure des économies d’énergie, le train est nettement moins polluant qu’un camion. D’où l’idée d’imposer autant que faire se peut, le ferroutage. Là encore, on paie la note de technocrates inconséquent.

Le dossier nucléaire est peut-être le plus révélateur de la bêtise d’une énarco-bobologie totalement inculte et sous-dévelopée. Alors que nos centrales nucléaires nous assuraient une large autonomie énergétique et surtout électrique, nos responsables politiques, Macron en tête, et sous la pression des Allemands il faut le préciser, ont démantelé ce magnifique instrument garant de notre souveraineté. Tout ça pour faire plaisir à ces imbéciles d’écolos tant allemands que français. Conclusion, nous voici contraint à former une nouvelle génération de spécialistes en la matière et à tous les niveaux, de l’ingénieur au technicien. Henri Proglio, qui fut un temps à la tête d’EDF, avait tiré la sonnette d’alarme. Il n’a pas été écouté. Résultat des courses, nous voici obligés d’importer de l’électricité au même titre que du gaz et du pétrole. Pour ne rien arranger, les Allemands persistent dans leur aveuglement nucléaire, mettant cette triste Union européenne en danger. Le soi-disant axe franco-allemand est un leurre. Et il y a fort à parier que chaque pays européen réagira différemment quand la crise énergétique fera exploser cette chimère qu’est l’Union européenne, dans sa version actuelle.

Autre dossier sensible : l’armée. C’est depuis des décennies la mal aimée de nos gouvernants qui n’ont eu de cesse que d’amputer son budget. Aujourd’hui notre armée est un fantôme. Son matériel est défaillant à l’exception de quelques pépites qui maintiennent l’illusion comme nos avions Rafale et nos sous-marins nucléaires. La valeur de nos troupes n’est pas en cause, nos militaires font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont sous la main et nos commandos valent largement ceux des autres armées. Mais, ici comme ailleurs, on manque de tout. Nos militaires, eux aussi, ont tiré la sonnette d’alarme. Ce qui a amené, par exemple, le général de Villiers à démissionner. Le moral des officiers et au plus bas. Et en plus, on nous demande d’aider l’Ukraine. C’est-à-dire d’en rajouter au suicide de l’Europe.

Bref, on a le sentiment que nos soi-disant élites des broussailles, sont en train de brader ce pays déjà bien immolé sur l’autel du libre-échangisme. Et l’Union européenne ne fait qu’en rajouter des couches. Au lieu, de défendre nos intérêts, la mère van der Leyen ne fait qu’accentuer notre vassalité à l’égard d’une Amerique qui met le chaos dans le monde depuis 1945 et dont les armées vont de défaite en défaite du Vietnam à l’Afghanistan pour finir au Moyen-Orient. Aujourd’hui, elle mène une guerre contre la Russie par Ukraine interposée, et c’est toute l’Europe qu’elle met en danger. Et ce pour une simple et bonne raison : l’Europe refuse de se voir comme une puissance – ce qu’elle est dans les faits – sous la pression des Américains. Ce qui se joue aujourd’hui, à travers le conflit ukrainien, c’est une vision du monde : le refus d’un monde unipolaire libéral porté par ce que l’on appelle les Occidentaux, face aux tenants d’un monde multipolaire qui respecte les peuples, leurs différences et leur souveraineté telles la Russie, la Chine et l’Inde. Dit autrement et en termes de géopolitique, c’est l’affrontement entre puissance maritime (Amérique) et puissance continentale (Russie, Chine, Inde), la terre contre la mer. L’Europe devrait être du côté de la terre. Elle n’en est pas. Parce que nos élites sont aveugles, incultes, bornés et pas à la hauteur des enjeux.

 

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samedi, 03 décembre 2022

Des bouleversements pas vraiment inattendus

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Le billet de Patrick Parment

On a subi le covid sur fond de bouleversements climatiques et comme si cela ne suffisait pas, l’Europe s’est lancée dans un soutien inconditionnel à l’Ukraine et l’arrêt de l’approvisionnement en pétrole et en gaz russes. L’Union européenne a diabolisé la Russie et provoqué une grave crise énergétique dont les peuples européens se seraient bien passés. Pas ses gouvernants qui le cœur sur la main des droits de l’homme se sont écriés « vade retro satanas ». Plongeant les peuples européens dans le plus grand marasme pour le plus grand profit du Satan américain, grand bénéficiaire de la situation. Pensez donc, ils vont nous vendre plus cher aussi bien le gaz que le pétrole. C’est tout bénef. Tous les chefs de gouvernements européens et l’autre idiote de van der Leyen, patronne de la Commission européenne devraient être traduit devant les tribunaux.

Les dommages que l’on qualifie d’ordinaire de collatéraux deviennent des dommages majeurs. En matière énergétique tout d’abord. Le covid avait déjà porté un coup à notre économie, mais désormais privé de gaz et de pétrole russe – mais pas que, la liste est trop longue -, on apprend que des coupures de courant sont à prévoir cet hiver. Mais surtout, cette augmentation du prix de l’énergie qui déstabilise nos industries se répercutent dans de nombreux domaines notamment celui de l’alimentation.

D’autant qu’à cette crise vient s’ajouter, pour nous autres Français, la grande irresponsabilité de nos dirigeants – énarques pour la plupart dont Macron -, qui ont laissé notre nucléaire partir à veau l’eau pour de basses raisons électoralistes en cédant aux sirènes de ces imbéciles d’écologistes (François Hollande entre autres) exigeant la fermeture de nos centrales nucléaires. On avait une électricité abondante et bon marché, grâce à la politique intelligente de De Gaulle et Georges Pompidou, on crie misère aujourd’hui et on va aller en acheter aux Allemands – qui ont largement œuvré contre notre nucléaire -, qui en produisent grâce au charbon, les plus grand des énergies polluantes.

En matière alimentaire, le Pdg de Système U, Dominique Schelcher n’en fait pas mystère (Figaro 3/12/22), les Français sont en train de changer de comportement en matière d’achat. Dans une France fracturée, où les classes moyennes frôlent la pauvreté, les coûts portés à la consommation vont impacter tout le secteur agricole. Mais pas que. Les distributeurs, qui jadis s’en mettaient plein les fouilles, vont devoir réviser leurs stratégies. Parce que tout devient aléatoire : manque de chauffeurs, défaut d’approvisionnement, et surtout la modification des comportements des Français. Comme le constate notre Pdg, les clients délaissent les rayons frais traditionnels (boucherie, fromagerie, poissonnerie, traiteur ? etc.), achètent moins de produits de grandes marques et se tournent vers les marques à petits prix. Pourquoi ? En raison de la hausse des prix du carburant, du logement, de l’énergie, des téléphones. Alors, on tape dans l’alimentaire.

Et qu’on ne vienne pas nous dire que le soutien à  l’Ukraine n’y ait pour rien ! On continue à leur verser des milliards. Avec l’immigration incontrôlée et la bêtise des sanctions votées à l’encontre de la Russie, la France et l’Europe se sont tirées une balle dans le pied. Tout ça parce que nous sommes les valets d’une Amérique à laquelle Macron vient une nouvelle fois de lécher les bottes.

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mardi, 22 novembre 2022

Re-parlons immigration

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Le billet de Patrick Parment

 Dans un éditorial des Echos, Jean-Marc Vittori n’a pas tout à fait tort quand il défend l’idée que sur le marché du travail on ne saurait aujourd’hui se passer de ces immigrés qui « font les sales boulots que les Français ne veulent pas faire ». Et d’avancer que la France compte 2,3 millions de chômeurs (au sens du Bureau international du travail), chiffre certainement sous-estimé, soit un peu plus de 7% de la population active. Et pourtant, nous dit le chroniqueur, sept entreprises sur dix ont du mal à recruter. Ce qui n’est pas nouveau.

Il est vrai que dans certains secteurs, les tensions sont fortes : bâtiment, soins aux personnes, transports, hôtellerie et restauration, agriculture. Et dans tous ces métiers, dès lors qu’ils sont peu qualifiés, on trouve en effet de nombreux étrangers pour occuper ces postes où beaucoup sont employés au noir. C’est un fait avéré. Mais notre homme en tire la conclusion que le phénomène migratoire n’est pas prêt de s’arrêter. Et ce d’autant que le patronat est demandeur de cette main d’œuvre bon marché. Dès les années soixante les constructeurs automobiles envoyaient des camions pour recruter des travailleurs marocains. Outre le fait d’avoir recours à cette main d’œuvre, le patronat en profitait pour faire pression sur les syndicats afin qu’il se montrent raisonnables en matière de revendication.

Fort de ce constat, le présent gouvernement, Darmanin en tête, propose de régulariser ces travailleurs immigrés. Si une telle mesure est pour le moins logique, il serait bon de ne pas confondre régularisation avec acquisition de la nationalité française, mais plus simplement de leur donner accès à tous les droits dont disposent les travailleurs français. Ce qui impliquerait aussi de la part des entreprises d’en finir avec le travail au noir ou au statut de (faux) travailleur indépendant. Les entreprises, grandes et petites, y sont-elles disposées, je n’en suis pas certain.

Enfin, il y a une zone d’ombres que n’abordent pas notre brave chroniqueur, c’est l’immense majorité des immigrés qui ne travaillent pas et qui vivent aux crochets de la société et donc du travail des Français, de ces Gaulois encore majoritaires dans ce pays.

C’est peu dire que le gouvernement se garde bien de nous fournir les chiffres mais on a tout lieu de penser qu’ils sont majoritaires. Combien cotise à la Sécurité sociale, combien bénéficie des allocations familiales et quelles est l’ampleur des arnaques dans ces domaines ? Quand on parle d’immigration, c’est surtout sur cet aspect du problème que se penche la droite nationale. Il y a des quartiers dans certaines villes où les habitants n’ont jamais parlé français et qui vivent des trafics en tout genre et de la drogue en particulier. On les qualifie généralement de « non droit ». Est-ce tolérable ?

Le vrai problème de l’immigration est là. Prenons un exemple récent. Les migrant débarqués de l’Ocean Viking, soit 234 pékins - de quinze nationalités différentes dont une majorité d’Erythréens -, viennent d’être remis en liberté, c’est-à-dire lâché dans la nature. De quoi vont-ils vivre à votre avis ? De rapine, de vols, que sais-je encore. Ont-ils le choix ?  Ils viennent tous d’une société où la violence est quotidienne. Autant dire que l’argutie psychiatrique n’est pas valable. Les pages de nos journaux regorgent des crimes et délits de ces immigrés si chers à notre gauche humaniste et criminelle. Le vrai problème est là : que fait-on de ces immigrés qui gangrènent et perturbent une société française déjà largement fracturée ?  A cette question, les macronistes, les gauchos-bobos de la France Insoumise, les Républicains, Renaissance ne répondent pas. Ils ont la trouille d’avouer que l’unique solution est de les renvoyer chez eux. Mais surtout d’en avoir la volonté politique et de s’en donner les moyens. En attendant les arnaques à la Sécu, aux allocs et autres ont encore de beaux jours devant elles. Alain de Benoist l’a bien résumé : « Il n’y a plus qu’une façon aujourd’hui d’aimer la France, c’est de la détester telle qu’elle est, et c’est de travailler à la changer. »

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vendredi, 04 novembre 2022

Assemblée nationale : asile de fous ou hôpital psychiatrique ?

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Le billet de Patrick Parment

On savait bien que l’époque était un peu dingue avec ses dérives féministes, woke, genre, LGBT, j’en passe et des meilleurs au royaume de la dinguerie. On s’attend à tout. Mais il faut bien avouer que l’Assemblée nationale vient de nous en fournir un autre exemple parfaitement révélateur de cette bêtise (restons polis) élevée au rang de curseur des élégances parlementaires.

Voici les faits. Un député du Val-d’Oise des Insoumis, un certain Carlos Martens Bilongo, de race noire - issu d’une famille où le père est Congolais et la mère Angolaise -, né en France à Villiers-le-Bel en 1990, prend la parole pour s’inquiéter du sort d’un bateau de migrants bloqué en Méditerranée. Rien d’anormal jusque-là puisque ce genre de cause rentre dans le programme d’une France métissée si chère à Jean-Luc Mélenchon. C’est alors qu’un député du Rassemblement national, d’une voix forte et distincte, balance « qu’ils retournent en Afrique ». Et c’est là que ça dérape grave car le sieur Bilongo prend ça pour lui et ses potes Insoumis avec. Or, on le sait, dans ce claque ripoublicain, à droite comme à gauche, tout est bon pour discréditer le Rassemblement national. Pensez, 89 députés !

La présidente Yaël Braun-Pivet (ex-PS recyclée Renaissance) se tourne vers les bancs du RN pour demander quel est le député qui a balancé cela ? On pointe du doigt évidemment Grégoire de Fournas. Les députés quittent leur siège pour s’amasser au bas de l’hémicycle. « C’est la sidération », « Ça rappelle les heures les plus sombres… «  etc., etc. L’idiot de service de Renaissance, Guillaume Gouffier-Cha « n’est pas surpris de la part d’un parti raciste et xénophobe ». La séance reprend pour être finalement interrompu.

Une enquête sauvage commence alors dans les couloirs pour savoir si notre brave député Fournas s’en prenait à Bilongo ou aux migrants. Bilongo joue les victimes. Le RN affirme qu’il s’en prenait aux migrants. Fournas s’exprime d’ailleurs dans ce sens devant les caméras de la téloche. Et comme il ne manquait plus que lui, un certain Emmanuel Macron fait part de son soutien au nègre Bilongo.

Dans la salle des Quatre Colonnes, c’est la surenchère sur la punition à infliger à Grégoire Fournas et au Rassemblement national. Les écolos ne font pas dans la dentelle et veulent les virer de tous les postes à responsabilité à l’Assemblée. Sylvie Maillard,de Renaissance, ose déclarer « Nous ne siègerons plus tant qu’une sanction extrêmement lourde ne sera pas décidée contre ce député qui a prononcé ces mots infâme ».

Mais le groupe RN soutient son député qui déclare un peu plus tard : « La France Insoumise cherche à dénaturer mes propos pour me faire tenir des propos dégueulasses vis-à-vis d’un collègue député qui a la même légitimité que moi à siéger dans ses bancs ». Marine Le Pen a envoyé un message de soutien et dénonce « la polémique grossière créée par nos adversaires politiques qui ne trompera pas les Français ».

On vous le dit, c’est bel et bien un asile de fous où la démocratie est absente, où la gauche et le centre et la droite ont la trouille que le cumul de leurs erreurs passées et présentes ne porte le Rassemblement national au pouvoir. Il est en effet temps de nettoyer les écuries d’Augias si l’on veut éviter à ce pays de sombrer ! Et on suggère au camarade Bilongo d’apprendre à nager.

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vendredi, 07 octobre 2022

L’Etat au bord de la crise de nerf !

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Le billet de Patrick Parment

Allo maman bobo ! chantait Souchon. Emmanuel Macron pourrait en dire autant. Son fusible, miss Elisabeth Borne, Premier ministre, appelle les Français à se montrer raisonnable en matière de consommation de gaz et d’électricité. Misant sur un hiver peu clément, l’Etat nous laisse entendre que des coupures d’électricité sont à craindre. Il faut bien dire que nos énarques à force d’avoir fait joujou avec notre parc nucléaire en démantelant EDF de son monopole et en voulant faire plaisir à ces imbéciles d’écolos, on a fragilisé notre industrie nucléaire alors que nous étions les leaders non seulement européens mais mondiaux. Et deux hommes sont particulièrement responsables de cette catastrophe, François Hollande pour de basses manœuvres électorales et son ministre d’alors, un certain Emmanuel Macron. Si l’on ajoute à cela le fait que les Allemands, via l’Europe, ont tout fait pour que nous ouvrions notre électricité à la concurrence histoire de nous fragiliser, on comprend mieux pourquoi les trois quarts de nos centrales sont en révision. Sans parler de la fermeture de Fessenheim pour faire plaisir aux écolos-barjots ! Le mot indépendance nationale, si chère au général De Gaulle, n'a cessé d’être bafouée par ses successeurs, exception faite de Georges Pompidou et Giscard au triste destin.

Par ailleurs, l’Europe s’est mise dans un pétrin dont on ne mesure pas encore toute l’ampleur en soutenant les Américains dans la guerre qu’ils livrent à l’Union soviétique hier et à la Russie aujourd’hui, via l’Ukraine qui leur sert d’épouvantail et à laquelle ils fournissent, et nous autres Européens par la même occasion, du matériel militaire pour combattre les armées russes. Bref, en se mettant à dos la Russie de Poutine, en votant d’inutiles sanctions, ce dernier a utilisé l’arme dont il disposait en nous coupant le gaz et dans une moindre mesure le pétrole. Et si vous regardez une carte de géographie, vous vous rendrez vite compte que la Russie est nettement plus proche de nous que l’Amérique. Et ce n’est pas le gaz algérien, ni norvégien qui va suppléer à nos besoins. Dans cette affaire, les Allemands vont payer cher l’absence de gaz russe qui venait alimenter toute leur industrie. Leurs écolos vont-ils se frotter les mains ? Mais il n’y a pas que l’Allemagne qui va plonger, c’est tout le continent européen qui va payer la note à l’heure même où l’irresponsable Van der Leyen entend voter de nouvelles sanctions à l’égard de la Russie.

Le fait de savoir si nous allons passer l’hiver – ce dont se foutent complétement les américains – n’est pas le plus inquiétant pour ce qui est de celui de 2022-2023, il est de savoir ce qui va se passer ensuite quand, faute d’énergie nécessaire, c’est toute l’industrie européenne qui va plonger dans le rouge. Que diront alors Macron et autre miss Borne pour faire passer la pilule ? A la suite du sabotage des gazoducs NordStream 1 & 2, Vladimir Poutine a déclaré : « En organisant des explosions sur les gazoducs internationaux qui longent le fond de la mer Baltique, ils ont en réalité commencé à détruire l’infrastructure énergétique européenne ». On ne saurait mieux dire.

Revers de la médaille, il y a de fortes chances que les peuples européens ne l’entendent pas de cette oreille et demandent des comptes à leurs dirigeants. Car pas plus qu’on ne voulait se battre pour Dantzig, pas plus les Européens n’entendent se battre pour l’Ukraine. Sauf les Polonais et les baltes que les soviétiques ont marqué au fer rouge et qui manquent de réalisme. Les temps ont changé et on voit mal Poutine se lancer militairement à l’assaut de l’Europe alors qu’il rame en Ukraine. Idem de l’Allemagne qui vient d’allouer 100 Mds€ à son armée sur fond d’achat de matériel américain. On croit rêver. Non, c’est le rêve européen qui part en sucette. Au stade où nous en sommes, on se pose la question de savoir si l’implosion de l’Union européenne ne serait pas une bonne chose. A moins que l’irruption soudaine des populistes ne change la donne. Mais pas dans sa version Meloni. Le problème des européens n’est pas d’être pour ou contre Poutine, il est de créer les conditions pour que Poutine daigne s’asseoir à la table des négociations et de rééquilibrer nos rapports avec lui.

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jeudi, 15 septembre 2022

Tribune libre : Choisir sa mort

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Le billet de Patrick Parment

Il y a un très beau livre sur le suicide chez les Romains, c’est celui d’Henry de Montherlant, Le Treizième César. La mort, sujet aussi brûlant que la vie n’a jamais manqué de questionner les hommes. Chaque religion a dressé ou non des interdits autour du suicide. Le suicide reste un mystère, dans la mesure où, à de rares exceptions, on n’en connaît jamais la cause. Pourquoi un homme ou une femme se suicide-t-il ? Lassitude, maladie, dépression… mystère.

S’il est une chose que la loi ne peut interdire, c’est bien le suicide. 9 300 personnes se sont donnés la mort en 2016 à en croire l’Observatoire national du suicide. Mais la question revient sur le tapis au sujet des personnes qui désirent mourir dans la dignité suite en général à une trop grande souffrance liée à la maladie. La question se pose en effet de savoir ce que signifie la vie quand la personne n’a plus la maîtrise de ses sens et donc de son destin.

On se souvient de la polémique qu’avait suscité ce jeune garçon qui avait déclaré à sa femme vouloir mourir alors qu’il végétait comme un légume sur un hôpital. Il aura fallu des mois de bataille juridique entre sa mère, bonne catholique, et sa femme pour que l’on finisse enfin par le débrancher. Toutes les religions sont hostiles au suicide pour la bonne raison qu’il revient à Dieu de décider de votre sort. Dans la Grèce antique et à Rome, on ne trouve pas de trace d’interdit quant au suicide. Certains auteurs le déplorent, d’autres non.

Chez Euripide, dans sa pièce Hélène, on peut lire : « Non, non : mieux vaut mourir, mais mourir en beauté ! La triste pendaison répugne, et semble infâme, même aux esclaves. Mais belle au contraire, et digne, est la mort par le fer. Et l’instant si bref qui tranche d’un seul coup les liens de la vie !"

Nos chers ancêtres avaient la pudeur de ne pas trancher et surtout de ne pas interférer dans le choix d’un homme de se suicider quelles qu’en soient ses raisons. Les religions, une fois de plus se révèlent des monstres, alors qu'elles sont souvent la source d’un grand nombre de conflits mortels. On tue au nom de sa religions et l’islam nous en offre aujourd’hui d’éclatants exemples.

A en croire les sondages, 93% des Français sont pour l’euthanasie. Les Français ont du bon sens et nul d’entre nous ne trouve très sain de finir ses jours comme un légume sur un lit d’hôpital. Le cinéaste Jean-Luc Godard vient de nous donner un exemple digne de notre respect. A en croire sa femme, il n’était pas malade, mais à 91 ans, il se sentait épuisé et a donc eu recours au suicide assisté comme cela est permis en Suisse. On s’incline devant ce courage.

On pense également à Montherlant, à notre cher Drieu la Rochelle et tant d’autres. On aimerait que dans ce pays, ce débat soit clos une bonne fois pour toute en permettant aux personnes qui le désirent de mourir dans la dignité et de libérer les médecins d’une culpabilité que le serment d’Hippocrate leur impose à juste titre.

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lundi, 12 septembre 2022

Un président de moins en moins à sa place !

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Le billet de Patrick Parment

Si gouverner c’est prévoir, alors Emmanuel Macron marche à côté de ses pompes. Gouverner, sous la Ve République, c’est disposer d’un pouvoir quasi monarchique.  A la cuisine interne, s’ajoute la cuisine externe qui veut que l’on prenne en cause la bonne entente avec son voisinage. En matière de cuisine interne, Macron règne sur une France fracturée et repliée sur l’individualisme outrancier des uns et des autres. De sorte qu’on ne peut pas plus parler d’unité nationale que de destin commun. On l’a souvent écrit ici, trois France cohabitent et ce n’est pas l’entente cordiale. D’autant que la France n’a aucune culture du compromis mais plutôt de l’affrontement. Il y a une France majoritaire que l’on pourrait qualifiée de « gilet jaune », cette France des classes moyennes sur laquelle tapent depuis des lustres nos gouvernants. Il y a une France « bourgeoise » qui s’accommode fort bien des bienfaits de la mondialisation et dans cette France-là règne la bien-pensance et la soumission aux fantomatiques droits de l’homme dans laquelle baigne également toute cette gauche plus ou moins intellos. C’est ce bourbier qui donne le « la » dans les médias. Maurras résumait cela d’un trait : France légale contre France réelle. C’est la raison aussi pour laquelle, la gauche ne risque pas de revenir au pouvoir. Il y a enfin la France des immigrés. Tous ne sont à mettre dans le même sac évidemment, mais la mouvance islamique s’en prend à nos institutions pour la bonne raison que le terme de laïcité n’a aucun sens pour eux. L’autre dommage collatéral de cette immigration, c’est sa présence à tous les échelons d’une délinquance au quotidien qui ne cesse de progresser.

Emmanuel Macron appartient incontestablement à la deuxième catégorie, cette France bourgeoise déconnectée des réalités du pays profond. Dans un Etat dont les fonctions régaliennes partent en sucette, on ne peut que constater l’impuissance ou plutôt l’aveuglement d’un président qui semble vivre dans un monde de Bisounours. Ne possédant aucune culture historique, Macron ne sait pas lire une simple carte de géographie, pas plus qu’il n’a saisi les rapports de force qui s’agitent à l’intérieur de ce bazar qu’on nomme l’Union européenne et dont les Allemands tiennent le haut du pavé. Sans parler du fait que cette UE a largement fait allégeance à son puissant « protecteur » américains. Pour ce pauvre Macron, voici beaucoup trop de paramètres à gérer et c’est d’autant plus difficile, que faute d’une réelle culture politique et historique, il n’a aucune vision du monde et encore moins l’idée de ce que doit être la France dans le concert géopolitique des nations. Les derniers présidents à avoir eu cette vision, ce sont Charles de Gaulle et Georges Pompidou. François Mitterrand avait une vision étriquée de la France pour la bonne raison que seule l’intéressait cette passion du pouvoir et de son exercice. Un seul exemple de sa cécité suffira : il n’a rien vu venir avec l’arrivée de Gorbatchev au pouvoir et des conséquences que cela aurait dans le concert européen et notamment en Allemagne. Le pauvre bougre était contre la réunification allemande.

Emmanuel Macron – mais il n’est pas le seul – n’a pas anticipé les conséquences qu’aurait l’entrée des troupes russes en Ukraine. L’Union européenne s’est lancée dans un soutien inconditionnel à ce pays sur ordre des Américains qui gangrènent le pouvoir ukrainien et dont le régime corrompu de Volodymyr Zelensky n’est qu’une marionnette entre leurs mains. On en sait aujourd’hui beaucoup sur la réalité du pouvoir en Ukraine depuis des décennies. Et il ne fallait pas être grand clerc pour savoir que la Russie de Poutine revendiquerait l’appartenance de l’Ukraine à la reconstitution de l’empire russe. Et, qu’au pire, elle en exigerait la neutralité et certainement un problématique rattachement à l’UE et encore moins à l’Otan. Pas plus que Poutine ne supporte les missiles américains installés en Europe, pas plus que Kennedy n’a toléré des missiles russes à Cuba. La veulerie des différents dirigeants européens est consternante. Mais l’Amérique fait tout pour que l’Europe ne devienne pas une puissance susceptible de concurrencer la leur. Avec l’aide des Anglais, soit dit en passant. God save the King !

Ce que n’a pas anticipé non plus Macron, c’est que cette guerre et ce soutien aux Ukrainiens de la part de l’UE allaient entraîner des conséquences économiques graves tant notre dépendance en matière de gaz et de pétrole – mais pas que -, est étroite. Mais surtout un gaz et un pétrole bon marché ! L’autre aveuglement de Macron, faute de culture historique, c’est bel et bien de n’avoir pas compris que derrière ce conflit, se cachent des visions du monde radicalement différente. La Russie de Poutine refuse la vision unilatérale d’un monde essentiellement gouvernée par l’économie et sous la houlette du dollar. Entraînant avec lui les autres puissances continentales que sont la Chine et l’Inde. Macron n’a pas anticipé qu’à travers l’Ukraine, les Etats-Unis continuait la guerre froide contre l’URSS d’hier et la Russie d’aujourd’hui parce qu’elle refuse justement de se plier à l’ordre du monde américain. Or, cette guerre redistribue les cartes et l’on assiste à un conflit qui oppose la puissance maritime américaine aux puissances continentales. Lire une carte, c’est bel et bien s’apercevoir que l’Europe appartient à l’orbite des puissances continentales. Sauf que l’Europe refuse de s’ériger en puissance car il n’y a aucune volonté politique d’y parvenir et surtout personne pour l’incarner.

Comme on ne peut que le constater, Emmanuel Macron est largement dépassé tant en politique intérieur qu’extérieur. Il essaie tout au plus de gérer les affaires courantes. Hier encore, sous Hollande, il avait participé du démantèlement de notre parc nucléaire et affirme aujourd’hui tout faire pour le remettre en selle ! Ses ministres n’ont pas plus de culture historique que lui et naviguent à vue. Certains sont de bons techniciens, d’autres des politicards aux petits pieds. Les Français ont tout expérimentés de droite comme de gauche et se rendent bien compte que ce sont les mêmes zozos qui les baladent depuis des décennies, qui refusent les réformes nécessaires par peur de perdre les maigres avantages liés à leurs fonctions. Médiocre. On a une classe politique de médiocres et d’incultes. Alors pourquoi pas l’extrême-droite comme ils disent. Sauf que Marine Le Pen est aussi une version de ce marigot. Ce qui n’était pas le cas de son père. Comme l’écrivait Henry de Montherlant, « il regarde à droite, il regarde à gauche. Il n’y a personne. C’est le drame d’un peuple à un moment donné ». Restons néanmoins optimistes, car comme le disait Marcel Gauchet, « on n’ a pas une histoire millénaire pour finir dans un terrain vague ».

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mardi, 23 août 2022

Destin allemand et déclin européen

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Le billet de Patrick Parment

 Longtemps la puissance économique allemande a permis à nos voisins de donner le « la » de la politique intérieure et extérieure de l’Union européenne sur fond de vassalité à l’Amérique. Une union européenne d’ailleurs fort contrastée reposant sur des solidarités que l’on pourrait qualifier de culturelles. A savoir le bloc des pays nordiques, celui des pays de l’ex-Europe de l’Est et enfin les pays latins du Sud – Espagne, Italie, France, Grèce. Ce qui a eu pour effet majeur de rendre cette Union européenne totalement inopérante, voire inexistante. Un paradoxe en soi, car sur le papier l’UE est l’une des premières puissances mondiales. Enfin était. Ouverte à tous les vents, l’Amérique comme la Chine n’ont jamais manqué d’y faire leur marché. Au détriment, bien évidemment, de nos intérêts.

La fin du monde bipolaire – libéralisme contre le communisme – a permis à la Russie de se refaire une santé tout à la fois économique et politique. Quant à l’Amérique, au nom du capitalisme, elle a donné à la Chine tous les moyens pour devenir l’une des premières puissances mondiales par le biais d’une main d’œuvre bon marché. La Chine est ainsi devenue l’usine du monde par excellence, la libérant du même coup de l’enfermement maoïste. Le monde d’aujourd’hui marche désormais sur trois pieds : les puissances continentales que sont l’Europe, la Russie et la Chine, face à une puissance maritime : l’Amérique.

On ne fera pas le détail de toutes les erreurs de la politique étrangère américaine à notre égard depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Toujours est-il, que cette dernière a poussé le président russe, Vladimir Poutine, à intervenir en Ukraine, pays appartenant à l’aire culturelle russe depuis des siècles. Une fois de plus, les premiers concernés sont les Européens. Et notamment les Allemands qui de longue date ont misé leur puissance industrielle sur l’approvisionnement quasi bon marché du gaz russe. Lobotomisés au motif de dénazification depuis 1945, les Allemands ont perdu leur âme et surtout toute volonté politique. Au point que le pouvoir politique en Allemagne a été en majorité de centre-gauche permettant ainsi la montée en puissance d’utopiques écologistes. La dernière catastrophe ayant pour nom Angela Merkel.  Rare sont, en effet, les dirigeants allemands ayant eu une vision géopolitique de l’Europe.

Bref, la guerre en Ukraine a eu pour première conséquence, et sur ordre de Washington, de mettre la Russie au ban des nations en déclarant à son égard tout un train de sanctions économiques qui se sont transcrites essentiellement en matière industrielle. Ce lot de sanctions a été jusqu’à déclarer persona non grata en Europe des athlètes, des chanteurs d’opéra, des intellectuels et bien évidemment de tous les milliardaires russes proches de Poutine. Mais, le plus étonnant dans cette affaire est l’aveuglement de nos dirigeants européens quant aux conséquences économiques de telles sanctions. Car l’Europe est totalement démunie en matière énergétique notamment en matière de gaz et de pétrole. La Russie en regorge. Cherchez l’erreur ?

Or, le pouvoir actuel en Allemagne est une véritable poubelle démocratique entre chrétiens démocrates, pseudo libéraux et Verts. Avec à sa tête Olaf Schulz qui se retrouve dans une situation infernale, les Russes ayant quasiment coupé tout approvisionnement en gaz, ce qui va non seulement mettre l’industrie allemande à genoux mais surtout faire grelotter cet hiver le peuple allemand. Et c’est là qu’on va commencer à rigoler. Car les positions à l’égard de la Russie sont très diverses dans cette Union européenne qui risque de virer à la désunion. D’abord, cela révèle que nos « amis » allemands, ne le sont pas vraiment et qu’ils n’ont cessé, à nous autres Français, de nous mettre des bâtons dans les roues avec notre nucléaire, qu’ils ont cherché à torpiller Airbus et renvoyer aux calendes grecques l’avion de combat européen pour au final acheter américain. Mais ce ne sont là que la partie émergée de l’iceberg. Le pouvoir d’Olaf Schulz est bel et bien en train de chanceler. Pour déboucher sur quoi ?

Enfin, au niveau européen, cela ne sera pas sans conséquence non plus. Si les pays baltes et les Polonais restent arc-boutés contre les Russes, il n'en va pas de même des autres pays de l’est, la Hongrie notamment. Par ailleurs, les pays du sud pourraient bien être tentés de présenter l’addition aux Allemands pour leur intransigeance en matière monétaire lors de la grande crise de 2008 qui a mis la Grèce à genoux. Les Grecs s’en souviennent. Les Européens pourraient aussi faire payer aux Allemands leur arrogance. Et Vladimir Poutine semble bien décidé d’utiliser l’arme du gaz pour diviser l’Europe et lui faire payer son lot de sanctions.

Demain sera un autre jour.

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lundi, 20 juin 2022

Déroute électorale : les raisons d’un désarroi

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Le billet de Patrick Parment

On ne va pas se lancer dans des décomptes d’apothicaires. Comme nous l’écrivions récemment, ce vote marque plus que jamais le grand désarroi dans lequel sont plongés les Français. Ayant voté par défaut pour Emmanuel Macron à la présidentielle, faute de candidat crédible face à lui – et là tant Marine Le Pen que Jean-Luc Mélenchon prennent une gifle, de quoi ravaler leur égo -, autant avec ces élections législatives ont-ils décidé de priver ce même Macron d’une majorité à l’Assemblée nationale. Le risque était d’accoucher d’une Assemblée ingérable, ce qui est fait. L’autre fait marquant et qui ne date pas d’aujourd’hui, c’est bien évidemment le taux d’abstention, premier parti de France depuis des décennies.

J’ai regardé les commentaires à la télévision comme beaucoup d’entre nous, et j’ai été consterné par l’indigence des analyses. Nul n’est sorti des sentiers battus de la cuisine électorale, personne ne s’est posé la question de savoir ce que reflétait un tel vote et quel était la source de ce désarroi qui va nous mener tout droit à un blocage des institutions. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir tiré la sonnette d’alarme comme l’ont fait Christophe Guilluy* et Jérôme Fourquet* dans leurs ouvrages respectifs, à savoir une France profondément divisée entre bourgeois, ouvriers et immigrés.

Une France où, grosso modo, la notion de communauté de destin n’a plus aucun sens. Une France où une pseudo élite – des Insoumis aux Républicains -, abonnée aux droits de l’homme et autres fadaises genrées, reflet d’une américanisation des esprits, voudrait nous imposer un déni de réalité au travers d’une France qui serait multiraciale et de culture plurielle. Dans ce schéma, les Français ne se reconnaissent pas. Ils en restent à ce bon vieux slogan, « Travail, famille, patrie » qui est loin de n’avoir que des relents pétainistes.

Une nation se forge à l’école et pour ce qui est de la France quand l’école enseigne que nos ancêtres sont des Gaulois et que l’on a tout lieu d’être fier du roman national. Et certainement pas quand on culpabilise les Français d’être d’affreux colonialistes, des racistes voire antisémites quand la France profonde ne correspond pas aux critères et aux voeux de cette pseudo élite de gauche qui sabote et piétine depuis 1945 tout ce qui a fait la grandeur de ce pays. Le vote Front national reflète en grande partie ce ras-le-bol des classes populaires que tous les gouvernements depuis Mitterrand ont fait cocu. Depuis Mitterrand, inclus, on n’a affaire qu’à des irresponsables, Chirac en tête suivi de Sarkozy, de Hollande et pour finir Emmanuel Macron pour qui le peuple n’existe pas. Enveloppez tout cela dans un costume libéral et européen et vous vous réveillez en terre inconnue. On y est.

(*) Christophe Guilluy, Fractures françaises, La France périphérique, Le crépuscule de la France d’en haut. - Jérôme Fourquet, L’Archipel français.

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lundi, 13 juin 2022

Journée de dupes

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Le billet de Patrick Parment

Ce premier tour des élections législatives est riche d’un premier enseignement : les Français ne savent plus sur quel pied danser. Globalement cela veut dire quoi ? Avec une abstention record de 51,5% on ne peut pas affirmer que nous sommes dans une République soit-disant démocratique et bien portante. Il faut bien avouer que du côté régalien, nos institutions se barrent en sucette pour ne pas dire que c’est le chaos complet : police, justice, santé entre autres. Le tout sur fond d’immigration incontrôlée et source de bien des maux.  

Comme le rappelle Elisabeth Lévy, la Nupes avec ses 25% des voix est loin d’être majoritaire dans ce pays où 75% des électeurs ont regardé ailleurs. Et pour cause, Macron n’a pas fait de campagne et l’on ne connaît rien de ses intentions ni de son programme à venir. Marine Le Pen bénéfice comme toujours d’un vote protestataire, raison pour laquelle elle a fait l’économie d’une campagne en misant sur le seul pouvoir d’achat. Comme si c’était l’enjeu majeur.

Sachant qu’une campagne électorale se résume à « du pain, du vin et du Boursin », notre ami Eric Zemmour a mené une campagne nettement trop intellectuelle de défense culturelle de notre pays. Il est vrai qu’il est difficile de clamer sur tous les toits « Travail, Famille, Patrie » au risque de voir fondre sur vous les foudres du pétainisme et des heures les plus sombres de notre histoire. Même si c’est toujours d’actualité.

Au rayon de la peste et du choléra, on avancera qu’il serait souhaitable que Macron ne dispose que d’une majorité relative et qu’on laisse le soin à ce stérile Mélenchon de mener une guéguerre picrocholine aux sbires d’Ensemble, le nouveau bazar des Marcheurs. Même si elle dispose enfin d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, Marien Le Pen ne servira à rien comme d’habitude. Aucun de ses cadres n’a le niveau requis pour ferrailler intelligemment.

Quant aux Républicains, ils n’auront guère le droit à la parole, ayant seulement réussi à sauver les meubles, c’est-à-dire à ne pas disparaître complètement. Sauf qu’à droite on retombe sur le même un schéma chiraquien de division. La droite sera inexistante tant qu’elle n’aura pas réaliser son aggiornamento qui consisterait à unir ses forces. Seulement voilà, en matière d’idée, voici belle lurette que les Républicains comme le Rassemblement national ont laissé le peu de cerveau dont ils disposent au vestiaire. Et d’errance en errance, de Macron à Mélenchon et autres sbires du même acabit, la France continue de s’enfoncer dans un mortifère néant.

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mercredi, 08 juin 2022

Ukraine : les conséquences d’un conflit qui échappe aux Européens

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Le billet de Patrick Parment

Si gouverner c’est prévoir, alors on est mal parti. Qu’il s’agisse des différents gouvernements européens jusqu’aux instances irresponsables de Bruxelles, on se demande à quoi sert tout ce personnel politique qui entend gérer notre avenir au mépris du plus élémentaire bon sens. Il n’était pourtant pas difficile d’évaluer les dégâts que ne manquerait pas de causer la guerre en Ukraine quand on sait que la seule Russie dispose de toutes les ressources sont l’Europe, démunie, a besoin. Et ce d’autant que nos économies sont imbriquées les unes dans les autres au regard des entreprises françaises – et pas des moindres – qui officient en Russie. Tout cela révèle la grande faiblesse d’une Europe qui, au fond, n’existe pas ou qui est, plutôt, à la traine des Américains dont, en effet, on dépend aussi dans de nombreux secteurs économiques. Et ce pour une raison première : la monnaie universelle est le dollar. L’Europe ne s’est au fond jamais remise du plan Marshall qui fut la première marche de notre vassalisation. Et l’autre imbécile de Jean Monnet que l’on encense était déjà à la botte des Ricains. Sic transit gloria mundi.

Et pourtant, ce conflit ukrainien était l’occasion rêvé pour les Européens de faire preuve d’indépendance mais surtout de préserver leurs intérêts. Il était loisible de forcer cette marionnette aux mains des Américains qu’est Volodymyr Zelensky à négocier avec Vladimir Poutine et faire de l’Ukraine un espace aussi neutre que la Finlande. Et ce d’autant que l’Ukraine avait, elle aussi, tout à y gagner, en raison d’une économie plutôt florissante. Et qu’elle n'avait aucune raison majeure de vouloir s’arrimer à une Union européenne qui est un désastre pour les Européens. Mais voilà, pour se faire, il fallait aussi remettre à la raison la haine qui anime les Polonais et les Baltes à l’égard d’une Russie hier encore soviétique. D’autant qu’on ne voit mal l’intérêt de Poutine de les envahir. Il a trop à gagner d’une négociation avec les Européens.

Mais ne soyons pas dupes. C’est bel et bien dans l’arrière -cour que se joue la partie. Sur fond de conflit entre puissances maritimes et puissances continentales. Les puissances anglo-saxonnes (Amérique, Angleterre, Canada, Australie) ont toujours lutté contre l’émergence d’une puissance continentale susceptible de contrarier leur hégémonie sur le commerce mondial. Et l’ennemi tout désigné, c’est bel et bien le conglomérat continental que forment la Russie et la Chine contre lesquelles l’Amérique est entrée en guerre. Raison pour laquelle il était d’une impérieuse nécessité de vassaliser l’Europe. C’est aussi l’une des raisons pour laquelle l’Allemagne d’Hitler est tombée. L’Europe n’existera que si un jour, les peuples européens finissent par se mettre d’accord entre eux. Utopique ? Voire.

En attendant les Européens doivent s’attendre à payer la facture de cette guerre que les Américains mènent contre la Russie via l’Ukraine interposée.

Après les fortes hausses de prix amorcées avec la reprise post-Covid, l’invasion russe provoque, en effet, un véritable séisme. Gaz, pétrole, métaux et céréales, les prix s’envolent. Et ça pourrait durer. Armelle Bohineust pour Le Figaro nous dresse un état des lieux. Pas vraiment réjouissant.

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lundi, 23 mai 2022

L’utopique union des droites

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Le billet de Patrick Parment

 Sur le papier, une union des droites serait largement majoritaire dans ce pays. Et ce n’est pas le zinzin mélanchonien, Dupes, qui pourrait changer quelque chose. Rappelons quelques évidences. Comme nous l’écrivions il y a déjà quelques années, la gauche promet du rêve, la droite reste avant tout pragmatique. A gauche, un socialisme dispendieux – Mélenchon est en train de nous refaire le coup de la fantasmatique union de la gauche – quand la droite s’emmêle les pinceaux dans un libéralisme qui enrichit des riches toujours plus riches. D’un côté comme de l’autre, deux utopies aussi mortifères l’une que l’autre. Conclusion, on est gouverné par une sorte de centrisme mou, tendance libérale mais surtout inculte, ignorant qu’un peuple c’est avant tout une histoire branchée sur une mémoire, un sol, une race (au sens culturel du terme). Dans cet ordre d’idée, un Ukrainien est plus proche de nous qu’un Pap Ndiaye, métis franco-sénégalais.

Mais revenons à notre sujet l’union des droites. A regarder de près, c’est en effet la galère. Marine Le Pen campe dans son coin, forte de ses 20% d’électeurs, ce qui lui assure une sorte de rente qui suffit à sa peine et plus encore à ses besoins. Et ce au mépris des idées qui ont fait le succès à son père mais aussi une réputation de paria. Ce dont il se foutait complètement par ailleurs. Sauf qu’aujourd’hui le RN est une caisse vide que Marine Le Pen a centrisé (gaytrisé ?) pour n’être plus qu’un simple « gueuloir » électoral. Sur l’air de « J’suis pas content, j’vote RN ». Hier encore, c’était le parti bolchevique qui tenait ce rôle.

Et il y a les Républicains. Un vaste fourre-tout qui se veut de droite sans trop savoir d’ailleurs ce que cela signifie, mais qui électoralement veut dire, « j’suis pas de gauche ». Ce parti est un melting pot où se croisent et s’encanaillent les lobbies et pas uniquement homo, franc-mac ou juif. On trouve aussi les bétonneux, les chasseurs, les bouilleurs de cru, les amoureux de la bagnole, les tenants du nucléaire, j’en passe et des meilleurs. Ce qui fut au départ un gaullisme populaire culturellement marqué franchouillard est devenu au fil du temps un marigot purement voué à fabriquer des candidats aux diverses élections. Dont cet imbécile de Chirac fut l’archétype - inscrit au pavillon de Sèvres - dont l’œuvre fut poursuivie par Nicolas Sarkozy.  Valérie Pécresse a confirmé brillamment que ce parti n’était plus rien. On n’abordera pas le sujet des centristes qui par nature ne sont rien, si ce n’est qu’ils se situent entre la droite et la gauche. Quand on ne veut ni l’un ni l’autre, on vote centriste. Un bulletin blanc en quelque sorte.

Et puis, dans ce marigot sans âme, a soudain débarqué Eric Zemmour qui, malgré ses défauts, a tenu à rappeler que la France ce n’était pas rien. Que c’était aussi un peuple, une histoire, une longue mémoire qu’au fil du temps nos politiques avaient relégué aux oubliettes. Que la France profonde était profondément attachée à ses racines, à sa culture, à ses identités régionales, à son terroir, à ses mœurs. Autant de thèmes largement relégués dans les poubelles par nos politiques traditionnels.  Seulement voilà, les Gilets jaunes ont réveillé ces sentiments enfouis, ce besoin d’une France fraternelle conforme à ses traditions, son âme, sa culture.

Le résultats des courses, c’est une France fracassée, divisée, fracturée entre la ville et les champs, entre les bourgeois et les prolétaires, les riches et les pauvres, les Gaulois et les immigrés  arabe, jaune, noir et autres. Les Français veulent qu’on pense d’abord aux Français comme le clamait d’ailleurs les politicards sous la Troisième République. Dans un monde déboussolé, preuve est faite que tout homme se replie d’abord sur son petit Liré ! D’où l’émergence de ce que l’on a appelé le populisme. Rien de fasciste là-dedans, n’en déplaise à tous ces imbéciles de gauche, du centre et d’ailleurs. Comme l’a bien démontré l’éthologue Konrad Lorenz chez les animaux, l’homme défend d’abord son territoire. Et à l’heure d’un mondialisme que le conflit ukrainien est en train de remettre en cause, on voit ressurgir l’égoïsme des nations.

La question est donc : l’union des droites est-elle possible ? Mais autour de quel projet ? Car les Républicains pas plus que le Rassemblement national n’en ont un susceptibles de plaire à tout le monde et dont la France et les Français seraient le centre. Le seul à en avoir un, c’est bien Eric Zemmour. Que les Républicains comme le Rassemblement national vont tout faire pour le tuer. Sous le soleil rien de nouveau, on a la droite, la plus bâte du monde…

 

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vendredi, 20 mai 2022

Médias, morne plaine

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Le billet de Patrick Parment

Jusqu’au 12 juin, l’essentiel de l’actualité est concentré sur les élections législatives et toute la tambouille qui tourne autour de la désignation des candidats. L’autre volet de l’actualité vue par l’œilleton français, c’est la guerre en Ukraine où carbure à fond une désinformation parfaitement orchestrée et à laquelle se soumettent la plupart des médias. On assiste ainsi à cette mascarade de ce pauvre soldat russe qui a tiré sur un civil et dont on va instruire un procès pour « crime contre l’humanité ». Ca frise quand même la caricature aux regards de toutes les guerres et exactions menées par les troupes américains depuis le Vietnam ! On notera que peu de voix s’élèvent, notamment à la télévision, pour dénoncer cette guerre que les Américains mènent par procuration contre la Russie et dont, quel que soit l’issue, ce sont bel et bien nous, les Européens, qui paieront l’addition.

Comme le souligne Pierre Lellouche dans un article de Valeurs actuelles (19/5) : « En tout état de cause, cette guerre va avoir des conséquences monumentales, notamment une coupure physique de l’Europe entre la Baltique et la mer Noire ainsi qu’une division profonde à l'échelle internationale entre ceux qui partagent les valeurs occidentales et ceux qui se retrouvent dans le modèle autoritaire russe. Sans compter les conséquences à long terme sur l’économie mondiale, les milliers de morts au combat, les mouvements de populations et les famines occasionnées par cette guerre. La Russie et l'Ukraine représentent le tiers des exportations de blé de la planète. Dans ce contexte, on a plus intérêt à circonscrire l’incendie qu’à souffler sur les braises. »

On notera pour compléter ce tableau que faute d’avoir du gaz et du pétrole – sans parler de l’uranium – les Européens vont devoir se chercher de nouveaux maitres et donc se rendre encore plus dépendant de l’Amérique ! Vladimir Poutine était-il le pire d’entre eux ? Que dire également de l’implication des entreprises européennes en Russie et des collaborations fructueuses nouées dans de nombreux domaines et pas des moindres – l’espace notamment. L’Europe avait une occasion de prendre son destin en main en menant la négociation avec Vladimir Poutine et en lui proposant la neutralité de l’Ukraine à l’image de la Finlande et le retrait des missiles américains dans le cadre de l’Otan. Mais, une fois de plus, démonstration est faite que l’Europe est un leurre et que l’on assiste, ô paradoxe, à l’égoïsme des nations. L’Europe a toujours été un champ de bataille. Il semble bien qu’elle le demeure.

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samedi, 30 avril 2022

Humeur vagabonde

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Patrick Parment

Ce que j’ai du mal à comprendre c’est l’aveuglement des européens face aux manœuvres des Etats-Unis en Ukraine qui se servent de ce pays pour continuer leur guerre contre la Russie. L’Amérique n’a jamais abandonné le concept de guerre froide contre les Russes. Car ce pays s’oppose à ses visées qui sont celles de réduire la terre entière leur vision libérale d’un monde uniformisé et réduit à un vaste marché. Les USA entraînent les Européens sur une pente suicidaire. En cas de conflit avec la Russie, ce que nul ne veut, c’est bel et bien l’Europe qui en ferait les frais. Ce ne sont pas nos six sous-marins nucléaires qui vont rétablir un équilibre qui n’existe pas. Si demain, la Russie coupe le gaz et le pétrole à l’ensemble des pays européens, c’est le chaos assuré.

Rappelons que l’Ukraine est un pays gangrené par la corruption à tous les étages. Rappelons que Vladimir Poutine ne cherchait que la neutralisation du pays, mais que les Ukrainiens s’en sont pris aux zones russophones du Donbass et de Lougansk amenant Moscou à revendiquer leur rattachement à la Russie au même titre que la Crimée. Rappelons encore que ce sont les Américains qui sont à la manœuvre en Ukraine depuis plus d’une décennie. Pas vraiment innocemment.

Réélection d’Emmanuel Macron. J’aime bien ce mot d’Henry de Montherlant qui écrit dans le Treizième César – un texte à relire d’urgence – en parlant de la mort de Caton : « Il regarde à droite, il regarde à gauche, il regard en haut, il regard en bas, et il ne voit que l’horreur. C’est le drame d’un peuple à un moment donné : il n’y a personne ». C’est exactement la situation dans laquelle nous sommes : il n’y a personne.

Ne cherchez pas une vision de la France et encore moins des perspectives d’avenir, avec Emmanuel Macron – pas que lui d’ailleurs, ses prédécesseurs aussi - gouverner se ramène tout simplement à gérer les problèmes de l’heure, colmater les brèches et… demain il fera jour avec de nouveaux problèmes. Macron n’a semble-il aucune notion de ce qu’est un peuple amarré à une histoire et jaloux de ses traditions. Macron est un néant ontologique.

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jeudi, 21 avril 2022

Macron 1 - Le Pen 0

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Le billet de Patrick Parment

Le duel Emmanuel Macron/Marine Le Pen, qui est resté courtois n’apporte au final pas grand-chose. A l’image des précédents débats entre les finalistes à la présidentielle, ce débat ne pèsera guère sur les intentions de vote des électeurs. Face à un Macron très assuré, Marine Le Pen s’est souvent montrée hésitante pour ne pas dire brouillonne. Elle a voulu montrer des compétences qu’elle n’a pas, notamment en matière économique et sociale. Au lieu de prendre de la hauteur, notamment sur l’Europe et l’immigration, elle s’est perdue dans des explications qui n’ont fait qu’ajouter à la confusion. Il y a peu de chance qu’elle ait retourné la situation à son avantage. Comme le dit très justement Patrick Buisson dans Le Point au sujet de Marine Le Pen, « C’est à un véritable aggiornamento idéologique qu’elle s’est livrée en abandonnant les ressorts mythologiques et émotionnels du roman national au profit d’une posture gestionnaire. »

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lundi, 11 avril 2022

La France KO

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Le billet de Patrick Parment

Entre le prix du caddy en supermarché et l’avenir de la France, les Français ont tranché. Ce sera donc la politique du court terme qui prédominera avec la réélection d’Emmanuel Macron, tant cette France frileuse n’acceptera jamais de partir à l’aventure avec Marine Le Pen. Pour la bonne raison qu’elle n’a pas le personnel pour gouverner et que ce serait rapidement le chaos. Donc, ne vous faites pas de bile, Français des villes comme des champs, votre avenir sera tracé par le mondialisme, la soumission à Bruxelles et à Washington, Macron qui va s’empresser de vous donner satisfaction dans vos besoins immédiats tire un trait sur votre avenir et celui de vos enfants.

Reste qu’Eric Zemmour ne baisse pas les bras. S’il n’est pas Macron dans sa version 2017, surgit de nulle part - enfin pas tout à fait -, il réalise un score somme toute honorable pour son entrée sur la scène politique. Avec un peu plus de 2 millions de voix, c’est une bonne assise pour un parti politique, surtout à l’aune de la disparition des Républicains, ex-UMP ex-RPR, et tous les décus de Marine Le Pen une fois sa défaite actée et sa disparition probable du paysage. Elle tentera bien de se maintenir, étant entendu que le Rassemblement national est avant tout pour elle un casse-croûte juteux mais dont il faudra bien au final rembourser ses nombreuses dettes. Dettes qui finiront par avoir raison de son bouclar d’escrocs ! Marine Le Pen est une illusion politique dénuée de tout fondement idéologique depuis qu’elle a renié l’héritage du père.

A droite, du moins ce que l’on appelle ainsi, tout est à refaire. Et ce sera compliqué, parce qu’ici aussi on a la susceptibilité à fleur de peau.  Et comme le souligne fort justement le sociologue Marcel Gauchet, il y a trois grandes familles idéologiques : conservatisme, libéralisme et socialiste. Et souligne Marcel Gauchet « dans le langage de vaudeville, on peut dire que le couple droite-gauche est en réalité un ménage à trois, le rôle du partenaire non officiel étant tenu par le centre. Celui-ci est en effet la force d’appoint indispensable pour dégager une majorité quand il y a trois positions fondamentales en présence ». Or, le centre, c’est ce ramassis de couilles-molles qui ont peur de tout, d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Il suffit d’évoquer les figures de François Bayrou, Jean-Christophe Lagarde ou Hervé Morin pour comprendre l’étendue du problème : ils bouffent à tous les râteliers au gré de leurs intérêts. Ils ne sont ni de droite, ni de gauche, ils sont frileux. Relire à leur sujet ce grand livre d’Abel Bonnard, Les Modérés. Il a tout dit. Sauf qu’à l’intérieur même de la droite, les divisions ne manquent pas. Valérie Pécresse n’était rien et c’est bien pour cette raison qu’ils l’ont envoyé au casse-pipe. Mais il en va tout autrement d’un Eric Ciotti, des ambitions d’un Laurent Wauquiez ou du socialisant Xavier Bertrand appelé à disparaître d’ailleurs. Tous se veulent gaullistes, même Eric Zemmour. Sauf que le gaullisme, c’est non pas une idéologie, mais une attitude dont la franchouillardise nous apparente à Astérix.

A l’heure où les Etats-Unis ont réveillé la guerre froide dans un ballet à trois (USA, Chine, Russie) jouer les Asterix pourrait peut-être permettre de réveiller une Europe endormie. L’Europe est un vrai sujet et surtout un sujet de division. C’est un sujet sur lequel il nous faudra revenir parce que c’est la guerre qui a forgé l’identité de l’Europe. Autrement dit la confrontation des Etats. Et c’est bien ce qui se passe à Bruxelles. Là aussi, relire avec intérêt Analyse spectrale de l’Europe du comte Hermann von Keyserling. On comprendra mieux la nécessité d’une Europe des nations

La tâche d’Eric Zemmour sera donc ardue parce qu’il lui faudra se glisser entre conservatisme et libéralisme sans pour autant s’aliéner les centristes. Il va s’agir surtout de transformer la course au casse-croûte que sont devenus les différents courants qui l’anime en un corpus politico-idéologique qui place la France et les Français au centre même de leur intérêt selon le bon vieux triptyque : travail, famille, patrie. Que l’on peut transcrire en : une économie destinée à privilégier les classes moyenne et donc le peuple, la priorité en tout à ce qui relève de l’identité française, et refonder l’école, fondement même du patriotisme.  Au boulot !

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