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mercredi, 30 septembre 2015

Les "Républicains" et l'immigration : C'EST TROP TARD

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Michel Lhomme Métamag cliquez ici

Nous acquiesçons, dans nos articles, à la fin du clivage droite/gauche et si, à défaut de révolution, le critère d'évaluation est la conquête du pouvoir, le Rassemblement Bleu Marine est un modèle qu'il faut soigneusement examiner, pour le choix du personnel politique appelé demain à gouverner le pays et pour celui d'une stratégie et de la mise en place d'une organisation. Jean-Marie Le Pen ne voulait pas le pouvoir. Or en politique, il n'y a que deux moyens immédiats de faire avancer et d'appliquer ses idées : la rue ou les urnes, les barricades ou les votes. Pour le reste, ce n'est qu'entrisme ou réseaux d'influence.

On peut donc choisir la voie électorale. On est alors électoraliste. Ne peut-on qu'être électoraliste en France ? Il faudra bien qu'on tire enfin les leçons de la Manif pour tous. Vous pouvez faire descendre dans la rue, à plusieurs reprises, un million de Français mais si vous n'avez pas à l'Assemblée nationale une majorité de parlementaires, la loi des partis domine et l'emporte. La résistance sociétale est utile mais elle ne mène tout compte fait pas très loin. La résistance politique est donc vitale et nous voyons même que c'est par le scrutin majoritaire classique sans proportionnelle qu'il faut emporter les suffrages.

Les élus du parti Les Républicains ne sont plus engagés dans un combat politique. Ils n'ont plus aucune conviction. Ils sont dévorés par les problèmes de personnes. Sarkozy, ce week-end, s'est vexé au meeting de soutien de Valérie Pécresse parce que son nom n'apparaissait pas en grand sur les cartons d'invitation. Les prétendants républicains sont engagés dans un combat, le médiocre combat des « politichiens » c'est-à-dire celui de se faire réélire. 

Qu'est-ce qui peut définir l'engagement de droite en 2015 ? 

D'abord : une claire hiérarchisation des valeurs qu'il faut attribuer en fonction des priorités historiques. Puis, la volonté de revenir aux principes de base : la nation, la défense du Bien Commun, l'Europe puissance, la priorité du « populaire », un budget équilibré, le protectionnisme économique, l'industrialisation mais aussi la justice et la solidarité, la protection et la sécurité, l'émancipation du groupe. Et puis, il y a la question brûlante du « grand remplacement » dont on reconnaît maintenant qu'il est organisé par le  mondialisme et le capitalisme dans la perspective d'un nouvel ordre totalitaire dont les Islamistes peuvent très bien un jour être le bras armé, (le syndrome Houellebecq).

Les "Républicains" c’est trop tard

L'immigration et la droite, l'immigration et "Les Républicains", c'est trop tard ! 

Que Les Républicains veuillent demain réformer le droit d'asile, le droit du sol pour les immigrés illégaux, durcir les conditions du regroupement familial après des années aux manettes du pouvoir, c'est trop tard ! C'est trop tard parce que leurs propositions sont d'abord maintenant largement insuffisantes mais surtout parce qu'émises quelques mois avant des élections (régionales et présidentielles), on ne les croit pas.
 
C'est enfin trop tard parce que pendant des années, cette droite a plus lutté contre les « racistes » du Front National que contre les islamistes et les gauchistes. C'est trop tard parce que "Les Républicains", c'est aussi le parti de l'immigration choisie et du maintien des pompes aspirantes qu'ils ont tous au pouvoir contribué à mettre en œuvre, pire souvent maintenu par leurs votes à l'Assemblée nationale ou au Sénat, faisant attribuer aux Non-Européens les mêmes droits que les autochtones, en transformant peu à peu la nation en une France étrangère.

Les Républicains et l'immigration, c'est trop tard ! Ils préconisent par exemple de durcir les conditions du regroupement familial que Valéry Giscard d'Estaing lui-même a mis en place avec Jacques Chirac pour doper les filières d'immigration qui ont permis de saborder le syndicalisme français et de geler les salaires.
 
Les Républicains et l'immigration, c'est trop tard pour la suppression de l'aide médicale d'Etat que leurs députés ont défendu à plusieurs reprises.
 
Les Républicains et l'immigration, c'est trop tard pour le rétablissement partiel de la double peine qui avait été supprimée par Nicolas Sarkozy lui-même en 2003.

Les Républicains et l'immigration, c'est trop tard après la départementalisation de Mayotte et la création d'un Lampedusa français laissé ensuite dans la déshérence la plus totale. 

Les Républicains et l'invasion, c'est trop tard. Ils n'ont pas trouvé d'autres logiciels que le logiciel progressiste de l'ouverture des frontières et de l'égalité de traitement pour les nouveaux arrivants, ouvrant le pays au risque et au danger de la guerre civile.
 
Les Républicains et l'invasion, c'est trop tard. Ils n'ont proposé aucun outil pour procurer plus de sécurité aux citoyens sauf la fin des fonctionnaires. 

En fait, la droite de gouvernement est parfois plus démagogique que la gauche en faisant croire qu'elle pourrait protéger contre certains effets de la mondialisation dont elle sait pourtant très bien qu'ils seront dévastateurs. L'écart entre la base du parti et ses ténors - mais existent-ils encore des vrais militants "républicains" autre que des "ripoublicains" ? - est définitif. Les Républicains, personne n'y croit plus vraiment sauf ceux qui, pauvres carriéristes, recherchent un poste qu'ils n'auront jamais à moins d'être franc-maçon ou énarque formaté.
 
Mais alors la crise des migrants va-t-elle être la chance du populisme ? C'est ce qu'on peut lui souhaiter pour le bon fonctionnement même de nos démocraties  verrouillées. Il faut espérer que la crise serve  de détonateur. Et il semble qu'elle le soit en tout cas chez les jeunes. Ils ne sont plus de gauche et de moins en moins de « droite ». 

La crise amènera peu à peu à de vraies impasses sécuritaires (voire cette épidémie de suicides dans les commissariats !) qui exigeront des solutions réalistes et opérationnelles. Sous l'emprise de la manipulation dialectique du soi-disant antiracisme, par défaut de pensée souveraine, la fausse droite a permis à la gauche - quasi extrême du point de vie sociétal - la dérive sémantique des «clandestins » aux « réfugiés », une immigration sans limite et sans mesure.
 
Pourtant, le peuple français existe. Il est encore majoritaire chez lui et nous avons la certitude que s'il se rassemble autour de son héritage européen, il renversera la tendance comme il l'a toujours fait. Nous ne partageons pas le défaitisme et la soumission des "Républicains" car nous n'avons jamais renoncé en fait au droit souverain du peuple français à rester lui-même, à disposer de lui-même, au nom même du droit à la différence. Nous ne renonçons pas non plus à l'esprit d'un certain résistancialisme gaullien mais à cette ferveur, nous ajoutons quelque chose de plus, l'esprit martial de la reconquête, l'esprit de la reconquête à l'échelle européenne. 

09:46 Publié dans Michel Lhomme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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