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jeudi, 30 avril 2020

Durant la pandémie, la mondialisation se poursuit !

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Lorsque l'on veut savoir ce qui se passe en Europe du côté des nationalistes et des identitaires, c'est simple. Il suffit de consulter l'excellent site animé depuis près de douze ans par notre ami Lionel Baland cliquez ici. Chaque jour ce Liégeois à qui rien n'échappe dans le milieu au niveau de notre continent nous livre en effet l'essentiel de ses recherches.

Régulièrement, il donne aussi des articles à notre revue Synthèse nationale ainsi qu'au site EuroLibertés. Il nous expose dans ce nouveau volet de notre enquête sont point de vue sur la crise actuelle.

S.N.  

Lionel Baland

La mondialisation ultralibérale et la personne qui la symbolise, George Soros (né en 1930), spéculateur, mais surtout militant politique utilisant une partie de sa colossale fortune afin de réaliser son rêve messianique inspiré par le philosophe - théoricien de la société ouverte - Karl Popper (1902-1994), ne peut à long terme qu’être un échec, car elle résulte d’une croyance non-conforme à la réalité humaine visant à réaliser sur terre un « paradis » de la consommation au sein duquel l’homme ne sera plus impliqué dans des conflits et n’aura plus comme but ultime que de produire et de consommer.

La théorie de la fin de l’histoire nous est une nouvelle fois servie. Alors qu’Alexandre Kojève (1902-1968) l’avait vue au travers de l’avènement d’une société sans classes, elle avait été mise au goût du jour par Francis Fukuyama (né en 1952) dans sa version libérale : à la suite de la disparition des dictatures militaires du sud de l’Europe et d’Amérique du Sud et du communisme, la démocratie libérale et l'économie de marché ne sont plus entravées. Cette thèse contenue dans son ouvrage, paru en 1992, La Fin de l'histoire et le Dernier Homme avait été réfutée par les événements historiques survenus ensuite, des guerres de démembrement de la Yougoslavie aux attentats du 11 septembre 2001. Pourtant la revoilà, sous la même forme idéologique, mais cette fois accompagnée de changements technologiques majeurs la rendant plus virulente et tendant à réduire le globe à un village planétaire.

Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), les NATU (Netflix, Airbnb, Tesla et Uber), les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi) et autres géants du Web, détruisant de nombreux commerces locaux, de nombreux producteurs régionaux et concurrençant même fortement les grandes surfaces, sont les vecteurs de cette nouvelle éruption amplifiée du mondialisme.

La mondialisation actuelle étant libérale, elle est comme cette dernière de gauche antisociale. De gauche, car progressiste, par opposition à la droite conservatrice. Cette situation nous renvoie au XIXe siècle, époque à laquelle les paysans, leurs femmes et leurs enfants étaient poussés au travail, dans des conditions abominables, au sein des usines et des mines, au nom du progrès ; les libéraux de l’époque étant favorables à ces évolutions et la droite conservatrice et catholique s’y opposant au nom de la préservation des liens traditionnels.

Que faire ?

Que le virus disparaisse de lui-même, qu’il soit terrassé par la médecine ou que nous devions créer des aménagements afin de vivre avec lui ne change pas sur le long terme la situation.

La crise virale n’étant pas solutionnée, connaître son impact économique est difficile : une crise économique comme celle qui a suivi les événements de 2008 n’atteindra probablement pas fondamentalement, à longue échéance, le système – bien que la crise de 2008 ait conduit en partie au Brexit et à l’élection de Donald Trump –. Seule une crise économique gravissime peut éventuellement mener à de fortes agitations et à une déstabilisation du système politique, voire de la société. Cette éventualité est, pour le moment, peu probable.

La donne n’est donc pas fondamentalement modifiée. Quelques mesures phares seront prises – stocks stratégiques et production nationale de masques, de produits désinfectant, de tests, … –, mais le système poursuivra sa route mondialiste et la population n’aspirera qu’à tourner au plus vite la page de ce qui ne lui apparaîtra que comme un incident de parcours.

La France continuera sa descente aux enfers, la France périphérique son appauvrissement et sa tiers-mondisation, la protection sociale et l’État leur affaiblissement.

La couche boboïsée de la population, qui pense à tort ou à raison être la grande bénéficiaire de la mondialisation et dont les intérêts sont parallèles à ceux de la haute-finance internationale, chantera encore les louanges de la globalisation.

Mais les mondialistes n’attendent pas la fin de la pandémie et poursuivent leur œuvre durant celle-ci, tout en étant contraints par les faits de recourir très temporairement à des mesures prônées depuis toujours par les nationalistes. Dès que possible, ces dispositions seront démantelées et les globalistes continueront leur politique mortifère et catastrophique … jusqu’à la prochaine crise.

Quant au système politique en place, ayant une fois de plus échoué à gérer correctement la situation, il surmontera sa débâcle et tentera de se maintenir en augmentant encore la dose de conditionnement idéologique de la population via les médias et l’enseignement.

En clair, rien n’a vraiment changé et le combat des patriotes se poursuit !

Comme l’a écrit, à propos de la Seconde Guerre mondiale, l’as de l’aviation Pierre Clostermann dans son ouvrage Le Grand cirque : « On en reparlera en famille quelques jours encore. […] La pluie et l’oubli en effaceront vite les traces. » (1) … Sauf pour ceux dont un proche est décédé lors de la crise du coronavirus à cause de l’incurie du pouvoir.

Notes :

(1) Pierre Clostermann, Le grand cirque. Mémoires d’un pilote de chasse FFL dans la RAF, Flammarion, 1948, p. 405.

13:03 Publié dans Notre enquête sur l'après mondialisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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