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lundi, 26 août 2024

Une rentrée politique rocambolesque

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Le billet de Patrick Parment

« La droite française a pu, par le passé, se diviser, décevoir et échouer : arrêtons de nous diviser, reconnaissons nos erreurs et rebâtissons de fond en comble une nouvelle droite », ainsi parlait Laurent Wauquiez en escaladant le mont Mezenc, histoire de se la jouer façon Mitterrand. Pour ce qui le concerne, ce serait plutôt Sisyphe devant à chaque fois remettre sur le tapis le souhait d’une grande formation de droite comme c’était le cas avec les partis gaullistes jusqu’au RPR. Car c’est peu dire que le RPR et le parti socialiste ont fait le lit du Front national et le font encore aujourd’hui avec le Rassemblement national. Sauf que d’année en année, le RN est devenu le premier parti de France et pèse plus de 20% de l’électorat, voire plus. Or, cette réalité, la gauche comme ce qui reste de la droite dite républicaine, se refusent de la voir et continue de diaboliser et d’exclure de toutes les instances politiques cette majorité de Français. Bel exemple de démocratie au pays des soi-disant droits de l’homme. On n’est pas en dictature – quoique et de manière déguisée -, mais nos politiques torturent à souhait la Constitution comme le droit pour empêcher le RN d’avoir accès aux prérogatives auxquelles il a droit. Une situation pour le moins unique en Europe que se gardent bien de dénoncer nos partenaires.

Raison pour laquelle Laurent Wauquiez prête à sourire car l’équation n’a pas changé : sans les voix du RN, pas d’accès au pouvoir. Le choix d’Eric Ciotti était le bon, sauf qu’il l’a fait pour sauver sa peau. Le premier obstacle pour Wauquiez est que son parti est un compromis entre un centre et une droite qui a peur de son ombre avec en arrière-plan la puissance des lobbies, notamment le Crif et les francs-macs. Non que les Juifs aient peur du RN, loin s’en faut, mais il s’en servent comme repoussoir au sein de la communauté. Car voici belle lurette, à l’exception de quelques radicaux très isolés, que l’antisémitisme a déserté les rives de ce que l’on appelle l’extrême droite, celle-ci ayant compris depuis longtemps que c’était un combat perdu d’avance. Ce qui n’est pas le cas à gauche avec les factions pro-palestinienne, Jean-Luc Mélenchon en tête.

Pour ce qui est des francs-maçons, leur vision très mondialiste refuse toute approche identitaire au même titre que leur anticléricalisme bien souvent radical. Mais, au même titre que les homosexuels, ils forment un groupe de pression qui transcende la gauche comme la droite, ce qui explique en grande partie la pauvreté – mieux la médiocrité -, du débat politique en France. Ce n’est pas un hasard si les vrais intellectuels, dits de gauche, ont déserté les rives depuis belle lurette. Je pense notamment à Régis Debray ou Michel Onfray.

Voici ce à quoi se heurte ce brave Laurent Wauquiez : la quadrature du cercle. Il n’en sortira pas, faute de courage tant politique qu’intellectuel. Le paysage politique est pour le moins singulier, il n’y a personne. Et le paradoxe de cette affaire est que face à une France électorale fortement portée à droite, Jeanne d’Arc est aux abonnés absents. Le Rassemblement national n’est pas en mesure de gouverner. Pas plus que la gauche en général, fortement brouillée avec l’économie – elle a pour habitude de vider les caisses -, et une droite qui n’a aucun programme et surtout aucune vision, condamnée qu’elle est d’être à la traîne du patronat et donc du mondialisme. Si la nature a horreur du vide, le chaos n’est pas un état fait pour durer. Aussi la question que l’on se pose est : que va-t-il sortir de ce chaos ?

13:10 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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