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vendredi, 15 février 2019

MAYOTTE EN LIQUIDATION DISCRÈTE ?

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Michel Lhomme, Métainfos, cliquez ici

L’Insee vient d’annoncer qu’en 2017 48% de la population de Mayotte était de nationalité étrangère dont 95% comorienne. Or une partie importante des étrangers en situation irrégulière refuse d’être recensée tout comme une partie non négligeable des étrangers en situation régulière. Aussi ce chiffre d’un habitant sur deux de nationalité étrangère est minoré. De plus, la très forte immigration clandestine constatée en 2018 et les 9 400 naissances de 2018 (74% de parents étrangers) sont venues gonfler les données de 2017. Aussi la réalité mahoraise est assurément plus proche d’une population composée de 40% de Français dont 30% de Mahorais et 60% d’étrangers pour moitié clandestins. Ainsi, le 101ème département français est-il le premier département français à inverser en quelque sorte démographiquement le profil de la souveraineté.

Macron a annoncé sa venue sur l’île pour le mois de juin mais ce qu’il n’a pas dit c’est qu’il passera auparavant par Moroni pour signer un « traité », un « accord ». Quel traité ? Quel accord ? La fin du visa Balladur, le Co-Etat rêvé par Paris pour se dépêtrer du boulet mahorais sur le dos de ses habitants qu’on souhaite en gros « déporter » en métropole.

La lutte en mer et sur terre contre l’immigration clandestine est un leurre. La Police de l’Air et des Frontières un îlot de corruption avéré. Le « passage » d’un comorien sans papier pour la Réunion coûterait quatre mille euros au tarif de la PAF. Aucun contrôle de la situation financière des agents n’est opérée a posteriori. Il devrait s’imposer. Le dispositif de lutte en mer pour bloquer les kwassas et démanteler les filières n’est jamais monté en puissance à travers la mobilisation de moyens militaires, comme c’est le cas en Guyane (opération Harpie) ou en Méditerranée contre les filières libyennes (opération européenne Sophia). On joue là-bas une autre carte en douce mais laquelle sachant que jamais, les infrastructures de base ne pourront suivre. L’Education nationale malgré les constructions de collège et de lycée en cours ne parviendra pas à résorber les flux. Seul l’Hôpital public semble avoir bénéficié ces temps derniers de recrutement de taille et d’importantes subventions. L’année dernière, l’Hôpital de Mamoudzou était de fait au bord de la rupture.

ExxonMobil a annoncé quant à elle la finalisation de son acquisition d’une participation indirecte de 25% dans la zone extra côtière des Comores. La société américaine a du coup manifester ouvertement à la France son souhait d’utiliser les installations mahoraises, notamment le port de Longoni pour entreposer du matériel. Les infrastructures sanitaires de Mayotte seraient aussi susceptibles de les intéresser, les accidents étant en effet fréquents sur les plateformes pétrolières. Enfin, l’île au lagon pourrait servir de « dortoir » pour une partie du personnel américain. Un comble : le pétrole comorien ne profiterait même pas à Total !

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mardi, 03 mai 2016

Á son tour, Valls en colliers de fleurs en Nouvelle-Calédonie

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Michel Lhomme

Manuel Valls est venu ce jeudi à Nouméa, où il a annoncé des mesures conséquentes pour venir en aide au secteur du nickel en plein marasme, et évoquer l’avenir institutionnel de l’archipel, qui doit se prononcer par référendum en 2018 sur son indépendance.

Á Matignon, on est resté cependant des plus discrets sur les mesures décidées pour soutenir la principale activité minière calédonienne, le nickel étant victime d’une forte chute des cours, consécutive notamment au ralentissement de l’économie chinoise. La situation est grave et il s’agit même maintenant de sauver à la fois l’infrastructure économique, c’est-à-dire les investissements, et les emplois. L’État veut éviter toutes tensions sociales sur le territoire, tensions qui auraient finalement aussi un effet boule de neige sur la Polynésie française encore plus fragilisée et endettée vue l’importance de la main d’œuvre tahitienne présente en Nouvelle Calédonie. Le nickel, c’est 20 à 25% des emplois de l’archipel.

L’État est donc venu prêté main forte à la famille Duval, le deuxième actionnaire de la société minière Eramet, dont la filiale SLN, Société le nickel, opérateur historique du nickel calédonien, bat fortement de l’aile. Premier employeur privé en Nouvelle-Calédonie, la SLN est dans une situation financière catastrophique, accusant une perte opérationnelle courante de 261 millions d’euros en 2015. On parle pour sauver Eramet d’un prêt de 300 millions d’euros répartis entre l’État et la maison-mère.

Concernant l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, avec le référendum prévu par les accords de Matignon (1988) et de Nouméa (1998), au plus tard en novembre 2018, on est aussi un peu dans le brouillard. L’indépendance sans argent c’est moins tendance et comble, on ne la souhaite carrément plus chez les Kanaks ! Qu’on soit indépendantiste ou non-indépendantiste, on se retrouve toujours sur la question de la monnaie.

Dans ce voyage, le Premier ministre était accompagné comme il se doit de la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, de trois parlementaires et du footballeur Christian Karembeu, originaire de Nouvelle-Calédonie. Pour illustrer le nécessaire « rééquilibrage territorial » entre Nouméa et le reste de l’archipel, le Premier ministre s’est rendu samedi à Koné, dans la province nord, pour y visiter le chantier de construction d’un hôpital, puis à Hienghène, où il s’est recueilli devant la tombe de Jean-Marie Tjibaou, le père du nationalisme kanak. Il prendra la parole, dimanche, devant l’assemblée de la province des Iles Loyauté, avant de commencer, quelques heures plus tard une visite officielle à Auckland (Nouvelle-Zélande) qui, relève-t-on à Matignon, s’intéresse de très près à l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.

A la fin, on peut vraiment s’interroger et se demander si toutes ses visites outre-mer du gouvernement seront payantes dans les urnes ? En fait, on n’y croit pas trop.

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samedi, 09 avril 2016

Donald Trump enfume-t-il son monde ?

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Michel Lhomme, politologue , Métamag cliquez ici

La campagne des primaires américaines a suscité une incompréhension horrifiée de la part de tous les américanistes et les politologues spécialistes du sujet.

Passe encore que le vieux Bernie Sanders, qui se déclare socialiste, puisse tailler des croupières à Hillary Clinton mais qu’une personnalité aussi atypique que Donald Trump mène la course devant un Ted Cruz ultra religieux, voilà qui bouscule tous les cadres établis et au sens premier du mot, l’establishment.

Comment ne pas voir pourtant que ces deux outsiders sont les deux faces d’une même médaille, celle de la remise en cause profonde du système ? La seule question qui reste pourtant sans réponse est la suivante : s’agit-il d’une vraie crise d’adaptation d’un système vieillissant ou le signe d’une révolte plus profonde ? Ou tout simplement ne sommes-nous pas dans le spectaculaire dans un complet enfumage de l’État profond ?

Ainsi, le mois dernier, furent lancées des campagnes de diabolisation de Donald Trump par ses adversaires républicains mais surtout par les membres de la communauté juive américaine avec même l’appel au boycott de son discours devant l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee). Or cela n’a pas du tout fonctionné : le 21 mars à Washington, seulement 300 personnes sur 18 000 participants ont quitté la salle du grand raout pro-israélien. En revanche, le candidat aux primaires républicaines a donné entière satisfaction et même plus au public israélien pour ne pas dire ultra-sioniste présent dans la salle.

Oublié donc le « Donald » qui refusait de prendre position sur la question palestinienne tant qu’il ne serait pas à la Maison-Blanche et qui ne voulait pas dire si les États-Unis devaient reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Trump affirma tout de go au Congrès, qu’élu Président, il ne sera plus question qu’Israël paye l’aide militaire que lui octroie Washington. Il a même commencé par dire qu’il était d’ailleurs un « soutien de longue date et un ami réel d’Israël», rappelant qu’il avait été « grand maréchal » à la parade de la journée d’Israël à New York en 2004. De fait, avec lui à la présidence des États-Unis, a-t-il assuré, Israël ne sera plus traité « comme un citoyen de seconde zone ».

Puis, s’en est suivi un flot ininterrompu de déclarations comme à son accoutumée qui auraient pu sortir tout droit de la bouche de Benyamin Netanyahou.

Par exemple, sera-t-il neutre sur la question palestinienne ? Trump affirme qu’on avait mal compris ses précédentes interventions : « Les Palestiniens doivent venir à la table de négociation en sachant que le lien unissant les États-Unis et Israël est absolument incassable… Ils doivent venir en étant prêts à accepter qu’Israël est un Etat juif et qu’il demeurera un Etat juif pour toujours ».

Neutre sur la question de Jérusalem ? Lui président, il transférera l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem, « la capitale éternelle du peuple juif ».

Puis le candidat aux Primaires républicaines a tiré à boulets rouges sur l’Iran en l’accusant d’être « le plus grand sponsor du terrorisme mondial », d’être en Syrie pour établir un nouveau front dans le Golan contre Israël, de fournir des armes sophistiquées au Hezbollah libanais, et de soutenir le Hamas et le Djihad islamique en leur donnant 7 000 $ pour chaque attaque terroriste et 30 000 $ aux propriétaires des maisons détruites par les Israéliens (ce qui n’est pas faux mais c’est la guerre !).

En un peu plus de vingt minutes, ce fut à l’AIPAC un tonnerre d’applaudissements ! Trump termina alors son discours sur le mode people, en déclarant que sa fille Ivanka (mariée à un juif israélien orthodoxe) était « sur le point d’avoir un magnifique bébé juif ».

D’où vient donc Donald Trump ? Et s’il n’était en fait que le candidat forcément cynique et incontrôlable de l’« État profond » et d’ailleurs, peut-être la première manifestation politique visible de celui-ci ? Pourtant, d’ores et déjà, l’état profond américain (the deep state) se prépare à surmonter victorieusement toutes les difficultés que pourraient faire naître un Trump ou son électorat. Rappelons que l’« état profond » désigne couramment la conjonction des intérêts militaires, industriels, financiers et diplomatiques qui ont permis à l’Amérique depuis la deuxième guerre mondiale de s’imposer comme l’hyper-puissance et le gendarme du monde.

Nonobstant, certains analystes aux États-Unis ont parlé ces derniers temps d’une bataille médiatiquement préfabriquée entre les deux principaux candidats à la Maison Blanche, Hillary Clinton, la chef de file des néo-conservateurs et Donald Trump. En août 2015 déjà, le magazine politique Cicero avait écrit que les familles Trump et Clinton étaient très amies d’où la question embarrassante : Trump pourrait-il n’être qu’un sous-marin des Clinton qui devait ridiculiser les Républicains aux yeux du public, afin que la démocrate Hillary ait toutes ses chances de l’emporter ? En fait selon Wikipédia, Trump a été membre du parti démocrate jusqu’en 2009 et a fait don de 100 000 dollars à la fondation de Clinton il y a quelques années. On dit qu’il a entretenu de bonnes relations avec Hillary Clinton et a déclaré publiquement Bill Clinton le meilleur président américain de tous les temps.

Au surplus, les filles de Trump et de Clinton sont de grandes amies. Des collaborateurs ont découvert qu’en mai 2015, juste avant que Trump ne décide d’entrer dans la campagne présidentielle, il a eu une longue conversation avec Bill Clinton. Ce dernier a téléphoné à Trump et l’a conseillé sur la façon dont il pourrait faire bonne impression auprès des membres du parti républicain. Les Clinton étaient aussi invités d’honneur au mariage de Trump avec sa troisième femme, Mélania. De plus, par sa famille, Trump est étroitement lié avec des membres très riches du parti démocrate. Son père venait déjà en aide à de grands pontes démocrates de l’immobilier. Son beau-fils Jared Kushner, qui vient d’acheter l’ancien bâtiment du New York Times pour le prix d’un demi-milliard de dollars, est membre du parti démocrate.

Trump est-il vraiment un candidat indépendant ? Pour qui travaille-t-il au juste ? En fait, Trump amuse énormément son public : c’est sa fonction d’outsider, d’amuseur de galerie, de bouffon du roi caché. Cynique comme l’est maintenant devenu avec elle-même l’oligarchie, il assène ainsi des vérités premières que l’on tente de faire passer pour de la déraison.

Ceci étant dit si l’isolationnisme trumpien gagnait, cela nous donnerait après tout un bon répit, un peu de respiration. Les politiques et les intellectuels américains néo-conservateurs sont trop dangereux du fait de leur culture historique nulle et de leur irréalisme. On célèbre parfois leur culte du concret ou on se gargarise de leur pragmatisme mais il y a tout un monde entre le MIT, l’Université Hopkins et ces professeurs américains qui fondent leur pédagogie sur les dossiers de réussites et les Russes qui la font eux reposer sur l’analyse du jeu d’échecs, ce jeu que l’Arabie Saoudite veut justement faire interdire sous les tentes climatisées du désert.

09:36 Publié dans Michel Lhomme, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 21 février 2016

Attentats : pourquoi Ankara ?

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Michel Lhomme

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Un attentat à la voiture piégée visant un convoi militaire a fait au moins 28 morts et 61 blessés mercredi soir en plein centre d’Ankara, dans un pays secoué depuis plusieurs mois par la violence djihadiste, la reprise du conflit kurde et la guerre civile en Syrie. Pour l’éclairer, il nous faut revenir sur ce qui s’est passé ces dernières semaines autour d’Alep.

Mais au fait en Syrie : combien de soldats Français ?

En ce début d’année 2016, près de 34 000 militaires français sont déployés en opération ou en mission. Parmi ceux-ci, 13 000 sont déployés en France : 10 000 au sein de la mission de lutte contre le terrorisme, Sentinelle, tandis que 1 500 assurent la posture permanente de sauvegarde maritime et 1 000 autres la posture permanente de sûreté aérienne. En outre, près de 10 000 militaires sont actuellement déployés en opérations extérieures (Opex), alors que 7 200 soldats font partie des forces de souveraineté déployées dans les cinq départements d’outre-mer (Guadeloupe et Martinique dans les Caraïbes, Guyane française en Amérique du Sud, La Réunion et Mayotte dans l’Océan indien) et les cinq territoires d’outre-mer (Saint-Pierre et Miquelon dans l’Atlantique nord, la Polynésie française et Wallis-et-Futuna dans le Pacifique, Saint-Barthélemy et Saint-Martin dans les Caraïbes). Sans oublier, dans le Pacifique, la Nouvelle Calédonie, qui jouit d’un statut particulier, à l’instar des Terres australes et antarctiques françaises. Par ailleurs, 3 800 soldats sont déployés en forces prépositionnées en Afrique (Djibouti, Sénégal, Côte d’Ivoire et Gabon) et aux Émirats arabes unis. Officiellement, nous n’avons aucun soldat à terre en Syrie.

L’opération Chammal est le nom donné à partir du 20 septembre 2014 à la participation des forces armées françaises au sein de la coalition contre l’Etat islamique lors de la guerre d’Irak. Ce nom désigne en arabe un vent du nord Irakien. C’est officiellement à partir de septembre 2015 (mais en réalité bien plus tôt et ceci fut déjà attesté en 2012 : que l’opération Chammal est étendue au territoire syrien pour y « neutraliser » (jargon militaire) des camps d’entrainement de l’EI (État Islamique). Au même moment, Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères évoquait officiellement la volonté française de combattre jusqu’à son éviction finale le régime syrien de Bachar El Assad. C’est donc depuis septembre 2015 qu’en plus de prendre part aux opérations aériennes en Irak, et alors que la France avait toujours officiellement exclu toute intervention intérieure en Syrie, des soldats français comme ceux par exemple des forces spéciales du 1er Rima d’Angoulême opèrent à terre sur le territoire syrien et ce en dehors de tout cadre légal.

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mardi, 15 décembre 2015

RÉGIONALES 2015 : LA KERMESSE TOURNE COURT La Droite n'est plus l'opposition

French_regional_elections_2015_2nd_Round.svg.pngMichel Lhomme

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Soulagement chez les bourgeois : le Front national ne remporte aucune région. Le "premier parti de France", en tête dans six régions dimanche dernier, n'en obtient aucune au second tour. Le système gouverne mal mais se défend bien. La gauche calculatrice s'est de fait très bien défendue : elle conserve 5 régions alors qu'elle aurait dû les perdre toutes. Elle conserve ces 5 régions grâce à la Droite. Celle-ci réussit à faire barrage au Front National mais comme l'a très bien relevé Marion Maréchal-Le Pen : « il y a des victoires qui font honte aux vainqueurs ».

Même si leurs communicants, sans lesquels ils ne font rien, leur ont dit qu’il ne fallait pas trop exulter sur les plateaux de télévision, ils l'auront tout de même fait, le pire étant sans doute Nicolas Sarkozy puisque Marine et Marion ont été battues, et c’est cela seul qui comptait pour lui. Le Soir de Bruxelles titrait sur internet jubilatoire : le FN battu partout. Gauche et Droite parlementaires, la Drauche comme nous l'appellerons désormais vont de nouveau se partager la gamelle. Ils raconteront maintenant que grâce à eux, la République a été sauvée, et que le fascisme n’est pas passé.

Les régionales 2015 furent tout de même un grand moment politique : d'abord, il y eut le triomphe du Front national puis ensuite, on entonna une sorte de kermesse démocratique droite et gauche confondues sans aucune argumentation sérieuse mais en servant uniquement un discours de mépris du populaire au service d'un plébiscite grave et solennel voulu par le Premier ministre. La gauche se sacrifiait et la droite se couchait. La presse se vautrait sans l'admettre dans la compromission des subventions. Á l'évidence, on oubliait les régions, les terroristes et l'état d'urgence. Le vote du 13 décembre se transformait en un vote pour ou contre Le Pen, pour ou contre le Front national, pour un plébiscite gouvernemental même si Xavier Bertrand, l'homme que la gauche a fait roi semble à ce titre le plus lucide et avoir admis et reconnu la modestie de sa victoire.

Ces élections resteront comme les élections de l'absence de débats, de la paralysie des programmes et de l'impolitique pure. On n'a discuté de rien. Rien en effet sur l'anémie de l'économie et le chômage comme gangrène; rien sur les déficits sociaux (assurance santé et retraites) ; rien sur le gouffre budgétaire, rien sur les bombardements de Syrie et le soutien indirect à Daesh. C'est un bien sombre tableau électoral où nous entraîne depuis trente ans toute la classe politique française.

Les socialistes ont abordé les élections régionales avec un lourd handicap : leurs chefs de file naturels étaient discrédités, excepté le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian qui a d'ailleurs évité dans toute sa campagne de prononcer le mot "socialiste" et de fusionner avec les écologistes et le Parti communiste. Or la Droite ne gouvernera des régions que parce qu'elle a accepté les voies des socialistes parce qu'elle est comme eux mondialiste.

Sur ce décor sinistre d'une recomposition de la vie politique française, on élira demain les Présidents de région. Ce sera l'élection par défaut des Présidents du Système. Les choses sont claires. Il n'y a plus de tripartisme mais bien un nouveau bipartisme : le Front national et la drauche.

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mardi, 24 novembre 2015

VENDREDI 13 NOVEMBRE : DES POINTS DE VUE MILITAIRES SUR LES ÉVÈNEMENTS

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Michel Lhomme - Metamag cliquez ici

Le GIGN est la force d'action spéciale de la gendarmerie française, une des meilleures forces militarisée, comme le SAS britannique, le Delta Force des Etats-Unis, les groupes Yana huma au Pérou. Ils sont formés au plus haut niveau, psychologiquement, militairement et sont en particulier spécialistes des prises d'otage, de sauvetage de civils à partir de positions terroristes, de chasses à l'homme, d'assauts contrôlés, et n'excluent jamais l'usage de la haute technologie. In fine, ce sont des as, des pros de l'assaut. Et pourtant ? Avons-nous encore des forces spéciales dignes de ce nom ou sont-elles aussi instrumentalisées par le management de la terreur ? Selon les informations officielles et les prises de parole du procureur de Paris, l'attaque d'un groupe de terroristes retranché dans un appartement de Saint-Denis a fait 2 ou 3 morts et a permis l'arrestation de 8 personnes, mais il aura fallu prés de 7 heures d'assaut pour en venir à bout. Pourquoi d'ailleurs, l'ex-directeur du GIGN a-t-il besoin d'en raconter autant ? S'adresse-t-il surtout à ses collègues étrangers qui auront du mal à croire à la véracité d'une telle attaque ?

François Hollande a donc décidé d’envoyer notre groupe aéronaval en Syrie pour officiellement lutter contre l'ISIS mais ce qui est assez curieux et nous nous en faisions l'écho déjà dans une brève cette semaine, c'est la composition du groupe aéronaval qui accompagne le porte-avions Charles De Gaulle. Alors qu’il était prévu que la Task Force 473 (nom du groupe aéronaval français) rejoigne le golfe arabo-persique pour y assurer la permanence aéronavale de la coalition avant l’arrivée, sur zone, du porte-avions américain USS Truman, le programme de la dite Task Force 473 a été subitement modifié suite aux attentats du 13 novembre. Le groupe aéronaval français prendra donc position en Méditerranée orientale, au large de la Syrie.

On peut comprendre ce changement, puisque le porte-avions permettra l’utilisation de nombreux appareils de bombardement des positions de l’Etat Islamique sauf que ce bombardement a déjà été effectué et avec quel brio par la Russie cette semaine et on ne voit pas ce que la France y rajouter. Par contre, la composition du groupe aéronaval pose plusieurs questions. En effet, il est composé, outre du Charles de Gaulle, de la frégate de défense aérienne « Chevalier Paul », de la frégate anti-sous-marine « La Motte-Picquet », du bâtiment de commandement et de ravitaillement « Marne » et d’un sous-marin nucléaire d’attaque. La question est simple et professionnelle : que vient faire ici une frégate anti-sous-marine? Daesh n’a, que l'on sache, pas de forces navales, et encore moins de sous-marins. Même question pour le sous-marin nucléaire d’attaque. Un tel sous-marin sert en principe à la lutte anti-sous-marine et à la lutte anti-navires dans le cas de blocus ou de protection d’une flotte. Daesh a t-il donc des navires et/ou des sous-marins que l'on nous aurait cachés ?

Il y a deux hypothèses de réponse : soit le matériel sort « pour sortir », faire tourner les machines en situation de guerre, cela peut se justifier, soit François Hollande a en tête autre chose qu’une « simple » campagne aérienne de bombardements contre Daesh, c'est-à-dire qu'il envisage une confrontation avec la flotte syrienne et donc avec la flotte russe, la Russie étant alliée à la Syrie à la demande du Président Assad. On notera d'ailleurs en passant que Vladimir Poutine a ordonné à l’Etat Major russe de contacter le groupe aéronaval quand il sera sur zone, pour coordonner leurs actions. Vu qu’il était prévu que le groupe se mette sous commandement américain, cela paraît assez surréaliste à gérer pour les Français, pour qui, obéir à Washington ne pose aucun problème de conscience surtout pour le capitaine de frégate, commandant le sous-marin nucléaire d'attaque Améthiste, Philippe Naudet.

Hollande, Fabius, Le Drian ont-ils l’intention d’attaquer les forces syriennes parallèlement à Daesh ? Il va sans dire que dans ce cas de figure, on sortirait complètement du cadre de la large coalition proposée par la Russie depuis plusieurs semaines et on serait finalement en plein casus belli par rapport à Moscou et à la parole donnée en apparence, par les Français.

La loi sur le renseignement pour éviter les attentats, vraiment ?

Jusqu'à présent, des sources non officielles ont indiqué que la France a été avertie quelques jours avant par les États-Unis, la Tunisie, l'Algérie et l'Irak d'une menace imminente pour sa sécurité nationale. Certains des assaillants des attentats de Paris avaient même été signalés et repérés et étaient sous le contrôle tant de la DGSI que de la DGSE, les services de renseignements internes et externes français. Pourtant, la France aurait été prise par surprise.

Il y a donc eu forcément des failles dans le système français de sécurité et ce, malgré toutes les réformes mises en œuvre par les gouvernements successifs en vertu notamment de la «loi du renseignement militaire» votée en juin et décrétée en octobre à la suite des fusillades de Charlie Hebdo. Nous pourrions nous demander aussi où se situent ces failles ? Trois niveaux existent.

La première faille serait politique: le gouvernement n'a pas su attribuer des ressources suffisantes et des mandats clairs à nos services de renseignement dans la lutte externe et interne contre le terrorisme ? Il aurait par idéologie anti-raciste, pro-immigrée et pro-réfugiée délibérément écarté certaines listes (la déclaration de Squarcini à l'hebdomadaire Valeurs Actuelles le confirme, même si ces déclarations semblent être une manoeuvre politique car pourquoi ne pas avoir adressé cette liste à un magistrat et non à un ami d'un ami)).

Le deuxième est au niveau logistique et tactique : elle renvoie aux interactions entre les services qui n'ont pas pu ou pas su coopérer ensemble.

La dernière faille serait enfin opérationnelle: les agents du renseignement français travaillant sur de multiples cas particuliers ne parviendraient plus à évaluer correctement la menace du point de vue de sa sécurité intérieure, dans un mélange explosif de délinquance de droit commun et de fondamentalisme sur fond de quartiers de non-droit où la police ne rentre même plus ?

Depuis les tueries de "Charlie Hebdo", le nombre officiel de menaces et de personnes à surveiller a en effet fortement augmenté. Plus de 11 000 noms seraient ainsi présents sur les fichiers des personnes possédant des caractéristiques de radicalisation terroriste. C'est beaucoup trop pour pouvoir tout suivre. La DGSI ne dispose absolument plus du personnel suffisant ou des fonds nécessaires pour faire un tel travail de taupe régulière et de maillage intelligent du territoire. Pourquoi le service des renseignements généraux a-t-il été noyé dans la DGSI ? Les ressources et le personnel allouées aux services de renseignement ont été considérablement diminué depuis Nicolas Sarkozy. Il n'y a plus de policiers dans les commissariats à la pause déjeuner. Souvenons-nous de l'esclandre de Madame Morano gare du Nord.

Enfin terminons sur la COP21

Un régiment complet de sa Majesté serait en France, pourquoi ? Il est là mais son cantonnement est tenu secret. Est-il là pour le G20 mais alors qui est-il censé protéger ? L'armée française est-elle vraiment en sous-effectif pour défendre la France au point d'en appeler à la perfide Albion ? Qui donnera les ordres ? C'est en tout cas une de ses petites révélations métamag que nous aimons souvent, comme cela mine de rien, distiller à nos lecteurs avertis. Vive les Anglais : n'oublions pas qu'ils nous ont donné aussi Charles Morgan à l'Institut avec son Ode à la France qu'un éditeur courageux pourrait rééditer actuellement avec un succès garanti à la clef.

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mercredi, 11 novembre 2015

1915-2015, LE CENTENAIRE DE 14-18 Les raisons d'écrire de Jacques Perret

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Les Editions Via Romana viennent de publier "Raisons de famille" , le deuxième livre de souvenirs de Jacques Perret tandis que l'excellente revue littéraire Livr'arbitres y consacre son numéro 18 de l'automne 2015. Le choix de Raisons de famille est judicieux car on y célèbre avec un an d'avance le centième anniversaire de la disparition en 1916 de Louis Perret, le grand frère du Caporal épinglé. Le récit raconte à la première personne le premier août 1914, veille de la mobilisation générale avec l'apposition des affiches dans tous les villages de France. Tout se passe dans la maison familiale des Perret, la maison de Galluis en Seine-et-Oise (aujourd'hui département des Yvelines) et l'on y décrit une famille unie que vient secouer le devoir patriotique et l'histoire mondiale. Jacques Perret qui a douze ans voit cette année-là partir son père mais aussi son grand frère à la guerre. Ce dernier ne reviendra jamais, tombant au champ d'honneur sur la Somme, à Bouchavesnes, le 25 septembre 1916. Le papa qui s'était engagé puisqu'ayant passé l'âge de la conscription, fut, lui, grièvement blessé dans les Flandres puis fait prisonnier mais il revint sauf de la première guerre mondiale.

Les souvenirs de Jacques Perret rappellent que les années 1912 et 1913 furent particulièrement heureuses, ce furent de beaux étés normands et de belles moissons gauloises comme le fut d'ailleurs l'été 14, du moins en province et à la campagne. Pourtant, comme aujourd'hui, la France ne sentait-elle pas déjà le rance ? Sans doute puisque la France était profondément marquée par la défaite de 1870, la guerre des Balkans, le scandale de Panama, les ralliements ratés au Général Boulanger, l'affaire Dreyfus, la corruption des politicards, le pacifisme démobilisateur de Jaurès, la germanophobie de Maurras, la trahison des socialistes. 14-18 sera la première guerre du mondialisme mais dans les tranchées, dans les discussions de bivouac, on ne le saura pas et on s'étripera pour en chercher des causes diverses dans le nationalisme revanchard ou dans une guerre du capitalisme et de la finance avec en toile de fond, la révolution bolchévique et ses trains suisses remplis de lingots d'or. Pourtant, c'est souvent en regardant passer les vaches comme aujourd'hui que les grandes catastrophes surgissent. La France de 2015 sait-elle vraiment ce qui lui arrive ? N'a-t-elle pas été aussi volontairement démilitarisée par des hommes politiques pleutres et lâches depuis plus de trois décennies pour les ''préparer'' à une autre boucherie, à les asservir à la finance et les adapter au grand remplacement, les monter contre l'eurasisme.

L'intérêt du livre de Jacques Perret est là, nous narrer l'avant-guerre, « la paix des familles, l'état d'innocence, l'harmonie universelle » ou « la cueillette des prunes », les devoirs de classe, les jeux en plein air, au Jardin du Luxembourg des distractions enfantines, les cabanes et les courses à vélo, agrémentées de pénibles leçons de piano. Dès lors, en lisant le livre, on ne peut pas commémorer la grande guerre sans faire des parallèles avec le repli familial des années 90 qui anticipe ce que sera le choc historique des années 2015-2025. Certes en 1912 pas de grand remplacement ni de théorie du genre obligatoire, de totalitarisme de l'édredon, rien de tout cela dans le portrait d'une famille plutôt traditionnelle d'avant-guerre avec le camembert et le pinard à la sortie de la Messe, ou les enfants montés de force à l'étage quand les grands finissaient d'arroser la soirée au calvados dans le salon : « De fumants éclats montaient jusqu'aux chambres des enfants et nous comprenions alors vaguement dans le demi-sommeil, quelle institution difficile et miraculeuse était la famille où sans être d'accord sur tout on peut s'embrasser à propos de rien ». En réalité, aujourd'hui, les enfants ne dorment plus très tôt, ne montent dans leurs chambres que pour les jeux vidéos tandis que leurs parents pianotent sur leurs portables sans même se parler ou se poser des questions. Mais n'est-ce pas aussi un climat d'avant-guerre, le climat insouciant d'une guerre mondiale qui sera hybride et civile mais dont on veut dénie la probable réalité barbaresque ou nucléaire ? En fait, ce paradis familial que narre Jacques Perret avant la grande catastrophe de 14 existe encore même s'il n'y a plus d'éden républicain capable de fomenter la fierté grandiloquente de l'humble devoir patriotique. Il n'y a plus de nation mais des rapatriements d'exilés ou d'immigrés dans des drapeaux brûlés, déchirés ou remplacés sur les places publiques par les bannières ennemies de républiques islamiques.

La mort du grand frère Louis a de toute évidence marqué le petit Jacquot, le futur écrivain rebelle. Nous pensons que l'écrivain français ne s'est jamais remis de la mort de son grand frère et que c'est même pour cela qu'il écrira toute sa vie d'autant que Louis était un brillant élève de l'Ecole des Chartres appelé à une grande carrière. Nous soupçonnons que Jacques Perret après le décès de son aîné ne croira plus jamais à la carrière et aux grands discours des donneurs de leçon républicains. « Je suis pour le Trône et l'Autel » lâche-t-il âgé en une position suicidaire en 1975 sur le plateau d'Apostrophes devant un Bernard Pivot médusé.

Comme le remarque Jean-Baptiste Chaumeil, le passeur moderne de Perret, dans un article du numéro de Livr'arbitres à propos de la réédition opportune des Raisons de famille : « C'est aussi le grand intérêt de ce livre : tout est là qui permet de comprendre Jacques Perret. Comprendre son engagement au Maroc en 1922, son incorporation dans les corps-francs en 1940, ses évasions, son départ au Maquis, sa détermination dans la défense de l'Algérie française, et tant d'autres combats. ». La mort d'un grand frère aux combats de 14-18, devoir de famille de toute une époque, obligations patriotiques, traumatisme crânien, douleur des gueules cassées et solitude pour ceux qui restent. Nous pensons instinctivement à ces femmes comme la mère du poète britannique Rupert Brooke qui perdit toute sa progéniture à la guerre, ou à ces pères de 14-18 comme celui de Jacques Perret qui survécurent malades aux combats des tranchées mais qui pleurèrent leurs fils qu'ils avaient abandonnés sur ces champs de bataille où ils avaient paternellement guerroyés à leurs côtés en connaissant toute la merde des tranchées.

La guerre rend fou mais la guerre rend aussi irrécupérable. Jacques Perret est un irrécupérable. Cela nous change de la crasse des Modiano, Echenoz ou Enard qui nous font miroiter avec des guerres reconstruites des tableaux de douceur avant la tempête pour en réalité mieux nous anesthésier pour l'avenir troublé qui nous attend.


Jacques Perret, "Raisons de famille" , Septembre 2015, 328 pages, Éditions Via Romana, 25€

Livr'Arbitres, n°18, automne 2015, 7€

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dimanche, 04 octobre 2015

LE GRAND RENVERSEMENT La Russie au secours de l'Occident !

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Ce fut la première à le faire et elle a ses raisons. C'est la chaîne télévisée israélienne qui avait annoncé la semaine dernière que la Russie venait de déclarer la guerre officiellement à l’État islamique, confirmant ce que nous savions déjà depuis fin août, à savoir que l'opération militaire en Syrie serait déclenchée fin septembre. Des navires de guerre, des avions de chasse et des hélicoptères de combat sont arrivés depuis en Syrie et le but est donc avec le gouvernement officiel de Damas de neutraliser définitivement et mettre hors d’état de nuire l’Etat islamique (EI) et les rebelles salafistes sur le territoire Syrien. En déclarant la guerre officiellement du point de vue juridique - car il y a toute une tradition du droit de la guerre qui touchera d'ailleurs le statut des « réfugiés européens » - Poutine a le mérite d’être clair, ce que jamais la coalition « internationale » occidentale à laquelle appartient la France depuis l'Irak n'a été puisque dans la stratégie du chaos des néoconservateurs, la guerre se veut perpétuelle et civile. N'oublions pas que l'aviation des Etats-Unis et de la France bombardent les positions de l'EI en Syrie depuis près d'un an sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU, ni du gouvernement syrien.

En ce moment, Vladimir Poutine se retrouve le seul finalement à avoir le courage d’aller se battre contre ceux qui détruisent Palmyre et qui décapitent les chrétiens, le seul à défendre en définitive les sacro-saints principes occidentaux. Pourquoi le fait-il ? C'est que comme il l'a avoué dans son discours de l'ONU, Poutine sait très bien qui a armé Daesh, de quoi ISIS est le nom et qui les entraînent. Ce sont nos démocraties.  

Les opérations des drones de reconnaissance russes avaient débuté la semaine dernière et ces drones avaient pour mission de localiser les positions des terroristes de Daech, sur le sol syrien. Laurent Fabius prétend que les avions russes se trompent de cible ou opèrent à l'aveugle. C'est le début de la guerre de l'information en cours qui déjà amène la France à accuser faussement la Russie de toucher des civils. 

Dans toute cette affaire, Israël fulmine et en particulier, elle ne décolère pas contre les Etats-Unis. Tel-Aviv ne peut plus compter que sur un pays, la France pour défendre mordicus ses intérêts et encore, on susurre ici et là que la position de Fabius ne sera pas tenable longtemps . En tout cas, il y a bien une nouvelle coalition au Proche-Orient qui contrecarre tous les plans du grand Israël, c'est une coalition à cinq, la bande des cinq, se plaint-on à Jérusalem : la Syrie, l'Irak, l'Iran, le Hezbollah Libanais et la grande Russie de Poutine. On aura relevé au passage que suite à son entrevue à Moscou avec le Président russe, la presse occidentale était passée du titre  « Poutine et Netanyahou n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la Syrie », au titre « Israël et la Russie d'accord pour éviter toute confrontation militaire en Syrie ». Question subsidiaire : que peut maintenant faire Israël dans le ciel syrien sans risquer une confrontation avec l’armée Russe ? Rien, elle ne peut rien faire même si l'on ne peut écarter dans les semaines qui viennent une intervention secrète du Mossad, une opération false flag d'envergure aux États-Unis ou en Europe pour obliger Obama à être plus ferme face à la Russie. Pour l'instant, effectivement, il n'est pas exclu que la Syrie et le Hezbollah n'ouvrent avec le soutien de l'Iran un deuxième front sur le plateau du Golan, un plateau occupé par l'état hébreu depuis la guerre des six jours de 1967. Ce serait vraiment le moment opportun. Dans sa dernière visite à Moscou, Netanyahou a en fait voulu s'assurer que ce deuxième front ne serait pas ouvert mais Poutine ne lui a pas répondu. La coalition des 4 + 1, soi la Syrie, l’Irak, l’Iran, le Hezbollah Libanais et la Russie contre Daesh a déjà été formée.
 
Israël se retrouve ainsi victime de ses propres excès. Qui oserait écrire aujourd'hui que la lutte contre Daesh est criminelle ? Difficile en effet de condamner les bombardements de la Russie, à moins de vouloir préférer les conciliabules interminables avec les égorgeurs et les décapiteurs. Le quotidien libanais, Al-Akhbar, a fait état avec enthousiasme de la création de la coalition des 4+1, pour lutter contre le terrorisme, au Proche-Orient. L'Iran envisagerait même de tenir sous peu un exercice naval conjoint avec la Russie.
 
Ainsi, la montée en puissance de la Russie sur le théâtre syrien est assumée au plus haut niveau de la Fédération de Russie. C'est une incontestable victoire diplomatique pour Poutine, un virage stratégique qui a visiblement pris de court les USA et ses alliés. Les Occidentaux se retrouvent devant un choix cornélien. Soit ils soutiennent la Russie dans son action militaire en Syrie et aident, de facto, le gouvernement syrien à gagner la guerre. Ce qui signifie une défaite complète au Proche-Orient avec, pour corollaire, un nouveau statut d’arbitre des relations régionales pour la Russie. Soit, ils entrent en guerre contre la Russie et révèlent de facto les manipulations opérées avec Daesh reconnaissant qu'en réalité ils n’avaient depuis le début aucunement l’intention de neutraliser le djihadisme. 

Et c’est là le tour de force de Vladimir Poutine : rompre l’isolement occidental, contraindre les USA à soutenir leurs efforts pour permettre à Bachar el Assad de gagner la guerre, et ainsi faire de la Russie une puissance incontournable au Proche-Orient, une grande puissance avec laquelle on devra compter. Poutine est presque un diplomate artiste, un vrai joueur, en tout cas un remarquable tacticien qui sait saisir les bonnes occasions et même les provoquer, car il bénéficie d’un atout maître : une vraie réflexion géopolitique et la centralité de décision qui lui permet d’éviter les tergiversations et d’avoir une vraie continuité d’action. C'est très précisément ce que n'a plus le camp occidental.

Pour l'instant, l’aviation russe a mené ses premiers bombardements en Syrie à la demande du président Bachar el-Asad, Vladimir Poutine assurant qu’il fallait prendre les “terroristes” de vitesse et les frapper avant qu’ils ne viennent « chez nous ». L’accélération de l’engagement de Moscou s’inscrit sur fond de bras de fer entre le président américain Barak Obama et son homologue russe sur le sort à réserver à Bachar el-Assad, « tyran » pour l’un et rempart contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) pour l’autre. Mécontent, le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est plaint auprès de son homologue russe Sergueï Lavrov et a jugé ces bombardements contre-productifs. Washington a toutefois estimé que l’intervention russe ne changerait rien aux missions anti-EI de la coalition. Un peu plus tôt ce mercredi matin, dans le souci de respecter les valeurs occidentales du droit de la guerre, Vladimir Poutine a demandé et obtenu le feu vert du Sénat russe pour lancer des opérations militaires sur le territoire syrien. Celles-ci devraient se limiter pour l’heure à des frappes aériennes mais nous ne doutons pas un instant qu'elles seront suivies sous peu du déploiement des troupes d'élite russes sur le sol syrien.

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mercredi, 30 septembre 2015

Les "Républicains" et l'immigration : C'EST TROP TARD

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Nous acquiesçons, dans nos articles, à la fin du clivage droite/gauche et si, à défaut de révolution, le critère d'évaluation est la conquête du pouvoir, le Rassemblement Bleu Marine est un modèle qu'il faut soigneusement examiner, pour le choix du personnel politique appelé demain à gouverner le pays et pour celui d'une stratégie et de la mise en place d'une organisation. Jean-Marie Le Pen ne voulait pas le pouvoir. Or en politique, il n'y a que deux moyens immédiats de faire avancer et d'appliquer ses idées : la rue ou les urnes, les barricades ou les votes. Pour le reste, ce n'est qu'entrisme ou réseaux d'influence.

On peut donc choisir la voie électorale. On est alors électoraliste. Ne peut-on qu'être électoraliste en France ? Il faudra bien qu'on tire enfin les leçons de la Manif pour tous. Vous pouvez faire descendre dans la rue, à plusieurs reprises, un million de Français mais si vous n'avez pas à l'Assemblée nationale une majorité de parlementaires, la loi des partis domine et l'emporte. La résistance sociétale est utile mais elle ne mène tout compte fait pas très loin. La résistance politique est donc vitale et nous voyons même que c'est par le scrutin majoritaire classique sans proportionnelle qu'il faut emporter les suffrages.

Les élus du parti Les Républicains ne sont plus engagés dans un combat politique. Ils n'ont plus aucune conviction. Ils sont dévorés par les problèmes de personnes. Sarkozy, ce week-end, s'est vexé au meeting de soutien de Valérie Pécresse parce que son nom n'apparaissait pas en grand sur les cartons d'invitation. Les prétendants républicains sont engagés dans un combat, le médiocre combat des « politichiens » c'est-à-dire celui de se faire réélire. 

Qu'est-ce qui peut définir l'engagement de droite en 2015 ? 

D'abord : une claire hiérarchisation des valeurs qu'il faut attribuer en fonction des priorités historiques. Puis, la volonté de revenir aux principes de base : la nation, la défense du Bien Commun, l'Europe puissance, la priorité du « populaire », un budget équilibré, le protectionnisme économique, l'industrialisation mais aussi la justice et la solidarité, la protection et la sécurité, l'émancipation du groupe. Et puis, il y a la question brûlante du « grand remplacement » dont on reconnaît maintenant qu'il est organisé par le  mondialisme et le capitalisme dans la perspective d'un nouvel ordre totalitaire dont les Islamistes peuvent très bien un jour être le bras armé, (le syndrome Houellebecq).

Les "Républicains" c’est trop tard

L'immigration et la droite, l'immigration et "Les Républicains", c'est trop tard ! 

Que Les Républicains veuillent demain réformer le droit d'asile, le droit du sol pour les immigrés illégaux, durcir les conditions du regroupement familial après des années aux manettes du pouvoir, c'est trop tard ! C'est trop tard parce que leurs propositions sont d'abord maintenant largement insuffisantes mais surtout parce qu'émises quelques mois avant des élections (régionales et présidentielles), on ne les croit pas.
 
C'est enfin trop tard parce que pendant des années, cette droite a plus lutté contre les « racistes » du Front National que contre les islamistes et les gauchistes. C'est trop tard parce que "Les Républicains", c'est aussi le parti de l'immigration choisie et du maintien des pompes aspirantes qu'ils ont tous au pouvoir contribué à mettre en œuvre, pire souvent maintenu par leurs votes à l'Assemblée nationale ou au Sénat, faisant attribuer aux Non-Européens les mêmes droits que les autochtones, en transformant peu à peu la nation en une France étrangère.

Les Républicains et l'immigration, c'est trop tard ! Ils préconisent par exemple de durcir les conditions du regroupement familial que Valéry Giscard d'Estaing lui-même a mis en place avec Jacques Chirac pour doper les filières d'immigration qui ont permis de saborder le syndicalisme français et de geler les salaires.
 
Les Républicains et l'immigration, c'est trop tard pour la suppression de l'aide médicale d'Etat que leurs députés ont défendu à plusieurs reprises.
 
Les Républicains et l'immigration, c'est trop tard pour le rétablissement partiel de la double peine qui avait été supprimée par Nicolas Sarkozy lui-même en 2003.

Les Républicains et l'immigration, c'est trop tard après la départementalisation de Mayotte et la création d'un Lampedusa français laissé ensuite dans la déshérence la plus totale. 

Les Républicains et l'invasion, c'est trop tard. Ils n'ont pas trouvé d'autres logiciels que le logiciel progressiste de l'ouverture des frontières et de l'égalité de traitement pour les nouveaux arrivants, ouvrant le pays au risque et au danger de la guerre civile.
 
Les Républicains et l'invasion, c'est trop tard. Ils n'ont proposé aucun outil pour procurer plus de sécurité aux citoyens sauf la fin des fonctionnaires. 

En fait, la droite de gouvernement est parfois plus démagogique que la gauche en faisant croire qu'elle pourrait protéger contre certains effets de la mondialisation dont elle sait pourtant très bien qu'ils seront dévastateurs. L'écart entre la base du parti et ses ténors - mais existent-ils encore des vrais militants "républicains" autre que des "ripoublicains" ? - est définitif. Les Républicains, personne n'y croit plus vraiment sauf ceux qui, pauvres carriéristes, recherchent un poste qu'ils n'auront jamais à moins d'être franc-maçon ou énarque formaté.
 
Mais alors la crise des migrants va-t-elle être la chance du populisme ? C'est ce qu'on peut lui souhaiter pour le bon fonctionnement même de nos démocraties  verrouillées. Il faut espérer que la crise serve  de détonateur. Et il semble qu'elle le soit en tout cas chez les jeunes. Ils ne sont plus de gauche et de moins en moins de « droite ». 

La crise amènera peu à peu à de vraies impasses sécuritaires (voire cette épidémie de suicides dans les commissariats !) qui exigeront des solutions réalistes et opérationnelles. Sous l'emprise de la manipulation dialectique du soi-disant antiracisme, par défaut de pensée souveraine, la fausse droite a permis à la gauche - quasi extrême du point de vie sociétal - la dérive sémantique des «clandestins » aux « réfugiés », une immigration sans limite et sans mesure.
 
Pourtant, le peuple français existe. Il est encore majoritaire chez lui et nous avons la certitude que s'il se rassemble autour de son héritage européen, il renversera la tendance comme il l'a toujours fait. Nous ne partageons pas le défaitisme et la soumission des "Républicains" car nous n'avons jamais renoncé en fait au droit souverain du peuple français à rester lui-même, à disposer de lui-même, au nom même du droit à la différence. Nous ne renonçons pas non plus à l'esprit d'un certain résistancialisme gaullien mais à cette ferveur, nous ajoutons quelque chose de plus, l'esprit martial de la reconquête, l'esprit de la reconquête à l'échelle européenne. 

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mardi, 15 septembre 2015

CLANDESTINS, RÉFUGIÉS, DROIT D’ASILE L’éducation nationale a tout prévu

classes.jpgMichel Lhomme

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De l'avis de nombreux syndicats, la rentrée des lycées est sous pression : une pression démographique, une pénurie de moyens, une dégradation des conditions d'enseignement, une multiplicité de postes non pourvus. En fait, la prospective du Ministère ne suit plus ni pour le nombre d'élèves, ni pour le recrutement, de nombreux stagiaires de l'Education renonçant avant leur titularisation. L'augmentation du nombre d'élèves dans les lycées généraux et technologiques publics se poursuit (35 500 élèves supplémentaires prévus cette année, 26 500 l'année passée). C'est clair, le Ministère de l'Education semble sous-estimer les effets conjoints de la pression démographique liée à l'augmentation des naissances dans les années 2000 mais surtout il se retrouve victime à sa façon du politiquement correct, en ne comptabilisant pas, en ne recensant pas les « petites chance » du grand remplacement qui chaque année trompe ses chiffres.

Face à l'afflux des « réfugiés » et sous la pression, la rue de Grenelle a bien été obligé de réagir et c'est selon l’Éducation nationale, quatre à cinq mille élèves qui devront être intégrés dans le système éducatif à plus ou moins brève échéance.   45 000 élèves « allophones » c'est-à-dire qui ne parlent pas le français sont déjà accueillis chaque année.

Restons en au chiffre officiel pourtant peu crédibles. Près de 24.000 réfugiés sur deux ans (conférence de presse de François Hollande du 7 septembre 2015) c'est donc un chiffre qui s’ajoute aux 6 750 personnes dont la France avait acté l’accueil en juillet dernier. Parmi eux, un tiers serait concerné par des besoins de scolarisation, selon les estimations du Ministère, soit 4 000 à 5 000 élèves intégrés par an. 

Le chiffre - nous le disons clairement - est largement minimisé mais même avec un tel chiffre, cela suppose un effort important. Nonobstant,  l’Éducation nationale répond présent : on promet un accueil digne, y compris pour les plus de 16 ans – âge limite du « droit » à la scolarité obligatoire. On a annoncé dans la foulée une priorité à l’apprentissage du français et quelques semaines de formation pour rejoindre les bancs de l’école c'est-à-dire des classes complètement hétérogènes (le collège unique) à 38 élèves ou plus. De plus, le Ministère de l'Intérieur travaillerait actuellement en concertation avec l'Education nationale sur la question de la répartition sur le territoire de ces élèves appelés à intégrer des dispositifs spécifiques de l’Éducation nationale. Lesquels sont axés sur le soutien linguistique, tout en reposant sur une philosophie d’intégration au cursus « ordinaire » alors que déjà, dans de nombreux départements, il manque des places au lycée.

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mercredi, 17 juin 2015

LA FRANCE Un pays en voie de décomposition

France_décomposition.jpgMichel Lhomme

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La France, pays barrésien par excellence, c'est-à-dire hautement traditionnel fut le fer de lance de l’expérimentation mondialiste. A partir des années 80 puis s'accélérant dans les années 90 et 2000, le pays a vécu un processus de désintégration culturelle et de tentative de construction d'une nouvelle culture, d'un ''homme nouveau'', unisexe, multiculturel, pluriethnique et sans aucune sacralité.

Ce fut le double discours de l'antiracisme et de l'intégration-assimilation qui s'achève aujourd'hui dans la caricature du discours ''républicain'', du front ''républicain'' alors que les banlieues de l'Islam sont en rébellion ''traditionnelle''. La France a donc vécu - comme l'Espagne - la dépolitisation, la désintégration de l'Etat à travers la chasse aux nationalistes, à tout ce qui affirmait le primat identitaire et culturel. Résultat : que reste-t-il de la France « nation européenne de race blanche et de religion chrétienne » comme  disait De Gaulle ? Que reste-t-il de la France comme nation cultivée ?
 
L'antiracisme idéologique fut le soft power de l'européisme mondialiste qui a vu la France se convertir en une sorte de musée-prototype du monde idéal sans frontières, un monde dans lequel la France n'est plus que la péninsule à peine vivable d'une autre Europe, l'Europe du contexte global de l'arraisonnement du monde, de la réification générale du monde par le marché. C'est ainsi que la France comme avant-garde du mouvement global a éradiqué tout facteur de caractère ethnique, sexuel, racial et culturel qui ne se conformait pas au modèle de l'in-distinction générale. Toute allusion directe ou explicite chez un penseur ou un professeur à la Tradition devient ainsi systématiquement suspecte face au modèle laïc imposé, Nicolas Sarkozy, positivant même cela à Saint Jean de Latran, devant Benoit XVI en évoquant un “laïcisme positif” !
 
Qu'en reste-il quarante ans après ? Les « J'accuse » coupables d'un Régis Debray, se présentant devant nous comme un résistant de la dernière heure ?!... En fait, il en reste une nation démembrée, désarticulée, dépolitisée, une nation de tribus éparses et délétères. Il en reste des citoyens anéantis, renfrognés sans espérance et sans joie, dépressifs par défaut de verticalité et de transcendance. Il en reste l'anomie sociale et les incivilités de toute sorte. Le mondialisme est en tout cas - c'est le suprême constat ! - incapable de construire la religion civile. Il est l'empire du chaos et l'ordre des francs-tireurs, le futur hexagonal d'une démocratie carcérale à l'américaine.

Ainsi, le discours d’Hillary Clinton, candidate démocrate aux présidentielles US, est plus qu'un discours électoral adressé aux Américains. Il est plus qu'un programme d'intentions. Il est le programme du nouvel ordre mondial, celui qui consiste à détruire les identités culturelles et les religions traditionnelles. Il importe de ne pas se tromper d'ennemis et de choisir ses alliés. Nous ne serons pas en banlieues forcément du côté de la police. Si Hillary Clinton finit par évoquer dans son discours programmatique le recours à l'état d'urgence ou à la force coercitive de l'Etat, il est inévitable que nous nous retrouvions avec certains « fanatiques » en face  à face avec la gauche française ou la classe politique ''républicaine'' qui est sans doute en Europe la classe politique la plus pernicieuse, la plus soumise au dictat clintonien qui consiste à éradiquer au plus vite et par la force, dit-elle, le substrat identitaire et culturel du peuple, d'organiser ainsi le nivellement totalitaire de la masse et ce, bien sûr, au nom d'une vision universaliste et progressiste du monde.

Nonobstant - et c'est notre espoir ! -, nous comprenons beaucoup mieux pourquoi ce projet clintonien est à la fois si avancé dans notre pays mais y rencontre autant de résistance et de dissidence car n'en déplaise aux incultes, on ne se débarrasse pas si facilement d'une nation littéraire. On comprend aussi que sans identité collective, sans codes culturels partagés, la cohésion sociale sur un petit pays même irradié par la pensée « arc-en ciel » est surtout bien loin d'être assurée.

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mercredi, 03 juin 2015

VITE, VITE, REMPLAÇONS, REMPLAÇONS ! La commission européenne contre les peuples

immigration_accueil_europe.jpgMichel Lhomme

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Ce 27 mai, la Commission européenne a demandé à la France d'accueillir, en deux ans, 6 750 demandeurs d'asile présents en Italie et en Grèce. «Cette mesure d'urgence de relocalisation concerne les 40 000 demandeurs d'asile érythréens et syriens arrivés en Italie et en Grèce», précise le communiqué. 

En vertu de cette décision contraignante pour les États membres, la France devra accueillir 17 % du quota de migrants concernés. A titre de comparaison, l'Allemagne devra en accueillir 5 258 d'Italie et 3 505 de Grèce. Cette demande fait suite aux appels répétés de l'Italie, qui souhaite répartir l'accueil des migrants arrivés en Europe entre les membres de l'Union européenne. Mais il n'y a pas que cela.

Un autre volet prévoit aussi l'accueil de 2 375 réfugiés en France. On obtient donc un total d'accueil sur le territoire français pour 2015 de 9 125 « réfugiés » ou pour être plus clair de 9125 « régularisés ». 

Le Royaume-Uni qui pourait, par référendum, quitter l'Europe et sa politique suicidaire vient d'arguer de son droit d'option sur ce type de décisions. L'Angleterre avait déjà fait part de son refus, il y a quinze jours, quand le président de la Commission européenne avait annoncé la mise en place d'un plan pour instaurer des quotas de migrants. La France a fait savoir qu'elle s'opposait à ces quotas, discours du Panthéon oblige. On ne peut en effet prôner tous les jours les valeurs universalistes et immigrationnistes sans ouvrir ses portes aux miséreux.

A ces 9 125 « régularisés », il faut bien lire les documents européens, on ajoutera un autre volet, le volet dit de « réinstallation ». Il prévoit l'accueil de 20 000 migrants dans les Etats membres, même s'il n'a cette fois qu'une valeur de simple recommandation. En France, chaque réfugié touchera au minimum 343,50 euros mensuels. C'est l'Allocation temporaire d'attente octroyée par nos députés par la loi d'asile.

Au total, la Commission européenne propose donc à la France d'accueillir 9 127 personnes. Cela la place au deuxième rang des contributeurs, derrière l'Allemagne, premier contributeur du plan. Bien sûr, l'État sera en charge de l'asile et de plus, tout demandeur d'asile a aussi le droit à l'aide médicale d'état. Pour le reste, les municipalités se débrouilleront pour les loger et les éduquer.

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vendredi, 29 mai 2015

LA RÉFORME DES COLLÈGES Ce que les réformateurs ne vous diront pas

leffetpei.jpgMichel Lhomme

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Malgré une législation qui compte parmi les plus sévères d’Europe, la France est un des pays où la consommation de cannabis atteint les niveaux les plus élevés parmi les jeunes. Le cannabis est, de loin, la drogue illicite la plus disponible et consommée en France. Une personne sur quatre, entre 11 et 75 ans, déclare en avoir déjà fait usage, ce qui représente 13,4 millions d’expérimentateurs (un quart environ de la population). La diffusion du cannabis touche tout particulièrement les jeunes générations (15-30 ans), deux fois plus nombreuses que leurs aînées à l’avoir expérimenté. Au-delà de l’initiation, les niveaux de consommation des jeunes Français dépassent nettement la moyenne européenne : à 15-16 ans, un élève sur quatre déclare avoir consommé du cannabis dans le dernier mois. Ainsi, paradoxalement, en dépit d’une législation parmi les plus sévères d’Europe et supposée être dissuasive, la France est un des pays où les jeunes sont de plus en plus des « drogués ».

Ce « paradoxe français » alimente des controverses récurrentes sur l’efficacité de l’interdit et le statut légal du cannabis. Certains plaident pour une dépénalisation de l’usage, voire de la détention de petites quantités destinées à l’usage personnel, ce qui permettrait, selon eux, de rendre la consommation moins transgressive et donc à la fois moins attractive et mieux contrôlable. Pour d’autres, la dépénalisation pourrait être perçue comme un relâchement, au risque d’aggraver les maux liés à l’usage du produit, qui sont aujourd’hui bien connus.

Les adolescents français, champions d’Europe des jeunes drogués

La France se singularise ainsi par l’amplitude de la diffusion du cannabis, qui concerne autant les filles que les garçons. Ces chiffres reflètent une relative facilité d’approvisionnement depuis une dizaine d’années : en 2011, 43 % des adolescents français de 15-16 ans estimaient que, s’ils le voulaient, il leur serait « facile » d’obtenir du cannabis, contre 29 % de leurs pairs européens. D'où la question qui fâche : que fait donc la Police ou la Gendarmerie nationale ? Et de fait, comment peut-on respecter une institution, les policiers et les gendarmes quand ils sont bafoués quotidiennement par la pratique des jeunes ? 

En dépit de l’interdit légal, le cannabis est  perçu partout comme aisément accessible en France, par les mineurs comme par les adultes. Près de 60 % des 15-64 ans jugent qu’il est facile de s’en procurer sans même parler de l'auto-culture. Ce sont des tonnes d'herbe qui sont « cultivées » aujourd'hui en France.  
Ce que ne dit pas la réforme des collèges, c'est que plus d'un tiers des jeunes sont donc aujourd'hui « stones » en classe, tout simplement « évaporés ». Les données les plus récentes confirment que le cannabis connaît une diffusion massive dès le collège, plus concentrée dans le temps que celle de l’alcool ou du tabac, avec une accélération très marquée entre la 4e et la 3e (la part d’expérimentateurs passe de 11 % à 24 % à ce niveau scolaire), avant de se généraliser au lycée. Or, la réforme des collèges, réforme purement comptable qui casse en fait avec la bénédiction des syndicats le décret de 1950, réduit les heures d'enseignement mais ne soulève en aucun cas la question des surveillants des collèges, des postes d'encadrement, d'une politique de prévention santé.

C'est un fléau, c'est même peut-être le fléau le plus visible de la jeunesse française car si une proportion non négligeable de jeunes s’adonne aux paradis artificiels, ils le font pendant une période de la vie où la maturation cérébrale n’est pas terminée. Il est erroné de dire que ces consommations n'affectent pas leur scolarité, leur développement, voire, à plus long terme, leur santé et leurs capacités cognitives. La plupart de nos jeunes, il faut le dire, deviennent en fait de plus en plus bipolaires, difficilement « socialisables ». Aujourd’hui, l’âge moyen d’initiation au cannabis se situe autour de 15 ans, un peu plus d’un an après la première cigarette de tabac. Aucun éducateur n'en parle et toutes les autorités éducatives esquivent toute allusion fut-elle indirecte aux ravages du phénomène préférant bien évidemment l'endoctrinement du genre ou l'histoire victimaire. Après tout, « fumer » du haschisch n'est-il pas aussi oriental ? Or, à quoi bon des cours fussent-ils interdisciplinaires si de toutes façons, l'élève est « ailleurs ». Chez tous les jeunes français, l’expérimentation du cannabis est pourtant devenue, en deux décennies, un « modèle dominant ». Son usage régulier atteint aujourd’hui un niveau comparable à celui de l’alcool mais personne n'en parle !

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samedi, 23 mai 2015

FLUX MIGRATOIRES La commission de Bruxelles est-elle criminelle ?

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La proposition, par Jean-Claude Juncker Président de la commission européenne, de quotas pose problème et constitue une faute dont les conséquences risquent d'être redoutables.

En effet, l'enjeu des flux migratoires ne se limitera pas à n'accueillir que 20 000 migrants mais les chiffres seront entre l'Afrique, le Proche et le Moyen Orient, l'Inde aussi d'une toute autre ampleur et se chiffrent en dizaines de millions de femmes et d'hommes, voire davantage ! Il est en conséquence irresponsable d'afficher une politique d'accueil de 20 000 personnes alors que dès le lendemain se présenteront 40 000 nouveaux arrivants puis le double !

La commission européenne et son président jouent les apprentis sorciers et sont totalement irresponsables. Les flux migratoires n'en sont qu'au commencement et vont se poursuivre pendant des décennies jusqu'au moment où les sociétés africaines entreront en transition démographique.

En conséquence, il faudrait agir de suite sur les sources de ces flux. Comment ?  Cibler les passeurs criminels est nécessaire mais sera insuffisant car on va connaitre une pression permanente d'immigration sous l'effet conjugué de l'explosion démographique, des déstabilisations politiques et de la dégradation du climat. Il faut dès lors convaincre les pays africains et les aider massivement à mettre en place des programmes de maîtrise démographique. L'Afrique avait 250 millions d'habitants en 1950, elle en a aujourd'hui 1,2 milliard et atteindra 2,4 milliards en 2050 ! En 2100, le quart de la population du globe sera africaine !

En urgence, Il faut que le conseil de sécurité de l'ONU se saisisse immédiatement du dossier libyen, érythréen et qu'il s'active sans tabous et préalable à rechercher une solution politique au conflit syrien. Il est urgent de reconstruire un Etat en Libye, de réparer l'erreur, la faute impardonnable de Nicolas Sarkozy. Seule la communauté internationale peut maintenant l'imposer au besoin par une mise temporaire sous tutelle de la Libye.

Dans toutes ces conditions, on comprend mieux les réactions hostiles de très nombreux Etats européens (Grande-Bretagne, Hongrie et pays nordiques) aux propositions Juncker.  La France se réfugie, elle, dans un silence coupable et demeure aveugle sur les réalités géostratégiques d'aujourd'hui. Elle feint d'ignorer les conséquences sur la paix civile que cela entraînera nécessairement sur son territoire.

Pourquoi cet aveuglement presque incompréhensible dans un pays qui portait autrefois le culte de la raison et du bon sens ? La France reste tout simplement aujourd'hui sous le contrôle et la pression des collabos immigrationnistes, le diktat d’intellectuels rétrogrades, faussement humanitaires dont le fond de commerce se résume depuis quarante ans par un slogan: "il faut ouvrir les frontières de l'Europe"! 

Or, l'Europe n'a plus le choix. Elle n'a plus que le choix de la fermeté, du face à face et de l'affrontement puisqu'elle ne veut pas aider l'Afrique à stabiliser sa population (planning familial, voire stérilisation).

La politique européenne est en l'état suicidaire. Elle nous amène à relire Arnold Toynbee : les civilisations ne meurent pas assassinées mais parce que justement, elles se suicident.

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lundi, 16 février 2015

HOUELLEBECQ EN PROPHÈTE DES CANTONALES ? ... L'UDMF nouveau parti politique ?

UDMF.jpgMichel Lhomme

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Ce n’est pas encore le livre de Houellebecq mais l’Union des démocrates musulmans français(UDMF) présentera des candidats dans 8 cantons (sur 2000) lors des élections cantonales de mars prochain : Bobigny (Seine-Saint-Denis), Bagneux (Hauts-de-Seine), aux Mureaux (Yvelines), à Marseille, Lyon, Nice et probablement Strasbourg. 

Elle possède déjà un premier élu à Bobigny, après que le parti ait apporté son soutien à la liste de l’actuel maire UDI, Stéphane de Paoli. Najib Azergui, d’origine marocaine, se défend de vouloir «islamiser la société» ou de vouloir «installer la charia en France». Créée en 2012, l’UDMF revendique environ 900 adhérents et 8 000 sympathisants sur toute la France. Le parti emprunte ses thèmes à la droite et à la gauche et est surtout ultraconservateur sur le plan sociétal. Il est en particulier opposé au mariage pour tous et à la visibilité homosexuelle de quoi alimenter l'homonationalisme. Il est aussi  antilibéral sur le plan économique et social et se veut non confessionnel, à l’instar du parti chrétien-démocrate de Christine Boutin, dont il prétend suivre l’exemple. 

L’UDMF préconise par ailleurs le développement de l’industrie alimentaire Halal pour relancer l’emploi, et le recours à la finance islamique pour assainir l’économie. Il se dit favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales et pour l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Enfin, le parti veut autoriser le port du voile dans les établissements scolaires. 

En vue des élections des 22 et 29 mars, l’UDMF a présenté dans le canton de Bobigny, Khalid Majid, 36 ans, cadre commercial à la SNCF, et Schérazade Benhaddad, 34 ans, une militante associative et secrétaire de la section locale du parti. L’UDMF a un précédent, le Parti des musulmans de France, créé en 1997 à Strasbourg. Son président, Mohamed Latrèche, avait obtenu 0,92% des voix aux législatives de 2007.

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vendredi, 23 janvier 2015

DEBAT : intéressant échange de vues entre Métamg et Vox-NR au sujet du FN

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LE LEURRE FRANÇAIS

Attendre gentiment les élections

Michel Lhomme

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Prenons, pour commencer l'année, un peu de hauteur. S'agira-t-il pour le Front National de gouverner, de gérer les affaires ou bien de rompre avec le système ?

Nous remercions ici l'excellent article de notre camarade Philippe Delbauvre sur voxnr.com qui est l'exemple même de la courtoisie des discussions que nous prônons, ce que j'appelle en privé l'esprit satsanga de satsang, un mot sanskrit qui signifie « être en compagnie de la vérité », en « compagnie des sages » ou en  « compagnie de la vérité qui est en soi » ou « rassembler le vrai en soi ». Le terme désigne précisément les assemblées fondées sur les principes de la non-dualité et des contradictoires qui seules et bien loin du point Godwin des invectives médiatiques récurrentes peuvent faire avancer la discussion.

Dans le texte de Delbrauve, le mot n'a pas été prononcé une seule fois mais si nous devions résumer la position du Front National sur l'échiquier politique français, c'est  bien celle de parti populiste. Le Front national est le premier grand parti populiste français. Or, de tradition républicaine, la France n'a jamais eu affaire par le passé au populisme comme manifestation politique d'envergure en dehors peut-être de l'éphémère poujadisme des années 50.

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vendredi, 24 octobre 2014

APRÈS LA BELGIQUE, Le Canada touché par le terrorisme islamique

 canada otawa 1.jpgMichel Lhomme

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La police canadienne a abattu le tireur qui a fait irruption dans le bâtiment du Parlement d'Ottawa après une fusillade qui a tué un militaire mercredi matin à Ottawa. Près de cinq heures après les premiers coups de feu, les autorités canadiennes donnaient peu de détails sur les événements, se contentant de confirmer la mort d’un suspect et une opération policière était toujours en cours mercredi soir sur la colline parlementaire, épicentre du pouvoir politique au Canada. Les coups de feu semblent avoir été le fait de plusieurs tireurs. Des journalistes ont en effet rapporté que des détonations ont retenti à trois endroits de la ville, supposant donc une attaque groupée et planifiée. La police canadienne qui a abattu le tireur du Parlement rechercherait toujours deux autres individus armés. Par ailleurs, l'armée canadienne vient de donner l’ordre aux militaires de ne pas porter leur uniforme en public et le gouvernement fédéral a relevé le niveau d'alerte terroriste de « bas » à « moyen ». Du jamais-vu dans un pays habitué à voir des soldats vaquer à leurs occupations quotidiennes en uniforme, près de leurs bases. 

C'est donc mercredi matin, vers 9 h 50 heure locale que deux militaires en fonction près du monument aux morts situé tout près du Parlement canadien ont été la cible d’un homme qui a ouvert le feu avant de prendre la fuite,selon des témoins cités par la presse locale. Plusieurs coups de feu ont ensuite été échangés au Parlement fédéral, où certains élus se sont même barricadés. Les autorités refusent pour l’instant de dire si le suspect abattu fait partie des 90 personnes identifiées par les renseignements canadiens pour leurs sympathies présumées pour l’Islam radical. Mais tous les regards se portent sur cette piste. En effet, le Canada était déjà entré en turbulences, depuis quelques jours, après la mort d’un soldat canadien tué par un converti à l’Islam radical à Saint-Jean-sur-Richelieu, près de Montréal. Le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a d'ailleurs immédiatement établi un lien entre les fusillades d’Ottawa et l’attentat de Saint-Jean-sur-Richelieu.  

 A Saint-Jean, l'auteur de cet attentat était un certain Martin Couture-Rouleau, un jeune homme apparemment sans histoires mais qui avait basculé dans l’extrémisme islamique après une conversion à l’Islam, au printemps dernier. Amateur de théories du complot et grand consommateur de littérature djihadiste, Martin Couture-Rouleau planifiait, selon les médias canadiens, de se rendre bientôt en Syrie. Saint-Jean-sur-Richelieu est une ville de banlieue paisible mais surtout connue pour sa garnison militaire. En voiture, Martin Couture-Rouleau avait foncé sur des soldats canadiens avant d’être abattu par les forces de l’ordre. Martin «Ahmad» Rouleau faisait de la propagande djihadiste depuis des mois sur les réseaux sociaux, selon le quotidien La Presse. Il était connu des autorités policières et s'était radicalisé récemment selon le Bureau du premier ministre. La Presse, quotidien canadien avait en effet retrouvé sur les réseaux sociaux différents profils d'un homme qui se présentait sous le nom de Ahmad Rouleau et dont la date de naissance correspond à celle de Martin Rouleau. Au printemps, il y publiait des propos propres au djihad islamique : « Aux hypocrites, hommes et femmes, et aux mécréants, Allah a promis le feu de l'Enfer pour qu'ils y demeurent éternellement. C'est suffisant pour eux. Allah les a maudits. Et pour eux, il y aura un châtiment permanent ». Martin Rouleau avait donc renversé deux militaires dans un stationnement commercial, près du centre-ville de Saint-Jean, avant de prendre la fuite. Quelques kilomètres plus loin, il avait évité un tapis clouté déposé par la police canadienne et fait une sortie de route avant d'être touché par les balles des policiers. Il était armé d'un couteau.

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vendredi, 03 octobre 2014

RETOUR DU COLONIALISME A TAHITI Les miss sont priés de se taire !

tahiti_20.jpgMichel Lhomme

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C'est proprement sidérant et cela confirme, pour qui ne le croirait pas encore, que toutes les émissions de divertissement sont bien politisées. C'est en tout cas le comble du "politiquement correct" et de la servilité. Les collabos sont décidément sur tous les plateaux. Trop franche, trop intelligente peut-être, une charmante candidate polynésienne a été recalée à un entretien pour l'élection de Miss Tahiti par "manque de tolérance", selon le commentateur. Son erreur : avoir avoué sa peur, pourtant partagée par toute la population locale, de l'ouverture d'une mosquée à Papeete. C'est un dérapage, pur produit TF1 où l'on comprend que les Miss ne sont dressées qu'à minauder, qu'à dire des banalités mais surtout à n'employer qu'un langage "autorisé". D'où la question qui se pose réellement sur l'intelligence des Miss si souvent vantée.

L'intelligence pour TF1 c'est comme dans la déséducation nationale, c'est en fait du formatage à la novlangue. Déjà en 2013, le comité Miss France, dont TF1 détient les droits, s'était offusqué des propos d'Alain Delon sur le Front National et cela avait d'ailleurs entraîné la démission de l'acteur. De fait, n'était-ce pas aussi l'émission "Sept A Huit" de TF1 qui avait fait l'interview, très controversée, de Diam's sur sa conversion à l'Islam ?

En fait, les concours de beauté sont une véritable institution de la Polynésie française. On en trouve partout. Il y a même des concours de beauté de grand-mères, de grosses, de rae-rae (les travestis locaux). Mais le plus prestigieux de ces concours est de loin l’élection de Miss Tahiti qui est appelée ensuite à se représenter en métropole pour Miss France. C'est lors de cette sélection pour Miss France que notre Miss Tahiti 2014 n’a pas fait long feu devant le jury de prestige constitué de Sylvie Tellier, directrice exécutive de la société Miss France, Flora Coquerel, l’actuelle Miss France et les anciennes Miss. Mais, la question dite ''intelligente'' était insidieuse, pour ne pas dire perverse. La candidate polynésienne était appelée à se prononcer sur la polémique qui a secoué l’île au printemps concernant la construction de la mosquée et c'est là que la prétendante au diadème a fauté et n'a pas réussi le test. Qu'a-t-elle donc dit ? En a-t-elle appeler au meurtre ou à la décapitation ? Pas du tout mais en termes choisis et de manière éduquée, elle s'est dite ''choquée'' : « Pour moi, c'est effrayant parce que l'inconnu fait peur », a-t-elle tout simplement déclarée. Ce sont ces propos qui n’ont pas plu au jury, ce sont ces propos empreints de bon sens qui ne pouvaient passer. Il faut qu'on se le dise, il faut en France aimer les Musulmans, fussent-ils barbus et extrémistes, ce qui est bien le cas de l'iman de Papeete, interdit de séjour aux Etats-Unis. La belle vahiné au tiare Tahiti méritait donc de rentrer illico chez elle.

En raison de la caméra, le jury bien sûr n'en dit pas trop mais on saura et on avait compris que la jeune fille ne sera pas retenue, l'« ouverture au monde » étant un critère important pour des filles qui sont amenés à voyager. L'« ouverture au monde » c'est, pour ces donneurs de leçons, c'est pour TF1 la génuflexion à la Mecque, le soutien aux dictatures d'Arabie saoudite et aux esclavagistes du Qatar. Les seuls mots, avant de passer à la candidate suivante, viendront de Marine Lorphelin : « Faut faire attention, avec les préjugés et tout ça ». Bah voyons, non contente de censurer, Marine Lorphelin prend la petite de haut, comme si c'était une ''sauvage'' en lui assenant une petite leçon de morale civique dans le plus style néocolonial ! La séquence a été filmée par les équipes de l’émission ''Sept à Huit'' puis diffusée dimanche 21 septembre ( voir la vidéo ci-dessous). Ce petit moment de télévision orwellienne, les Tahitiens l'auront apprécié en tout cas à sa juste valeur à l'heure où une ouverture éventuelle de la mosquée à Papeete fait toujours face à une très forte résistance locale et que le haut-commissaire fait tout simplement l'autruche !

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mardi, 23 septembre 2014

UKRAINE : LES FUTURS OUBLIÉS DE L'HISTOIRE : les jeunes nationalistes ukrainiens

combattants_UK.jpgMichel Lhomme

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A Paris, le débat ukrainien demeure géopolitique et les adorateurs du Moscou d'hier veulent abattre la Russie de Poutine pour y faire rentrer l'Otan, c'est-à-dire le drapeau étoilé. Nous ne reviendrons pas ici sur ce débat entre pro-européens et pro-russes mais nous voudrions avoir une  pensée sur ces combattants d'Ukraine, ces jeunes nationalistes qui, dans le camp pro-occidental, se battent pour une Ukraine qu’ils espèrent libre et indépendante. Certes ils ont tout l'air d'être des idiots utiles et on peut bien sûr penser que ces jeunes nationalistes ukrainiens auraient du défendre avant Maidan leur pays contre la mafia européiste et atlantiste, l'Ukraine ne pouvant être qu'un pays fédéraliste et la Crimée attachée à la Russie au nom de l'histoire et de la géopolitique. Mais ne sont-ils pas aussi les dindons d'une grande farce ? Quel fut donc leur tort ? De croire encore en 2014 en la possibilité d'une nation souveraine et indépendante, libre de ses choix et de son destin sans un positionnement impérialiste qu'il soit américain ou russe ? Les jeunes ukrainiens seraient-ils donc condamnés à n’être que des pions soumis aux stratégies des uns ou des autres ? Seraient-ils voués à n'être que des pantins manipulés par l’Ouest ?

On le sait peu mais d'autres ''nationalistes'', des anciens parachutistes français volontaires combattent aussi auprès des autonomistes russes parce qu’ils sont , eux, animés d'une autre flamme, la flamme anti-américaine et rêvent pour l'Europe entière de l'eurasisme. Drôle de face à face. Bien sûr, ce sont, nous dira le commun des mortels, des ''têtes brûlées'' comme il y en a toujours eu, une espèce en voie de disparition, cette espèce d'hommes qui met sa peau au service de ses idées. Mais voilà des ''natios'' russophiles contre des ''natios'' de souche ukrainiens, supplétifs de l'Otan alors que dans les coulisses des chambrées, ils partagent souvent les mêmes chants ou les mêmes écussons, cela fait désordre.

Qui sont ces nationalistes ukrainiens présents depuis le début pour défendre une Kiev indépendante ? De loin, on sent bien que, quelle que soit la victoire du camp pro-américain ou du camp russe, ils seront les sacrifiés, les ''réprouvés'' du prochain traité d'armistice. Sur le terrain, pourtant ils ne lâchent pas prise. On ne le dit pas mais les hommes du Pravy Sektor n'ont pas toujours suivi leurs dirigeants. Ils sont d'ailleurs jugé ''instables'' par Porochenko et on les a vu opérer des opérations de sabotage quand ils se sentaient trahis ou que l'ordre donné leur paraissait télécommandé. Les déboires des forces officielles ukrainiennes, une certaine déroute dans ses rangs (désertions, reculades) sont dûs, en partie, au côté incontrôlable de certains de ces militants.

A supposer que l'Ukraine des oligarques et de Bruxelles vendue à l'Occident remporte la mise, on se débarrassera très vite de cette jeunesse aux écussons qui rendent malades les technocrates européistes. De même, si Poutine imposait sa loi à Kiev, le Russe les pourchassera au nom de la lutte contre la ''bête immonde''. Triste sort donc de l'Idéal ou des élites combattantes! Pourtant, ces jeunes combattants volontaires n'ouvrent-ils pas à l'Europe une autre voie que celle de l'aliénation béate aux conversations géopolitiques ? Or, qui évoque à Paris les convictions, les assauts et les combats de ces jeunes gens ? Qui a relaté l'existence de ces bataillons autonomes d'Ukraine prenant le contrôle de certaines industries sensibles chimiques ou nucléaires par précaution ou par chantage ? Les mercenaires de l'Otan à chaque fois se sont d'ailleurs empressés de les y déloger.

Reste la question qui fâche : sommes-nous vraiment autonomes ? Sommes-nous capables de dire ''ni Washington, ni Bruxelles, ni Moscou''? Sommes-nous capables de créer un autre modèle, un nouveau modèle ? Sommes-nous capables de reconnaître certes avec toutes leurs contradictions des hommes armés, organisés, équipés qui ne sont que des volontaires et qui n'aiment que leur patrie et aspirent à un nouvel ordre. Faudra-t-il encore choisir entre Washington ou Moscou ? Ces jeunes sont incontestablement porteurs de l'idéal de la rébellion et il faudrait ne jamais en parler, il faudrait aussi les taire et les occulter ?

Illustration en tête d'article : Des Ukrainiens protestant contre l'entrée des troupes russes en Crimée sur la place Maïdan à Kiev

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lundi, 22 septembre 2014

EDUCATION NATIONALE : les vols de clés dans les cartables, ce sera aussi la bienveillance ?

vol.JPGMichel Lhomme

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Plusieurs élèves de collège ont été interpellés en région parisienne, après des cambriolages commis grâce à l’adresse renseignée dans le carnet de correspondance. L’Académie discute actuellement des mesures à prendre dans un souci de « bienveillance ».

Début avril, six adolescents, âgés de 13 à 16 ans, ont été arrêtés après une dizaine de cambriolages. Ces introductions dans des domiciles ont fait suite à des vols de clés dans des cartables recensés dans les collèges parisiens Alain-Fournier et Pilâtre-de-Rozier, dans le XIe arrondissement. Profitant des pauses entre deux cours, d'autres élèves se sont servis dans le sac de leurs camarades. Argent, chéquiers, téléphones ont ensuite été dérobés au domicile des élèves. D’autres cas similaires ont été constatés dans les XIIIe, XIXe et XXe arrondissements. Plus d’une dizaine d’établissements de la capitale auraient signalé de telles infractions, d’après Le Parisien. Des établissements privés ou situés hors de la frontière parisienne auraient également été touchés. L’Académie a décidé d’agir... par la bienveillance, par le "dialogue'', il ne faut pas ostraciser des populations fragilisées car n'est-ce pas là toute la politique de la déséducation nationale ?

Pourtant : 7 adolescents français sur 10 sont traumatisés par la violence à l’école. Railleries, insultes, harcèlements en classe, rackets et chantages, sept ados sur dix se disent préoccupés par la violence à l’école. Selon les chiffres de l’étude annuelle d’Ipsos pour la fondation Pfizer, ils sont même un tiers à dénoncer un mal-être en général. L'enquête internationale Pisa 2013 l'avait déjà relevé mais en termes plus feutrés. '' On ne parle jamais à nos parents de choses comme ça parce qu’on en a honte'' témoigne Clara, une collégienne. Ainsi, pour de nombreux enfants et adolescents de France, on va à l'école, la peur au ventre mais pas du tout par peur des notes. Il n'y a souvent plus de surveillants dans les cours et les services de ''vie scolaire'' ferment les yeux : ils gèrent enfermés dans leurs bureaux les absences ! L'école de la bienveillance est donc bien l'école de la peur.

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mardi, 15 juillet 2014

« L'EFFACEMENT DU POLITIQUE » DE PIERRE LE VIGAN Un livre indispensable de réflexion pour l'été

PLV_vigan.jpgMichel Lhomme

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L’Union européenne traverse une crise grave. Le nier et poursuivre une politique de fuite en avant vers l'Est ou le Sud - « plus d’Europe ! » – ne fait qu'accentuer davantage le rejet de l’Europe mais il y a  pire : la dépolitisation de l'homme européen.

L'Union européenne s’est bâtie contre les Etats. Elle se veut l'amorce de l'Etat universel rêvé par Kant, la concrétisation du cosmopolitisme politique. Nous le rêvions humain et démocratique, il se révèle technocratique et totalitaire. L’attitude du Parlement européen est typique à cet égard. Une étude de la Diète fédérale allemande a établi récemment que 85 % de nos lois et règlements proviennent désormais de Bruxelles, ce qui vide de sens le principe même de subsidiarité et les délibérations de nos Parlements nationaux. Le mode d'être de la politique est la gouvernance à savoir la gestion des « affaires courantes », l'absence de toute autorité. 

C'est ce que Pierre Le Vigan appelle « l'effacement du politique », la dépolitisation du monde. Elle est le règne du droit, la dictature du droit, la république des juges au cœur du grand marché. « Toute société a un  droit oral ou écrit », nous rappelle Le Vigan mais « notre société se veut régie par le droit » (p.126). Ce n'est effectivement pas la même chose. Il faut dix ans pour rédiger un règlement ou une directive européenne, dix ans pour la modifier.

La directive, résultat de la réflexion des experts vaut alors force de loi. Le peuple, même par ses représentants, n'est jamais consulté. On comprend, par l'analyse, que Pierre Le Vigan brosse du néo-constitutionnalisme contemporain ce sentiment que nous avons de ne plus pouvoir rien faire au quotidien. Ce sentiment d'absence de liberté n'est pas indépendant du processus de marchandisation extrême qui est à l'œuvre. Il en est au contraire sa logique même. On ne nous prive pas de notre liberté individuelle mais de toute liberté collective. Le pouvoir judiciaire est ainsi la nouvelle religion du temps ( p.136 ), les directives et les décrets arbitraires, le mode quotidien de gouvernement. Cela illustre le passage de la démocratie représentative à la démocratie procédurale, analysée aussi par les argentins Alberto Buela et Luis Maria Bandieri. Le droit est vidé, marchandisé, privatisé. Pierre Le Vigan fait la généalogie de ce processus, de Machiavel et Hobbes à Habermas,  et c’est le grand apport de ce livre que de mettre à jour les racines profondes de la dépolitisation de l’Europe.

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mercredi, 09 juillet 2014

L'ALGERIE AU MONDIAL La France vers un révolution d’un nouveau genre !

Algérie.jpgMichel Lhomme

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Le fait-divers est plus grave qu'il n'y paraît et il marque un tournant dans le problème immigré français. Suite aux débordements des matchs algériens, une bagarre avait éclaté un vendredi, place Davilla, à Carcassonne, entre soixante-dix supporters et des paras du 3e RIMA. Comme dans de nombreuses villes françaises, sitôt la qualification de l'Algérie acquise pour les 8ème de finale de la Coupe du monde de football au Brésil, après son match nul (1-1) face à la Russie, les supporters des Fennecs avaient manifesté bruyamment leur joie en défilant dans les rues de Carcassonne, klaxons tonitruants et drapeaux algériens déployés dans des cortèges de voitures. Place Carnot, pas moins de 130 véhicules brulés avaient été comptabilisés par les forces de l'ordre. C'est alors que la joie avait viré au pugilat entre une douzaine de jeunes parachutistes du 3ème RIMA qui passaient une soirée avec leurs compagnes au restaurant L'Art de Vivre et près d'une centaine de supporters de l'Algérie. Vers 1 h 15, les heurts ont débuté. Tout s'est ensuite passé très vite, un militaire ayant été fauché par un véhicule. Six soldats ont été plus ou moins légèrement blessés (arcade, nez, pommette) et transportés aux urgences, d'où ils ont pu sortir depuis.

En fait, ce qui est ici manifeste en cette année 2014, ce sont les cibles choisies. Il faudrait être aveugle pour ne pas percevoir cet indicible changement. Les exactions ne visent plus systématiquement les magasins. Elles sont manifestement de plus en plus politisées. Une wantoutrisation comme le souligne notre collègue Chems Eddine Chitour mais une wantoutrisation politique, orientée et tout de même peu fraternelle à l'égard du pays d'accueil. Nonobstant, ce réflexe identitaire algérien nous conforte sur nos positions : l'importance des peuples, l'âme identitaire contre le tout marché, l'illusion multiculturaliste ! On sent bien que dans la sempiternelle question de l'immigration, la donne liée au nombre est en train maintenant de tout modifier, de tout renverser. Les rapports de force ne sont plus les mêmes. Les rapports entre les « communautés » sont devenus polémogènes et il y a, depuis peu, une politisation sournoise de la joie et de la colère, du ressentiment anti-français.

Un rapport interne de sécurité sur Toulouse vient de lever un autre lièvre. Il remarque qu'il peut, par occasion, y avoir un rapport entre la guerre civile en Syrie et l’attaque d’un fast-food dans la banlieue toulousaine. Entre le jihad et un trafic de voitures ou un gros deal de haschich, il y a de plus en plus de connivences. Ces derniers mois, l’arrière-plan des enquêtes menées à Toulouse montre d’inquiétantes coïncidences entre des actes de délinquance de droit commun et des convergences politiques avec un engagement islamique. Des réseaux, mais on l'avait déjà pressenti cela avec l'affaire Mohamed Merah, qu’on croyait parallèles, finissent parfois par se croiser et, en particulier en prison. Selon les enquêteurs et les magistrats toulousains, ce serait de plus en plus troublant. Une fois de plus, le rapport est clair, précis concis mais le sujet restera tabou dans la grande presse. Un Christophe Barbier vient même de saluer « la beauté de la jeunesse algérienne » ! Or, la motivation islamiste n'est pas un engagement religieux. Il est avant tout politique et conteste violemment les valeurs du pays d'accueil. Une partie de la jeunesse maghrébine ne se contente donc plus du rap, ne veut plus d'ailleurs écouter du rap dont on sait pour avoir lu « L'effroyable imposture du rap » de Mathias Cardet (Blanche & Kronte-Kulture,2013) qu'il est complètement récupéré. L'engagement des maghrébins de France est bien devenu théologico-politique. Cela changera forcément la nature à venir des faits-divers. Cela devrait aussi changer l'attitude de la police et de la justice à leur égard ! Quoique certains en rêvent, le Front national ne gagnera pas les élections de 2017. La contestation et le renversement du régime risque de venir d'ailleurs. Il peut venir, oui, des Maghrébins de France ! Si l'immigration se politise dans le rejet ethnique du blanc, il y aura une guerre civile larvée qui paralysera toute la société, le vivre ensemble comme ils disent. La diversité verdira sérieusement. Alors la France peut-elle être au bord d'une révolution politique d'un nouveau genre, faite par des métèques, au sens grec du terme ? Un fait historique ne trompe pas. Il n'y a jamais eu de mouvement révolutionnaire ( 1789, 1917 ) dans un pays sans l'œuvre secrète de déstabilisation politique réfléchie de services secrets étrangers. En France, on sait bien que depuis quelques mois, de tels services secrets n'ont jamais été aussi actifs. C'est encore un autre mauvais signe.

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vendredi, 20 juin 2014

EBOLA : RETOUR DU VIEUX TEMPS L'Italie impose la quarantaine aux migrants

ml 1.jpgMichel Lhomme

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Le ministère italien de la Santé continue le travail de renforcement de son dispositif de surveillance de la santé à risques infectieux potentiels liés aux flux migratoires actuellement permanents en Sicile. Il vient même de lancer une initiative visant à répondre efficacement à l’augmentation de nombre de personnes à contrôler et a signé hier un accord avec l’état-major de la Marine, dans lequel il est prévu que d’ici le 21 Juin, le personnel du ministère de la santé ayant reçu une formation spécifique à la gestion des questions quarantenaires, qui sont en concurrence directe avec l’État, doivent être en permanence à bord d'unités navales pour effectuer le bilan de santé avant l’arrivée des migrants dans les ports italiens. 

L’objectif est de pouvoir mettre immédiatement en quarantaine certains migrants si nécessaire. Les médecins et autres professionnels des soins de santé de la marine embarqués sur la même unité, continueront à effectuer les interventions de santé curatives qu'ils jugeront nécessaires. L'Italie reste très préoccupée par les problèmes sanitaires des afflux d'immigrés et de toutes évidences des cas graves ont été rapportés sans doute contrôlés mais tus. On reparle bien entendu encore du virus Ebola.

La recrudescence du virus, fièvre hémorragique, vient d'être reconnue officiellement en Afrique de l'Ouest par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui note de nouveaux foyers en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Les chiffres donnés mercredi sont des chiffres globaux mais il y a bien une recrudescence des cas par ces nouveaux foyers. C'est en Guinée que la nouvelle souche du virus qui fut mal détectée au départ s'est déclarée mais on la retrouve également au Liberia et en Sierra Leone, frontaliers de la Guinée.

Les chiffres communiqués pour les trois pays totalisent actuellement 528 cas de fièvre hémorragique, dont 364 ont été confirmés par des analyses comme étant dus au virus Ebola. Et sur les 528 cas cumulés, on dénombre 337 morts. Le bilan est en nette hausse par rapport à la situation d'il y a deux semaines. Le nombre de nouveaux cas avait, en effet, significativement baissé entre avril et mai à la suite d'une forte mobilisation contre la propagation de l'épidémie, avec des mesures de prévention stricte et l'isolement de malades notamment en Guinée.

Actuellement, nous serions face à un deuxième pic de l'épidémie et, ce que notent les médecins sur place, c'est la dispersion inhabituelle des foyers d'infection dus à de nombreux déplacements de populations. En fait, l'Afrique bouge perpétuellement fuyant les maladies, les djihadistes, les conflits ethniques ou religieux, la crise et la misère économique. Les funérailles, occasions de rassemblements pour des cérémonies coutumières ou rites mortuaires, sont aussi des amplificateurs de l'épidémie. Découvert en 1976 dans l'actuelle République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre), le virus Ebola est hautement contagieux et mortel dans 90% des cas. Il se transmet à l'homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite d'homme à homme. 

Il n'existe pas de vaccin ou de traitement spécifique contre la fièvre Ebola. De son côté, la Communauté européenne n’a pas trouvé de solution à l’immigration massive en provenance de l’Afrique. Sans vaccin et sans solution politique, devrons-nous revenir au bon vieux temps de la quarantaine ? Le gouffre de la Sécurité sociale n'est pas près de se tarir !

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mercredi, 04 juin 2014

La France : partir ou rester ?

etranger_partit.jpgMichel Lhomme

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Dans une vidéo mise en ligne sur le site BFMTV, Yannick Noah a fait part de sa tristesse et de sa honte à la vue du résultat des élections européennes. Auteur d’une récente chanson anti-FN, Ma colère, il a déclaré : « Je me suis réveillé le lendemain, ça n’allait pas fort. Oh la tristesse ! Quelle tristesse ! Je me sens insulté, je me sens déchiré, j’ai un peu honte quand mes amis m’appellent d’autres pays en me disant : ‘' qu’est ce qui se passe chez vous ? ’' J’ai un peu honte. Qu’est-ce que je peux faire de plus ?.. ». 

En fait, Yannick Noah, la personnalité préférée des Français est en phase avec bon nombre de jeunes français mais, pas pour les mêmes raisons. Le vote de dimanche ne nous aveugle pas : les jeunes Français ne voient plus du tout leur avenir en France. Comme toujours, c'est l’abstention qui a gagné. Elle a été très forte dimanche (plus de 57 %) si bien que le Front National, avec 4,6 millions de voix, obtient, en réalité moins de suffrages qu’à la présidentielle de 2012 ! Il faut garder la tête froide. La partie est loin d'être gagnée pour Marine Le Pen même pour 2017 ! Qu’ils aient 20 ou 30 ans, de plus en plus de jeunes ne croient plus du tout en l'avenir politique de leur pays et ne songent qu'à tenter leur chance en Europe, en Asie, ou aux États-Unis, en quête d'un dynamisme perdu.
 
Des États-Unis à l’Australie, en passant par la Chine, les indicateurs convergent. Près d'un Français sur deux vivant à l'étranger a entre 26 et 40 ans. Le nombre d’inscriptions au registre mondial des Français établis hors de France progresse régulièrement, à raison de 4% par an, et ce depuis dix ans (soit 100.000 à 150.000 inscrits chaque année). Interrogés sur leurs motivations, ils opposent à la morosité hexagonale l’attractivité des pays où tout semble possible mais où surtout ne règne pas la chape de plomb du totalitarisme de l'édredon ou de l'antiracisme ciblé. 

Au Canada, lié depuis dix ans à la France par un accord de mobilité sur les 18-35 ans, les demandes de visa de travail ont explosé en 2013 (+10%). En Australie, 20.000 Français ont débarqué en 2012 munis d’un visa vacances-travail (VVT) réservé aux 18-30 ans, soit + 50% en cinq ans. Même tendance en Corée et en Chine. En fait, ces Français tournent le dos à une France en crise identitaire car les jeunes, diplômés pour la plupart d'entre eux, cherchent moins l’aventure qu’une véritable alternative au pays des « cailleras ». Curieusement, ils ne recherchent pas l'Inde ou le Pérou, l'Afrique ou les Philippines mais des territoires comme l'Australie ou la Nouvelle-Zélande, des territoires que l'on pourrait donc avec mauvais esprit qualifier de « blanc ». Ils ne recherchent pas la misère hugolienne.
 
Les profils des français qui partent sont souvent des profils prometteurs, curriculums de X, Centrale, Essec ou Sciences-Po. Ces derniers lorgnent avant tout sur les États-Unis (32%), le Royaume-Uni (23%), l’Allemagne (12%), le Canada (11%), la Suisse (7%) et au total, pas moins de 79% d’entre eux envisagent de partir à l’étranger pour chercher un emploi après l’obtention de leur diplôme.
 
Le bilan de la politique migratoire clairement énoncée depuis près de cinquante ans, c'est donc une fuite, une hémorragie des talents. Plus l’expatriation sera longue, plus il sera difficile pour ces jeunes français de revenir.

10:12 Publié dans Michel Lhomme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |