vendredi, 15 août 2025
Emmanuel Macron, le président qui aime la France effacée, repentante et rampante
Synthèse nationale
Il paraît que « qui aime bien châtie bien ». Notre "bon" président doit aimer la France d’un amour débordant pour la malmener autant ! On le sait, l’un des exercices qu’il prise particulièrement est la mortification du pays qui l’a vu naître et qui l’a porté à la tête de l’exécutif à deux reprises. L’ombre élyséenne aime le mener sur la route de Canossa, les pieds nus, en robe de bure, la verge à la main, la tête couverte de cendres, avec la caution de l’Université et la bénédiction de la bien-pensance (qui, ingrates, trouvent cependant qu’il n’en fait pas assez).
C’est ainsi qu’il y a quelques jours, dans un courrier au président camerounais Paul Biya, rendu public le 12 août, il a mis officiellement au passif du pays ("la France" a fait ceci, "la France" a fait cela) les conclusions du « rapport de la Commission "Recherche" sur le rôle et l’engagement » de l’Hexagone « dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d’opposition au Cameroun de 1945 à 1971 ».
De ce pavé (1.035 pages en tout, dont plus de 700 consacrées aux divers "événements" et à leur contexte), en sa possession depuis le 12 janvier, il a retenu l’essentiel : une guerre (a) eu lieu au Cameroun, au cours de laquelle les autorités coloniales et l’armée française ont exercé des violences répressives de nature multiple. (Elle) s’est poursuivie au-delà de 1960 avec l’appui de la France aux actions menées par les autorités camerounaises indépendantes ».
Déjà, sans surprise, on recueille les premières réactions de la rue camerounaise : « L’armée française a fait des massacres » : elle a tué des Camerounais « qui devaient contribuer au développement du pays » ; la France doit donc lui faire « justice », lui présenter des « excuses » et lui verser des « réparations » ; quant à l’avenir du Cameroun, il doit être le même que celui choisi par d’autres pays de l’Afrique francophone : sans la France, qui lui « a déjà fait trop de torts »…
Chapeau, l’artiste ! Encore quelques opérations du même acabit et il ne nous restera, de nos présence et influence passées, que des souvenirs… Ainsi qu’une raison supplémentaire de nous mortifier !
Pour conclure cette énième évocation des turpitudes jupitériennes, nous laisserons le mot de la fin à Bernard Lugan : décidément, « ce singulier ethno-masochisme présidentiel (…) finit par ressembler à une fêlure psychologique ».
Macron déraisonne, mais c’est le pays qui subit et paie les conséquences de ses divagations !
Vivement 2027 !
17:02 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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