jeudi, 31 octobre 2024
Tribune libre : PATIENCE, GAZA SERA BIENTÔT PLAT COMME LA MAIN !
Pieter Kerstens
Le conflit au Proche-Orient ne cesse de s’étendre et, selon les militaires israéliens, Tsahal combat maintenant sur sept fronts différents avec comme priorités l’extermination des militants du Hamas et du Hezbollah.
L’ONU pour sa part « persona non grata » dans le sud du Liban, empêche l’Etat Hébreux de bombarder à sa guise où il veut, quand il veut et comme il veut, c’est-à-dire massivement. On dénombre maintenant plus de 43.000 morts palestiniens à Gaza et plus de 120.000 blessés, dont majoritairement des enfants, des femmes et des vieillards. Les conditions sanitaires et alimentaires sont presque inexistantes et il faudra s’attendre à une famine sévère dans les semaines qui viennent. Mais cela ne trouble en rien les bonnes âmes européennes face aux 21.000 personnes qui meurent de faim dans le monde tous les jours. Les médias, les politiciens et les intellos occidentaux ont, pour Israël, les yeux de Chimène lorsqu’il s’agit du camp du Bien et vouent aux gémonies les affreux Palestiniens du camp du Mal. Le 27 juillet 2024, plusieurs roquettes du Hezbollah sont tombées sur le Golan syrien, occupé ; bilan au village de Majdal Shams : 14 enfants tués. Concert de vociférations et de condamnations en Europe et aux Etats-Unis. Mais le même jour, il y a eu un bombardement israélien sur une école à Deir Al-Bala qui entraina la mort de 30 enfants palestiniens. Silence dans les rangs. Idem pour l’occupation de la Cisjordanie par des colons hébreux qui n’ont rien à y faire. A quand leur départ ?
Un état Palestinien, ce n’est pas pour demain !
Ce parti-pris en faveur de l’Etat sioniste devient franchement insupportable et entraine partout dans le monde une augmentation de la détestation des sionistes qui se moquent des mises en garde, des réprobations, des condamnations et surtout des résolutions successives de l’Assemblée Générale de l’ONU. En effet, La politique de Tel-Aviv, dès le début, n’a été qu’une succession d’actes belliqueux, d’arrogance et de cruauté. Peuple souverain, il applique ce qui lui semble bon pour la défense de ses intérêts, de sa population et de sa sphère d’influence, qui s’étend de New York à Manille et de Kiev à Pretoria.
Les Hébreux rejettent la résolution 181 votée le 29 novembre 1947 par l’Assemblée Générale de l’ONU pour le partage de la Palestine en 3 entités, résolution non appliquée et à l’origine de la NAKBA.
De même pour la résolution 194 votée le 11 décembre 1948 qui place Jérusalem sous mandat international et garantit le principe des droits existants.
Jamais les Israéliens n’ont appliqué la résolution 242 du Conseil de Sécurité du 22 novembre 1967 au sujet des territoires occupés.
Les résolutions de l’ONU n°476 du 30 juin 1980, n°478 du 20 août 1980 et 672 du 12 décembre 1990 condamnent toutes l’attitude belliqueuse d’Israël et déclarent illégales les lois, la juridiction et l’administration de la ville sainte de Jérusalem. Le fait de la déclarer par la suite capitale de l’entité sioniste n’a rien fait pour calmer les esprits.
Depuis 77 ans, les sionistes méprisent au plus haut point les résolutions de l’ONU et poussent aux crimes, tel Jacques Kupfer, co-président du Likoud mondial, qui déclarait le 15 juillet 2014 :
« Lorsque les alliés ont voulu mettre un terme à la guerre contre l’Allemagne nazie, ils ont détruit la ville de Dresde. À juste titre.
Lorsque les États-Unis ont voulu mettre un terme à la guerre contre le Japon, ils ont détruit Hiroshima et Nagasaki en lançant la bombe atomique. À juste titre.
Si nous voulons mettre un terme à la guerre, nous devons raser Gaza.
Gaza doit devenir un champ de ruines d’où ne peuvent sortir que des gémissements. »
Ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui parce que des centaines de milliers de Palestiniens errent du Nord au Sud de Gaza, puis sur les injonctions de l’armée israélienne doivent se rendre du Sud au Nord pour échapper aux bombardements de Tsahal qui ciblent les hôpitaux et les écoles « centres de commandement et dépôts de munitions des terroristes »… ruines silencieuses, car muettes comme les tombes.
À Paris comme à Gaza : INTIFADA ?
L’amnésie tétanise les camarades démocrato-socialo-marxistes quant aux guerres israélo-arabes. En 1948-1949 1ère guerre, Israël agrandit son territoire. En 1956, 2ème guerre suite à l’annexion du canal de Suez par l’Egypte. En 1967, 3ème guerre dite « des 6 jours » et en 1973, 4ème guerre « du Kippour ».
Ceux qui sont sur les bords de Seine devraient surtout ne pas oublier qu’Israël, en refusant l’offre de paix arabe de 2002, a lancé 13 offensives militaires contre ses voisins : en 2002 Opération « Rempart » ; en 2004 « Arc-en-ciel » ; en 2004 « Jour de pénitence » ; en 2006 « Pluie d’été » ; en 2006 « Changement de direction » ; en 2007 « Orchard » ; en 2008-2009 « Plomb durci » ; en 2012 « Pilier de défense » et en 2014 « Bordure protectrice » et « Gardien de nos frères » ; en 2018 « Bouclier du nord » ; en 2019 « Ceinture noire » et en 2021 « Gardien du mur ».
La majorité des victimes étant des civils innocents.
Et toutes ces attaques ont à chaque fois déclenché des rivières de sang, des torrents de colère et des cortèges de souffrance.
NON, l’idée de protéger en priorité les lieux de culte juif et les rassemblements sionistes d’une part, mais d’interdire les manifs de soutien aux Palestiniens d’autre part, n’est pas judicieuse : elle avive des plaies non refermées et accentue encore les ressentiments et la haine !
NB : « Ce n’est pas avec des discours ou des bulletins de vote que l’on défend le droit des peuples, mais avec des actes et la volonté de se battre jusqu’au sacrifice ».
18:41 Publié dans Les articles de Pieter Kerstens, Tribunes libres | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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