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mardi, 19 mai 2020

Que faire pour sauver la planète ? Il faut tourner la page du mondialisme criminel !

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Nous reprenons notre enquête sur les suites de la crise que nous venons de subir. Aujourd'hui la parole est à l'écrivain et essayiste Franck Abed, qui fut un précurseur dans la réalisation, au début des années 2010, d'entretiens filmés de qualité et qui est aussi animateur de plusieurs sites consacrés en particulier à la littérature non-conformiste.

S.N.

Franck Abed

Avant toute chose, il convient de ne pas contribuer à la confusion généralisée qui existe quant à l’utilisation des termes mondialisation et mondialisme (1).

La mondialisation est un phénomène naturel de brassage des civilisations, résultant du développement des moyens de communication, des transports et des médias au sens large du terme. Elle est plus vieille que le concept de mondialisme. Effectivement, dans l’histoire antique, les Phéniciens, avant la fondation de Carthage, établissaient déjà des comptoirs pour le commerce en Afrique du Nord. Les Grecs voyageaient également dans toute la Méditerranée et les Vikings allèrent encore plus loin que les mondes connus. Personne ou presque ne peut vivre en autarcie. De plus, je rappellerai que l’échange entre les hommes est un don de Dieu, car l’Homme se construit, entre autres, avec l’altérité.

Le mondialisme se définit réellement comme une volonté de puissance exploitant la totalité de l’espace offert par la mondialisation pour soumettre à un contrôle central, appelé gouvernement mondial, l'ensemble des sociétés et des activités humaines de la planète. Nous sommes donc en présence d’individus désirant un pouvoir total, global et par conséquent totalitaire. La surveillance de masse programmée s’appuiera aussi sur les applications dites sanitaires, dont nous avons des exemples sous nos yeux (2).

Le mondialisme est inadmissible, car il entend contrôler les populations par la contrainte, la peur et la soumission. Le mondialisme reste une construction intellectuelle considérant que les différentes sociétés humaines doivent former une seule entité politique pour la mise en place d’un gouvernement mondial (3). Ce dernier prendrait la forme d'une république universelle et exercerait son pouvoir sur toute l’humanité avec Jérusalem comme capitale, selon l’aveu même de Jacques Attali (4).

Le mondialisme, pour tromper les sociétés, fait miroiter le bonheur du consumérisme. Je consomme donc j’existe, voila le crédo de la philosophie mondialiste imposée aux peuples de la terre. Cette désastreuse philosophie du marché se substitue aux vrais besoins naturels des êtres humains : se nourrir, se vêtir, s’instruire et s’épanouir.

La liberté que promet le mondialisme sert d’écran de fumée à la répression intellectuelle qu’il exerce constamment. Pour pousser les Hommes à consommer, le mondialisme a inventé McDonald’s et Coca-Cola. A la place de l’intellect, ils imposent le tube digestif. Afin de concrétiser le projet mondialiste, ses promoteurs ont déclaré que la métaphysique de toutes les anciennes traditions et sagesses est périmée. Pour combler ce vide, ils nous inventent la métaphysique de Disneyland et des GAFAM (5). C’est leur paradis paradis terrestre. Chacun de nous reçoit une invitation pour participer à ce divertissement permanent. Tout est humain, rien n’est divin, pas de transcendance : gloire à la science et à la technique.

En résumé et pour être le plus clair possible, notre action de résistance doit s’articuler principalement autour des pointssuivants : Nous en remettre à Dieu ; Nous former spirituellement et intellectuellement pour être capables d’argumenter, de défendre nos positions et de susciter l’adhésion ; Nous préparer physiquement, en vue des moments difficiles que nous affronterons ; Dénoncer l’ennemi sans relâche, nous devons sans cesse le nommer et le combattre ; Constituer des réseaux de solidarité et d’entraide ; Refuser le consumérisme ; Consommer local et privilégier les circuits courts ; Récuser toute tentative de suppression de nos libertés, notamment dans le domaine intellectuel, médical, alimentaire, et plus particulièrement en ce qui concerne l’instruction des enfants… L’enjeu est : la défense de nos libertés quoiqu’il arrive !

Durant ces deux derniers millénaires, la civilisation humaine sera passée par quatre ères successives marquées par quatre formes de pouvoir politique : l'ère des tribus, des empires et des royaumes, des Etats-Nations, aujourd’hui celle des conglomérats économiques. La cinquième sera la mise en place du gouvernement mondial ou l’éclatement des conglomérats économiques. A nous de savoir ce que nous voulons vraiment…

(1) Le mondialisme, Editions Orvilloise, août 2016

(2) Application StopCovid pour les utilisateurs de smartphone, bracelets électroniques pour les autres selon les propos de Cédric O, Secrétaire d'Etat chargé du Numérique de la République française.

(3) « On ira ensemble vers ce Nouvel Ordre Mondial. Et personne, je dis bien personne, ne pourra s’y opposer. » Nicolas Sarkozy, Président de la République française le 16 janvier 2009.

« Nous sommes à la veille d'une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel Ordre Mondial. » David Rockefeller, grand banquier américain.

(4) Jacques Attali a produit de nombreuses déclarations en ce sens, notamment sur différentes chaînes de télévision française, dont Public Sénat.

(5) GAFAM est l'acronyme des géants du Web Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft qui sont les cinq grandes firmes américaines qui dominent le marché du numérique, parfois également nommées les Big Five, ou encore « The Five ».

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lundi, 11 mai 2020

Aux charlots qui (parait-il) nous gouvernent…

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Aujourd'hui, notre enquête sur "l'après" passe par le Midi de la France. Nous reproduisons donc ici les conseils de notre ami Richard Roudier, président de la Ligue du Midi, promulgués avec bon sens, du haut de ses belles montagnes cévenoles, à l'attention de ceux qui, à Paris ou ailleurs, sont censés nous gouverner.

S.N.

Richard Roudier

En cette veille de déconfinement, sur le plan politique et administratif les choses sont claires et une certitude s’impose d’ores et déjà : certains pays ont bien géré la crise. D’autres non, et la France est de ceux-là.

Trois mois plus tard, nous sommes toujours en situation de pénurie

Plus de trois mois après l’arrivée du virus en France le pays reste en situation de pénurie. Les personnels de santé non hospitaliers (médecins de ville, Ehpad, dentistes, personnels paramédicaux) ne disposent toujours pas des moyens de se protéger, qu’il s’agisse des masques, des blouses ou des autres équipements de protection. Même à l’hôpital les moyens de protection paraissent insuffisants, au moins dans certains établissements, et les actions en justice sont en train de se développer. Nous sommes toujours également confrontés à une pénurie de tests : par exemple le nombre de tests disponibles est insuffisant pour permettre des dépistages dans les Ehpad, obligeant ainsi à consigner dans leur chambre tous les pensionnaires y compris les personnes qui ne sont pas atteintes. Quant aux capacités hospitalières elles restent aux limites de la saturation dans la moitié des régions. De façon générale, cette crise a révélé que nous sommes désormais presque totalement dépendants de l’étranger, d’où nous importons tout, masques, blouses, tests, médicaments et autres appareils de réanimation…

Le gouvernement continue à multiplier les décisions hésitantes et floues

Depuis le début de la crise, les décisions prises apparaissent le plus souvent floues et sans cap. C’est ainsi que la réouverture des écoles qui vient d’être décidée apparaît peu cohérente, à quelques semaines des vacances d’été. De nombreux maires, notamment en Ile-de-France, ont d’ailleurs annoncé qu’il serait impossible dans les écoles de respecter les conditions de sécurité. De même les responsables des entreprises de transport ont déclaré que le respect des règles énoncées par le gouvernement (distance entre les voyageurs, réduction de leur nombre, désinfections) serait très difficile à obtenir. Pour ce qui est des masques, le gouvernement en préconise aujourd’hui l’usage et s’apprête même à les rendre obligatoires dans les transports… après avoir prétendu pendant trois mois qu’ils ne servaient à rien dans la population générale. De même le gouvernement annonce son intention de multiplier les tests, alors qu’il les considérait il y a peu comme inutiles car non fiables…

Un nouveau pas-de-deux particulièrement significatif vient d’intervenir. Alors que M. Véran avait annoncé qu’à partir du 11 mai les étrangers entrant sur le territoire métropolitain seraient soumis à une quarantaine obligatoire, ce qui paraît relever du bon sens, l’Elysée a rapidement précisé que cette quarantaine ne s’appliquerait pas aux ressortissants des pays de l’UE (y compris Royaume-Uni), et ce alors même que plusieurs pays européens sont des foyers d’infection majeurs… Le sans-frontiérisme idéologique continue à gouverner.

La bonne décision serait d’isoler la région parisienne et de laisser le reste du territoire revenir à une vie quasi normale

Les décisions qu’il aurait fallu appliquer d’emblée – la fermeture des frontières et la mise à l’isolement des quelques foyers d’infection apparus initialement – n’ont pas été prises. De ce fait le virus a circulé librement pendant presque deux mois. Par crainte d’un débordement complet des structures de santé, le gouvernement a alors été contraint de confiner toute la population pendant deux mois, mettant à l’arrêt au moins un tiers de l’activité économique. Les conséquences économiques et sociales de ces mauvaises décisions risquent d’être lourdes et durables, plus lourdes et durables que dans la plupart des autres pays européens, où le confinement a duré moins longtemps et est resté moins étendu.

Au vu des cartes que le gouvernement a rendu publiques dans la perspective du déconfinement, la décision qu’il faudrait prendre maintenant après ces deux mois de confinement saute aux yeux : ce n’est pourtant pas celle qui sera retenue… La carte qui prend en compte le degré de circulation du virus et le degré de disponibilité des capacités hospitalières, place en rouge un gros quart du territoire…

Mais les autorités publient, plus discrètement, une seconde carte, actualisée quotidiennement. Cette seconde carte, dont les données permettent de confectionner la première, rend compte elle seulement de la circulation du virus, en se fondant sur le nombre de passages dans les services d’urgence. Or cette seconde carte est très différente de la première : elle montre que dans la quasi-totalité des départements, tous en vert, le virus circule désormais très peu. Il ne circule aujourd’hui de façon active qu’en Ile-de-France et plus précisément dans quatre départements, les seuls à être en rouge : Paris, les Hauts de Seine, le Val d’Oise et l’Oise, à la frontière de la région. L’intensité de la propagation du virus en Ile-de-France découle probablement de l’impossibilité d’y éviter les contacts, compte-tenu de la densité de la population qui continue à se déplacer pour travailler, faire les courses et s’aérer. Pour ces mêmes raisons, on peut penser qu’en Ile-de-France le risque de contamination lié aux transports en commun dès lors que ceux-ci reprendront est particulièrement élevé.

Dans ces conditions la décision qu’il faudrait prendre paraît évidente : il faudrait prendre la décision d’isoler l’Ile-de-France c’est-à-dire d’y empêcher les entrées et les sorties. A l’intérieur de l’Ile-de-France il faudrait maintenir les mesures limitant la circulation et les contacts. Et il faudrait laisser le reste du territoire revenir à une vie normale, avec simplement quelques restrictions comme l’interdiction des rassemblements importants. En fait il faudrait prendre aujourd’hui le même type de décision que celle qui aurait dû être prise fin janvier : isoler strictement les foyers d’infection, afin d’éviter la contamination du reste du territoire.

Ce n’est malheureusement pas ce que le gouvernement s’apprête à faire. Le pronostic est donc facile à établir. Du fait du confinement, les entrées et sorties d’Ile-de-France sont actuellement très limitées : le déconfinement du 11 mai tel qu’il est prévu va en accroître fortement le nombre. On peut donc craindre que, du fait de ces allers et venues en Ile-de-France qui vont reprendre, l’épidémie ne reprenne elle-aussi dans le reste du territoire, alors qu’elle y est aujourd’hui de très faible intensité…

La France reste l’un des pays qui s’en sortent le plus mal

A l’inverse les pays dans lesquels l’épidémie s’est installée et qui enregistrent le plus grand nombre de morts sont ceux qui n’ont pas fermé leurs frontières, comme la France, ou qui l’ont fait lorsqu’il était trop tard, comme l’Italie et l’Espagne. Les effets de l’épidémie ont été aggravés par le fait que ces pays sans-frontiéristesétaient en outre en situation de pénurie…

C’est là sans doute là que s’est situé le point décisif des stratégies contre la pandémie mises en œuvre dans les différents pays. Pour nos dirigeants hors-sol, le combat contre le virus devait s’inscrire dans le trans-frontiérisme ambiant : délocalisation, mouvements de capitaux et de personnes, paradis fiscaux, travail détaché, immigration… et désormais virus : nous allons payer très cher la folie de la mondialisation.

Pour terminer, quelques conseils, aux charlots, qui nous gouvernent

Maintien du Confinement de la région parisienne.

Arrêt de la croissance des métropoles.

Libre circulation à l’intérieur des régions (suppression des 100 kms).

Lancement d’une politique de vie au plein air (G.P.S) : Garrigues-Plages-Sommets...

11:07 Publié dans Notre enquête sur l'après mondialisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 06 mai 2020

Le "monde d'après" vu par La Dissidence française

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Vincent Vauclin, président de la DF

Parce que le monde d'après ne doit pas ressembler au monde d'avant, posons dès aujourd'hui les bases de la refondation nationaliste ! Car face à la mondialisation sauvage et à la crise écologique, seul le nationalisme propose le localisme, la détaxation de proximité et le protectionnisme raisonné ; aux migrations incontrôlées qui plombent notre système social et font le lit de la sédition communautariste, seul le nationalisme répond par la préférence nationale, l’abolition du droit du sol et la remigration ; à l’arbitraire d’une lobbycratie nomade et prédatrice, seul le nationalisme oppose le principe de souveraineté populaire, de subsidiarité et d’enracinement.

Ne restez pas spectateurs : prenez le parti de la reconquête !

Source cliquez ici

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mardi, 05 mai 2020

Sans les nationalistes, le jour d’après sera comme celui d'avant.

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Jean-François Touzé, ancien Conseiller régional francilien (FN), est aujourd'hui l'un des principaux responsables nationaux du Parti de la France. Depuis quarante ans, il a été de tous les combats pour la France française et pour la Civilisation européenne... Autant dire que nous en avons été, souvent, côte à côte. 

De plus  depuis quelques mois, plusieurs fois par semaine, il nous éclaire avec talent sur l'actualité en nous donnant son avis sur ce site ainsi que dans la revue Synthèse nationale. Voilà donc sa contribution à notre enquête sur l'"après crise", si toutefois un "après" il doit y avoir.

R.H.

Jean-François Touzé

En ces temps sombres où seule la petite lumière de l’espérance consent à nous être un fanal, grande est la tentation de croire à une automatique inéluctabilité transformatrice du « jour d’après ».

On se souviendra donc avec profit du sage conseil de Pythagore : « n'entretiens pas d'espoirs qui ne peuvent être espérés ».

Tout indique, en effet, que, sans un absolu bouleversement politique qui ne peut être que le fruit de combats militants renforcés, le monde post  COVID-19 qui, au demeurant, sera nécessairement celui de l’avant prochaine crise quelle qu’en soit la nature, ressemblera fraternellement à celui d'avant.

En pire !

Jamais, en effet, le Système ne se réformera de lui-même, sinon il ne serait pas le Système, absolutiste et cupide. Globalisation des échanges, financiarisation de l’économie, désindustrialisation et délocalisations, soumission à l’ordre mondial étoilé, flux migratoires massifs, totalitarisme idéologique des droits de l'homme et de la planète continueront d'être pour l'Occident une tunique de Nessus dévorante. La Chine demeurera l'atelier du monde et, forte de son économie d’État comme de la dictature qu'y pratique le parti communiste, exercera sur le monde, par le chantage industriel et financier mais aussi par le développement de ses capacités militaires, une pression accrue et majeure tandis que l'Europe foudroyée par la crise sanitaire et économique attendra des États-Unis aide et assistance, serrant ainsi elle-même un peu plus les entraves qui l'emprisonnent depuis le traité de Versailles, puis la déferlante américaine de 1945.

Trop heureux de leur très relative « libération », les Français, quant à eux, s’empresseront dès la fin du confinement et au rythme des autorisations progressives que voudra bien, dans sa générosité créatrice, leur accorder le pouvoir, d'oublier leurs angoisses et de mettre de côté leur rancœur. Il en fut ainsi au lendemain de toutes les épidémies que connut notre pays. Comme l’a subtilement montré l’historienne médiéviste Claude Gauvard, la grande peste noire du quatorzième siècle n'eut d'autre conséquence que le renforcement du pouvoir central. Les deux épidémies de choléra de 1832 et 1844 débouchèrent, quant à elles, sur l'empire bourgeois et consumériste de Napoléon III, et la terrible  grippe chinoise faussement nommée espagnole de 1918 et 1919, fut suivie des années folles vitrine jouisseuse de la République de l'affairisme et de la trahison nationale.

Pour la France, tout sera donc « comme avant ». En pire, écrivais-je.

Pire car le régime ayant pris l'habitude du contrôle des populations et constatant les avantages d'une telle emprise, y renoncera d'autant moins qu'il a pu constater combien docilement la population de souche en acceptait les contraintes et la logique.

Pire car l’affreuse récession dans laquelle nous allons entrer plongera notre pays dans les affres d'une crise sociale dont il nous faut commencer à envisager les terribles conséquences : faillites d'entreprises, chômage exponentiel, taxes nouvelles, durée du travail étendu, effondrement du pouvoir d'achat, recours massif aux  soupes populaires, exploitation syndicale de la misère.

Trois scénarios sont alors possibles.

Le premier est, nous l’avons dit, celui d'une pérennisation du Système qui, dès lors qu’auront été enterrées les différentes enquêtes et commissions parlementaires sur la gestion gouvernementale de la crise, initiées «pour la forme » par groupes politiques d'opposition et associations professionnelles ou sociétales, saura trouver, en lui-même, les moyens de sa survie, quitte à opérer quelques aménagements de façade ou à permettre en son sein quelque alternance cosmétique.

Le deuxième est celui d'une prise en main par l’extrême gauche des revendications sociales menant à une situation insurrectionnelle que la poudrière des cités viendra très vite attiser.

Le troisième est celui de la révolution nationale, seule voie pour fonder un État fort, dominant dans ses devoirs régaliens, puissamment identitaire mais fédératif des spécificités provinciales, capable, par une direction politique et économique affirmée de refuser les situations de fait créées par la finance internationale et le mondialisme, intransigeant dans sa vision d’indépendance et sa volonté de retrouver sa place militaire et diplomatique,  mais susceptible d'œuvrer à une union nouvelle  des nations d'Europe.

La réalité de ce scénario ne dépend que de nous. Le peuple ne suivra que si une avant-garde politiquement déterminée le précède.

Le jour d’après doit donc aussi être le jour de l’après découragement et de l'après renoncement qui, ces dernières années, ont endormi les énergies nationales et écarter tant de nos camarades de la lutte. Sortons de notre résignation et de notre torpeur. Et entreprenons !

J’évoquais Pythagore au commencement de mon propos ; qu'il me soit permis pour le conclure de citer Virgile : « L'espoir, il ne faut le placer qu'en nous-mêmes ».

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dimanche, 03 mai 2020

AVEC LE CONFINEMENT, TOUT FOUT LE CAMP

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Nous publions ce dimanche la seconde partie de la contribution de Pieter Kerstens à notre enquête sur l'après crise... Pour lire la première partie cliquez ici

S.N.

Pieter Kerstens

Avec une parfaite synchronisation, la grande majorité des gouvernements occidentaux, et les européens en particulier, ont imposé un confinement (réelle assignation à résidence) à leurs peuples, sous prétexte de ralentir l’épidémie de Covid-19.

Aucun responsable politique, aucune sommité médicale ni scientifique renommée n’a fait appel au devoir de mémoire indispensable, pour évoquer les épidémies précédentes bien plus mortelles que celle que nous vivons et qui jusqu’à maintenant n’a pas fait exploser le nombre mensuel de décès en France (57.000 en moyenne ces 5 dernières années). En décembre 1969 et en janvier 1970, l’épidémie de H1N1 avait entraîné la mort de 32.000 personnes (souvent très âgées en souffrant d’autres pathologies), sans pour cela que les ministres, le Président ou les médias n’expriment la moindre émotion ou ne s’adressent aux Français pour disserter sur un score journalier des ravages de la maladie.

Emotivité et pleurnicheries sont les deux mamelles de l’Europe hédoniste

Selon l’allocution du docteur Micron, le 13 avril dernier, nous allons vers « des jours meilleurs et des jours heureux ».Cet oracle du mondialisme à visage humain tente, malgré des constats alarmants, de réanimer la confiance de la population, après les cafouillages, les mensonges et l’impréparation de l’administration face à cette épidémie connue de la sphère sanitaire mondiale depuis le début décembre 2019.

Pourquoi une quarantaine stricte pour les malades contaminés n’a-t-elle pas été mise en place ?

Pourquoi le prétendu « Conseil Scientifique » nommé par le docteur Micron n’a-t-il pas imposé des tests de dépistages généralisé ?

Pourquoi le Ministre de la Santé et ses homologues n’ont-ils pas autorisé le port d’un masque pour tous ?

Pourquoi avoir imposé un confinement à domicile à l’ensemble de la population saine et non pas une quarantaine pour les gens malades ?

En réalité, cette stratégie de réclusion à domicile n’a été décidée que pour masquer l’imprévoyance, l’incapacité et l’incompétence des chefs d’Etat et de Gouvernement face à une pénurie de masques de protection, de tests de dépistage pour les malades et le manque d’installations hospitalières et d’appareils respiratoires dans la plupart des pays.

En isolant les forces vives de la Nation, les travailleurs, le docteur Micron et ses charlatans ont mis l’économie française à l’arrêt, (24.376 décès au 30/04) tout comme ailleurs en Italie (27.967 morts) en Espagne (24.541 morts) ou en Belgique (7.594 morts) alors qu’au Japon (130 millions d’habitants) il y a seulement 466 morts à la date du 30 avril, à Taïwan (24 millions d’habitants) 6 morts, en Corée du Sud (53 millions d’habitants) 248 morts et en Suède (11 millions d’habitants) 2.653 morts, pays qui n’ont pas stoppé leurs activités et permis une vie quotidienne normale.

L’Allemagne, peuplée de 88 millions de personnes n’a eu que 6.600 décès, sans confinement, soit 4 fois moins que les Italiens qui ne sont que 60 millions !

Comment la Belgique qui compte 11 millions de personnes a-t-elle 30 fois plus de morts qu’en Corée où la population est 5 fois plus nombreuse et où il n’y avait aucune interdiction de circuler ?

Pourquoi en France y-a-il eu 52 fois plus de décès qu’au Japon qui totalise 2 fois plus d’habitants, non confinés ?

Les euro-mondialistes aux manettes de nos pays vont devoir quand même s’expliquer et rendre des comptes pour les décisions imbéciles qui très certainement vont nous entraîner vers le chaos, décisions dictées par la crainte d’affronter le nombre de décès, d’annoncer la venue de la mort pour certains et la responsabilité d’un bilan mortuaire important pour les vieillards au terme de leur existence.

Nous devons tous disparaître un jour et personne ne peut nier que « dès que nous sommes sortis du ventre de notre mère, nous sommes condamnés à mort ! »

Les Américains confrontés aux difficultés

L’arrêt brutal des économies dans la plupart des pays européens et une grande partie du monde conduira certainement à une récession et un recul du Produit Intérieur Brut (PIB) d’au moins 10%.

Cette récession nous mènera vers un appauvrissement des peuples et les plus démunis d’entre nous connaitront une misère durable, malgré les différentes promesses d’aides, de subventions, de prêts à taux zéro, des reports de taxes et impôts, de dons divers ou de bons alimentaires.

Pour s’en rendre compte, le site américains « us.debt.clock.org » nous informe en temps réel de statistiques économiques et financières très instructives.

Entre le 6 et le 30 avril, la dette publique des USA est passée de 23.844 milliards de dollars à 24.863 milliards, soit 1.019 milliards en 3 semaines !

Le nombre d’actifs américains qui était de 158 millions de personnes en 2000 est descendu à 156 millions le 6 avril et seulement à 128 millions le 30 avril 2020.

Les sans-emplois se chiffraient à 14 millions le 6 avril et ont augmenté à 39 millions le 30 avril.

Quant aux inactifs qui étaient 81 millions en 2000, ils sont passés à 89 millions le 6 avril pour culminer à 112 millions le 30 avril.

Pour parvenir à rendre l’Amérique à nouveau « Grande », le Président Trump à fait fonctionner la planche à billets nuit et jour, depuis fin 2016, réduisant les impôts, vitaminant la Bourse, favorisant les pétroliers et promettant la lune aux crédules et aux naïfs. Son bilan est un réel fiasco qui se chiffera en milliers de milliards de dollars de dettes, payables par les générations futures.

Un choc pétrolier qui va accentuer la crise économique en préparation

Invité surprise au bal du Covid-19, le chaos pétrolier créé par l’Arabie Saoudite, a mené le prix du baril de pétrole en territoire négatif et à des cotations intenables pour les pétroliers de l’Amérique du Nord. En moyenne le baril de pétrole américain (WTI) valait 86 dollars en 2017 ; puis 68 dollars début 2020 ; on le retrouve à 50 dollars fin février, puis 36 dollars le 11 mars et 20 dollars le 18 mars. Le 30 avril 2020 il cote encore 17 dollars, prix non rentable pour le pétrole et le gaz de schiste qui impose une cotation au-delà de 50 dollars le baril.

Il faut donc s’attendre à une kyrielle de faillites dans ce secteur (et aussi en amont pour les multiples sous-traitants) dans les semaines à venir et par conséquence à de graves difficultés pour l’économie américaine.

A titre de comparaison, le pétrole de la mer du Nord (le Brent) cotait plus de 75 dollars début 2020, puis 36 dollars le 11 mars et 25 dollars ce 30 avril 2020.

Ces cotations obéissent bien évidemment à la loi de l’offre et de la demande.

Fin 2019 l’économie mondiale présentait déjà des signes de faiblesse, la production pétrolière était excédentaire vers la fin de l’année. Les mesures de réclusion à domicile prises en Chine ont amené un fort ralentissement de l’industrie et des services de l’Empire du Milieu, au plus grand bénéfice du Viet-Nam, nouveau sous-traitant des consortiums chinois, où aucune restriction n’a été appliquée. La consommation mondiale a chuté de 30% pour atteindre environ 100 millions de barils par jour, alors que la production actuelle serait d’environ 120 millions barils /jour et que les pays producteurs de pétrole doivent réduire leur débit de 10 millions de barils.

Il est probable que les consommateurs, et/ou les utilisateurs de pétrole brut et raffiné, puissent encore bénéficier de baisses des prix dans les semaines à venir, ce qui améliorera aussi les balances commerciales des pays importateurs. Le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Mais si l’on est cloîtré chez soi, on n’utilise pas sa voiture et le réservoir ne se vide pas ! Cette situation pourrait avoir une prolongation dans les mois à venir si la liberté d’aller et venir et celle de travailler dans tous les secteurs économiques (hôtels, restaurants, dancings, bars, cinémas, stades, salles de spectacles, ou multiples festivals) n’était pas rétablie. Limiter les trajets à 100kms n’a pas de justification sanitaire et interdire les plages et les montagnes va nous priver d’un « ballon d’oxygène ».

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samedi, 02 mai 2020

LES GRANDS EMMERDEMENTS DU CONFINEMENT

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Cette fin de semaine, dans le cadre de notre grande enquête sur "l'après crise", nous vous proposons, en deux parties, la contribution de Pieter Kerstens.

Depuis le lancement de la revue Synthèse nationale, à l'automne 2006, Pieter Kerstens tient la chronique économique et, généralement, ses articles annoncent avec précision ce qui va se passer... Alors, devin le Belge ? N'allons pas chercher midi à 14 h... Ses sources d'inspiration sont beaucoup plus simples. Polyglotte en bon Bruxellois qu'il est, Pieter décortique chaque jour avec son regard critique de militant accompli les grands titres de la presse européenne. Celle-ci étant beaucoup plus disserte que notre presse hexagonale trop souvent alignée sur les poncifs de l'idéologie dominante.

Ainsi, en septembre 2008, il avait annoncé avant tout le monde la crise. Pour s'en convaincre, il suffit de consulter notre numéro du mois de juin précédent. Beaucoup refusèrent de le croire mais, très vite, les faits lui donnèrent raison. Un livre reprenant ses articles de l'époque est d'ailleurs toujours en vente aujourd'hui, vous pouvez vous le procurer en cliquant ici

Voici donc la première partie de sa contribution. La seconde sera en ligne demain dimanche.

S.N

Pieter Kerstens

Avec une parfaite synchronisation, la grande majorité des gouvernements occidentaux, et les européens en particulier, ont imposé un confinement (réelle assignation à résidence) à leurs peuples, sous prétexte de ralentir l’épidémie de Covid-19.

Aucun responsable politique, aucune sommité médicale ni scientifique renommée n’a fait appel au devoir de mémoire indispensable, pour évoquer les épidémies précédentes bien plus mortelles que celle que nous vivons et qui jusqu’à maintenant n’a pas fait exploser le nombre mensuel de décès en France (57.000 en moyenne ces 5 dernières années). En décembre 1969 et en janvier 1970, l’épidémie de H1N1 avait entraîné la mort de 32.000 personnes (souvent très âgées en souffrant d’autres pathologies), sans pour cela que les ministres, le Président ou les médias n’expriment la moindre émotion ou ne s’adressent aux Français pour disserter sur un score journalier des ravages de la maladie.

Emotivité et pleurnicheries sont les deux mamelles de l’Europe hédoniste

Selon l’allocution du docteur Micron, le 13 avril dernier, nous allons vers « des jours meilleurs et des jours heureux ».Cet oracle du mondialisme à visage humain tente, malgré des constats alarmants, de réanimer la confiance de la population, après les cafouillages, les mensonges et l’impréparation de l’administration face à cette épidémie connue de la sphère sanitaire mondiale depuis le début décembre 2019.

Pourquoi une quarantaine stricte pour les malades contaminés n’a-t-elle pas été mise en place ?

Pourquoi le prétendu « Conseil Scientifique » nommé par le docteur Micron n’a-t-il pas imposé des tests de dépistages généralisé ?

Pourquoi le Ministre de la Santé et ses homologues n’ont-ils pas autorisé le port d’un masque pour tous ?

Pourquoi avoir imposé une réclusion à domicile à l’ensemble de la population saine et non pas en priorité pour les gens malades ?

En réalité, cette stratégie de réclusion à domicile n’a été décidée que pour masquer l’imprévoyance, l’incapacité et l’incompétence des chefs d’Etat et de Gouvernement face à une pénurie de masques de protection, de tests de dépistage pour les malades et le manque d’installations hospitalières et d’appareils respiratoires dans la plupart des pays.

En isolant les forces vives de la Nation, les travailleurs, le docteur Micron et ses charlatans ont mis l’économie française à l’arrêt, (20.796 décès au 21/04) tout comme ailleurs en Italie (24.114 morts) en Espagne (21.282 morts) ou en Belgique (5.828 morts) alors qu’au Japon (130 millions d’habitants) et seulement 210 morts à la date du 21 avril, à Taïwan (24 millions d’habitants) 9 morts, en Corée du Sud (53 millions d’habitants) et 238 morts, en Suède (11 millions d’habitants) et 1.765 morts, ces pays n’ont pas stoppé leurs activités et permis une vie quotidienne normale.

L’Allemagne, peuplée de 88 millions de personnes n’a eu que 4.862 décès, sans confinement, soit 5 fois moins que les Italiens qui ne sont que 60 millions !

Comment la Belgique qui compte 11 millions de personnes a-t-elle 25 fois plus de morts qu’en Corée où la population est 5 fois plus nombreuse et où il n’y avait aucune interdiction de circuler ?

Pourquoi en France y-a-il eu 100 fois plus de décès qu’au Japon qui totalise 2 fois plus d’habitants, non confinés ?

Les euro-mondialistes aux manettes de nos pays vont devoir quand même s’expliquer et rendre des comptes pour les décisions imbéciles qui très certainement vont nous entraîner vers le chaos, décisions dictées par la crainte d’affronter le nombre de décès, d’annoncer la venue de la mort pour certains et la responsabilité d’un bilan mortuaire important pour les vieillards au terme de leur existence.

Nous devons tous disparaître un jour et personne ne peut nier que « dès que nous sommes sortis du ventre de notre mère, nous sommes condamnés à mort ! »

Les Américains confrontés aux difficultés

L’arrêt brutal des économies dans la plupart des pays européens et une grande partie du monde conduira certainement à une récession et un recul du Produit Intérieur Brut (PIB) d’au moins 10%.

Cette récession nous mènera vers un appauvrissement des peuples et les plus démunis d’entre nous connaitront une misère durable, malgré les différentes promesses d’aides, de subventions, de prêts à taux zéro, des reports de taxes et impôts ou de dons divers.

Pour s’en rendre compte, le site américains « us.debt.clock.org » nous informe en temps réel de statistiques économiques et financières très instructives.

Entre le 6 et le 22 avril, la dette publique des USA est passée de 23.844 milliards de dollars à 24.484 milliards, soit 640 milliards en 2 semaines !

Le nombre d’actifs américains qui était de 158 millions de personnes en 2000 est descendu à 156 millions le 6 avril et à seulement  136 millions le 22 avril 2020.

Les sans-emplois se chiffraient à 14 millions le 6 avril et ont augmenté à 32 millions le 22 avril.

Quant aux inactifs qui étaient 81 millions en 2000, ils sont passés à 89 millions le 6 avril pour culminer à 104 millions le 22 avril.

Pour parvenir à rendre l’Amérique à nouveau « Grande », le Président Trump à fait fonctionner la planche à billets nuit et jour, depuis fin 2016, réduisant les impôts, vitaminant la Bourse, cajolant les pétroliers et promettant la lune aux crédules et aux naïfs. Son bilan est un réel fiasco qui se chiffera en milliers de milliards de dollars de dettes, payables par les générations futures.

Un choc pétrolier qui va accentuer la crise économique en préparation

Invité surprise au bal du Covid-19, un chaos pétrolier créé par l’Arabie Saoudite, a mené le prix du baril de pétrole en territoire négatif et à des cotations intenables pour les pétroliers de l’Amérique du Nord. En moyenne le baril de pétrole américain (WTI) valait 86 dollars en 2017 ; puis 68 dollars début 2020 ; on le retrouve à 50 dollars fin février, puis 36 dollars le 11 mars et 20 dollars le 18 mars. Le 22 avril 2020 il cote encore 14 dollars, prix non rentable pour le pétrole et le gaz de schiste qui impose une cotation au-delà de 50 dollars le baril.

Il faut donc s’attendre à une kyrielle de faillites dans ce secteur (et aussi en amont pour les multiples sous-traitants) dans les semaines à venir et par conséquence à de graves difficultés pour l’économie américaine.

A titre de comparaison, le pétrole de la mer du Nord (le Brent) cotait plus de 75 dollars début 2020, puis 36 dollars le 11 mars, 25 dollars le 23 mars et 20 dollars ce 22 avril 2020.

Ces cotations obéissent bien évidemment à la loi de l’offre et de la demande. Fin 2019 l’économie mondiale présentait déjà des signes de faiblesse, la production pétrolière était excédentaire vers la fin de l’année. Les mesures de réclusion à domicile prises en Chine ont amené un fort ralentissement de l’industrie et des services de l’Empire du Milieu, au plus grand bénéfice du Viet-Nam, nouveau sous-traitant des consortiums chinois, où aucune restriction n’a été appliquée. La consommation mondiale a chuté de 30% pour atteindre environ 100 millions de barils par jour, alors que la production actuelle serait d’environ 120 millions barils/jour.

Il est probable que les consommateurs, et/ou les utilisateurs de pétrole brut et raffiné, puissent encore bénéficier de baisses des prix dans les semaines à venir, ce qui améliorera aussi les balances commerciales des pays importateurs. Le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Mais si l’on est cloîtré chez soi, on n’utilise pas sa voiture et le réservoir ne se vide pas ! Cette situation pourrait avoir une prolongation dans les 4 mois à venir si la liberté d’aller et venir et celle de travailler dans tous les secteurs économiques (hôtels, restaurants, dancings, bars, cinémas, stades, salles de spectacles, ou multiples festivals) n’était pas rétablie.

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vendredi, 01 mai 2020

Et si l'ultra-libéralisme en sortait gagnant ?

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Nous publions aujourd'hui la contribution de notre ami Gabriele Adinolfi, fondateur de l'Institut Polaris à Roma et animateur de l'Académie Europe. Sa vision, certes un tantinet iconoclaste, s'incère parfaitement dans ce débat que nous avons lancé sur la crise actuelle. Nous nous en féliciterons donc.

S.N.

Gabriele Adinolfi

Je n'aime pas aller toujours à contre-courant, mais je pense que la mondialisation, le capitalisme et le mondialisme ont pris un net avantage avec la crise de Covid.

La pandémie est exploitée pour éliminer de nombreuses personnes âgées, considérées comme une voix passive de l'économie. La future restructuration favorisera les grandes concentrations industrielles et financières et frappera la libre initiative et la classe révolutionnaire par excellence (contrairement à ce que prétend Marx), c'est-à-dire la petite bourgeoisie.

Le confinement est vécu dans chaque nation exactement de la même manière. Tous normalisés dans notre comportement et contrôlés par nos propres gendarmes internes, comme dans Fahrinheit 451 ou 1984.

Nous nous démarquons pour un souveraisme d'operette. Qui est mondialiste (mais patriote...) avec les spaghettis et qui avec le camembert.

Enfin, les deux superpuissances impérialistes et semi-continentales (USA et Chine) font un bond en avant contre toutes les puissances intermédiaires. L'architecture européenne elle-même est ébranlée et ce dans le seul but de ralentir notre reprise commune.

Je considère tout ça non pas comme Austerlitz mais comme Beresina.

Cela ne signifie pas que nous devons désespérer ou abandonner le combat. Bien au contraire.

Mais il faut penser dans deux perspectives contemporaines.

La première est la création d'espaces spirituels, culturels et économiques libérés. Renforçons donc la tendance à la construction de communautés !

La seconde consiste à se préparer à agir dans le désert auquel nous sommes confrontés.

Nous devons produire l'organisation sociale et économique dans les catégories productives laissées à elles-mêmes. Si nous parvenons à mettre en place des organisations corporatives dans une vision actualisée du syndicalisme révolutionnaire, nous deviendrons quelque chose de sérieux.

Parallèlement, la formation (culturelle mais aussi technique) nous permettra de produire nos élites et d'accéder à une partie des élites sociales et politiques, lançant un défi de contenu et de perspectives.

C'est une logique articulée et progressive que je propose.

Sans nous abandonner dans l'espoir d'un effondrement du système ou de révolutions populaires: je n'y crois pas. Mais en tout cas aucune des deux hypothèses ne dépend de nous. Au contraire, la prise en compte constructive des possibilités dépend de manière réaliste de nous même. Et contrairement à la sauvegarde des attentes, cela implique une action et non une désertion de la lutte.

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jeudi, 30 avril 2020

Durant la pandémie, la mondialisation se poursuit !

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Lorsque l'on veut savoir ce qui se passe en Europe du côté des nationalistes et des identitaires, c'est simple. Il suffit de consulter l'excellent site animé depuis près de douze ans par notre ami Lionel Baland cliquez ici. Chaque jour ce Liégeois à qui rien n'échappe dans le milieu au niveau de notre continent nous livre en effet l'essentiel de ses recherches.

Régulièrement, il donne aussi des articles à notre revue Synthèse nationale ainsi qu'au site EuroLibertés. Il nous expose dans ce nouveau volet de notre enquête sont point de vue sur la crise actuelle.

S.N.  

Lionel Baland

La mondialisation ultralibérale et la personne qui la symbolise, George Soros (né en 1930), spéculateur, mais surtout militant politique utilisant une partie de sa colossale fortune afin de réaliser son rêve messianique inspiré par le philosophe - théoricien de la société ouverte - Karl Popper (1902-1994), ne peut à long terme qu’être un échec, car elle résulte d’une croyance non-conforme à la réalité humaine visant à réaliser sur terre un « paradis » de la consommation au sein duquel l’homme ne sera plus impliqué dans des conflits et n’aura plus comme but ultime que de produire et de consommer.

La théorie de la fin de l’histoire nous est une nouvelle fois servie. Alors qu’Alexandre Kojève (1902-1968) l’avait vue au travers de l’avènement d’une société sans classes, elle avait été mise au goût du jour par Francis Fukuyama (né en 1952) dans sa version libérale : à la suite de la disparition des dictatures militaires du sud de l’Europe et d’Amérique du Sud et du communisme, la démocratie libérale et l'économie de marché ne sont plus entravées. Cette thèse contenue dans son ouvrage, paru en 1992, La Fin de l'histoire et le Dernier Homme avait été réfutée par les événements historiques survenus ensuite, des guerres de démembrement de la Yougoslavie aux attentats du 11 septembre 2001. Pourtant la revoilà, sous la même forme idéologique, mais cette fois accompagnée de changements technologiques majeurs la rendant plus virulente et tendant à réduire le globe à un village planétaire.

Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), les NATU (Netflix, Airbnb, Tesla et Uber), les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi) et autres géants du Web, détruisant de nombreux commerces locaux, de nombreux producteurs régionaux et concurrençant même fortement les grandes surfaces, sont les vecteurs de cette nouvelle éruption amplifiée du mondialisme.

La mondialisation actuelle étant libérale, elle est comme cette dernière de gauche antisociale. De gauche, car progressiste, par opposition à la droite conservatrice. Cette situation nous renvoie au XIXe siècle, époque à laquelle les paysans, leurs femmes et leurs enfants étaient poussés au travail, dans des conditions abominables, au sein des usines et des mines, au nom du progrès ; les libéraux de l’époque étant favorables à ces évolutions et la droite conservatrice et catholique s’y opposant au nom de la préservation des liens traditionnels.

Que faire ?

Que le virus disparaisse de lui-même, qu’il soit terrassé par la médecine ou que nous devions créer des aménagements afin de vivre avec lui ne change pas sur le long terme la situation.

La crise virale n’étant pas solutionnée, connaître son impact économique est difficile : une crise économique comme celle qui a suivi les événements de 2008 n’atteindra probablement pas fondamentalement, à longue échéance, le système – bien que la crise de 2008 ait conduit en partie au Brexit et à l’élection de Donald Trump –. Seule une crise économique gravissime peut éventuellement mener à de fortes agitations et à une déstabilisation du système politique, voire de la société. Cette éventualité est, pour le moment, peu probable.

La donne n’est donc pas fondamentalement modifiée. Quelques mesures phares seront prises – stocks stratégiques et production nationale de masques, de produits désinfectant, de tests, … –, mais le système poursuivra sa route mondialiste et la population n’aspirera qu’à tourner au plus vite la page de ce qui ne lui apparaîtra que comme un incident de parcours.

La France continuera sa descente aux enfers, la France périphérique son appauvrissement et sa tiers-mondisation, la protection sociale et l’État leur affaiblissement.

La couche boboïsée de la population, qui pense à tort ou à raison être la grande bénéficiaire de la mondialisation et dont les intérêts sont parallèles à ceux de la haute-finance internationale, chantera encore les louanges de la globalisation.

Mais les mondialistes n’attendent pas la fin de la pandémie et poursuivent leur œuvre durant celle-ci, tout en étant contraints par les faits de recourir très temporairement à des mesures prônées depuis toujours par les nationalistes. Dès que possible, ces dispositions seront démantelées et les globalistes continueront leur politique mortifère et catastrophique … jusqu’à la prochaine crise.

Quant au système politique en place, ayant une fois de plus échoué à gérer correctement la situation, il surmontera sa débâcle et tentera de se maintenir en augmentant encore la dose de conditionnement idéologique de la population via les médias et l’enseignement.

En clair, rien n’a vraiment changé et le combat des patriotes se poursuit !

Comme l’a écrit, à propos de la Seconde Guerre mondiale, l’as de l’aviation Pierre Clostermann dans son ouvrage Le Grand cirque : « On en reparlera en famille quelques jours encore. […] La pluie et l’oubli en effaceront vite les traces. » (1) … Sauf pour ceux dont un proche est décédé lors de la crise du coronavirus à cause de l’incurie du pouvoir.

Notes :

(1) Pierre Clostermann, Le grand cirque. Mémoires d’un pilote de chasse FFL dans la RAF, Flammarion, 1948, p. 405.

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mercredi, 29 avril 2020

Vers un nouvel ordre mondial. Pour une communauté européenne de destin

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Auteur de nombreux ouvrages et chroniqueur régulier sur le site EuroLibertés, militant depuis toujours du combat nationaliste et européen, Richard Dessens nous apporte aujourd'hui sa contribution à notre enquête sur "l'après crise du coronavirus".

S.N.

Richard Dessens

La globalisation financière du début des années 1980, a reposé sur la déréglementation (disparition dès 1971 du système des parités stables entre les monnaies), puis sur la désintermédiation bancaire, enfin sur le décloisonnement des marchés bancaires. Le trading haute fréquence qui automatise à la nanoseconde les transactions grâce à des algorithmes mathématiques  en a rendu l’application effective.

Cette globalisation financière a entraîné la mondialisation des échanges à tous les niveaux, en faisant passer les préoccupations économiques au second plan, sans parler des impératifs sociaux qui devenaient peu à peu une variable d’ajustement au service des intérêts financiers et non plus économiques. L’économie s’est financiarisée en opérant une distinction effective entre l’économie réelle, celle des qui préoccupe les chefs d’entreprise, et l’économie financière devenue une économie virtuelle dominée exclusivement par le seul profit financier. Cette dichotomie a entraîné une course aux profits déconnectée des réalités de la production des entreprises et de leur développement. Des entreprises saines économiquement ont été détruites parce qu’elles ne versaient pas des dividendes suffisants à des actionnaires attirés exclusivement par un taux de rentabilité de leurs investissements.

Le second effet a touché la célèbre répartition tripartite de Keynes pour lequel la répartition du résultat d’une entreprise devait s’effectuer entre le capital, le travail et l’innovation à parts à peu près égales. La mondialisation a poussé à verser des dividendes de plus en plus importants au capital, au détriment du travail – c’est-à-dire des salaires et de l’emploi - et même de l’innovation. Faute de quoi le capital s’envolait vers d’autres entreprises partout dans un monde avide d’un profit nouveau, facile et permettant l’émergence d’Etats et de financiers sans scrupules.

Le troisième effet consécutif se répartit entre l’effondrement du tissu industriel français, et la délocalisation d’une autre partie de la production vers ces Etats émergents et/ou aux exigences sociales et fiscales très faibles.

Les bienfaits de la mondialisation se sont faits principalement aux dépends de l’Europe qui s’est dépouillée de toute indépendance vitale dans une interpénétration des économies qui livrait au reste du monde ses productions essentielles, en lui laissant l’illusion de conserver son ingénierie, ses avancées technologiques et sa puissance financière. Dans le même temps la population du globe doublait en cinquante ans, poursuivant sa folle expansion au rythme de 80 millions d’humains supplémentaires tous les ans, grâce aux bienfaits économiques à tout prix de la mondialisation, et en massacrant ce qui restait de la Nature et de ses possibilités vitales.

En outre, la mondialisation renforçait l’idée posée par la DUDH de 1948 d’une race humaine globale, sans frontières illusoires entre des hommes sans distinction et uniformisables dans toutes les dimensions, en faisant table rase de tous leurs passés et de toutes leurs Histoires. La mixité, le cosmopolitisme, le brassage institutionnalisé devenaient la pensée évidemment dominante et le but suprême à atteindre.

Le grand vainqueur de cette folle mondialisation est sans conteste la Chine, les économies des autres pays dits émergents restant très fragiles et toujours incertaines, portées par des intérêts financiers fluctuants. Mais la Chine, usine du monde, riche aussi de ses devises considérables, infiltrée dans toutes les grandes organisations internationales, avide de revanche sur ses faiblesses passées, forte de son milliard et demi d’habitants, a profité dans de grandes proportions des effets d’une mondialisation dont elle est devenue une pièce majeure et inquiétante pour le futur.

En-dehors de l’indépendance de l’Europe, la grande perdante de la mondialisation est l’Afrique, abandonnée à sa surpopulation galopante, aux mutations climatiques, à sa pauvreté et à son désordre endémiques, mais dont la capacité migratoire est très inquiétante pour l’avenir de l’Europe notamment. L’Afrique n’étant pas un marché suffisamment fructueux de consommateurs potentiels, elle n’intéresse pas la mondialisation. Seul son sous-sol attire des investisseurs avides de nouveaux et faciles profits supplémentaires.

*   *.  *

La remise en cause d’un tel ordre international, qui n’est que l’organisation d’un grand désordre humain au profit de seuls intérêts financiers de quelques-uns,  était jusqu’alors interdite par l’idéologie dominante qui se contentait de promettre quelques calages à la marge pour calmer la colère grandissante de peuples inquiets en Occident. Il a fallu l’arrivée d’un virus pour découvrir une partie des dégâts de la mondialisation, avec un étonnement d’une naïveté renversante. Tant qu’un malheur n’est pas effectivement arrivé, les grands esprits progressistes en nient toujours la possibilité, rejetant les dénonciateurs de la mondialisation dans l’obscurantisme. Et lorsque le danger sera passé, on retournera à ses anciennes passions idéologiques, en pire peut-être, sans rien changer de systémique à l’ordre ancien.

Pourtant la mondialisation n’est pas une écrite dans le marbre d’une Vérité divine. Le retour à des économies de proximité, même relative au niveau européen, des « économies de la vie » ; le rétablissement de l’efficience des identités et des valeurs des peuples ; la reconnaissance effective des différences ; la volonté de réintégrer l’Homme dans la Nature, non pour lui-même mais pour sauver d’abord la Nature ; le réveil décisionnaire des peuples jusqu’alors anesthésiés par les discours idéologiques et la surconsommation ; l’arrêt de la déification de l’être humain ; sont autant d’éléments qui permettraient de changer l’ordre des choses censé être acquis pour toujours.

Par ailleurs la maîtrise du monde par deux Blocs n’a jamais pu perdurer (Bloc Est/Ouest ; Bloc USA/Chine). La réponse repose dans un monde multipolaire, plus atomisé, qui diminue les risques conflictuels majeurs et permet une relative autonomie des uns par rapport aux autres. Mais ce monde multipolaire passe par la disparition d’un certain nombre d’Etats – notamment en Europe mais pas seulement - au profit d’entités plus larges et aptes à constituer des pôles homogènes et puissants qui s’équilibrent.

Révolutionnaire ? Utopique ? Irréalisable ? Ou au contraire nécessaire pour éviter de gigantesques cataclysmes ravageurs de toute nature?

Le premier problème qui se pose est celui des élites occidentales – politiques et médiatiques notamment - qui verrouillent tout un système de pensée entraînant une adhésion d’une majorité des peuples, au prix de discours, d’informations et de communication massifs. Cette mise en coupe réglée très sophistiquée empêche de répandre d’autres propositions dont les élites ne veulent pas. C’est cette sorte d’impasse terrible qui a contribué à fabriquer le terrorisme apparu en même temps d’ailleurs que les premiers effets notables de la mondialisation. Terrorisme islamiste certes, au prétexte religieux, mais qui traduit aussi une volonté farouche de conserver une identité forte contre l’aseptisation mondialiste.

Si l’on exclut bien sûr cette méthode, tout changement passe par une véritable et durable rébellion populaire par les voies démocratiques. Il ne semble pas à ce jour que les peuples de l’Europe y soit prêts. C’est le second problème auquel un vrai changement systémique se heurte. Car ce sont bien les peuples qui sont aussi, et même surtout dans nos démocraties, les consommateurs de productions aux profits ravageurs pour les élites financières du monde. Des modifications de comportements de consommation pourraient porter des coups terribles à ceux qui ont organisé la mondialisation. Là encore, il faudrait une révolution des esprits, une vision d’un intérêt général supérieur à l’égoïsme individualiste, une redécouverte d’autres valeurs, pour infléchir un processus d’enfants gâtés par lequel les élites ont asservi les peuples.

Le fait est qu’un nouvel ordre mondial doit passer par le politique qui reprendrait ses droits sur la toute-puissance économico-financière. C’est la question centrale pour qu’un ordre nouveau puisse s’instaurer. La prise de pouvoir des financiers sur le monde est à l’origine de la mise en œuvre de la mondialisation. Seule une forte volonté politique soutenue par les peuples peut inverser la tendance actuelle.

Tous ces points sont incontournables pour tenter de redessiner un nouvel ordre mondial qui reste une chimère sans la chute de ces barrières idéologiques.

Le rétablissement d’une souveraineté européenne sur ses besoins majeurs – économie de la vie- est une première nécessité préalable, même au prix d’un renchérissement de la production, mais au bénéfice des exigences naturelles. Mais la proposition entraîne immédiatement un nouveau problème : celui de la réorganisation du continent européen débarrassé des miasmes de l’Union Européenne, qu’il serait trop long de développer ici. Mais une Europe de près de 500 millions d’habitants doit pouvoir être autonome et autosuffisante. Une quasi autarcie à un tel niveau est parfaitement envisageable dans la variété de l’espace européen prolongé peut-être jusqu’à l’Oural.

De la même manière, l’ordre mondial peut également se remodeler et se recentrer par continents ou sous-continents : l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Afrique. L’Asie pose un problème dans la compétition entre le Japon en déclin et la Chine expansionniste pour un partage de zones autonomes dans la région Asie/Pacifique. Reste la question russe, véritable continent eurasiatique, trait d’union entre l’Europe et l’Asie, qui doit lier son destin à celui d’une Europe nouvelle dans ses échanges comme dans ses impératifs sécuritaires. Il y a ici une communauté de destin entre l’Europe et la Russie.

Cette « infra-mondialisation » régionale est déjà timidement mise en œuvre mais doit s’amplifier largement sur les bases assumées identitaires pour créer des zones aux intérêts et histoire distincts, en redéployant les particularités et les spécificités de chacune de ces grandes zones. La difficulté réside là encore dans la position chinoise qui, elle, repose déjà sur une forte identité à laquelle elle n’a jamais renoncé – et ne renoncera jamais - contrairement aux abandons d’identités de l’Europe honteuse, et seule dans ce cas, de sa culture. Le mastodonte chinois, dans tous ces domaines, a acquis une avance considérable sur le reste du monde développé.

Un monde régionalisé n’exclut pas des échanges économiques, mais favorise une mixité culturelle et des populations, à l’intérieur de chaque zone en limitant un cosmopolitisme effréné et mortifère pour chaque grande communauté. Il y a un enjeu majeur dans la séparation des échanges économiques d’une part, et culturels et identitaires d’autre part.

Les économies actuelles sauront parfaitement s’adapter, comme elles l’ont toujours fait au fil de l’Histoire,  à un new deal de la postmodernité du monde. Les firmes multinationales, monstres américains ou chinois devront se recalibrer en fonction d’une nouvelle conception des échanges et de la consommation. Une modification des systèmes monétaire, financier et économique est toujours réalisable lorsque les volontés populaires et politiques l’exigent. Un système n’est jamais unique ni figé, l’Histoire le montre depuis toujours.

Au contraire, les débuts de siècles sont très souvent des passages révolutionnaires de fin de monde ancien: 1314, mort de Philippe le Bel et début d’un siècle de troubles majeurs (grande Peste, guerre de cent ans…) ; 1430, Jeanne d’Arc et libération de la France, début d’une ère nouvelle ; début XVIe : exploitation du Nouveau Monde, révolution économique ; 1715, mort de Louis XIV et changement de monde ; 1815 : fin du règne napoléonien, révolution culturelle et industrielle ; 1918 : fin de la Grande Guerre et du bouillonnement du XIXe siècle, bouleversements mondiaux majeurs, Révolution bolchévique, capitalisme débridé aboutissant à la Crise de 1929. Les vingt premières années de tous les siècles sont toujours marquées de grands bouleversements que personne n’avait jamais prévus ni voulus.

Le nôtre aussi.

Les livres de Richard Dessens cliquez ici

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mardi, 28 avril 2020

COVID-19 : MERCI QUI ? LE MONDIALISME !

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Dans ce nouveau volet de notre enquête, Jean-Claude Rolinat, écrivain et grand voyageur, collaborateur régulier à la revue Synthèse nationale, décortique la crise sanitaire actuelle et la crise économique future, avec la vision critique qui est celle du militant aguerri qu'il est aussi.

S.N.

Jean-Claude Rolinat

Jamais la formule « le capitalisme apatride, anonyme et vagabond » n’a claqué au vent avec une telle vérité. Un virus parti du fin fond de la Chine communiste, a grandement perturbé la marche du monde, entrainant dans la mort de dizaines et des dizaines de milliers de terriens. Certains, qualifiés de « complotistes », vont même jusqu’à suspecter la Chine d’avoir volontairement propagé le virus pour s’assurer une domination économique totale ! Tant que nos Dupon(d)t de la CIA, du Mossad, du Mi6 et autre DGSE, n’auront pas tiré les choses au clair dans l’empire de Xi-Jin-Ping, nous nous abstiendrons de prêter l’oreille à pareille rumeur. Sans en complètement fermer la porte… En revanche, il ne serait pas impossible qu’une malheureuse manipulation l’ait ouverte au Covid-19 !

Que peut bien vouloir dire « produire français » ?

Aujourd’hui, les entreprises peuvent passer de mains en mains, être rachetées, disparaitre, renaitre sous une autre forme ailleurs que dans leurs lieux de naissance traditionnels. Les fonds de pensions anonymes sont là, dirigés par des managers dont la seule préoccupation est la rentabilité pour complaire à leurs actionnaires. Lesquels se moquent bien de l’avenir des personnels et des produits, comme de leurs premières chemises, tuniques, ou djellabas : seul compte le profit, le profit à tout prix. Dans ce jeu mortifère, l’humain n’a aucune valeur, il est interchangeable. En dépit de la doctrine marxiste de leur parti unique, les Chinois appliquent un capitalisme implacable, intransigeant pour les travailleurs, simples robots humains sans aucune liberté syndicale ou autre.

Aux manettes de ce capitalisme-là, en rupture totale avec le capitalisme « de papa », entrepreneurial, bref le patronat paternaliste, - comme le fut, par exemple, Michelin -, des « anonymes » apatrides, payés pour obtenir toujours plus des esclaves modernes. Partageant la même religion mondialiste, Il y a des hommes et des femmes qui se réunissent, certains dans l’ombre, comme le groupe Bilderberg, qui prône une « gouvernance mondiale », ou le Club le Siècle, qui rassemble à Paris, autour d’un déjeuner, décideurs, journalistes et politiques. D’autres en pleine lumière, professent la même adoration  des vertus d’une oligarchie mondiale et solidaire, comme le World économic forum de Davos, lancé en janvier 1971 par le professeur Klaus Schwab, ou encore le Council for foreign relations, mieux connu sous le sigle CFR, créé en 1921, ayant son siège à New York. N’oublions pas non plus un individu comme Georges Soros, qui tire, notamment, les ficelles de la Cour européenne des droits de l’homme, en ayant infiltré ses créatures. Une Cour qui rend toujours des jugements allant de plus en plus dans le sens d’un arasement complet des souverainetés nationales. Juif américain, Hongrois de naissance, cet homme-là, emblématique, - comme beaucoup d’autres  moins  ou mieux connus, tels  par exemple le sultan de Bruneï et les princes émiratis ou qataris -, tire les ficelles de multiples ONG, forcément transnationales, au service exclusif d’intérêts privés. Il n’hésite plus à affronter frontalement un État, comme la Hongrie, son pays natal. Le mondialisme ne tient pas compte des spécificités humaines, des cultures, son seul but est de faire de l’argent, de l’argent à tout prix. Pire que l’Avare de Molière ou que l’oncle Picsou de Disney ! La Chine de Pékin est ainsi devenue l’usine du monde, - les jouets à quasiment 100 % ! -, comme le Bangladesh l’est dans la confection, ou l’Inde avec les produits pharmaceutiques. Produire toujours plus et moins cher, importer, par exemple, des haricots verts du Kenya, alors que nos producteurs garderaient les leurs sur les bras ! Et pourquoi faire venir des kiwis de Nouvelle-Zélande alors que l’Europe en produit ? La machine s’est emballée. D’une mondialisation régulée des échanges commerciaux, on est passé à la folle mécanique mondialiste. Dans mon village, l’écluse facilite le passage des péniches d’un niveau de la Seine à l’autre. Les barrières protectionnistes, négociées au coup par coup, pays par pays, produit par produit, devraient jouer ce même rôle, afin d’éviter que nos industries, comme les péniches sur les hauts fonds, ne se fracassent sur l’énorme rocher du différentiel des coûts de production. Sans oublier les « tricheurs » de l’U-E, agissant en toute légalité, comme l’Irlande, qui attirent  les entreprises en raison de leur faible fiscalité. L’Union européenne, à cet égard, ne joue pas ce rôle protecteur et d’harmonisation, qui devrait être le sien. Comment faire participer dans la même compétition, des pays avec une fiscalité, des normes et des régimes sociaux totalement différents ? C’est mettre, sur la ligne de départ, dans les starting block, un coureur avec un boulet au pied face à un autre, libre de ses jambes.

Et vint le Coronavirus

« Gouverner, c’est prévoir », nous enseigne le dicton. Ce gouvernement, comme ses prédécesseurs, dispose d’antennes suffisantes ici ou là, que le commun des mortels n’a pas à sa disposition et qui  l’informent des réalités à l’instant T. L’équipe de Macron peut être légitimement accusée de n’avoir pas su envisager cette vaste pandémie qui, certes,  a surpris tout le bon peuple, mais pas les « sachants ». Dès que l’ampleur du phénomène s’est révélée, d’abord en Chine, - laquelle a menti sur le nombre de personnes touchées et sur les dates de départ de l’épidémie, notamment à Wuhan -, et légèrement plus tardivement chez notre voisin italien, des mesures adéquates auraient dû être prises. Or, rien ou presque, des atermoiements un pas en avant, un pas en arrière. Une folle inconscience, par exemple, en laissant venir le 26 février à Lyon, 3 000 supporters italiens lors d’un match de football, et en n’interdisant pas, pas tout de suite en tout cas, les vols en provenance de Chine tout d’abord, et d’Asie dans son ensemble, ensuite. Une illustration éclatante des méfaits du mondialisme : la liberté totale de circuler sans, quasiment, aucun contrôle. Le fameux « laisser faire, laisser passer », dans toute sa « splendeur ». Sans oublier que, cédant à la pression de TOUS les partis politiques, il faut bien le reconnaitre, - et qui auraient hurlé au « déni de démocratie » en cas contraire -, les autorités françaises, faisant preuve de faiblesse, ont maintenu au 15 mars le premier tour des élections municipales. Avec, comme immédiate conséquence, probablement, la contamination de nombre d’électeurs, d’assesseurs et de futurs élus. À cet égard, le Président du Sénat, Gérard Larcher, comme le Président de l’Association des maires de France, le « jeune » Baroin, ont aussi leur part de responsabilité. Cette épidémie dite covid-19, a été traitée au début, avec légèreté, une quasi insouciance. N’est-ce pas le Président de la République lui-même qui, allant au théâtre avec madame, priait les gens d’avoir une vie normale,  avant, quelques jours plus tard, de faire machine arrière et d’inviter le bon peuple à se calfeutrer ? Pourquoi avoir procédé par étapes, d’abord la fermeture des établissements scolaires, puis celle des lieux publics et ensuite, de ne  décider seulement que fin mars, le confinement total ? Prenant la parole courant mars, le chef de l’État annonçait la fermeture des écoles, mais se refusait à fermer les frontières pour éviter « l’écueil », disait-il, du « repli nationaliste », alors qu’Allemands, Italiens, Suisses et Espagnols bouclaient les leurs, refoulant sans scrupules nos ressortissants ! Pour sa part, son de cloche légèrement dissonant, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education « antinationale », avait affirmé quant à lui, que « nous n’avons jamais envisagé de fermeture totale de toutes les écoles ». Pour, finalement, après fermeture, décider de les rouvrir progressivement en mai. Qui était dans le vrai, qui était dans le faux ? En fait, qui  est le « patron » ? Pagaille à bord !

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lundi, 27 avril 2020

En route vers le futur

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Michel Malnuit

Ayant rédigé plusieurs chroniques sous le titre commun « En attendant le grand soir » pour l’ancienne version du site du Parti de la France cliquez ici, plusieurs raisons m’avaient pourtant éloigné de l’écriture (NB : nullement par opposition au PdF, que je continue de soutenir). La situation actuelle, ô combien extraordinaire – au sens qu’elle sort de l’ordinaire voire même qu’elle crée un nouvel ordre –, incite à ne pas se retirer dans sa forteresse loin du monde et de ses fracas laissant le Destin agir, mais à faire un pas de côté tel un laïc faisant une retraite dans un monastère pour trouver les nouvelles voies, les nouvelles pistes du monde qui advient. C’est pourquoi je reprends cette chronique régulière pour « Synthèse nationale », que l’on ne peut que féliciter et soutenir pour son action justement de synthèse des différents aspects politiques, intellectuels et culturels de la droite nationale. Avec cette nouvelle série de chroniques, il ne s’agira pas de donner des leçons à ceux qui s’engagent sur le terrain, aux responsables des mouvements de la droite nationale. Il s’agira de participer aux combats des idées qui est indispensable à l’action politique, mais celle-ci gardera sa primauté.

M.M.

**************

Face à des événements particuliers, que l’on ne peut contrôler, le retour aux sources, à la racine s’avère indispensable. Notamment via l’étymologie. Et ce que nous devons faire avec cette crise qui est sanitaire, mais également économique, sociale, philosophique et politique. Crisis, en latin du Moyen-Âge, signifie manifestation violente, brutale d’une maladie. Et en grec ancien Krisis c’est le jugement, la décision. Il est donc certain que cette crise que nous subissons est un révélateur des limites, de l’explosion du système global. Le Covid-19 c’est le grain de sable qui vient enrayer l’avènement irénique du Nouveau Monde. Comme l’affirmait Antonio Gramsci : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ». Un autre de ses aphorismes permet de mieux entrevoir ce que nous vivons : « La crise est le moment où l'ancien ordre du monde s'estompe et où le nouveau doit s'imposer en dépit de toutes les résistances et de toutes les contradictions. Cette phase de transition est justement marquée par de nombreuses erreurs et de nombreux tourments. »

Les monstres, c’est le Système – l’occasion faisant le larron – qui impose un contrôle des déplacements, des esprits, de l’activité économique pour mieux imposer son maintien, profitant d’une situation qu’il n’a pas su empêcher. Confinement, déconfinement, reconfinement vont probablement marquer nos vies pendant plusieurs années avec une communication qui mélange amateurisme le plus néfaste et le supplice chinois le plus vicieux. Il ne s’agit pas de nier la dangerosité du Covid-19 qui est tout sauf une grippette et qui risque de nous faire subir plusieurs vagues comme la grippe espagnole il y a un siècle. Oui, rien ne sera plus comme avant mais ce ne sera pas, du moins à courte vue, l’effondrement du Système. Ce dernier va plutôt se renforcer mais telle une cocotte-minute à un moment la soupape ne pourrait plus faire évacuer la vapeur…

Les erreurs et tourments c’est vouloir réagir systématiquement à chaud, croire surtout le moindre propos qui critique la propagande officielle sans se poser la question de savoir si son émetteur, même bardé de diplômes, n’est pas un charlatan ; c’est mélanger complotisme obsessionnel et pensée magique ; c’est enfin ressortir les vielles formules politiques, le plus souvent les plus caricaturales.

Oui, il faut faire un pas de côté, proposer des pistes à la Droite nationale pour qu’elle ne puisse plus regarder le train de l’Histoire passer sans elle ; pour qu’elle ne soit plus seulement observateur ou commentateur énervé mais acteur ; pour qu’elle réalise son unité tout en respectant sa diversité. Laissons au bord u chemin, voire dans le fossé, ceux qui préfèrent passer leur temps à cracher leur fiel sur les camarades les plus proches.

Refusons et dépassons la mauvaise alternative caricature/reniement stratégique.  La Droite nationale n’a pas à avoir honte de ce qu’elle est, n’a pas à renier son héritage sous prétexte de plaire à la caste médiatique – qui est l’une des détestées par les peuples soit dit en passant –, n’a pas à avoir peur d’utiliser les mots droite, nation, national, nationalisme au profit d’un populisme qui est devenu une sorte de marais incapacitant, mais aussi elle n’a pas à se réfugier dans la caricature, dans des formes mortes et qui font peur, dans un refuge de pureté qui ne masque plus le refus d’exercer le moindre pouvoir sous prétexte de ne pas se salir les mains…

La Droite nationale doit retrouver le chemin de la Tradition et d’une certaine modernité. A l’instar de ce que proposait en son temps le Parti des forces nouvelles, la droite nationale doit chevaucher et dompter une partie de la modernité pour s’ancrer dans le monde d’après. C’est repenser à l’archéofuturisme cher à Guillaume Faye (certainement son dernier essai digne de ce nom et un concept qui a marqué une génération dont l’auteur de ces lignes). En effet, l’Européen – car pour nous il ne s’agit pas d’opposer les nations à la nécessaire unité européenne – c’est à la fois le Hobbit qui cultive son champ et maintient ses coutumes mais aussi l’Elfe qui part à la découverte du Monde, y compris des étoiles… C’est Delphes et la fusée Ariane.

La Droite nationale doit donc en finir avec le positionnement contre, elle doit proposer une espérance, un rêve, un mythe, un ordre nouveau.

Tel est notre projet…

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dimanche, 26 avril 2020

Mutation du mondialisme et réaction de Gaïa

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Nous publions aujourd’hui le septième volet de notre enquête. Co-fondateur et rédacteur en chef du site Europe Maxima, rédacteur à Synthèse nationale et chroniqueur habdomadaire du « Village planétaire » sur la web-radio de TVLibertés, auteur de plusieurs essais de géopolitique et d’histoire des idées dont Pour la Troisième Voie solidariste (Bouquins de Synthèse nationale), Georges Feltin-Tracol vient de diriger un travail collectif à paraître, une fois le confinement fini, chez le même éditeur, Réflexions pour un nouveau corporatisme.

S.N.

Georges Feltin-Tracol

L’idéologie mondialiste peut-elle vraiment détester le coronavirus ? Quelle étrange question : un ensemble d’idées, de concepts et de théories qui supposent une unité du genre humain n’éprouve aucun sentiment pour une souche virale et réciproquement. Et pourtant ! Avec le rétablissement des frontières, y compris intra-régionales, l’assignation à résidence pour tous, l’insistance à respecter la « distanciation sociale », la valorisation des « gestes-barrières » qui auraient pu aussi s’appeler « gestes-frontières », la volonté manifeste de « fliquer » malades et porteurs asymptomatiques ainsi que la petite musique lancinante en faveur de la « renationalisation » et de la « relocalisation » des économies, il serait facile d’imaginer que le cosmopolitisme vient de subir une lourde défaite.

Se souvenant peut-être de son engagement chevènementiste en 2002 et des écrits d’Emmanuel Mounier, le fondateur de la revue Esprit dont il fut l’un des contributeurs réguliers, Emmanuel Macron en appelle à une souveraineté française et européenne. Il comprend que le projet supposé européen vit un instant crucial : soit il franchit l’obstacle et tend vers une plus grande intégration (oui, mais laquelle ?), soit il capote, éclate ou reste un ensemble imparfait branlant, inaudible et inconsistant. Le covid-19 a déjà abattu le critère maastrichtien des 3 % et montré l’impéritie des instances soi-disant européennes juste bonnes à bavasser.

L’aide financière, directe ou non, aux membres les plus touchés par l’épidémie (Italie, Espagne, Grèce) suscite la réserve d’États « austéritaires » tels que les États baltes, la Finlande et les Pays-Bas. Cette absence de compassion agace l’Italie qui, longtemps passionnément européenne, voit grossir le camp de l’« Italixit ». L’Union dite européenne répond mollement aux enjeux actuels tandis que les « réprouvés » de l’Occident international (Russie, Chine, Cuba) n’hésitent pas à envoyer en Lombardie et en Vénétie du personnel et du matériel médical…

La pandémie de coronavirus marquerait-elle le retour tonitruant des États et des nations ? Au quotidien s’esquisse dès à présent une distinction entre « eux » et « nous » ? Fini le « vivre ensemble » quasi-partouzard, attitude maintenant dangereuse, car contagieuse ! Depuis 2010, il est interdit de dissimuler le visage dans l’espace public. Sera-ce toujours le cas avec l’injonction officielle de porter un masque dans les transports en commun, dans les magasins, voire dans les rues ? L’école de la République va-t-elle continuer à exclure les musulmanes voilées alors que leurs camarades et leurs professeurs seront eux masqués ? Le Régime atteint ses limites et révèle ici d’insolubles contradictions.

Il faut s’en réjouir tout en gardant la tête froide. En 2008, au pire moment de la crise financière, les politiciens clamaient, la main sur le cœur, que rien ne serait plus comme avant. La vaste blague ! Une fois la pandémie de coronavirus passée, tout reviendra comme avant… en pire : la transparence impérative et le traçage permanent exigés par la « sûreté sanitaire » faciliteront la mise au pas, rapide et indolore, des peuples récalcitrants. Pis, le mondialisme profite des circonstances pour s’adapter au nouveau contexte et poursuivre son travail subversif. Jacques Attali n’a-t-il pas prévenu qu’il ne fallait surtout pas laisser la nation aux seuls nationalistes et autres populistes ? On assiste donc au retour de la nation. Mais de quelle vision nationale exactement ? Le remarquable « essai historique sur l’idée de patrie en France » de Jean de Viguerie, Les deux patries (Éditions Dominique Martin Morin, 1998), détaille les deux principales acceptions. Pour Jacques Attali et certains souverainistes europhobes carabinés, la nation n’est qu’une collectivité contractuelle d’individus fondée sur la loi et le droit. Cette conception venue du « siècle des Lumières » alimente les élucubrations du philosophe allemand Jürgen Habermas sur le « patriotisme constitutionnel ». Mourir au combat pour la Loi fondamentale allemande de 1949 ou pour la Déclaration des droits de l’homme serait-il plus légitime que le sacrifice pour sa communauté politico-historique - ethno-populaire ?

Loin de favoriser le moindre effondrement général, la crise du covid-19 renforce au contraire le globalisme. Devinant les signes avant-coureurs d’un désastre économique et social supérieur à celui de 1929, l’hyper-classe s’approprie l’idée nationale et la pervertit en un « national-mondialisme » qui, dans le cadre français, renoue avec la matrice originelle, philosophique, individualiste, subversive et réductionniste de la nation appliquée entre 1789 et 1799 et sous la IIIe République laïcarde.

Le petit gars de l’Élysée ne s’y trompe pas quand il utilise un vocabulaire volontiers belliqueux. Quant à sa majorité, elle en appelle à l’« union nationale » comme si des hordes de coronavirus campaient devant les portes de Paris, de Lyon, de Marseille, de Bordeaux, de Mulhouse, de Brest, de Lille ou de Perpignan. Jamais en manque de sottises, le grand patronat estime pour sa part que l’« effort de guerre » nécessiterait une réduction des RTT, une diminution des congés payés, la suppression de quelques jours fériés, voire la remise en cause du repos dominical, parce que la production et la productivité doivent repartir au plus vite. Toute cette logorrhée serait risible si la situation n’était pas si dramatique.

Les proclamations martiales, « patriotiques » et « nationales » du gouvernement ne duperont que les naïfs. Changeons tout dans les discours pour que rien ne change dans les faits. L’immigration de peuplement allogène se poursuit à l’heure même où les honnêtes gens ne se déplacent qu’avec des Ausweis dûment remplis. L’antienne éculée à l’« unité nationale » ne doit pas anesthésier, ni éteindre les prochains foyers de la contestation politico-sociale.

Refuser tout réflexe « patriotique » est en soi un acte plus héroïque que de se rallier, même pour un bref moment, à « DJ Manu » et à sa bande de bras cassés. Le monde post-covid-19 ressemblera encore beaucoup trop au monde d’avant avec plus d’insécurité organisée pour les petites gens, de vidéo-surveillance constante, de puçage obligatoire et de traçage automatique de tous les déplacements. Les permis de citoyenneté et de mobilité non motorisée (à pied, à vélo, en trottinette, dans le métro, dans le train ou en bus) amélioreront le contrôle social intrusif.

La « page du mondialisme » ne se tournera pas parce que les peuples, abrutis de propagande médiatique et dépolitisés en diable, font confiance en période de crise dans leurs dirigeants. Experts dans la manipulation du public, les instituts d’études sur l’opinion enregistrent la forte baisse dans les sondages de l’AfD, du FPÖ et de la Lega. L’Opposition nationale, populaire, sociale, identitaire et européenne a beau prévenir la population, celle-ci ne l’écoute pas et maintient sa confiance dans sa classe politique pourrie. La révolution nationale et européenne n’est donc pas pour demain, ni même pour après-demain, sauf si la crise sanitaire, économique, sociale, politique, environnementale s’aggrave vraiment. Il faut le souhaiter vivement d’autant qu’il est hors de question de « sauver la planète ».

De l’éclatement continental de la Pangée à l’extinction des dinosaures en passant par l’avènement au XIXe siècle de l’Anthropocène, la Terre a connu maintes épreuves. Les races humaines ethno-historiques ont longtemps vécu de manière symbiotique avec leur oïkos continental - tellurique. Le surgissement successif du monothéisme et de la Modernité correspond à l’échelle géologique de la planète en la transformation de cette présence humaine à un épiphénomène parasitaire. L’apparition (naturelle ou artificielle) à Wuhan du covid-19, puis l’émergence récente à Harbin en Mandchourie d’une nouvelle souche mutante moins détectable et plus redoutable indiquent que le supra-organisme planétaire holistique Gaïa réagit aux nombreux outrages anthropiques. Quand il ne suscite pas de séismes, de tsunami, d’éruptions volcaniques, d’importantes inondations, de violentes tempêtes, de puissantes tornades, d’orages torrentiels, de fortes sécheresses, il lance à l’assaut de l’exo-organisme humain microbes, bactéries tueuses et virus.

La Terre exprime toute sa colère contre les races humaines. Par ses factions « bio-diversitaires » et New Age, l’hyper-classe cosmopolite s’en doute, d’où son engouement à célébrer l’« écologie de marché » et la mue du mondialisme en versions nationalitaires trompeuses.

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samedi, 25 avril 2020

Enquête de Synthèse nationale sur la crise actuelle : le point de vue des Brigandes

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Nous publions aujourd'hui le sixième volet de notre enquête avec le point de vue de nos ami(e)s du Clan des Brigandes. Pour celui-ci, à la désintégration du monde actuel, il faut opposer le rassemblement communautaire. Les Brigandes savent de quoi elles parlent puisque, pour elles, il s'agit là d'une expérience vécue. Pour les autres, peut-être une piste à étudier...

S.N.

Le Clan des Brigandes

Nous traversons une situation historique, un changement d’époque. La « crise coronavirus » qu’on nous impose en est le signe.

Tout d’abord, voici quelques éléments pour ceux qui seraient sceptiques quant à ce que nous allons exposer :

Nous connaissons la plus grande restriction des libertés fondamentales qu’il y ait jamais eu dans notre histoire connue, en temps de paix et à l’échelle mondiale. Cette restriction repose sur une prétendue pandémie, qui est pour le moment bien moins meurtrière que certaines grippes (celles de 1969, 1957,…) n’ayant jamais justifié de telles mesures. On remarque que :

- Certains hôpitaux sont quasiment vides (reportage-vidéo allemand à l’appui).

- Les chiffres des décès du cancer, de maladies respiratoires et autres ont curieusement baissé depuis mars 2020 : et pour cause, puisque toute personne décédée « avec » le coronavirus est classée dans les décédés « du » coronavirus. L’écrasante majorité des personnes prétendument décédées de ce virus avaient par ailleurs d’autres maladies graves (voir les statistiques).

- Le taux de mortalité en France n’a pas augmenté d’une manière si significative par rapport aux autres années, et il est même légèrement plus bas en mars 2020 qu’en mars 2018 !

- Des sommités, comme le Prix Nobel Luc Montagnier, affirment que le virus est de fabrication humaine et que toute recherche visant à le démontrer est étouffée par « les autorités internationales ».

- Les articles ou vidéos explorant des pistes alternatives au sujet du coronavirus, sur des plateformes comme YouTube ou Facebook, sont censurés au même titre que « l’incitation à la haine ».

- Des économistes avaient prévus une crise économique pour mars 2020. 

- Etc., etc.

On pourrait aussi mentionner tout ce qui suit cette prétendue crise sanitaire : rachat par des grandes firmes d’une quantité énorme d’entreprises en faillite à cause du confinement, connexion entre le grand ponte de la vaccination mondiale et de l’identité numérique (Bill Gates) avec le patron de l’OMS, etc.

Bref, nous ne nous étendrons pas sur ces multiples éléments, mais ceux-ci démontrent que nous sommes là face à une manipulation ayant permis de tester – et pour un prétexte fallacieux ! – l’immobilisation de la majorité de la planète, ce qui n’avait encore jamais été réalisé.

Le test est concluant : désormais, le coup du virus pourra être ressorti n’importe quand pour justifier la mise à l’arrêt d’un ou plusieurs pays. Nous passons là une étape historique, qui peut ouvrir la voie à de nouveaux totalitarismes, pouvant même se révéler plus dangereux que ceux que nous avons connus au XXe siècle car ils ne seront pas justifiés par une idéologie (laquelle a toujours des opposants), mais par la nécessité de sauver l’humanité ! Qui peut s’opposer à la sauvegarde de l’humanité sans passer pour un monstre ?

Ce nouveau prétexte, ainsi que la dimension internationale de ses conséquences, doivent nous faire redouter le pire : même si le confinement se lève et que nous avons l’impression de retrouver une certaine « liberté », nous avons passé un cap et glisserons progressivement, dans les mois et années à venir, vers une société pouvant légitimer l’interdiction des libertés les plus fondamentales… et ensuite la répression de ses opposants ! On entend déjà que « ceux qui affirment qu’il n’y a pas une réelle pandémie incitent à la baisse de la vigilance et sont donc des dangers publics » ! La catégorisation de certaines personnes en tant que « danger pour les autres » a toujours été le meilleur prétexte à la persécution de ces personnes.

Tout cela, vous le savez probablement. Allons donc plus loin :

Nous ne croyons pas que les peuples vont soudainement se réveiller et reconquérir leur souveraineté. Les révolutions authentiquement populaires n’existent pas sans lobbies. Et elles existent encore moins quand il faut obéir pour préserver sa santé !

Nous ne croyons pas dans la politique électorale, soumise aux impératifs des structures mondiales : tous les pays font partie de l’ONU ou de l’OMS, et on aura vu la crise actuelle rassembler Poutine, Macron et Trump dans le même mouvement ! Comment pourraient-ils faire autrement ? (Pourquoi pas un seul politicien ne dénonce-t-il l’incroyable exagération des mesures adoptées ?)

Nous croyons que nous allons passer par une phase de nouveaux totalitarismes qui pourra durer longtemps, dans laquelle la technocratie globale pourra s’étendre encore plus rapidement et la caste scientiste-médicale se trouvera au poste de direction.

Nous savons que le Système accélère la réalisation de ce plan selon certaines échéances, et la date de 2025 en est une. Cette date-pivot est mentionnée à plusieurs reprises, au départ par la loge occultiste Lucis Trust (qui siège encore aujourd’hui à côté de l’ONU à Genève), jusqu’au rapport de la CIA de 2008 publié dans le fameux livre d’Alexandre Adler dans lequel la pandémie mondiale d’un coronavirus était « envisagée ». Ce rapport de la CIA dresse un calendrier jusqu’en 2025 !

Les religions étant encore les derniers refuges au sein desquels on peut trouver des éléments réfractaires à la technocratie internationale, on assistera à l’établissement d’un syncrétisme religieux accordé à l’ordre mondial. Les chefs religieux conduiront (et conduisent déjà) leurs brebis vers la soumission. La politique du Pape pendant cette « crise coronavirus » est démonstrative à cet égard. On assistera probablement à une mise en scène grandiose pour réunir les tendances religieuses dans un même courant, qui donnera une légitimité théocratique à un ordre mondial ayant déjà sa légitimité scientifique et sanitaire !

Il est bon, sur ce sujet, de consulter notre vidéo Commentaires de Joël LaBruyère sur la chanson des Brigandes "D'ici 2025": Le faux-prophète qui vient cliquez ici 

Voilà comment nous voyons l’avenir. C’est pour cette raison que Joël Labruyère a rassemblé un clan communautaire – dernière possibilité de vivre en accord avec ses idées et avec ses proches, lorsque les libertés de mouvement et de réunion sont profanées.

La civilisation mondiale qui est en place aura, comme toute civilisation, son heure de fin : mais quand ? Il vaut mieux se préparer à ce que ce soit plus long qu’espéré, car en science militaire on envisage le pire pour être préparé à toutes les éventualités.

Alors que faire ? Déjà rester alertes, car la conscience est notre première arme. Et ensuite, préparer des vrais réseaux de proximité, retrouver le sens du réel, avoir des personnes sur qui compter. Internet offrira bien peu de choses, et il n’en offre déjà pas beaucoup à côté de cela : il vaut mieux avoir une personne qui vienne nous rencontrer pour nous témoigner son approbation, que 1 000 qui cliquent « J’aime » à distance.

Puissent ces réflexions servir à ceux qui ne s’abandonnent pas à de vaines espérances.

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Lire aussi l'entretien avec Joël Labruyère dans le dernier numéro de la revue Synthèse nationale cliquez là

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vendredi, 24 avril 2020

Le recours au Moyen Age

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Collaborateur régulier de la presse monarchiste ainsi qu'au quotidien Présent et à la revue Synthèse nationale, Aristide Leucate est intervenu plusieurs années durant comme chroniqueur dans l'émission "Synthèse" animée par Roland Hélie et Philippe Randa sur Radio Libertés. Dans le cadre de notre enquête, il nous livre ici ses réflexions sur l'après coronavirus...

S.N.

Aristide Leucate

Et si l’on revenait au Moyen Age ?

J’entends d’ici les bonnes âmes se récrier, trépigner, s’offusquer, hurler au scandale sur le ton courroucé du « mais vous n’y pensez pas », et, dans le même temps (attitude très à la mode, ces derniers temps), condamner sans appel ce « retour à l’obscurantisme et à l’ignorance », à ces autres heures sombres où la peste, la misère, l’Inquisition, les corvées, les guerres féodales, le servage et la sorcellerie, s’abattaient sur le monde comme les sept plaies d’Egypte. Et tous d’invoquer en chœur les mânes de Michelet.

Tout d’abord, on recommandera instamment à ces bonnes consciences modernistes sûres de leur fait – d’autant plus assurées, d’ailleurs, qu’elles ont pour elles, du moins le croient-elles, le sacro-saint « sens de l’histoire », utopie dialectique hégélienne, devenue plus tard, avec les résultats que l’on sait, l’enfer marxiste sur terre – de se calmer et de prendre séant dans quelques bassines d’eau froide.

Ensuite, pour les rasséréner, dirons-nous qu’il s’agit moins d’un « retour » que d’un « recours » – sinon d’un secours – à cette lointaine époque que, par convention, l’on fait remonter à la chute de l’Empire romain d’Occident pour la faire choir aux marches de la Renaissance – « Moyen Age » et Renaissance », deux concepts qui, naguère, provoquèrent l’ire dévastatrice mais érudite d’historiens sourcilleux mais non dogmatiques tels que Régine Pernoud et Jacques Heers. Mais là n’est pas le débat.

Mais foin de toute légende noire ou de glorieux âge d’or.

C’est qu’en ce temps-là, l’on ne cherchait pas à mimer Prométhée – bien que la tentation de l’hubris, fût déjà profondément enracinée dans le cœur de l’homme, ainsi que les Attiques nous l’enseignaient depuis longtemps –, quand bien même s’écharpait-on gaillardement et souvent de la façon la plus sanguinaire qui soit.

Qu’il suffise d’évoquer Saint-Louis, Jeanne d’Arc, Bouvines, Thomas d’Aquin, la chevalerie, l’amour courtois et Chrestien de Troyes, Aliénor d’Aquitaine, Blanche de Castille, le monachisme, les cathédrales, la féodalité (les liens d’homme à homme fondés sur l’aide et le conseil réciproques), pour que l’on saisisse l’esprit d’une époque où il n’était véritablement de richesse que d’hommes.

Recourir à l’esprit médiéval consiste donc à retrouver une certaine enfance de l’âme que surent sublimer Walter Scott et Chateaubriand. Oubliés les hyper-marchés et leurs vastes parkings recouverts d’amas de tôles, oubliés aussi les angoissantes conurbations faisant disparaître la campagne sous d’épaisses toundras de béton et de bitume, oubliés encore les agitations en tous sens, les courses folles vers des buts dérisoires, les brouhahas incessants – toutes ces conspirations contre la vie intérieure, disait Bernanos…

Place au silence, aux angélus, au rythme naturel de la vie, à la germination lente, à la prière, au plain-chant grégorien, à l’élévation mystique, aux forêts, à leurs génies et dieux, aux battements telluriques de la terre, aux métiers cent fois remis, à la terre qui ne ment pas – celle de nos aïeux tutélaires –, à la fine amor – cette féminité sensuelle et raisonnable à mille lieux des hydres répugnantes du féminisme non-genré –, à l’éthique arthurienne, aux vieilles pierres debout, aux contes du vieux-vieux temps, aux flèches effilées d’absolu de nos cathédrales, aux tours crénelées de nos imaginaires, aux fabliaux, aux Sommes théologiques, à l’Edda…

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jeudi, 23 avril 2020

De l’urgence de changer de logiciel

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Voici notre quatrième intervenant, l'écrivain, chroniqueur et éditeur Philippe Randa que l'on ne présente plus aux lecteurs de Synthèse nationale...

S.N.

Philippe Randa

Le terme « mondialisme » prête souvent à confusion à notre époque où la circulation à travers le vaste monde, en durée comme en moyens, est aussi simple qu’ancrée désormais dans les habitudes des plus riches comme dans les rêves des plus pauvres. À moins d’être fou ou particulièrement mauvais de nature, on ne saurait, à l’évidence, le déplorer… et encore moins vouloir l’empêcher.

Définissons donc d’emblée le « mondialisme » : une idéologie politique visant à instaurer un État mondial, ayant aboli toutes notions de frontières, appelé parfois « village mondial » et sensé représenter un Eldorado de prospérité économique, de concorde entre tous les humains, d’accès à la consommation pour tous et surtout, béatitude suprême ! de surconsommation… Bref, une sorte de retour de l’Homme, de la femme et du transgenre si affinité au Jardin d’Eden, terrestre celui-là, mais sans l’interdit de manger les fruits de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, puisqu’ils seront génétiquement modifiés aux normes de la Pensée unique.

Et donc ! Ne concevons pas le refus du mondialisme comme une volonté de repli sur soi, de haine de l’étranger, de racisme, de phobie religieuse… et encore moins de craintes économiques. C’est même l’exact contraire car le mondialisme est la porte ouverte à tous ces maux : quand on ne sent plus protégé, on se replie sur soi ; quand l’étranger est perçu comme une menace de son identité, de sa culture, de son économie, de sa religion, de sa sécurité, etc., on finit par le mépriser… avant de le haïr.

Et donc ! S’opposer à un quelconque Ordre mondial despotique, prétendument « axe du Bien » et mensongèrement assurance de paix comme de prospérité, nécessite de prôner un autre modèle de société, applicable à tous les peuples qui ont en commun, sinon langue ou coutumes, une civilisation.

C’est le cas, notamment, des peuples d’Europe.

Ce modèle, qui serait forcément le moins mauvais de tous les systèmes – et donc, de fait, le meilleur, à défaut d’être exempt de failles –, pourraient s’appuyer sur quelques-uns de ces adages populaires qui ont fait leur preuve de sagesse comme de bon-sens et surtout d’efficacité ! Pour n’en citer que deux : « Être charbonnier et maître chez soi » et « ne pas faire à autrui ce qu’on ne voudrait pas qu’on vous fît. »

Alors, concrètement, que faire ? (comme dirait Lénine de ce qui est, à l’évidence un « vaste programme » comme dirait Charles De Gaulle), ou plutôt qu’espérer ?

La crise du coronavirus et sa gestion pour le moins étonnante ayant déclenché un vent de panique rarement connu par le passé et à un confinement général (plus ou moins total suivant les pays) qui est une quasi-première dans la vaste histoire de l’humanité, laisse à penser que « plus rien ne sera comme avant ». Augurons-en pour espérer des lendemains meilleurs.

Par exemple que nos gouvernants, ou ceux qui aspirent à l’être, changent de logiciel, car c’est la même politique menée depuis des décennies, celui du profit immédiat et irresponsable qui a encouragé la délocalisation de tout ce que l’on peut produire, mais à un certain coût, en Europe, à l’autre bout du monde, pour bien moins cher ; quand il s’agit de téléviseurs ou de jogging, il n’y a certes pas mort d’homme, (seulement d’entreprises nationales), mais quand il s’agit de masques et de tests pour les dépistages, il en va tout autrement… comme de la grande majorité des médicaments.

Lors d’une de ses apparitions télévisées, Emmanuel Macron a finalement reconnu – comment en aurait-il pû être autrement, d’ailleurs ! – qu’il faudrait songer à relocaliser certains produits de première nécessité. Cela pourrait être un début de lendemains meilleurs, qui sait ?

De même, ils étaient bien nombreux ceux qui affirmaient péremptoirement que la fermeture des frontières en cas de danger national était impossible. Et qu’il fallait vraiment être stupide pour y songer. Ce fut pourtant fait en quelques jours. Impossible n’est donc pas plus français qu’européen, russe, américain, chinois ou autres…

Cela faisait des années que nombre de médecins et d’infirmières alertaient les Pouvoirs publics sur l’état déplorable de nos services hospitaliers, aux mains d’un personnel administratif aussi incompétent que pléthorique : plus de 20 000 morts avec un taux de mortalité effrayant parmi les gens infectés ont prouvés qu’ils disaient vrais ; Dieu ! que le sanglot du Corps médical est triste au fond des hôpitaux ! L’entendra-t-on enfin ? Mieux vaut tard que jamais…

On déplore que le taux de mortalité lié au coronavirus soit particulièrement élevé en Seine-Saint-Denis, département tristement célèbre pour ses zones de non-droit. Y faire appliquer le confinement n’aurait pas été une priorité du gouvernement selon une fuite d’après-conseil des ministres… Une priorité ou une possibilité ? Près d’un million de contraventions pour non-respect du confinement ont pourtant été dressé partout en France. Certains plus récemment français que d’autres auront donc payés au prix lourd l’antiracisme obsessionnel de nos gouvernants… De « Touche pas à mon pote » à « Touche pas à mes morts ! », le diable en rit encore !

Cette crise du coronavirus permettra-t-elle de dessiller les yeux de nombreux Français sur les tragiques réalités de la réalité mondialiste ? Et qui sait, parmi eux, pourquoi pas quelques-uns de nos gouvernants ?

Avant, ils pouvaient encore dire, sincèrement ou non : « On ne savait pas ! »

Désormais, on sait ! Ite missa est !

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mercredi, 22 avril 2020

Coronavirus et France : moins de Cocoricos et davantage d’esprit critique !

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Dans le cadre de notre grande enquête sur l'après crise, nous publions aujourd'hui le point de vue de Bernard Plouvier, rédacteur régulier de notre site et d'EuroLibertés et auteur de nombreux ouvrages aux Edition Dualpha ainsi que d'un Cahier d'Histoire du nationalisme (n°8) consacré au NSDAP cliquez ici et du livre Le populisme ou la véritable démocratie cliquez là.

S.N. 

Bernard Plouvier

Il est exact que tout le monde semble avoir paniqué en Occident et que l’on a ainsi créé les conditions optimales pour obtenir une crise économique majeure, associée à une crise sociale un peu partout. Et ce en raison d’une pandémie nettement moins meurtrière que les précédentes pandémies grippales.

On saura plus tard l’origine exacte de ce Covid-19, qui n’a pu provoquer une épidémie que parce qu’il était nouveau-venu. C’est un truisme de dire qu’il s’agit d’un virus mutant : c’est une vérité de La Palice ! Mais cela ne signifie pas qu’il soit issu du génie microbiologique humain : une mutation naturelle est à envisager en hypothèse logique et moins complotiste.

En revanche, il est évident pour tout le monde – ou du moins ce devrait l’être – qu’il faut mettre au ban des relations économiques et politiques tout État qui ose financer des recherches visant à exalter la dangerosité des microbes. Dans l’hypothèse d’une manipulation génétique d’origine humaine, il faudrait punir avec la plus grande sévérité, ce qui implique la peine de mort pour les preneurs de décision et les « scientifiques » - savants et techniciens – qui se seraient prêtés à cette monstruosité.

On nous a assez bassiné avec le « Devoir de mémoire » à propos du dix-millième génocide de l’histoire humaine. Les nations honnêtes doivent désormais exiger de leurs clowns qu’ils ne fassent pas n’importe quoi, qu’ils ne cautionnent pas les désirs mégalomaniaques de déments, qu’ils soient de nature religieuse, politique ou scientiste.

Pour l’exemple français, un certain nombre de leçons doivent être tirées.

Au plan sociologique, l’on voit – sauf à être sourd et aveugle ou être client des évergètes islamiques, généreux avec leurs pétro-dollars ou leurs haschischo-dollars – l’inassimilation des 15 millions d’immigrés d’origine extra-européenne. Ou la majorité des Français, qui est encore de souche européenne, les renvoie dans leurs continents d’origine, ou elle capitule et la France deviendra, dans un tiers de siècle, la Ripoublique islamique franchaouie.

Cette épidémie de coronavirus a démontré qu’il existait deux France : l’autochtone, disciplinée, et l’autre toujours prête à piller, incendier, organiser des émeutes. On conçoit qu’un politicien ait besoin de beaucoup d’argent pour organiser sa carrière et celle de son parti. Mais aucun électeur ne devrait soutenir un corrompu qui accepte l’argent des organisateurs de l’invasion en cours de notre patrie.

La faillite du système hospitalier français – comme de celui de la Grande-Bretagne, de la Belgique, de l’Italie – est à comparer avec la très bonne réactivité, avec l’efficacité remarquable des systèmes sanitaires allemand et nord-américain.

Il faut évoquer, en effet, les chiffres de mortalité de cette pandémie très peu meurtrière et qui tue selon le schéma ultra-classique de la sélection naturelle, tuant ceux dont les mécanismes d’immunité cellulaire sont défaillants ou dont les poumons, cible essentielle de ce virus, étaient antérieurement pathologiques.

À la date du 22 avril 2020 (et si l’on fait abstraction des mensonges épidémiologiques de la République Populaire de Chine), la mortalité globale cumulée sur près de cinq mois est de 6, 9% - 177 600 morts sur 2,575 millions de cas symptomatiques traités. Soit très peu pour la population touchée : celle de l’hémisphère Nord. Et l’on est en droit d’espérer que l’été arrivant, l’épidémie quitte notre hémisphère... pour l’hémisphère Sud, qui basculera vers l’hiver et où aura lieu cette « deuxième vague » dont on parle à tort et à travers. Par définition, une virose respiratoire épidémique frappe durant la saison froide.

La mortalité allemande est exceptionnellement basse : 3,4% (5 100 morts sur un peu moins de 149 000 cas) et celle des USA – où certains commentateurs, assez peu au fait des réalités hospitalières US, prévoyaient une hécatombe – est de 5,3% (44 000 morts sur 825 500 cas traités).

Ceci est à comparer avec l’effrayante surmortalité d’Europe occidentale. France : 13,05% (20 800 morts sur un peu moins de 160 000 cas traités) ; c’est à peine mieux que l’Italie ou que la Grande-Bretagne : 13,3% de mortalité, mais c’est moins bien que l’Espagne (10,4% de mortalité) ou que les Pays-Bas (11,4%). La Belgique, dont les hôpitaux étaient à la pointe de l’efficacité durant les années 1980, bat tous les records de médiocrité avec une mortalité de 14,6% (6 000 morts sur 41 000 cas traités)... chacun peut aller consulter la carte et les chiffres réactualisés plusieurs fois/jour du Johns Hopkins Center de Baltimore (« coronavirus covid19 global cases csse johns hopkins »).

Il est hors de question de mettre en doute si peu que ce soit le dévouement du personnel hospitalier soignant français, mais en médecine, l’élément essentiel est l’Efficacité... sur ce point, les chiffres en valeur absolue et en simples pourcentages sont effrayants. Non, nous n’avons pas (ou nous n’avons plus) un système hospitalier performant, capable de répondre à une épidémie d’insuffisances respiratoires aiguës.

Et c’est ce qui fait la différence d’avec les hôpitaux allemands et les hôpitaux des USA : médecins et matériel y sont de premier ordre. Que cela plaise ou non à tel gourou omniscient, à tel académicien ou politicard en mal de publicité n’est d’aucune importance. Les chiffres sont là, qu’il importe d’analyser pour remédier à ce triste état de fait.

L’on a osé fermer des lits de réanimation ces vingt dernières années, durant lesquelles les clowns administratifs ont reçu des clowns politiques tous les pouvoirs de décision dans les hôpitaux. Au nom d’une « rentabilité économique », on a fermé des lits « chauds », ouvert quantité de maisons de retraite médicalisées – fort rentables au plan financier – et l’on a multiplié les postes d’agents administratifs... au point que si l’on veut « faire des économies », il sera très possible d’en réaliser rapidement en licenciant les trois-quarts des « administratifs » du secteur hospitalier !  

On ignore si la crise économique et sociale sera longue ou très courte – à la mesure de la faculté d’oubli de l’être humain, sauf quand on lui impose artificiellement un « Devoir de mémoire »... et les journaleux ont tout intérêt à en remettre une couche, voire plusieurs. Les catastrophes sont pour eux l’occasion miraculeuse de se faire mousser, voire d’exalter leurs revenus.   

On ignore totalement ce que sera le comportement des nations après les deux premières semaines de retour à la vie normale – et l’on peut parier sur l’immuabilité des comportements pour penser que rien ne changera au fond, selon le proverbe italien médiéval : « Plus ça change, plus c’est la même chose » !  

Mais il faudra tirer quelques leçons de cette crise artificiellement créée par la panique des politiciens, la nullité de leurs « conseillers-experts » et l’extrême dangerosité des clowns des media qui se sont plus encore ridiculisés (et ça n’est pas peu dire !) que les professeurs de médecine-grands gourous qui venaient débattre, voire s’injurier, dans un but de parade et de positionnement pour l’académie de médecine ou de flatteuses promotions de hochets de vanité.

Notre système hospitalier (comme le britannique, le belge ou l’italien) ne mérite pas les satisfécits ni les coups d’encensoir. Il est inadapté aux chocs épidémiologiques, comme il serait inadapté à l’afflux de blessés au cours d’une guerre, civile ou étrangère. Nos hôpitaux crèvent par l’excès de pouvoir des guignols administratifs, par l’incompétence de nombre de médecins aux diplômes exotiques ou nommés par l’effet d’un piston absolument intolérable dans une profession essentielle pour l’avenir de la nation, enfin par un excès de revendications syndicales qui perturbent inutilement l’esprit de gens qui se sont voués à soigner les misères humaines.   

C’est, en dernière analyse, aux électeurs qu’il appartient de redresser cette situation, où la démagogie outrancière et le faux-semblant cachent une réelle inefficacité... ce qui est la définition de la gabegie.

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mardi, 21 avril 2020

Notre grande enquête : "Aller au-delà du mondialisme" (2e contribution) : S’en sortir par le portefeuille

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Nous continuons notre enquête avec une contribution de Rémi Tremblay, directeur du journal canadien Le Harfang cliquez ici et correspondant régulier au Québec du quotidien Présent et du site EuroLibertés.

Rémi Tremblay est aussi l'auteur de deux Cahiers d'Histoire du nationalisme, l'un consacré à son compatriote Adrien Arcand cliquez ici et l'autre à l'Anglais Oswald Mosley cliquez là.

S.N.

Rémi Tremblay

Tourner la page du mondialisme, il y a de plus en plus de gens qui sont enclin à le faire. Le premier ministre québécois François Legault a lui-même parlé d’une société « démondialisée » se basant sur une plus grande autarcie, mais il faudra le voir pour le croire.

Toujours est-il qu’en tant que citoyens, nous avons notre mot à dire et nous avons un certain pouvoir. Celui qu’on nous octroie périodiquement dans l’isoloir est illusoire. Notre pouvoir c’est celui de diffuser nos idées et ce malgré la chape de plomb toujours plus lourde qui nous est imposée. La réinformation sur la toile est de plus en plus menacée par le monopole des GAFA, il faut revenir aux essentiels, investir le domaine public, le monde réel.

Mais il y aussi notre pouvoir d’achat, car acheter, c’est voter. Si nous désirons ardemment une économie locale, forte et enracinée, c’est à nous de rendre ce rêve possible. Il faut dès aujourd’hui s’affranchir des monopoles des Amazon et Walmart, de ces grandes chaînes de distribution qui étouffent le petit commerce local. Ce sont nos propres comportements que nous devons changer en premier lieu. Acheter sur Amazon un livre dénonçant le mondialisme est un contre-sens, surtout que cette compagnie emploie des sommes colossales chaque année pour imposer des idées dont nous ne voulons pas et dont le peuple veut de moins en moins.

Dans les années 30 au Québec, la Ligue d’achat chez nous prédisait que les monopoles écraseraient nos commerçants. Force est de constater qu’elle avait vu juste. Pour la Ligue, acheter des gens de chez nous, quitte à payer un peu plus cher, était un devoir patriotique. C’est ce gros bon sens que nous devons retrouver. Ignorer la facilité et les économies factices pour investir dans une économie locale.

Mieux encore, il ne faut pas qu’encourager les commerçants de chez nous, mais aussi les producteurs. Il est de bon ton de railler la qualité des produits fabriqués en Chine, mais toujours est-il qu’ils continuent d’être achetés. Ceux qui sont fabriqués chez nous sont plus coûteux, mais de meilleure qualité. Là encore, il est du devoir de chacun de faire sa part et de cesser d’acheter avec l’intention de jeter après quelques mois ou années parce que la mode a changé. Cela implique acheter moins, mais acheter mieux.

Pour nos « gouvernants », nous ne sommes que des « consommateurs », alors assurons-nous au moins d’être des consommateurs conséquents.

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lundi, 20 avril 2020

Notre grande enquête "Aller au-delà du mondialisme" (1ère contribution) : Une guerre sans responsable ?

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Nous l'avons annoncé en fin de semaine dernière, Synthèse nationale lance une grande enquête sur l'après-mondialisme.

La crise que nous vivons montre en effet les limites de la globalisation planétaire, cette idéologie mortifère imposée depuis des décennies par le Système. Il est temps d'imaginer un autre avenir pour la planète ; un avenir salvateur dans lequel les mots "nations", "civilisations" et "identités" retrouveront leur sens...

Pour cela, nous donnons la parole aux esprits libres. Chacun, avec sa sensibilité, tentera d'ouvrir des pistes. Le premier intervenant est notre ami l'écrivain normand Franck Buleux, collaborateur au site Metainfos et directeur de la collection Les Cahiers d'Histoire du nationalisme.

S.N.

Une guerre sans responsable ?

Franck Buleux

La France, le monde vit, depuis le mois de février (le 16 mars, pour notre pays), dans l’angoisse de la progression d’une pandémie liée à un coronavirus (un virus qui a l’apparence d’une couronne, quel beau symbole !) que les spécialistes médicaux (donc les journalistes et les politiques, tous mus en spécialistes de la santé publique) nomment, très pompeusement, Covid-19. Ce nom scientifique prouve, en tout cas, qu’il a été découvert en 2019. Je ne sais pas si le fait de le caractériser ainsi entraîne l’existence potentielle d’un « 20 », voire d’un « 21 », ce qui permettrait aux pouvoirs publics de suspendre toute liberté, ou presque, un trimestre par an, ce qui n’est pas négligeable surtout si l’on se réfère à nos droits fondamentaux (inscrits dans la Constitution, les conventions internationales des droits de l’homme…). Cette époque aurait tendance à prouver qu’une caste médicale peut mettre à bas, avec le soutien des pouvoirs publics totalement débordés par une situation accidentelle, les règles les plus élevées, les piliers, de nos démocraties libérales. J’ose émettre un bémol uchronique en matière politique : si le candidat de l’extrême centre, Emmanuel Macron avait été battu en mai 2017 par sa concurrente, je ne suis pas persuadé que nous ayons compter autant de gens fragiles en France. Mais bon, pensant les gens fragiles dans la rue à défiler contre un régime totalitaire doit être une caractéristique, de ma part, d’un mauvais état d’esprit. Probablement.

Mais mon propos essentiel n’est pas là, il s’agit, ici, de préparer le temps de l’après-confinement, temps d’après qui risque de ressembler au temps d’avant.

En effet, nous sommes depuis le siècle des Lumières et au-delà, dans une société individuelle, fondée sur la responsabilité de chacun vis-à-vis des conséquences dommageables de ses propres actes, intentionnels ou non. Je parle, bien entendu, des normes appliquées en Occident. D’autres traditions, comme celle de la religion musulmane, portent sur le fatalisme le plus complet : si Dieu a souhaité punir le monde ou une partie du monde (en général, plutôt les mécréants), il apparaît difficile, et même interdit (haram) d’aller contre, cela est donc impossible de lutter car la volonté de Dieu, pour inaccessible qu’elle soit, est incontestable. Donc, revenons-en à nos sociétés fondées par la responsabilité de tous et donc, de chacun. En France, l’élaboration du Code civil, par des juristes proches de la pensée post-révolutionnaire incarnée par Napoléon Bonaparte, a mis en place une responsabilité quasiment automatique, de plein droit dit-on, de toute personne, physique ou morale, qui cause un dommage, corporel, moral ou matériel (le jurisprudence a ajouté, depuis peu, le préjudice écologique, ce qui est logique compte-tenu de la pression médiatique liée, entre autres, au dérèglement climatique réel ou supposé) à un tiers, c’est-à-dire à un autre que soi. Cette règle nous apparaît, à tous, logique car elle reprend nombre de lois religieuses, voire tout simplement ce que l’on nomme la loi naturelle, celle qui devrait prévaloir aux règles de la vie quotidienne entre les différentes espèces qui peuplent la Terre-mère, Gaïa comme auraient dit les anciens Grecs.

Cette responsabilité dite civile, due par les enfants mineurs comme par les aliénés, devrait aussi s’appliquer clairement et fermement au niveau international. Au fil des siècles, et plus particulièrement depuis la multiplication et la globalisation des échanges, les nations se sont constituées en organisations internationales disposant de plus ou moins de pouvoirs juridiques. Il est même des tribunaux pénaux internationaux qui ont été crées pour un certain nombre de conflits supposés graves.

Or, à quoi assiste-t-on au sujet du Covid-19 ? Comme à l’accoutumée, nos gouvernants luttent contre les conséquences de la pandémie. On soigne les personnes infectées et on tente l’évitement de la contamination à d’autres, les personnes saines. Même si les moyens mis en œuvre peuvent être contestés, le but est d’anéantir le virus, considéré comme le mal absolu, permettant ainsi de cristalliser le peuple français, dans toutes ses différences, contre un ennemi commun. La désignation de l’ennemi reste, en politique, un critère essentiel. La théorie de Carl Schmitt appliquée à l’esprit de l’époque est une tentation intellectuelle assez facile puisqu’elle n’agit contre personne. Notre président de la République n’a pas hésiter à parler de « guerre » lors de son allocution télévisée du 16 mars. Contre qui ? C’est là que se noue le nœud gordien du problème. Là est le véritable débat, il applique aux victimes le droit de la guerre mais aux responsables ? Mais qui est responsable, d’ailleurs ?

Personne ? Certes, la responsabilité internationale existe mais elle n’est mise en œuvre que dans des cas extrêmement rares et qui consacrent, le plus souvent, une défaite militaire ou un renversement de régime dans le cadre d’un conflit interne. Mais au-delà de cela ? La question est posée, car s’il y a des dommages, il y a forcément, sauf application du fatalisme politico-religieux ou l’existence d’une catastrophe naturelle (c’est d’ailleurs pour cela qu’il existe un fonds de garantie en la matière au niveau national ainsi d’ailleurs qu’au niveau de l’Union européenne), un responsable. Comme aurait dit Laurent Fabius lors du scandale du sang contaminé, un responsable n’est pas forcément un coupable, montrant ainsi sa compétence en matière juridique et la fine distinction entre une responsabilité et la formation d’une infraction.

Personne ne se permettra de rechercher le ou les responsable(s). En matière écologique, il existe une règle, le pollueur est payeur. Fort bien. Mais ici ? Il ne s’agit pas d’une catastrophe naturelle, pas plus que d’une pollution de l’air. La Terre n’est pas touchée, pourrait se glorifier Greta Thunberg, l’activiste écologiste suédoise qui d’ailleurs a bien compris qu’elle était « hors-jeu » dans cette affaire. Car, si en cas de catastrophes naturelles ou de catastrophes écologiques, la Terre est touchée, meurtrie, Greta passe d’un continent à l’autre, d’une manifestation à l’autre, d’une estrade à l’autre. Non, ici ce sont des humains, femmes et hommes, qui sont les victimes de cette crise sanitaire. Si la Terre ne souffre pas, les exigences de nos progressistes malthusiens sont moins élevées. C’est ce que pense d’ailleurs probablement l’ancien député et cadre du mouvement Vert, Yves Cochet, qui, retranché en Bretagne, attend la fin des temps, une autre forme de fatalisme radical. Ah, j’oubliais, il y a tout de même un bémol oral : il faut simplement et uniquement faire attention que les pays en voie de développement ne soient pas trop touchés ; si cela est le cas, un chef de l’État sera bienvenu de supprimer la dette liant le pays occidental au(x) pays concerné(s). Le président de la République française l’a donc fait.

Mais revenons-en à nos victimes du Covid-19, donc humaines, même si, évidemment, il y aura de lourdes répercussions économiques et sociales. Les pays occidentaux vont donc payer, payer pour les autres (suppression des dettes à l’égard des pays africains) mais aussi pour nos propres citoyens. C’est logique pour nos propres citoyens s’agissant de la protection sanitaire des nôtres. Certes. Mais qu’en est-il de la responsabilité de l’auteur, fautif ou non, des dommages ? Car, de cela, il n’en est question nulle part. Vous remarquerez que l’oubli de désigner un responsable, voire un coupable (il y a une différence de degré, comme nous l’avons vu) est devenu systématique. Un seul exemple : voici un an, Notre-Dame-de-Paris sombrait dans les flammes. Depuis, les pouvoirs publics mettent en place, pour une durée de cinq ans, des solutions réparatrices mais personne ne fait état des suites de l’enquête policière et d’ailleurs, personne ne réclame cela. Sans doute le fatalisme que j’évoquais plus haut, à deux reprises, s’étend-elle à nos sociétés ?

Soyons clairs et réalistes, les experts et les gouvernants se sont mis d’accord, et personne ne l’a contesté même le mis en cause lui-même, pour affirmer que le fait générateur des dommages se trouve en République populaire de Chine, véritable dictature où seul le Parti communiste chinois (PCC) a droit de citer. Il serait peut-être parfois nécessaire de le rappeler, non ? Lorsque l’on écoute un média, on sait que Trump est un « populiste », Bolsonaro, un « extrémiste de droite », soutenu par les « extrémistes religieux » (pas ceux auxquels on pourrait penser…), Poutine, un « nationaliste autocrate » … Lorsque les médias parlent des Chinois, ce sont… des Chinois. Quand on évoque Trump, c’est un « mur » que vous devez percevoir, un mur de la honte (vous savez, le traditionnel slogan « Shame on You »), quand vous évoquez la Chine, c’est un vase de la dynastie Ming qui vient devant votre visage émerveillé par cette ancienne civilisation. La métaphore guerrière du président Macron concernait le Covid-19, pas les communistes qui sont au pouvoir en Chine depuis 1949. Pourquoi, à l’instar du « populisme » supposé (et, a priori, négatif) du président des États-Unis, ne pas indiquer la nature totalitaire du régime chinois ? Parce qu’il n’y a pas eu de Nuremberg du communisme, probablement mais ceci est un autre débat, qui a été totalement occulté.

La responsabilité des conséquences humaines et financières liée au Covid-19 incombe, totalement, aux dirigeants chinois et à leurs pratiques. La question ne porte pas sur l’intention ou non d’avoir mis le feu sanitaire au monde entier, la question porte sur le fait lui-même qui est à l’origine de notre préjudice. Ce pays totalitaire qui a mis Taïwan au ban des nations (on a vu que Taïwan a, de manière exemplaire, géré la crise sanitaire), qui fait partie des États-clés de l’ONU (avec ce fameux et exorbitant « droit de veto) ne peut pas être mis en cause. A-t-on vu Greta parcourir Pékin en courant, dénonçant le dérèglement climatique ? La Chine est pourtant, aussi, le premier pays pollueur.

Pourquoi ? D’Alain Peyrefitte à Jean-Pierre Raffarin, nos gouvernants, y compris et surtout d’ailleurs de droite libérale, n’ont eu de cesse de nouer des liens diplomatiques, politiques, économiques, commerciaux avec la Chine. De Gaulle a été, en 1964, le premier dirigeant occidental à reconnaître l’État communiste contre l’État nationaliste de Taïwan. Je ne suis pas sûr que les « maos » de 1968 s’en soient souvenus lors des « journées de Mai » … Aujourd’hui, le pouvoir économique chinois s’étend en Europe : l'enrichissement de la Chine lui a permis de prendre des participations dans les entreprises européennes. La Chine a notamment racheté l'exploitation du port du Pirée, premier de Grèce, ainsi que la marque européenne Volvo, avant de prendre 14 % du groupe PSA (Peugeot) au début de l'année 2014.

La Chine, tout en maintenant une pression politique intérieure sur ses habitants, joue le rôle d’un leader économique partout dans le monde.

La critique américaine à la Chine, pour utile et nécessaire qu’elle soit, n’est pas suffisante : la Chine doit être mise à l’encan de la société internationale. À défaut, elle doit prendre en charge les dommages qu’elle cause à travers le monde du fait de l’incompétence de ses dirigeants.

Le temps d’après doit être aussi, et surtout, le temps de la responsabilité, pas seulement de la responsabilité des parents du fait de leurs enfants mineurs mais aussi la responsabilité des États du fait de leurs errements !

Notre société ne peut pas être dure avec les faibles et faible avec les forts indéfiniment. Le président Macron a évoqué une métaphore guerrière. Il faudrait alors mettre en œuvre une vraie politique de guerre et, notamment, de sortie de conflit. Président Macron, avez-vous déjà entendu parler des dommages de guerre ? Ne serait-pas pas tant de faire tomber la Muraille de Chine ?

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00:41 Publié dans Notre enquête sur l'après mondialisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |