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mardi, 01 octobre 2024

Un note de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID) - L’immigration entre 2006 et 2021 : une hausse rapide et forte, et une diffusion en taches d’huile sur le territoire, en particulier dans le Grand Ouest

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Synthèse nationale

 Il y a un peu plus d’un an, en juillet 2023, à la suite des émeutes du mois de juin précédent, l’analyste Jérôme Fourquet, dans un article publié par le Point, évoquait « la "banlieusardisation" progressive des territoires gravitant dans l’orbite éloignée des grande métropoles ». Cet étalement en tache d’huile de l’immigration, dans les « confins » des grands centres urbains (en particulier dans les petites villes) « desservis par les trains de grande banlieue ou d’importants axes routiers », vient d’être mis en évidence par une note de l’OID publiée récemment (à partir des bases de données du recensement rendues publiques par l’INSEE). On peut en retenir les principaux point suivants :

Selon ces chiffres officiels, entre 2006 et 2021, le nombre d’immigrés résidant en France a augmenté de 35%, passant de 5,136 millions à 6,932 millions (soit 1,8 million de plus en 15 ans). Résultat : « Il n’y a jamais eu autant d’immigrés en France qu’aujourd’hui, que ce soit en valeur absolue ou en part relative, avec une croissance spectaculaire pouvant être observée depuis la fin des années 1990 ».

Cette hausse concerne aussi bien le nombre des primo-titres de séjours accordés (+41% entre 2006 et 2021), que celui des primo-demandes d’asile (qui a triplé entre 2009 et 2019) ou celui de l’immigration clandestine (le nombre des bénéficiaires de l’aide médicale d’État - AME – a doublé entre 2006 et 2021).

« La France accueille l’immigration le plus africaine d’Europe ». En 2020 (selon les données de l’OCDE), 61% des immigrés vivant en France étaient originaires d’Afrique, « soit une par trois fois supérieure à la moyenne de l’UE ».

Plus de 40% des immigrés sont « venus pour accompagner ou rejoindre un membre de leur famille ».

L’immigration se diffuse rapidement dans l’ensemble du pays. Sa « surreprésentation (…) dans des régions concernées largement et de plus longue date » s’en trouve consolidée. Mais Elle touche aussi, désormais, « des territoires parmi les moins concernés (…) jusqu’alors, avec un basculement notable dans les régions du Grand Ouest ».

À titre d’exemple, entre 2006 et 2021 toujours, la part des immigrés dans la population totale a doublé (ou presque) au Mans, à Brest, Caen, Libourne, Lorient, Saint-Nazaire ou Vélizy-Villacoublay (pour y représenter de 7,7% à 13,1% de la population totale). Si on prend les petites villes de la seule Bretagne, on voit qu’elle a été multipliée par 8,25 à La Guerche-de-Bretagne, par 6,8 à Vezin-le-Coquet et qu’elle a triplé à Loudéac, Pontivy ou Le Rheu (pour y représenter désormais de 8,5% à 11,8% de la population)…

Les « moteurs de ces dynamiques locales » recensés par la note de l’OID sont, depuis longtemps, bien identifiés, dénoncés et combattus par la droite nationale et identitaire (notamment par notre ami Bernard Germain) : « les stratégies nationales de "répartition" de l’immigration, les politiques d’attractivité migratoire mises en œuvre par certaines collectivités (et associations, NDLR) ou encore les phénomènes de diaspora entretenus par des flux migratoires à motif largement familial ».

Pour prendre connaissance de l’intégralité de la note de l’OID, cliquez ici

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Au nom de la vérité

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Yves Thréard

Ce n’est pas la censure des députés que doit redouter le plus Michel Barnier ce mardi, à l’issue de son discours de politique générale. Le Rassemblement national, tout occupé à ses procès, l’a dit et répété : il n’est pas dans cet état d’esprit. La gauche de Mélenchon est acquise à l’idée, mais pas les socialistes. Le bloc central et Les Républicains n’ont, quant à eux, rien à y gagner. C’est un autre défi qui est posé au premier ministre, et il est autrement plus difficile à relever : il n’est pas arithmétique, mais d’ordre psychologique. Le nouveau locataire de Matignon doit d’abord chercher à conquérir la confiance d’une majorité de Français. Car, loin de la parenthèse olympique, ces derniers sont déboussolés par le désordre politique, inquiets pour leur pouvoir d’achat et exaspérés par la montée de l’insécurité. Il est urgent que le pays sorte du « chemin somnambulique vers l’affaiblissement », comme l’écrit très bien Jean-Michel Blanquer.

En arrivant à l’Hôtel de Matignon, Michel Barnier a promis « de dire la vérité ». C’est donc au nom de la vérité qu’il doit s’exprimer dans l’hémicycle du Palais Bourbon. Et certainement pas en s’éloignant de ses convictions, comme certains le lui suggèrent, pour essayer de s’attirer l’indulgence d’une partie de la gauche ou de la majorité présidentielle. Continuer sur la pente glissante du « en même temps », entre fermeté et humanité, serait un pari perdant. Nombre des donneurs de leçons d’aujourd’hui n’ont rien fait hier – ou pas grand-chose – quand ils étaient aux affaires. Comment ont-ils pu laisser filer ainsi la dette ? Et face à l’immigration et à la délinquance dont ils ont perdu peu à peu le contrôle, comment accepter qu’ils posent désormais leurs lignes rouges? Compte tenu de leurs médiocres résultats, les ambitieux au regard tourné vers 2027 devraient avoir la décence de ne pas faire « danser » plus longtemps Michel Barnier.

Le premier ministre a annoncé que son discours ne ressemblerait pas, comme trop souvent avant lui, à un long catalogue de mesures. Les priorités sont connues. S’y attaquer exige du courage. À lui, qui n’a rien à perdre, de se distinguer.

Source : Le Figaro 1er /10/2024

11:10 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Bienvenue dans le monde opaque des notes blanches de la DGSI !

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Claude Janvier.

 Supprimées par Nicolas Sarkozy en 2002, elles sont à nouveau utilisées par la Direction générale de la sécurité intérieure, - DGSI -, depuis l’instauration des états d’urgence successifs, afin de proposer au ministère de l’Intérieur des assignations à résidence, perquisitions administratives et autres mesures d’exception.

 Pour une fois que Nicolas Sarkozy avait adopté une bonne mesure en les supprimant, elles sont réapparues. Mais de quoi s’agit-il ? De ces fameuses notes blanches. Dignes d’un état policier, ce que la France est devenue, elles sévissent de nouveau depuis 2015. Le prétexte invoqué étant, vous vous en doutez, l’état d’urgence. Entre 2015 et 2017, nous avons vécu sous menaces terroristes, donc sous état d’urgence, puis nous avons enchaîné l’état d’urgence sanitaire de 2020 jusqu’au 1er août 2022. (1)  Bienvenue dans le monde sans fin et programmé des "états d’urgence".

 En théorie, l’état d’urgence a été levé depuis lors. Mais qu’en est-il réellement ? Car, comme l’Hydre de Lerne, vous coupez une tête, mais une autre apparaît. Les Parisiens médusés ont assisté au bouclage de la capitale avant et pendant les JO de Paris. Grillages, contrôles, QR code pour rentrer chez soi, gendarmes, policiers et militaires armés jusqu’aux dents à tous les coins de rues. L’oppression policière à son paroxysme ? Que nenni ! Elle a encore de beaux jours devant elle. Laurent Nuñez, préfet de police de Paris depuis juillet 2022, - mais qui, rappelez-vous, s’était illustré aux côtés de Christophe Castaner dans la répression violente des Gilets Jaunes -, vous le prouve en déclarant, il y a peu, vouloir maintenir la vidéosurveillance algorithmique testée pendant les JO à Paris. (2)

 Comme si tout cela ne suffisait pas, derrière cette débauche "sécuritaire" et dans un silence assourdissant, d’obscurs gratte-papier décident, dans la plus grande impunité, de votre sort. Malheur à vous si votre nom apparaissait dans une note blanche. Car, aussitôt, la machine infernale administrative se met en marche. Gérald Darmanin a annoncé fièrement à la fin des JO que 559 MICAS – Mesures Individuelles de Contrôle Administratif et de Surveillance - ont été prononcées à l’occasion de la tenue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. (3) (4) (5) (6)

 Un certain nombre de ces Micas visaient des personnes, ni condamnées, ni même mises en examen, mais qui ont eu leur vie gâchée grâce à un auteur anonyme d’une de ces fameuses "notes blanches". Ni signées, ni sourcées, ni datées. Juste de vagues soupçons de troubler l’ordre public. Il faut réaliser qu’une assignation à résidence, pour une durée indéterminée, ruine votre vie professionnelle et familiale. Vous risquez de perdre votre travail, votre couple et votre entourage.

 Une infernale aberration, tout comme la protection surréaliste des OQTF. Car, on peut légitimement se demander pourquoi un bon nombre d’OQTF restent en toute impunité sur notre territoire. Les notes blanches, ne serviraient-elles qu’à cibler les voix dissonantes qui osent contester la doxa gouvernementale ? En attendant, certains OQTF sèment la mort et la destruction dans notre pays, témoin le meurtre odieux de Philippine, le 21 septembre 2024. À ce sujet, l’OQTF Marocain présumé récidiviste et assassin aurait dû être expulsé de France depuis au moins le 4 septembre 2024 car, le Maroc avait fait « parvenir son autorisation d'expulsion » aux autorités françaises. (7) Demande qui, mystérieusement, n’a pas été suivie d’effets. Pourquoi ?

 La Mesure Individuelles de Contrôle Administratif et de Surveillance ne s’applique donc pas à un OQTF ? Son expulsion non plus ? Les scribouillards anonymes, préfèreraient ils contrôler quelques marginaux ? C’est assurément moins dangereux que de mettre la pression sur des OQTF récidivistes !

 Ces fameuses notes blanches ne sont ni datées, ni signées, afin de protéger les fonctionnaires qui les rédigent. Mais les protéger de quoi ? De la rancœur légitime venant de citoyens lésés ? Le courage semble jouer les absents chez les technocrates. Se cacher derrière un clavier devient un sport national. Ces notes contiennent des extraits de rapports de police ou de renseignement sans aucune précision de leurs sources. Un fourre-tout anonyme, qui peut vous assigner à résidence pour une durée indéterminée et vous établir un "superbe" CV que vous aurez le plus grand mal à contester. Car, comment voulez-vous remettre en cause une note blanche puisqu’elle n’est ni signée, ni datée, ni sourcée ?

 Comment se débarrasser d’un faux rapport éventuel puisque vous ne connaîtrez jamais sa source, ni de quel service il émane ? Le parcours du combattant administratif est ouvert. Bon courage et bienvenu dans le monde glauque, sournois et destructeur des notes blanches.

Cette méthode insidieuse et cachée peut bousiller la vie de ceux qui osent s’opposer à l’État profond français et peut vous tomber sur le coin du nez du jour au lendemain.  

La liberté d’expression n’est qu’une façade creuse. En coulisse, vous êtes menacés tous les jours si vous faites partie des voix contestataires. Comme dit le proverbe : « Un homme averti en vaut deux ». Savoir que ces notes blanches existent permet d’assurer ses arrières.

 

Claude Janvier : écrivain, essayiste et chroniqueur, auteur du livre Les Démasqués. Qui dirige réellement le monde ? et co-auteur de L’État Profond Français. Qui, comment, pourquoi ? KA Éditions. https://kaeditions.com/

 Notes :

(1) https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15851

(2) https://fr.news.yahoo.com/laurent-nu%C3%B1ez-pr%C3%A9fet-paris-veut-223046254.html

(3) https://www.capital.fr/economie-politique/assignation-residence-1394075

(4) https://www.lejdd.fr/politique/exclusif-la-strategie-impl...

(5) https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/03/des-avo...

(6) Paris 2024 : les assignations à résidence se multiplient, un jeune homme dénonce une situation kafkaïenne | franceinfo (radiofrance.fr)

(7) https://www.lopinion.ma/France-le-rapatriement-des-OQTF-maghrebins-refait-surface-apres-le-meurtre-de-Philippine_a58283.html

 

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