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mardi, 03 mai 2016

Á son tour, Valls en colliers de fleurs en Nouvelle-Calédonie

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Michel Lhomme

Manuel Valls est venu ce jeudi à Nouméa, où il a annoncé des mesures conséquentes pour venir en aide au secteur du nickel en plein marasme, et évoquer l’avenir institutionnel de l’archipel, qui doit se prononcer par référendum en 2018 sur son indépendance.

Á Matignon, on est resté cependant des plus discrets sur les mesures décidées pour soutenir la principale activité minière calédonienne, le nickel étant victime d’une forte chute des cours, consécutive notamment au ralentissement de l’économie chinoise. La situation est grave et il s’agit même maintenant de sauver à la fois l’infrastructure économique, c’est-à-dire les investissements, et les emplois. L’État veut éviter toutes tensions sociales sur le territoire, tensions qui auraient finalement aussi un effet boule de neige sur la Polynésie française encore plus fragilisée et endettée vue l’importance de la main d’œuvre tahitienne présente en Nouvelle Calédonie. Le nickel, c’est 20 à 25% des emplois de l’archipel.

L’État est donc venu prêté main forte à la famille Duval, le deuxième actionnaire de la société minière Eramet, dont la filiale SLN, Société le nickel, opérateur historique du nickel calédonien, bat fortement de l’aile. Premier employeur privé en Nouvelle-Calédonie, la SLN est dans une situation financière catastrophique, accusant une perte opérationnelle courante de 261 millions d’euros en 2015. On parle pour sauver Eramet d’un prêt de 300 millions d’euros répartis entre l’État et la maison-mère.

Concernant l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, avec le référendum prévu par les accords de Matignon (1988) et de Nouméa (1998), au plus tard en novembre 2018, on est aussi un peu dans le brouillard. L’indépendance sans argent c’est moins tendance et comble, on ne la souhaite carrément plus chez les Kanaks ! Qu’on soit indépendantiste ou non-indépendantiste, on se retrouve toujours sur la question de la monnaie.

Dans ce voyage, le Premier ministre était accompagné comme il se doit de la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, de trois parlementaires et du footballeur Christian Karembeu, originaire de Nouvelle-Calédonie. Pour illustrer le nécessaire « rééquilibrage territorial » entre Nouméa et le reste de l’archipel, le Premier ministre s’est rendu samedi à Koné, dans la province nord, pour y visiter le chantier de construction d’un hôpital, puis à Hienghène, où il s’est recueilli devant la tombe de Jean-Marie Tjibaou, le père du nationalisme kanak. Il prendra la parole, dimanche, devant l’assemblée de la province des Iles Loyauté, avant de commencer, quelques heures plus tard une visite officielle à Auckland (Nouvelle-Zélande) qui, relève-t-on à Matignon, s’intéresse de très près à l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.

A la fin, on peut vraiment s’interroger et se demander si toutes ses visites outre-mer du gouvernement seront payantes dans les urnes ? En fait, on n’y croit pas trop.

09:29 Publié dans Michel Lhomme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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