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vendredi, 26 mars 2021

Au loup...

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Le billet de Patrick Parment

Deux militants du mouvement royaliste d’Action française ont pénétré dans l’hémicycle du conseil régional d’Occitanie, à Toulouse, dirigé par la socialiste Chantal Delga - dont la succession aux prochaines régionales n’est pas assurée -, en brandissant une simple banderole. Il n’en fallait pas plus pour que tous les sicaires de la classe politique se mettent d’un coup à hurler au loup ! L’occasion était trop belle !  

Mais au fait de quel délit majeur se sont rendus coupables nos deux valeureux chevaliers ? Ils ont simplement brandi une banderole sur laquelle on pouvait lire « islamo-gauchistes, traîtres à la France ». Le service d’ordre est intervenu et les pandores ont embarqué les deux intrus.

Une bonne occasion pour la présidente socialo Chantal Delga, fonctionnaire territoriale de profession, de se ridiculiser en beuglant « condamner fermement cette action violente (?) de la part de militants d’extrême droite ». Et d’ajouter qu’elle allait porter plainte. Mais contre quoi ? Brandir une banderole ! Quel acte fascisant en effet ! Et d’ajouter, car le ridicule ne tue pas, « On sent en France qu’il y a un climat très tendu. On est en train de créer une société d’ennemis. Je crois qu’il va y avoir une escalade avant la présidentielle ». Ah bon, mais qui en est responsable ? Certainement pas nos deux brandisseurs de pancarte. Faut pas aller loin pour trouver la réponse !

Là où l’affaire se corse, c’est qu’Emmanuel Macron, notre bien chancelant président, a trouvé bon de s’en mêler, sur l’air de pin-pon-pin-pon : « En envahissant le conseil régional d’Occitanie, l’extrême droite a une nouvelle fois montré son vrai visage : action violente, volonté de bâillonner la démocratie et de diviser les Français » Nos deux chevaliers peuvent être fiers d’avoir bâillonné à eux seuls la démocratie. Le problème, c’est qu’elle est toujours debout et toujours aussi malade ... et pas que du covid-19 !

Il n’en fallait pas plus pour que la cohorte des pleureuses démocratiques y mêlent leur voix de fausset. Le maire de Toulouse, le LR Jean-Luc Moudenc, a condamné « fermement » comme il se doit. Xavier Bertrand – l’assureur du Nord - qui bêle « c’est à la démocratie que ces militants d’extrême droite s’attaquent ». Ou encore le sieur Jean-Luc Mélenchon qui confirme bien sa tendresse pour les islamistes en déclarant : « C’est signé Macron, Darmanin, Schiappa, Olivier Faure et autres chasseurs d’islamo-gauchistes ». Avec Mélencchon, ce qui est bien, c’est qu’il fout tout le monde dans le même sac !  Mais le plus surprenant dans cette affaire, du moins en apparence, c’est la réaction de la mère Marine Le Pen qui a joint sa voix à celle de ceux que l’on pensait être ses ennemis… politiques bien sûr ! Ben non. Elle aussi joue les pleureuses, via son candidat aux régionales sur place, Jean-Paul Garraud, qui a dénoncé cette intrusion « inadmissible ».

Rien de nouveau sous le soleil, me direz-vous. Mais au lieu de chasser les Black Blocs autrement plus violents que nos deux braves militants royalistes, la classe politique montre une fois de plus son immense désarroi face à un Rassemblement national qui ne cesse de confirmer qu’il est bien, avec les abstentionnites, le premier parti de France. De son côté Marine Le Pen confirme une fois de plus qu’elle n’est pas en phase avec sa base militante, autrement plus radicale et qu’incarnait bel et bien, son père, Jean-Marie. Une fois de plus, le grand cocu de l’affaire, le peuple français dont le seul et unique défenseur est bien cette extrême droite que tous ces faux démocrates ne cessent de dénoncer. Et pour cause !

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mercredi, 24 mars 2021

Foutu virus !

Le billet de Patrick Parment

On a beau allez de confinement en couvre-feu, ce foutu virus ne semble pas devoir reculer. Il crée même le désarroi au sein des gouvernements. Et notre plus grand handicap dans cette affaire est que les Européens n’arrivent pas à élaborer une stratégie commune. L’Italie enchaîne les confinements. L’Espagne relâche la pression dans ses régions majeures comme Madrid ou la Catalogne, faute de pouvoir indemniser ses commerçants et restaurateurs.  Angela Merkel met son pays sous cloche pour les fêtes de Pâques. La Suède continue son voyage solitaire en ne confinant pas, faisant simplement appel à la discipline de ses concitoyens. Au Royaume-Uni, on vaccine à tour de bras.

En France, le gouvernement nous fait surtout part de ses hésitations disant tout et le contraire de tout et au final n’importe quoi. Macron, qui tient compte du ras-le-bol ambiant, nous confine sans confiner. Jean Castex, à la rigolade générale, invite les Français à sortir mais surtout à n’inviter personne chez eux. Car la contamination, on le sait, se fait en espace clos. Mais les écoles restent ouvertes. On interdit les déplacements interrégionaux, mais les TGV sont bondés permettant du virus de se balader itou.

Et puis et puis il y a les suspicions concernant le vaccin AstraZeneca. Les témoignages contre ce vaccin, en raison de ses trop nombreux effets secondaires, affluent de toute part. Comme par hasard l’Europe vient de confirmer son « efficacité », un peu rapidement à mon goût, et cela respire le travail des lobbies et les enjeux économiques en cause dans cette affaire. Si Pfizer et Moderna semblent – a priori – efficaces, il en va de même semble-t-il avec le Spoutnik-V russe. Mais pour des raisons politiques, l’Europe, à la botte de Washington, ne semble pas pressée de l’homologuer tant elle souscrit à la guerre que mènent les Américains contre la Chine et la Russie. Joe Bidet ne vient-il pas de traiter Vladimir Poutine de « tueur » ! Passant ainsi sous silence les catastrophiques interventions militaires américaines qui ont fait la ruine des pays concernés tels l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie. Combien de morts, mister Joe Bidet ?

Enfin, mon scepticisme est grand, dans la mesure où l’on sait qu’élaborer un vaccin demande des années de recherches et d’études et que malgré les sommes englouties depuis des décennies on n’a toujours pas trouvé un remède au sida. En attendant, on a toujours cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes avec ce foutu virus. Car on ne sait toujours pas quel est l’impact réel des différents vaccins sur son recul, si recul il y a. Si l’on part du principe que les vaccins – hormis l’AstraZeneca – ne peuvent pas nous faire plus de mal qu’un vaccin contre la grippe, allons-y, même à reculons. Mais on peut se dire aussi que « les autres » étant vaccinés, inutile d’aller à l’abattoir.

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mardi, 16 mars 2021

Désarroi !

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Le billet de Patrick Parment

Depuis la fin du XIXe siècle, la science n’a cessé de démontrer sa capacité à déchiffrer les mystères de la nature et de donner à l’homme les moyens d’agir sur elle, afin, bien souvent, d’en corriger les excès. On pense à Pasteur et son vaccin contre la rage, la découverte de la pénicilline en passant par le nucléaire et la conquête de l’espace. La science est cette nouvelle religion qui, à l’image des dieux antiques, nous livre une autre explication du monde.

Cependant la science a aussi permis à l’homme une meilleure compréhension et une meilleure maîtrise de son corps en soignant de nombreuses maladies et en éradiquant de nombreux fléaux comme la variole, la tuberculose, etc. On en est même arrivé à parler d’anthropocène, c’est-à-dire à ce point où l’homme dicte sa propre loi à la nature. Il n’en reste pas moins, malgré tous ces beaux « progrès » que la nature nous réserve ses zones d’ombre et se montre, au final, toujours la plus forte. Notamment face à ces diables de virus qu’il s’agisse, en l’espèce, du sida, de la grippe et aujourd’hui du covid-19 et ses variants.

A cela une raison simple, la nature réagit toujours aux défis que lui lance l’homme à chaque fois qu’il modifie son environnement. Or, la bonne écologie n’est rien d’autre que d’établir un juste équilibre entre l’homme et son environnement. A partir du moment où celui-ci modifie, sans en mesurer les conséquences, ses écosystèmes « naturels » dirons-nous, la nature apporte une réponse qui n’a que peu à voir avec la morale. Une analyse des grandes pandémies auxquelles a dû faire face l’humanité en apporte la preuve. La peste par exemple, liée en grande partie aux conditions d’hygiène dans lesquelles vivaient nos concitoyens et transmise par les rats. On pense également à Céline et à sa thèse de médecine sur le médecin autrichien Ignace Semmelweis. Les exemples sont nombreux.

Et aujourd’hui, nous voici confrontés à une nouvelle pandémie, baptisée covid-19, qui a la particularité de toucher la terre entière à l’image de cette mondialisation qui régit désormais les rapports des hommes entre eux, tout à la fois économiques mais aussi touristiques. Et à l’image du transport aérien, les virus voyagent eux aussi. N’a-t-on pas soupçonné, à tort ou à raison, les Chinois d’être à l’origine de cette pandémie ? Et pour cause, la Chine d’aujourd’hui est certainement le pays qui a le plus modifié, transformé, maltraité son environnement au point qu’une pollution sévère règne sur nombre de ses grandes métropoles, Pékin en tête. On ne connaît pas encore les effets produits par la destruction des grandes forêts primaires comme l’Amazonie et tant d’autres en Afrique comme en Asie, où l’on voit des espèces animales, voire végétales, disparaître.

Toujours est-il que face à cette pandémie du covid, on paraît bien démuni. En peu de temps, on a vu surgir des vaccins dont au final on ne connaît pas vraiment l’efficacité. C’est peu dire que l’on « pédale dans la semoule ». Mais surtout, l’homme a fait preuve de son incapacité à mettre en œuvre une stratégie commune susceptible d’endiguer la progression du virus. En France, par exemple, nos gouvernants ont dit tout et le contraire de tout. De confinement en couvre-feu, nous sommes désorientés et cela ne sera pas sans conséquence quand nous sortirons la tête de l’eau. Entre réchauffement climatique et une mondialisation dont nous ne cessons de mesurer les effets pervers, l’homme de ce XXIe siècle est incontestablement confronté à des processus qui mettent en jeu sa propre survie. La première des nuisances, ne serait-elle pas cette mondialisation qui non contente d’épuiser la terre, nie profondément ce que l’homme a mis des siècles à ériger : son identité et sa culture.

Article de Synthèse nationale libre de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine.

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mardi, 02 mars 2021

Quand la justice bafoue le politique

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Patrick Parment

Il est bien évident que peu nous chaut que Nicolas Sarkozy aille ou non au trou pour un ou deux ans, voire plus. Le problème de fond n’est pas là. Il est que le pouvoir politique n’a, semble-t-il, plus prise sur la Justice.

Pour s’en tenir aux faits, Sarkozy est condamné pour une conversation téléphonique (celle d’un client avec son avocat) relative à une affaire pour laquelle il a été blanchi : il aurait envisagé une infraction qu’il n’a pas commise, une banale histoire de cornecul sur la promotion d’un magistrat qui au final n’a pas eu lieu. Par ailleurs, les discussions téléphoniques (les fameuses écoutes dites fadettes) entre un avocat et son client sont censées relever du secret professionnel. Bref, tout dans cette histoire est bancal et laisse accroire que le fameux Parquet national financier (PNF), souvent mis en cause ces dernières années, règle ses comptes avec les politiques et Sarkozy en particulier.

On a encore en mémoire l’affaire François Fillon, la vitesse à laquelle est intervenu ce fameux PNF qui lui a valu, outre sa place de candidat à la présidentielle, une condamnation pour lui et sa femme pour emploi fictif. Or, on apprend depuis que le camarade Bruno Le Maire a également employé sa femme comme assistante parlementaire bidon et que celle-ci court toujours avec les plus de 200 000 euros dans les fouilles !

Depuis quelque temps, la Justice, à travers les magistrats, ne semble n’en faire qu’à sa tête. Ce qui veut dire que le politique n’ose plus mettre le holà à cette dérive inquiétante. Le politique s’imagine peut-être que montrer ses muscles comme l’a fait Mohamed Darmanin en interdisant Génération identitaire suffit à rassurer les foules !

Excusez du peu, mais la Justice doit rester sous la houlette du pouvoir politique. C’est d’ailleurs le seul conseil qu’avait donné François Mitterrand à cet imbécile de Jacques Chirac. Et ce pour une bonne raison, mais ce n’est pas la seule, que c’est le peuple, via ses élus – députés et sénateurs – qui dit le droit en votant les lois. On ne peut donc laisser à un magistrat, quel qu’il soit, la liberté d’interpréter voire de bricoler à sa manière le droit comme vient de le faire le Parquet national financier.

Par ailleurs, si le pouvoir politique avait la main mise sur les magistrats on n’assisterait pas à ces relaxes prononcées trop souvent à l’égard de délinquants qui n’ont pas pour qualité d’être des Français de souche. Il y a là un laxisme qui ne manque jamais d’être dénoncé par les policiers eux-mêmes, envenimant du même coup les rapports entre justice et police. Certes, me direz-vous, la plupart de ces juges sont membres de l’idéologique syndicat de la magistrature !

De Chirac en Hollande, en passant par Sarkozy et Macron, certains juges s’autorisent à batifoler en soumettant le droit à leurs passions et autres fureurs idéologiques. Une preuve de plus, si besoin était, qu’Emmanuel Macron et ses sbires ne sont pas à leur place.

Article de Synthèse nationale libre de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine.

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mercredi, 30 décembre 2020

L’Etat français. Quel Etat ?

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Patrick Parment

Nul ne le contestera et tout un chacun en a bien conscience, on ne sortira pas indemne de cette pandémie. Aucune crise depuis que nous sommes en République n’a atteint une telle ampleur – même celle de 1929 -, d’autant qu’elle n’est pas uniquement nationale mais internationale. Toutes nos vies et nos économies sont impactées par le covid et ses mutations. Partant du principe que toute crise a ses vertus, celle-ci aura eu pour effet immédiat de mettre en  lumière les limites de l’économie néolibérale. Pour être plus précis, ce capitalisme financier qui est en train de détruire les hommes comme les nations. La question qui se pose donc est bien de savoir si ce capitalisme fera l’objet de réformes en profondeur ou bien s’il continuera sa route mortifère. Le capitalisme a une très forte capacité d’adaptation. Or, on imagine mal les principaux bénéficiaires de cette économie baisser les bras. Sauf qu’à force de tendre la corde, celle-ci finit par rompre. Sommes-nous au bord de cette rupture ?

Pour ce qui nous concerne, la France souffre de deux maux majeurs : sa soumission au néolibéralisme et un Etat dont le politique vit sous la férule de son administration. Ce qui a pour effet d’abolir ce qu’hier encore on appelait l’Etat régalien. Dans un Etat régalien, c’est le politique qui détermine les choix destinés à assurer le bon fonctionnement de la société et la paix civile. Sans paix civile, il n’y a plus d’Etat de droit. Et par une perversion du sens, c’est aujourd’hui l’économie qui dicte sa loi au politique. Au bout du compte, on aboutit à une crise du politique, donc de l’Etat, et d’une économie qui dicte sa loi d’airain.

L’Etat en crise

Selon une formule qui reflète bien la réalité, on est passé d’un Etat régalien à un Etat providence. Redéfinissons d’abord, ce qu’est un Etat régalien. Régalien définit ce qui est attaché à la souveraineté d’un chef qui exerce la puissance gouvernante : président, roi ou empereur. Toute société a à sa tête un chef qui exerce cette puissance régalienne. En monarchie, il n’est pas un domaine qui échappe à la volonté du souverain. En démocratie, le président exerce son pouvoir au travers de ministères dits régaliens que sont la Défense, les Affaires étrangères, la Justice, les Finances, et l’Intérieur.

Or, la prépondérance de l’économie a littéralement perverti les missions de ces ministères régaliens en les soumettant au dogme libéral qui exige moins d’Etat mais surtout une vision comptable de leur fonctionnement au détriment – voire au mépris - de la réalité humain. Comme on a pu le constater en matière de santé avec la crise du covid et la gestion des hôpitaux sans parler de notre dépendance pharmacologique de pays comme la Chine ou l’Inde. Comme le dit Arnaud Montebourg (Le Figaro 28/12) : « La multiplication de ces défaillances a été aggravée par l’incapacité de l’État à agir sur le terrain malgré sa présence, en raison de la multiplication des instances décisionnelles : les préfets ont été dépossédés de leur capacité d’action par les agences régionales de santé. Cela traduit la prise de pouvoir, dans notre pays, d’une bureaucratie irresponsable, qui entend enrégimenter la société sans jamais s’appuyer sur elle. » Et Henri Guaino de préciser (idem) : « Ce que nous payons au prix fort, ce sont les dégâts causés par une idéologie qui depuis quarante ans ne regarde toute dépense publique que comme un coût à réduire à tout prix. »

Notre souveraineté budgétaire a volé en éclats puisque la France a remis cette fonction de la monnaie commune l’Euro via la Banque centrale européenne (BCE). Autrement dit aux instances européennes – la fameuse Commission, instance fort peu démocratique au demeurant - qui sont elles-mêmes inféodés au modèle néolibéral. Ce qui induit qu’en matière de politique étrangère notre marge de manœuvre ne dépasse pas le rôle de flic qu’on a accepté de jouer au Sahel en vertu d’un passé colonial… qu’au demeurant on ne cesse de nous reprocher. De toute manière, la grande misère de l’armée française s’évalue à son budget qui sert désormais de variable d’ajustement au Budget général de l’Etat. L’armée française est un tigre de papier comme disait Mao et ce malgré la qualité de nos soldats. Seule demeure notre dissuasion nucléaire, nos quelques sous-marins de grande qualité… mais pour défendre quoi ?

En matière de sécurité nous ne sommes pas mieux lotis. Qui dit sécurité, dit évidemment police. Or, celle-ci est aussi un parent pauvre de l’Etat libéral. Ce n’est un secret pour personne de son manque cruel de moyens et de l’état indigent dans lequel on la maintient. Là encore au mépris des réalités. A l’heure même où l’insécurité n’a jamais été aussi grande, les crimes et délits en augmentation constante, les trafics de drogue aux mains de populations immigrées et qui sèment la terreur dans les banlieues. D’après Eric Zemmour, 70% de la population carcérale est musulmane. Mais la pensée dominante se refuse à faire le lien entre délinquance et immigration. Et pour ne rien arranger les rapports entre police et justice ne sont pas au beau fixe.

« Les manifestations massives de policiers et de gendarmes en décembre et les mots de plus en plus durs échangés entre policiers et magistrats sont venus donner l'image exactement contraire : celle d'une police qui a peur, d'une gendarmerie en manque de moyens et de considération, d'une justice contestée et sans boussole, bref, celle d'un Etat vulnérable et parfois sans repère solide, en particulier dans ses missions régaliennes », écrivait Cécile Cornudet dans Les Echos (10/01/2002). Rien n’a changé depuis.

Alors la question de savoir où est l’Etat aujourd’hui quand celui-ci ne maîtrise plus rien, agit au jour le jour et dont l’action se résume à traiter les problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent. Sans vision aucune. Pour Arnaud Montebourg (idem) : « Pourquoi des minorités agissantes de toutes sortes détruisent-elles le commun ? Parce que la France n’a pas de projet. Pour que des urbains, des ruraux, des Français de tous horizons se réunissent et avancent ensemble, il leur faut un projet commun dans lequel se réunir. Emmanuel Macron n’a proposé aux Français qu’une stratégie (pauvre) d’adaptation à une mondialisation décriée de toutes parts. » Le chemin à parcourir risque d’être long.

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dimanche, 02 août 2020

Séparatisme ! De quoi s’agit-il ?

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Le billet de Patrick Parment

Le camarade Castex nous a fait clairement savoir qu’il allait s’attaquer au « séparatisme »… social, j’imagine. Voici donc un nouveau mot dans la langue techno pour désigner tout simplement le communautarisme qui sévit dans la société française et plus particulièrement sa version islamique, car il ne saurait être question de désigner la communauté juive qui, elle, ne pose aucun problème et qui se distingue essentiellement par une demande de lutte contre l’antisémitisme. On notera toutefois que l’antisémitisme n’atteint guère le degré de délinquance dû à l’islam et à ses sbires communautaires.

Ce gouvernement est en fait devant un double problème. Celui de l’immigration en général qui voit l’arrivée régulière sur notre sol des individus extra-européens qui vont venir alourdir les comptes sociaux – c’est-à-dire ponctionner le travail des Français -, et un problème proprement communautaire qui est celui des communautés islamiques où se retrouvent des races diverses et variées, du Maghrébin au Noir en passant par les Pakistanais et autres. Ce gouvernement – mais aussi tous ceux à venir – devrait reconnaître enfin cette réalité que l’immigration déchire la société française. Est-il acceptable, par exemple, que les zones de non-droit, ces cités où la République n’a aucun sens, prolifèrent et corollaire d’une délinquance qui prend des proportions inquiétantes. On voit mal le trio Macron-Castex-Darmanin apporter des solutions à une encablure de l’élection présidentielle.

Mais ce gouvernement a-t-il aussi à l’esprit que ce qu’il appelle « séparatisme » - et dont il ne donne aucune définition -, concerne aussi la France gauloise, elle-même fracturée entre une France urbaine et une France péri-urbaine et rurale. Du côté urbain les tenants d’une économie libérale qui vit bien de la mondialisation et de l’autre celle des Français qui paient la facture ? Une France majoritaire puisqu’il s’agit de la classe moyenne dont les Gilets jaunes sont l’expression la plus voyante. Car cette France-là existe toujours et c’est même elle qui constitue le gros des abstentionnistes aux élections. L’élection, dans les grandes villes notamment – Paris, Marseille, Lille, Lyon, Tours Poitiers, etc. - avec ses élus écolos et autres qui crient victoire ne sont en fait représentatifs de rien du tout puisque l’abstention a atteint 60%. Comme par hasard, la plupart des maires des petites et moyennes communes ont été réélus dès le premier tour. Cherchez l’erreur !

Ce gouvernement a donc deux fronts devant lui et on pourrait même en ajouter un troisième avec l’Europe. Mais, ce n’est pas nouveau qu’on ne voit poindre la moindre issue. Ah, si, les Américains ont déplacé leurs troupes d’occupation en Allemagne et installés leur QG en Belgique voire envoyer des troupes en Pologne, tant les Polonais ont la trouille de voir débarquer les Russes. Bref, ces troupes américaines, c’est encore un moyen de semer la zizanie en Europe et d’affaiblir les Européens. On se pose la question de savoir  quand cesseront-nous d’être naïfs ?

Pour nous résumer, l’avenir est sombre pour Castex et son gouvernement qui va devoir faire face dès septembre a une situation sociale des plus tendue. En effet, il y a tout lieu de craindre que les faillites et autres dépôts de bilan s’accélèrent, que le nombre de chômeurs augmente. Et nul ne sait à l’avance comment la société réagira, quels mouvements sociaux cela risque d’engendrer. Monsieur Castex et son petit personnel ministériel ont tout intérêt à bien profiter de leurs vacances, la rentrée risque fort de n’être pas sereine du tout.

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lundi, 27 juillet 2020

Le capitalisme mis à nu !

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Le billet de Patrick Parment

On le sait depuis belle lurette, le capitalisme a une capacité d’adaptation phénoménale. Ce que n’avait pas le communisme trop figé dans ses technostructures et masquant de fait un pouvoir dictatorial, fusse-t-il, au nom du peuple.

Avec la crise du coronavirus, c’est toute la quincaillerie sophistiquée de ce capitalisme financier qui est en train de se révéler au grand jour et d’en constater tous les dégâts qu’il est en train de produire. Et encore, ne sommes-nous qu’au début de cette crise comme ne cesse d’ailleurs de le claironner nos économistes distingués. Les signes avant-coureurs ont touché durement les secteurs du vêtement et de la restauration. C’est le cas de La Halle avec ses 850 boutiques et ses 5 400 salariés ; c’est le cas également de la chaîne de vêtements Camaïeu ou les 187 restaurants de Courtepaille et ses 2900 salariés, André, Tati, Pimkie, etc.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Par le jeu de la finance tout simplement. Certes, ces entreprises étaient déjà en piètre santé financière (et pour cause comme on le verra plus loin !) et affichent toutes un point commun : il ne s’agit pas de sociétés familiales ou cotées en Bourse, elles sont détenues par des fonds d’investissement qui ont pour vocation de les conserver au maximum cinq ans avant de les revendre, de préférence, avec une confortable plus-value. C’est le monde discret du «private equity». Ce terme anglo-saxon un peu mystérieux désigne les quelque 338 fonds d’investissement recensés en France. Leur métier est finalement plus simple que ne le laisse penser le jargon financier. Il consiste à acheter des entreprises avec un minimum de mise de fonds et un maximum d’emprunts, puis de booster le chiffre d’affaires, et enfin de revendre le tout avec un solide bénéfice. Le mécanisme de ces opérations repose sur le fameux effet de levier ou «leverage by out» (LBO). Un investissement réduit et une dette importante pour racheter une entreprise. Ce système a d’autant plus séduit les investisseurs qu’il repose, sur le papier, sur de fortes rentabilités. A chaque fois qu’une vente est réalisée les dirigeants du fonds qui cède l’entreprise empochent 20% de la plus-value. Le plus souvent de manière défiscalisée car l’opération se termine au Luxembourg.

Alors, que faire me direz-vous ? L’Etat pourrait intervenir. Mais il ne le fait pas. Pas question pour le moment de réguler l’activité des fonds d’investissement. Au motif qu’ils sont les seuls repreneurs d’entreprises en difficulté. Comme quoi les pyromanes peuvent aussi jouer les pompiers. On est en plein cercle vicieux. A défaut d’éradiquer le capitalisme on pourrait l’encadrer, lui fixer des règles, tout comme arrêter que la Bourse soit le nouveau Loto où l’on gagne à tous les coups. Il ne manquerait pas d’ironie qu’un virus vienne à bout d’une économie schizophrénique.

 

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mardi, 14 juillet 2020

Le Grand Remplacement est en cours…

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Le billet de Patrick Parment

 Ce n’est malheureusement pas une nouveauté. Voici des décennies que Jean-Marie Le Pen, pour ne citer que lui, prévient que l’immigration n’est nullement une chance pour la France, mais bien le principal de ses maux. Voici donc des décennies que la situation ne cesse de se dégrader sous les yeux torves et impuissants d’une classe politique abonnée à ses lâchetés quotidiennes. Tous les ministres de l’Intérieur jouent les gros bras – passons sur le laxisme des socialistes – mais les Sarkozy, Hortefeux et consorts n’avaient pas assez de leur grande gueule pour dénoncer ce fléau pour au final masquer leur impuissance faute d’une volonté politique forte et de convictions non moins affirmées. Et qu’on ne vienne pas accuser la police que nos politiques et ses juges s’échinent à démotiver. Ces policiers qui prennent de plein fouet la violence d’une société qui se fracture et qui se communautarise.

Ah, j’entends déjà chanter les belles âmes du « vivre ensemble », les chantres des valeurs républicaines. Difficile d’admettre que l’immigration a fracturé la société française, aidée en cela par une économie libérale toujours à la recherche d’ouvriers-esclaves bon marché et immolés sur l’autel de la société de consommation.

Société libérale, société de consommation et immigration, c’est le trio infernal d’une lutte contre les peuples. Le phénomène n’est pas que français, il est aussi européen.

Précisons tout de même que nos politiques ne sont pas seuls responsables, il faut y ajouter tous ces hauts fonctionnaires, issus pour la plupart de l’Ena, qui ont appauvri  ce  pays en le désindustrialisant et en le bardant d’impôts divers et variés, de normes, de taxes j’en passe et des meilleurs. Ce pays est corseté comme nul autre ce qui fait de lui un fils adultérin du régime soviétique.

On a beaucoup brocardé la classe politique de la IIIème République. Mais, de droite comme de gauche, tous avaient en commun l’amour de la patrie et la défense de son patrimoine culturel car les uns et les autres étaient d’abord des hommes cultivés, biberonnés au grec et au latin. Tel n’est plus le cas aujourd’hui où l’inculture est la règle et l’errance intellectuelle la norme. Nos hommes politiques ne savent plus ce qu’il faut défendre d’essentiel.

Le Grand Remplacement a longtemps figuré au rayon « fasciste » de nos adversaires, ces grands amoureux des droits de l’homme. Voici que s’appuyant sur les chiffres officiels du recensement de l’Insee, France Stratégie [voir le site de France strategie.com]a passé au crible pour son étude les 55 « unités urbaines » de France métropolitaine de plus de 100 000 habitants entre 1990 et 2015.

C’est ainsi, est-il précisé, que, « dans les unités urbaines de plus de 100 000 habitants, la part des immigrés d’origine non européenne est [...] passée, chez les 25-54 ans, de 9 % à 15 % entre 1990 et 2015 ». Plus révélateur encore, « chez les moins de 18 ans, la part des enfants vivant avec au moins un parent immigré extra-européen est passé durant la même période de 16% à 26% (de 22% à 38% à Paris).  

A cette « Note d’analyse » s’ajoute un « Document de travail » non moins intéressant, dans lequel on peut également lire que « la part des enfants vivant avec un parent immigré d’origine extra-européenne et un parent non immigré est, elle, passée de 3,4 % à 9,7 % » durant la même période. Un peu plus loin, le document indique encore que « si l’on prend l’ensemble des unités urbaines de plus de 100 000 habitants, la proportion de jeunes immigrés ou d’enfants vivant avec au moins un parent immigré d’origine extra-européenne qui sont majoritaires dans leur quartier est passée de 17 % à 38 % entre 1990 et 2015 ». Une proportion, est-il précisé, qui est passée durant la même période « de 18 % à 50 % dans l’unité urbaine de Paris » !

Si les métropoles que sont Paris, Marseille et Lyon sont sans surprise les plus touchées par le Grand Remplacement, les cartes montrent que le phénomène concerne la totalité des grandes villes et villes moyennes de France. Le plus souvent dans des proportions effrayantes, comme à Strasbourg, où la catégorie étudiée est passée de 0-10 % en 1975 à 30-40 % en 2015, Rouen (de 0-7 % en 1975 à 35-42 % en 2015), ou encore Limoges (de 0-10 % en 1982 à 30-40 % en 2015). Sans oublier, bien sûr, la Seine- Saint-Denis, véritable enclave étrangère sur notre sol, où la part des 0-18 ans nés de parents immigrés a bondi de entre 0-13 % en 1968 à 52-78 % ! 

Officiel tout ça mon cher Watson ! se serait esclaffé Sherlock Holmes

 

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lundi, 29 juin 2020

La victoire de l’abstention

 Le billet de Patrick Parment

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Ce deuxième tour des élections municipales s’est déroulé dans des conditions très particulières. Entre le premier et le deuxième tour, le Covid-19 a confiné la France, perturbant le déroulement normal d’un scrutin municipal où le taux d’abstention était déjà de 54,5%. Au second tour il a frisé le taux record de 60%. Tout ceci mérite quelques réflexions au-delà de la victoire de ces fous furieux d’écolos dans quelques grandes villes, et pas des moindres (Bordeaux, Strasbourg, Poitiers, etc).

Ce n’est pas un hasard si lors du premier tour  près de 90% des maires ont été élus ou réélus dans les villes et villages de moins de 9000 habitants. Sur les 36 529 communes que compte notre pays, 54% d’entre elles ont moins de 500 habitants (7% de la population française). Pour le second tour, ce sont donc 4 220 communes qui sont concernées dont l’immense majorité des grandes métropoles. Avec un taux d’abstention qui frise les 60% on est en droit de se poser la question de la légitimité démocratique de ces maires.

Le résultat de ces municipales, qui n’anticipent en rien, aux dires de certains, des autres élections (régionale, législative, etc.) ne manquent pas de nous intéresser quand on constate l’effondrement du parti au pouvoir (LREM) qui, il faut le souligner n’avait aucune implantation locale. Quant à la montée des Verts, acoquinés au PS en général qui leur a servi de marche pied, on est là face à un phénomène très bobo d’un électorat macroniste déçu qui a trouvé refuge dans l’écologie par détestation du Rassemblement national.

Cela augure-t-il de la constitution d’un grand parti de gauche sous la houlette des écolos ? Certainement pas tant les détestations sont grandes entre les Mélenchon, Jadot et consorts qui veulent tous être vizir à la place du vizir. A droite, celle-ci semble avoir retrouvé chaussure à son pied en limitant la casse malgré la perte de Bordeaux et Marseille. « Droit dans mes bottes », alias le clown Alain Juppé, vient de se prendre un direct en pleine poire. Normal, ça toujours été un looser.

Qu’on le veuille ou non, ces municipales consacrent les analyses d’un Jérôme Fourquet (l’Archipel français) et plus encore celles de Christophe Guilluy sur la France d’en haut, urbaine, et celle d’en bas, rurale. En toile de fond ce sont toutes les revendications des Gilets jaunes qui remontent  la surface, car on aurait tort de croire que le feu de ces mouvements s’est éteint.

Quant à la victoire de Louis Aliot à Perpignan, elle montre que le front républicain ne marche pas tant la ville a été massacrée par des édiles de gauche comme de droite des décennies durant. C’est une victoire très symbolique pour le RN. Mais ce qu’il est plus intéressant  de noter, c’est la réélection des maires RN – une bonne dizaine – preuve s’il en est qu’ils savent gérer une ville.

Alors, et Emmanuel Macron dans toute cette affaire, me direz-vous ? Il s’est pris coup sur coup la crise de Gilets jaunes et la pandémie. Or, cette dernière a eu pour vertu de mettre en lumière tous les dysfonctionnements d’un Etat jacobin aux ordres d’une idéologie libérale. Avec le confinement les Français ont peut-être redécouvert les vertus d’une vie plus économe, plus frugale. D’où cette tentation écolo dans les grandes villes ?

Ces élections confirment surtout l’existence d’une France d’en haut et d’une France d’en bas. A charge pour Macron de changer son logiciel ce qui est fort improbable au regard de sa formation et de son ancrage néolibéral.

Au sortir de ces élections, l’avenir s’annonce une fois de plus incertain tant notre personnel politique manque de courage, de convictions car trop longtemps aux ordres d’une gauche masochiste, hors sol et dangereuse. Les Français veulent plus de sécurité et donc l’arrêt d’une immigration qui gangrène ce pays. Ils veulent travailler, français de préférence, et surtout retrouver une liberté qu’un Etat jacobin et une administration soviétique leur confisquent à coup de décrets, lois, normes, que sais-je encore. Les Français veulent respirer et surtout continuer de respirer l’air du pays.

 

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samedi, 27 juin 2020

Déconfiture...

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Le billet de Patrick Parment

Déconfiture, telle pourrait être l’enseigne générique de tout ce que nous sommes en train de vivre et revers de la médaille du système néolibéral qui nous gouverne.

Prenez ce deuxième tour des élections municipales. C’est la confusion totale sur fond de disparition du politique. Il n’y aura rien à tirer de ces élections pour la bonne raison qu’elles se feront à la tête du client. C’est la raison pour laquelle on a pu assister aux alliances les plus improbables au détriment, il faut le souligner, de La République en marche (LREM) et du Rassemblement national. Normal, étant entendu que ces deux partis n’ont aucun ancrage municipal, ou bien si peu. Ca va donc se jouer à la tête du client. Leur donner une signification sera difficile à une exception près : le taux d’abstention. Les Français votent de moins en moins de sorte qu’on se demande ce qui est encore démocratique dans ce pays.

Déconfiture également dans les domaines régaliens de l’Etat. La police tout d’abord avec à sa tête un incompétent notoire, le socialiste Christope Castaner. Désordre des missions où l’on demande aux pandores de taper sur les Gilets jaunes quand l’extrême gauche, via les Black Blocs, vaque à ses traditionnelles occupations en cassant tout sur son passage. Ajoutons à cela la trouille de l’islam, radical ou pas, et laxisme intégral à l’égard des courants communautaires comme celui des Noirs qui nous accusent, nous les Blancs, les Franchouillards, de racisme quand leurs débiles chanteurs de conneries diverses et variées sur des musiques qui n’en sont pas, de se mettre des millions d’euros dans les fouilles. Ils viennent d’inventer le commerce du racisme, comme cette Assa Traoré qui joue les Angela Davis du pauvre, tout en montant son petit commerce de vêtement après avoir travaillé chez les Rothschild qui ne l’ont pas vraiment exploité. Ce serait franchement risible si ce gouvernement, après bien d’autres, ne baissait pas son froc. Mais Castaner est socialiste et comme tel, il a une pratique aigue du masochisme. Pourtant, dans sa jeunesse, quand il fréquentait les malfrats, la flagellation n’était pas à l’ordre du jour. Le pire dans cette affaire, c’est Macron lui-même et sa meuf qui reçoivent à l’Elysée les racailles noirs qui viennent, comme chacun sait, enrichir notre civilisation.

Déconfiture également en matière de justice. On apprend que les magistrats n’en font qu’à leur tête et que certains d’entre eux ont décidé de poursuivre de leur vindicte les politiques notamment – bizarre, bizarre – Nicolas Sarkoy et François Fillon. Ce n’est pas tout, et cela ne date pas d’aujourd’hui, la police ne cesse de se plaindre du laxisme des magistrats qui remettent en liberté les malfrats, pas vraiment d’origine celtique, arrêtés le matin même. Outre le fait que la justice manque de moyens, on ne peut que s’interroger sur son impartialité quand elle enfonce, aussi, le petit commerçant qui a tiré sur son voleur.

N’ouvrons pas le dossier en déconfiture de l’Education nationale, le pauvre Blanquer est à la tête d’un bateau ivre.

Toutes ces déconfitures ont deux points en commun qui déstructurent et désorganisent la société française : l’économie libérale poussée à son excès et l’immigration. Or, les deux sont concomitants. L’économie libérale se nourrit de l’immigration quand  l’immigration accentue le communautarisme. Difficile dans ces conditions de sortir du tunnel.

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jeudi, 21 mai 2020

La crise… et après ?

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Le billet de Patrick Parment

Il n’est nul besoin d’être grand clerc pour avancer que le Covid-19 laissera des traces tout à la fois politiques, économiques et sociales. L’Etat a adopté des plans financiers massifs d’aide aux entreprises, grandes et petites, sans qu’il soit possible d’en mesurer les effets exacts à court et moyen terme. Si l’on prend comme exemple Renault, où l’Etat vient d’injecter 5 Mds€ et que l’entreprise laisse entendre qu’elle fermera quatre usines en France, on a tout lieu de s’inquiéter. Les grands groupes ne vont -ils pas en profiter pour dégraisser, contraints ou forcés ?

Mais le vrai danger ne vient pas uniquement de ces grands groupes – quoique !- mais bien plutôt des TPE-PMI-PME qui risquent de mettre la clé sous la porte. Or, ce sont eux qui sont le moteur principal de l’emploi dans ce pays – après les fonctionnaires (5,5 millions). Outre des artisans au savoir-faire inimitable, on trouve toute la cohorte des petits commerçants qui risquent d’y laisser leur peau. On pense aux bistrots, restaurants, hôtels et autres acteurs du secteur touristique. Inutile de dire que plane l’ombre d’un chômage plus massif encore que celui que l’on connaît aujourd’hui. On imagine que cela va donner un coup de pouce au mouvement des Gilets jaunes dont la flamme n’est pas éteinte. De quoi donner des sueurs froides au gouvernement.

La question se pose donc de savoir comment ce gouvernement va réagir face à cette nouvelle donne sociale où les acteurs concernés n’ont rien à perdre et que peu à gagner. A toutes ces questions, nos économistes qui jouent souvent les Madame Soleil, restent muets. Bruno Le Maire en réunit chaque semaine une palanquée. On espère qu’ils font au moins bonne ripaille parce que des réponses… ils n’en ont pas. En revanche, ce qui ne manque pas, c’est la rubrique « Qu’est-ce qu’il faudra faire dans après Covid-19 ». Là, c’est le marché aux puces des solutions. Même Mélenchon a des idées. La question de savoir comment remettre un pays au boulot face à un taux de chômage élevé est un authentique casse-tête. Nous ne sommes pas les seuls puisque cela touche, à des degrés divers, toute l’Union européenne.

Le nerf de la guerre, c’est la reprise de la consommation. Mais comment espérer une reprise dans un pays laminé socialement ? Les Français, frileux par nature, comme en atteste le gonflement des livrets A de Caisse d’Epargne, ne vont pas se mettre soudain à surconsommer. Enfin, on ne connaît pas du tout l’impact de la casse industrielle sur l’économie de la société. Ce que l’on sait, mais le fera-t-on, c’est qu’il va être urgent de réguler tout ce qui est lié à la mondialisation en termes de commerce, d’industrie et d’agroalimentaire. Où comment passer d’un libéralisme ouvert à un libéralisme limité autant que faire se peut à l’Union européenne. Pour cela, il faudrait que Bruxelles soit en mesure de jouer le jeu. Et dépasser les antagonismes et autre égoïsme Nord-Sud. De définir enfin une vraie politique en matière d’immigration – car celle-ci nous coûte très chère et ne nous rapporte pas grand-chose, si ce n’est des déficits -, car on ne peut continuer ainsi à accueillir toute la misère d’un monde dérégulé par les irresponsables guerres américaines. Tout redevient politique mais encore faut-il trouver les hommes pour l’incarner.

 

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mardi, 19 mai 2020

Une Allemagne solidaire

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Le billet de Patrick Parment

Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale et le spectaculaire redressement économique des Allemands – qui n’ont pas touché au moindre dollar alloué par le plan Marshall – ceux-ci n’ont cessé d’être rackettés par Israël, le lobby juif américain et l’Europe qui, sans elle, n’existerait vraisemblablement pas. On peut comprendre que soixante-dix ans après, les Allemands se soient montrés réticents de continuer à jouer les vaches à lait. Eux, à qui on ne cesse de rappeler leur passé nazi quand l’occasion se fait sentir. Au point que l’on a fini par se demander si le peuple allemand n’avait pas été lobotomisé. Fort heureusement, la montée en puissance des partis populistes (nationalistes en fait) vient nous rappeler qu’il est des Allemands qui ont digéré leur passé et en ont marre de n’être pas payés en retour des efforts consentis pour redevenir respectables.

Toujours est-il qu’il aura fallu l’invasion de l’Europe par des immigrés issus des quatre coins de misère de la terre et conséquemment aux désastreuses fureurs guerrières des Américains, pour qu’une fracture sourde voit le jour entre une Europe du Nord soi-disant économe et un Sud dispendieux et fortement exposé aux flux migratoires. Ce n’est un secret pour personne que la puissance économique allemande en fait le moteur de l’Europe. Toutefois, force est d’admettre que l’Union européenne n’échappe pas pour autant à l’égoïsme des nations amenant de ce fait les Européens à se montrer méfiant face à une institution qui au fil du temps est devenue obscure et bancale. L’Europe légale n’est pas l’Europe réelle.

Quand vint le coronavirus qui, d’un coup, met à plat les économies de la terre entière et celles des européens en particulier. On s’est alors aperçu de toutes les erreurs que nous avons faites en appliquant de manière quasi obsédante les thèses d’un néolibéralisme qui, quoiqu’on en dise, favorise les riches et appauvrit les pauvres et plus sûrement encore les classes moyennes, principal vecteur des richesses européennes.  On s’est aperçu qu’on avait été trop loin dans la délocalisation de nos industries et que l’Europe était, de ce fait, ouverte à tous les vents sans réciprocité quand la Chine et l’Amérique n’hésitent pas à avoir recours au protectionnisme pour sauvegarder leurs intérêts. On n’a donc cessé - par masochisme ? – de dépouiller l’Europe de ses richesses. Ce virus est arrivé à point nommé. Il a pour effet de nous mettre face à la réalité : soit l’Europe se défend et se réforme dans le sens de nos intérêts, soit elle disparaîtra à terme.

C’est bien ce qu’a compris la chancelière allemande, Angela Merkel, en acceptant de mutualiser une dette européenne à hauteur de 500 Mds€ afin de venir en aide aux pays les plus fragiles et faire ainsi preuve de solidarité. C’est un premier pas. Il n’est, certes, pas suffisant, mais il marque la volonté des Européens de ne pas disparaître. Le plus dur reste à venir, celle de nous convaincre, alors que nous sommes acquis depuis belle lurette à l’idée européenne, que Bruxelles sert à quelque chose.

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mercredi, 13 mai 2020

Deutschsland uber alles !

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Le billet de Patrick Parment

La pandémie que connaît l’Europe ne fait pas qu’affecter les individus mais elle fait  également remonter à la surface ce que Herman von Keyserling, dans un ouvrage célèbre, intitulait la psychologie des peuples. Chaque peuple a sa propre personnalité et si l’Europe repose sur une unité raciale, religieuse et historique, chaque peuple diffère par sa mentalité et ses mœurs. Si c’est en effet la guerre qui a été le moteur du développement de la civilisation européenne – guerres essentiellement territoriales, il faut le souligner – jamais elles n’ont atteint une telle intensité et une telle absurdité que les deux dernières guerres mondiales, conséquence directe de l’émergence d’une nouvelle gouvernance en Europe, démocratique et républicaine. Nos monarchies étaient régies par une vision politique de leur espace, la République par l’argent et la corruption. Donc mondialiste par essence !

La Première Guerre mondiale a eu pour cause la volonté des Anglais de détruire l’appareil industriel allemand, la Seconde fut une guerre idéologique basée sur le refus du chancelier Hitler se soumettre à une vision capitaliste et anglo-saxonne du monde. Raison pour laquelle au sortir de 1945, l’idée a germé chez les Européens de bâtir une union européenne afin d’éviter toute nouvelle boucherie dont, au final, nous seuls faisons les frais. C’est ainsi qu’on a accouché de l’Union européenne, une institution qui va se révéler bancale mais qui a suscité un véritable engouement européen parmi les peuples. C’est en effet un « machin » mal géré mais qui au final, ne demande qu’à être réformé. Sa disparition serait bien pis que son maintien, à l’heure où – malheureusement – les nations s’effacent au profit d’ensemble continentaux : l’Asie, la Chine, l’Amérique, la Russie et le nain qu’est l’Europe. Mais un nain géographique uniquement puisque c’est le lieu même qui a donné au monde sa configuration actuelle. Avec tous les défauts que cela comporte évidemment.

L’irruption du coronavirus à l’échelle mondiale vient subitement bouleverser l’ordre du monde qui s’était installé à la suite de la chute du communisme et l’émergence d’un capitalise financier dévastateur et mortifère. L’Europe est particulièrement touchée, nos économies sont à plat, un chômage de grande ampleur nous guette et voici soudain que l’Allemagne, par la voix de sa Cour constitutionnelle, remet en cause l’existence même de cette union en refusant que le droit communautaire s’impose au droit allemand. L’Allemagne fait soudain preuve d’un nationalisme qu’on ne lui connaissait pas étant donné l’application qu’elle met à en tuer toute résurgence. Entendons-nous bien, le nationalisme que nous prônons n’est pas anti-communautaire, bien au contraire. Il est pour que chacun au sein de la Communauté conserve son identité, sa personnalité et que sa finalité ne soit pas essentiellement monétaire.

L’urgence devant laquelle nous sommes est bien d’ordre financier, à savoir d’éviter que nos économies d’effondrent et que tout le tissu économique et social que représentent nos PMI/PME et autres artisans ainsi que nos grandes entreprises ne disparaissent. Car, il y a fort à parier que ce serait la porte ouverte à une guerre sociale dont on ne peut mesurer les conséquences.

Or, c’est précisément à l’heure même où l’Europe peut faire preuve de sa solidarité et donc de son utilité que l’Allemagne risque d’abandonner le navire. Elle, dont on dit aussi qu’elle en est le véritable moteur. La question que l’on se pose est : face aux juges de la Cour suprême de Karlsrhue, que pensent les Allemands de cette initiative ?

A l’heure où la solidarité doit jouer, ce que propose Emmanuel Macron n’est pas stupide : mutualiser les dettes et les faire prendre en charge par la Banque centrale européenne (BCE). Et donc dépasser le clivage qui sourd entre une Europe du Nord, économe et une Europe du Sud dépensière. Doit-on rappeler que ces pays du Nord et l’Allemagne en particulier ont laissé la Grèce se débrouiller avec les vagues migratoires, au même titre que l’Italie, l’Espagne et la France. Cette Europe du Nord s’est défilée quand le Sud était confronté à une véritable invasion, tout comme personne n’a rien eu à dire quand la mère Merkel a légalisé un million d’immigrés. Revers de la médaille, ces pays du Nord commencent à se rendre compte des ravages socio-économiques et culturels que causent les immigrés et la présence d’un islam qui n’a rien à faire ici.

La disparition de cette Europe, même bancale, risquerait d’être au final pire que son maintien.

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dimanche, 10 mai 2020

Prends ton masque et … tire toi !

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Le billet de Patrick Parment

Alors, ça y est, c’est le grand frisson du déconfinement. Enfin, c’est beaucoup dire. Ce serait plutôt le confinement du déconfinement. Tremble carcasse, le virus n’est pas mort. D’ailleurs, à son sujet, j’avoue qu’on se perd en conjonctures. Du Covid-19 lui-même à tous les conseils scientifiques qui se contredisent les uns les autres, au final que sait-on réellement de cette saloperie ? En fait pas grand-chose, si ce n’est qu’il est contagieux. Quant à la perspective d’un vaccin, voyez où l’on en est avec le sida. On cherche toujours.

Je ne suis pas un scientifique mais, au vu de tout ce que j’ai pu lire sur le sujet, la seule chose qui eût été efficace, c’eût été de faire porter un masque à tout le monde dès le début de la pandémie et d’isoler illico les personnes contaminées. C’est ce qu’on fait les Sud-Coréens. Pas ceux du Nord, ils ont déjà un virus à leur tête.

Mais voilà, cela n’a pas été fait par un gouvernement qui s’est aperçu, ô stupeur, qu’il n’avait pas assez de masques pour tout le monde – et à peine aussi pour les soignants dans les hôpitaux -, en raison d’une politique budgétaire totalement irréaliste en matière de santé. On avait même arrêté les entreprises qui fabriquaient des masques et du matériel de réanimation ! Tout comme, soudain, on s’est aperçu qu’on avait également délocalisé une grande partie de notre industrie pharmaceutique et qu’on était à la merci des Chinois et des Indiens.

Merci à tous ces énarques qui pullulent à Bercy et dans les ministères et qui font la pluie et le beau temps parce que nos politiques ont baissé leur froc depuis belle lurette. On ne peut tout mettre sur le dos de Macron, sauf qu’il n’a rien fait pour améliorer la situation. En bon néolibéral, et il nous l’a montré trop souvent, il a toujours privilégié l’actionnaire sur le travailleur ou le citoyen. Le Medef s’est frotté les mains et nos irresponsables syndicats, représentatifs de rien du tout, n’ont pas cessé de pratiquer le corporatisme de branches où il existe encore au nom des droits acquis… en 1945.

Comme si cela ne suffisait pas, on a eu droit à un grand nombre de couacs gouvernementaux comme celui de la Sénégalaise Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, qui déclarait que les masques ne servaient à rien. Ce gouvernement nage dans le potage et nous avec ! Quant aux mesures annoncées et leur application, on a franchement envie de rire… jaune. Le couple frénétique Macron-Philippe vient de dégraisser d’un coup la RATP, le RER, le transport aérien, les commerçants, les écoles, etc… de 50% de ses clients et passagers. Bordel assuré.

Ah, j’allais oublier. Pour vivre normalement, allez dans le 9-3 ou dans les ghettos des grandes villes, là où se tient une forte population d’immigrés. Ici, on a fait un bras d’honneur au gouvernement et plus encore à la police qui n’ose pénétrer en ces lieux ! Y a bien une France à deux vitesses comme le souhaite un certain Edouard Philippe.

 

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lundi, 04 mai 2020

De crise en crises, quelle issue ?

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Voici aujourd'hui le point de vue de notre ami Patrick Parment, directeur du Journal du Chaos et contributeur régulier depuis leur création, en 2006, de notre site et de notre revue. 

Dans sa revue de presse hebdomadaire, Le Journal du Chaos, envoyée gratuitement tous les samedi depuis plus de dix ans à ceux qui en font la demande* et reprise sur notre site, Patrick Parment recense et commente l'actualité de manière pour le moins... non-conformiste.

S.N.

Patrick Parment

Il est extrêmement problématique d’avancer les leçons que tireront nos responsables politiques tant en France qu’en Europe de cette crise provoquée par le coronavirus. Une chose est toutefois certaine, chaque pays européen a réagi en solitaire et en fonction de sa culture face à la pandémie. D’où cette disparité des réactions. Une fois de plus, l’Union européenne a marché en ordre dispersé et a apporté en urgence, la seule et unique réponse qui s’imposait à elle, à savoir monétaire via la Banque centrale européenne.

Là où les choses se compliquent, c’est que ce virus n’a pas seulement mis à mal nos économies, il a aussi impacté la société elle-même. En mettant tout d’un coup plusieurs millions de personnes au chômage et en fragilisant tout le tissu de PMI/PME, c’est le cœur même de notre environnement socio-culturel qui est atteint.

En revanche, c’est bien au sein de nos institutions que l’on peut tirer un certain nombre de conclusions. Politiquement ce gouvernement n’a pas su gérer la crise en ne prenant pas d’emblée la première mesure qui s’imposait au regard de l’exemple chinois, de faire porter un masque à la population afin d’endiguer toute propagation du virus, tout en proposant un ralentissement de la vie économique et sociale aux stricts besoins du pays. Or, il n’en a rien été pour la bonne raison que l’Etat français avait arrêté l’achat massif de masque depuis François Hollande. 

Alors que médecins et soignants font preuve d’un dévouement exemplaire, les défaillances de notre système de santé que ne cessent de dénoncer l’ensemble du corps médical, nous a pété à la figure.  Voici des décennies que l’on traite la santé des Français sur un mode budgétaire et non à partir des réalités humaines. Les hôpitaux qui crient famine sont gérés par des comptables chargés de faire des économies sur tout. Que dire également de notre industrie pharmaceutique qu’on a relégué, pour des raisons de coûts, en Inde et en Chine et dont nous sommes aujourd’hui totalement dépendant.

Dans le même ordre d’idée, on a réduit l’accès aux études de médecine en imposant des quotas, ce qui nous conduit aujourd’hui à une pénurie de médecins. Et le pire est à venir avec le départ à la retraite de toute la génération issue du « baby boom ». Un comble alors que nous avions un excellent système de santé.

Le problème est qu’il en va ainsi depuis que nos gouvernants obéissent tous à la sacro-sainte loi néolibérale qui consiste à tout budgétiser et à satisfaire non plus les populations par une juste répartition des richesses mais enrichir les actionnaires du CAC 40 qui, par ailleurs, arrosent toute la classe politique. C’est tout ce système du capitalisme financier mis en place après 1989 avec la chute du communisme qui est devenu la norme des économies occidentales. Et c’est ainsi que l’Occident – l’Amérique en tête – a fait la fortune de l’Asie et surtout de la Chine, devenue le lumpenprolétariat d’un Occident qui a tout sacrifié au Veau d’Or.

Autre aspect, et non des moindres,  mis en valeur par la pandémie, le sort réservé à nos paysans broyés par la grande distribution. Alors que cette dernière a vu les frontières se fermer, tout le secteur agroalimentaire français a pris le relais pour continuer de nourrir la population. Il est donc temps de mettre fin à un système où c’est le producteur qui paie la facture du distributeur quand ce devrait être l’inverse.

Enfin, parmi les autres domaines relevant également du régalien, on trouve la justice, à l’arrêt et dont le manque de moyens impacte sérieusement un retour à la normale. Mais, ici aussi, ce n’est pas une nouveauté, voici des lustres que magistrats et personnels judiciaire tire la sonnette d’alarme.

Point positif dans cet océan de détresse, le maintien de nos besoins énergétiques grâce à nos centrales nucléaires. Voici qui relativise une fois de plus le discours des écolos de basse-cour.

Dans tous ces domaines - la liste n’est pas exhaustive -, on aimerait espérer que l’Etat français évolue. Sous réserve aussi de réviser le modèle économique dominant qu’est le capitalisme financier en le remettant dans le droit chemin. C’est-à-dire au service des hommes et non des actionnaires. Mais il y a fort à parier que le système va tenter par tous les moyens de remettre la main sur les prérogatives dont il jouissait hier encore. Auquel cas, il faut s’attendre à aller de crise en crise, la révolte des Gilets jaunes sonnant comme les prémisses d’un monde à venir.

* Envoyez votre adresse électronique à l'adresse suivante : lesanars@orange.fr

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vendredi, 10 avril 2020

Pour le retour du politique

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Le billet de Patrick Parment

Il y a un aspect du problème que pose le coronomachin et qui n’est pas du tout exploré par nos médias, c’est bien celui du politique et son l’absence dans le concert viralo-pandémique. Mais, allez-vous me rétorquer, il n’y a que ça, les Macron, Philippe et consorts ne font que défiler à la téloche ! On notera à ce sujet l’étourdissant mutisme de l’opposition de droite comme de gauche. Sauf que ces interventions ministérielles n’ont rien de politique. Ce ne sont que le commentaire d’une ordonnance dressée par la médecine pour cause de coromachin dont on ne sait plus d’ailleurs par quel bout le prendre. L’Etat macronien, qui jusqu’alors se contentait de gouverner par simple gestion budgétaire, est totalement désemparé.

On vous invite, mais n’en faites pas une nécessité, à relire Carl Schmitt et son excellent exégète français, Julien Freund. Pour faire court et résumer brièvement ce qu’est le politique, on dira que c’est d’abord la mise en acte d’une vision du monde et la désignation de l’ennemi. Etant entendu que la notion d’ennemi n’a rien de moral. L’ennemi, ce n’est pas l’adversaire, c’est d’abord ce vers quoi on ne veut pas aller, celui que l’on combat. La désignation de l’ennemi est fondamentale et au cœur du politique.

Vue du monde avons-nous dit. Celle-ci n’est autre que l’idée même que l’on se fait du pouvoir que l’on exerce au nom d’un peuple pour assurer sa sécurité, son bien-être, sa prospérité et sa pérennité. Les rois de France, n’en déplaise à certains, n’avaient pas d’autres préoccupations. Ils étaient les pères de la nation. Leur grandeur était d’abord celle de leur peuple.

Ramené aux circonstances présentes, on s’aperçoit bien que nos gouvernants ne font pas de politique depuis l’avènement de la IIIe République qui a enchaîné deux guerres mondiales qui ont détruit le socle culturel sur lequel nos républiques ont posé leur séant. L’économie ayant logiquement pris le pouvoir, la dérive du capitalisme patrimonial en capitalisme financier est venue tout d’un coup buter sur un virus qui affectant la population mondiale entrave la bonne marche d’une mondialisation excessive où l’homme n’est plus qu’une simple variable d’ajustement et de régulation des bénéfices pour l’unique et seul bonheur des actionnaires.

Ce que l’on peut espérer, sans tomber dans la démagogie de ceux qui s’imaginent que le Système va fondamentalement changer, c’est que de nouveau place soit donnée au retour de l’humain dans les préoccupations majeurs de nos gouvernants et que le curseur, en France mais aussi en Europe, ne soit plus le ministère de l’Economie et des finances. Ce virus aura fait sérieusement bouger la carte géopolitique mondiale. Espérons qu’il permettra aux Européens de prendre conscience qu’une plus grande indépendance dans tous les domaines est l’unique garantie de notre survie. Pour cela, il faut faire de la politique, redéfinir l’idée que nous nous faisons de l’Europe en tant que puissance et prendre conscience que nous n’avons pas d’amis mais des concurrents – ennemis - qui ne nous veulent pas nécessairement du bien comme Donald Trump ne cesse de nous le rappeler. Les Européens doivent impérativement comprendre que leur grandeur d’hier est avant tout le produit de leur race et que s’ils veulent un avenir, ils ont tout intérêt à la préserver. Qu’on l’aime ou non, c’est ce qu’a compris un homme comme Vladimir Poutine.

 

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samedi, 28 mars 2020

Vous avez dit peuple ! Quel peuple ?

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Le billet de Patrick Parment

Il aura fallu ce genre de traumatisme pour voit surgir tous les miasmes que nos sociétés d’abondance secrètent. Avec pour toile de fond un individualisme forcené conséquence de la société de consommation et apparue au lendemain des années 1960. Les Trente Glorieuses ont consacré ce modèle et Mai 68 en fut le révélateur. Dans la France d’après guerre, il y avait encore de vraies solidarités au sein du peuple pas encore phagocyté par le modèle bourgeois. Mais celui-ci a fini par s’imposer avec la prise de pouvoir par De Gaulle et ses sbires. Jusqu’à Georges Pompidou, on peut avancer qu’il y avait un peuple français. C’en est fini avec Valéry Giscard d’Estaing – archétype du modèle bourgeois -  mais paradoxalement c’est à l’ère Mitterrand que l’individualisme prendra son essor avec sa cohorte d’intellectuels des broussailles et leur fascination pour l’American Way of Life et les théories libérales. Faut-il rappeler que c’est Laurent Fabius qui a ouvert les vannes de l’enrichissement boursier !

L’autre versant idéologique de l’impéritie socialiste c’est bel et bien l’immigration et la beauté du métis. Mitterrand et ses affidés ont transformé ce pays en poubelle raciale en raison de l’appétence des homosexuels militants pour les « potes ». C’était pas « touche pas à mon pote » mais « sodomise ton pote » qui était le message subliminal. Sans oublier ces utopiques droits de l’homme qui n’ont de droit que le nom. Mais, là encore, une importation et une escroquerie américaines.

Côté syndical, on a vu les revendications de moins en moins estampillées « classe ouvrière » - alors en voie de disparition – et de plus en plus corporatistes, chaque branche défendant d’abord ses propres privilèges.

Bref, au fil du temps, la société s’est fractionnée et on a abouti à une opposition marquée entre la ville, étendue à ses banlieues, et la campagne. L’Etat a été totalement absent dans cette dérive sociétale vu qu’il en est réduit à gérer les urgences et calmer les conflits. L’Etat n’est plus un régulateur, c’est un urgentiste.

Débarque alors cette pandémie à l’échelle mondiale qui vient soudain bousculer tout le modèle néolibéral. Le système est en passe de vaciller et c’est dès lors chacun pour soi, car le virus s’est nationalisé ! On ferme les frontières, on s’aperçoit que l’Europe est inopérante, on fait appel à la solidarité des citoyens. Et Emmanuel Macron en vient même à parler de peuple. Mais de quoi parle-t-il ? A quel peuple il s’adresse ? Hier encore, le peuple était devant sa porte, c’était les Gilets jaunes et il les a superbement ignorés ! Quel peuple dans une France où 10 millions d’immigrés confinés dans leurs ghetto-dortoirs et abonnés aux trafics divers et variés ne se sentent pas plus Français que moi Bantou ! De quelle France parle Macron quand on ne cesse de l’alerter sur la misère paysanne ? Il vient de découvrir que ce sont eux qui nous nourrissent.

A qui s’adresse Macron, digne successeur des Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande qui ont sinistré notre système de santé et maltraités nos hôpitaux ?

Alors, le peuple, nos élites ne sont pas armées pour le comprendre, le cerner car il n’obéit pas aux règles du libéralisme. Il entretient ses solidarités malgré les coups de boutoir que l’aveugle technocratie lui assène au nom  d’idéologies égalitaires et socialisantes infusées par une camarilla d’intellectuels et de journalistes dégénérés. Espérons simplement que ce peuple ne demande qu’à renaître sur les cendres de ce monde artificiel.

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jeudi, 19 mars 2020

De quoi le coronavirus est-il le nom ?

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Le billet de Patrick Parment

Signe des temps, on est surinformé sur ce foutu virus, c’est-à-dire qu’au final, on ne sait pas grand-chose. Globalement, et pour faire simple, disons que cette contrainte du confinement est a priori la manière la plus efficace, faute de vaccin, d’arrêter le Covid-19. On verra bien ce que cela donnera tant j’ai une confiance limitée envers la Chine qui vient de nous dire que chez eux l’épidémie est en régression. Avec un compteur à plus d’un milliard d’habitants et même sous un régime autoritaire, on reste dubitatif.

Autre raison majeure d’appeler au confinement : la capacité limitée des hôpitaux qui ne pourraient en aucun cas faire face à une arrivée massive de contaminés. Ce qui vaut pour la France, vaut pour les autres pays européens.

De ce virus, j’ai retenu qu’il n’était pas virulent, du moins pas plus que la grippe qui fait des ravages chaque hiver. Et quand on regarde les chiffres, rien n’apparente cette pandémie aux grandes pestes du Moyen Age –  de 1347 à 1352 c’est 30 à 50% de la population européenne qui est décimée – ou plus près de nous, la grippe espagnole en 1918 qui a tué de 20 à 50 millions de personnes dans le monde dont 2,5 millions pour la seule France. 

Ce n’est pas une raison me direz-vous, mieux vaut prévoir que guérir. Certes.

Mais justement je me pose la question de savoir ce qu’on nous cache sans être pour autant un affreux complotiste. Quelle est la cause réelle de cette panique générale, du déclenchement d’un plan Orsec sanitaire ? Même Donald Trump, au cerveau reptilien considérant que la terre est plate, a fini par entrer dans le cercle vertueux du confinement.

Cette panique générale, n’est-elle pas le prétexte pour sortir d’une économie mondialisée et régulée par les Bourses qui est en train de se casser la gueule ?

Depuis le krach de 2008, l’économie ne s’est pas vraiment remise. Qu’il s’agisse de la politique monétaire des banques comme des Etats, on en est arrivé à une dette mondiale qui n’est plus du tout gérable et qui menace d’effondrement tout le système. Le capitalisme financier a totalement bouleversé la marche traditionnelle de nos économies. Avec lui, les anglo-saxons ont créé un monstre pour lequel la seule règle est le profit au seul bénéfice des actionnaires. La Chine est passée en l’espace de quelques décennies de lumpenprolétariat au pays le plus riche de la terre grâce aux vertus de ce capitalisme financier qui a pour principe majeur d’acheter au moindre coût possible afin d’engranger le plus de bénéfices possibles. Pour se faire, il fallait aussi vendre au plus grand nombre, d’où la nécessité d’unifier les modes de vie, d’éradiquer les barrières culturelles, et d’imposer partout la démocratie plus facile à manipuler.

Le mot d’ordre de l’Occident a donc été : délocalisation. Sauf qu’à l’appliquer, et la crise le montre bien, le même Occident – et donc l’Europe – se retrouve démuni. On a délocalisé des secteurs entiers de notre économie au risque d’avoir à affronter des pénuries dans de nombreux domaines industriels mais aussi sanitaires comme ce fut le cas récemment avec les médicaments dont une grande partie des génériques sont fabriqués en Chine et en Inde. Cela s’est traduit aussi par un chômage massif, l’homme devenant une pure variable d’ajustement. Plus de bénéfices et donc moins de main d’œuvre. Cherchez l’erreur.

N’est-ce pas cette prise de conscience qui aurait soudain pété à la figure de nos élites effrayées qu’elles sont de perdre leurs pouvoirs face à la montée des populismes qui ne sont que le revers de la médaille. La grogne sociale gagne autant la droite que la gauche dont l’un des détonateurs a bel et bien été la réflexion menée par l’ultra droite et notamment tous les cercles gravitant autour de la Nouvelle droite depuis les années 1980.

Mais l’ultra gauche anticapaitaliste me direz-vous ! Voici en effet longtemps qu’elle produit un discours également anticapitaliste, mais ce discours est rendu caduc par ses positions en faveur des immigrés et vantant la beauté du métis. Raison pour laquelle, par exemple, un Jean-Luc Mélenchon, est abonné au sur-place et ne progresse pas dans l’opinion. La France profonde, celle des Gilets jaunes ne veut pas des immigrés, ne veut pas des mosquées pas plus que d’un islam institutionnalisé et qui d’ailleurs ne marche pas.

Que le coronavirus soi ou non un prétexte pour un retour à une économie à échelle humaine, il faudra attendre demain pour savoir si, enfin, l’homme est un animal doué de raison.  En attendant, comme le disait Shakespeare, « l’enfer est vide, les démons sont ici ».

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lundi, 16 mars 2020

Ce que révèle le Covid-19

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Le billet de Patrick Parment

Ce qui questionne dans les tragiques événements que nous connaissons aujourd’hui, c’est le rôle joué par le coronavirus comme accélérateur d’une crise du néolibéralisme ou capitalisme financier.  Et donc d’une crise de l’économie-monde ou encore d’une économie mondialisée. On n’a jusqu’à ce jour  peu pris en compte le jeu dangereux mené par les banques qui se sont mises à sortir de leur cadre pour s’activer sur les marchés financiers, à savoir boursiers, qui s’apparentent depuis plusieurs décennies déjà à un gigantesque Loto. De ce désordre plusieurs voix éclairées avaient tiré la sonnette d’alarme… en vain.

L’autre aspect de la crise dont nous avions pourtant tous conscience, c’est que le capitalisme entraîne l’économie à satisfaire d’abord et grassement les actionnaires au détriment d’une économie réelle, celle des hommes et de leurs besoins réels. Enfin, last but not the least, afin de satisfaire ces foutus actionnaires, le marché s’est réorganisé selon l’axiome du moindre coût ce qui a amené l’Asie du Sud-Est et surtout la Chine à devenir le lumpenprolétariat de l’Occident. Sauf que la grenouille a fini par se faire aussi grosse que le bœuf et que l’Occident s’est retrouvé le cul nu pour ne pas dire à poil. La Chine est devenue plus riche que ses mentors. Et ceci dans des domaines aussi bien scientifiques que techniques. De sorte que nous nous sommes rendus dépendants dans des domaines considérés comme stratégiques comme ce fut le cas récemment avec une pénurie de médicaments, fabriqués à flux tendus en Chine ou en Inde.

A considérer le monde entier comme un vaste terrain de jeu, voire une immense usine, le capitalisme financier a totalement déséquilibré un système économique traditionnel où les banques comme la Bourse remplissaient le rôle qui leur était dévolu. A la banque le dépôt et le crédit, à la Bourse celui de jouer un rôle régulateur. Le résultat des courses de ce capitalisme financier, c’est une dette  colossale qui devient quasi ingérable.

Alors la question se pose de savoir comment sortir de ce bourbier à l’heure même où se fait pressante l’idée que nous devons protéger la planète, mieux gérer ses ressources selon un mode plus respectueux, plus rationnel, plus intelligent. Il aura donc fallu un malin coronavirus pour mettre en lumière le chaos dans lequel nous précipite ce que d’aucuns appellent le néolibéralisme.

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lundi, 02 mars 2020

La République du chefaillon Macron

Le billet de Patrick Parment

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La dépose d’une motion de censure par l’opposition en réaction à l’application de l’article 49-3 de la Constitution par Edouard Philippe « m’en fait bouger une, sans toucher l’autre », comme disait l’autre idiot inutile de Chirac. La République en marche étant majoritaire à l’Assemblée nationale, le gouvernement ne court donc aucun risque.

Mais le problème n’est pas là.

Il réside  sur la totale opacité d’un texte qui, en l’état actuel, dessert les intérêts des travailleurs. Car, ce système de retraite par point est incapable de nous dire sur quelle base il est calculé. Il risque fort de varier en fonction de la conjoncture économique, exactement ce que les syndicats, mais pas que, veulent justement éviter. Avec cette réforme, Macon s’inscrit  un peu plus dans la vision libérale de l’économie où le peuple ne figure que comme variable d’ajustement. Et le plus navrant dans cette affaire est que le gouvernement navigue à vue.

L’autre aspect des choses, c’est tout de même la fantastique opposition d’une majorité du peuple à cette réforme, que ce soit les Gilets jaunes, les syndicats ou les partis politiques d’opposition. C’est tout de même la majorité de pays qui est arcbouté contre cette réforme. Mais Macon s’en fout, la Constitution lui donne raison. Heureusement, ce qui est fait par cette république bananière, peut être défait par la même, voire une autre. Comme le disait le regretté Jean Baudrillard, « nous ne cherchons pas un destin, nous cherchons une histoire ».

Paris vaut bien une messe

Les mâles que nous sommes encore, assistons, non sans consternation, à cette féminisation qui jaillit de tous les côtés et qui a amené Benjamin Griveaux à s’en remettre aux joies de l’onanisme.

A Paris, tout d’abord, où ce sont trois femmes qui font la course en tête si l’on en croit les sondages, l’homme ayant été émasculé d’entrée de jeu. En fait, c’est l’absence probante de candidat mâle qui a créé la femme. – Mais Cédric Villani ? C’est qui celui-là ? – Adam et Eve en somme où au final Adam se fait baiser ! Classique. Trois femmes – Anne Hildago, Agnès Buzyn et Rachida Dati, trois tempéraments opposés qui ne se crêpent même pas le chignon. Et une équation originale : un, la maire de Paris dont les Parisiens, semble-t-il, ne veulent plus ; deux, Agnès Buzyn, parachutée en catastrophe après l’éjaculation précoce de Griveaux ; trois, une vraie teigneuse, une battante qui illustre à elle seule une assimilation heureuse, Rachida Dati. Devinez qui va gagner ?

Rachida ? Un bon choix dans la mesure où elle est nettement plus à droite que ce lourdingue chiraquisé Christian Jacob. Qu’elle n’a aucun compte à rendre à la chiraquie en général et qu’elle serait plutôt la version travaux pratiques d’un Sarko qui s’est cantonné dans l’effet d’annonces. En fait, Rachida ne s’embarrasse pas d’idéologie, elle n’est pas de gauche, point barre ! Et ses origines la mettent à l’abri de toute concession à l’égard de l’immigration. On peut lui faire confiance pour nettoyer Paris. Elle n’a pas d’état d’âme. Enfin, Paris, elle connaît quand bien même est-elle le maire d’un arrondissement bourgeois. Au final, vous voyez quelqu’un d’autre parmi toute cette bande de baltringues et leurs programmes à la mords-moi-le-nœud ? De toute manière, les Parisiens, ou plutôt ce qu’il en reste si l’on exclut les bobos, se foutent des programmes. Ils veulent une belle image.

 

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samedi, 22 février 2020

De qui se moque-t-on ?

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Le billet de Patrick Parment

C’est reparti pour un tour ! Le ministre de l’Intérieur allemand affirme que la menace sécuritaire liée à l’extrême droite est « très élevée » et que cette dernière constitue « le principal danger » pour la démocratie allemande. On est à deux doigts du retour d’Adolf Hitler !

D’abord de quoi s’agit-il ? Tout simplement d’un individu isolé qui a buté neufs personnes dans deux bars à chicha – vraisemblablement des immigrés car dans ces lieux on y fume le narguilé – à Hanau, une ville de 95 000 habitants proche de Francfort. Le tueur en question a été retrouvé mort chez lui au côté de sa mère également décédé. D’une personne à un complot d’extrême droite, le pas est franchi par les médias teutons. La mère Merkel monte au créneau à son tour alors qu’elle est la grande responsable de la violence qui sévit au sein de la société allemande avec sa politique laxiste en matière d’immigration et la venue d’un million d’immigrés sans jamais avoir consulté le peuple allemand. C’est proprement de l’assassinat économique et politique doublé d’un colonialisme légal mais inversé.

Il ne se passe pas un seul jour en Allemagne – mais c’est aussi vrai aux quatre coins de l’Europe -,  où des immigrés, tous extra-européens, ne commettent crimes, viols, agression diverses et variées. En réponse, on constate le silence gêné de nos politiques tous morts de trouille. Ils crient au loup mais n'agissent pas !

Donc, partout s’élève la révolte des Européens qui en ont ras-le-bol de voir leurs gouvernants baisser leur froc devant les immigrés en général et les musulmans en particulier. De ces musulmans qui privilégient le Coran  aux lois de la République. Angela Merkel est largement responsable de la montée des partis nationalistes et identitaires, notamment l’AfD. Si le nationalisme c’est la guerre, alors il n’est jamais que la conséquence logique des erreurs, du laxisme moral et des faiblesses de la République. Nos libéraux-libertaires confondent le monde tel qu’il est avec celui des bisounours dont ils rêvent.

La réalité, c’est la guerre larvée qui mine nos banlieues autour des trafics de drogue et des prêches salafistes. C’est l’extension des zones de non droit qui échappent aux lois de la République. De la Suède à l’Espagne, de l’Europe centrale à la Grèce, c’est partout le même vent de révolte, car les mêmes causes produisent les mêmes effets.  Nous n’en sommes qu’aux prémices de changements politique radicaux. Les baltringues médiatiques qui enfilent les perlent à longueur de journée n’auront bientôt plus que leurs yeux pour pleurer, car l’heure viendra de régler la facture de leur veulerie.

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mardi, 11 février 2020

Arrêtons le massacre !

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Le billet de Patrick Parment

J’avoue ne pas très bien comprendre l’entreprise de démolition morale qu’instruit l’homme blanc occidental. Masochisme, lassitude, effondrement de la vigueur de la race ? Bien évidemment tout cela procède de cette gauche aux contours multiples qui gangrène depuis des décennies nos sociétés à coups de l’homme est bon, c’est la société qui le rend mauvais. Et l’influence de l’ex-URSS n’y est pas étrangère non plus qui a poussé à la roue dans ce sens pour vaincre le capitalisme. Mais, ce dernier n’est pas non plus étranger à l’affaire. Il lui fallait aussi abattre les barrières identitaires des peuples qui agissent comme autant d’obstacles à son expansion. A savoir la conquête des marchés. A gauche, comme à droite, dans leur version finale - celle d’après 1945 – ils ont trahi leurs pères fondateurs qui, tous, à des titres divers, entendaient officier pour le bien-être de l’homme et de la société. Ou, du moins, à l’amélioration de ses conditions de vie sur terre.

Il est bien évident que l’on ne saurait mettre dans le même sac un Karl Marx, Joseph Proudhon qu’un Tocqueville, Benjamin Constant, Frédéric Bastiat et consorts. Mais, au fond tout ce petit monde se retrouve dans le même chaudron à boire la même soupe qui n’a rien de la potion magique d’Astérix. Dans le même temps, la science et l’économie ont remplacé les idéologies et les billevesées liées à un soi-disant progrès. C’est ce qui nous a amené à parler d’anthropocène, cette idée saugrenue où l’homme aurait pris le pas sur la nature au point de la modifier à sa guise. La réalité est tout autre. L’homme est en train de se suicider. Car, quoiqu’il fasse, quels que soient ses pouvoirs, la nature aura au final raison de lui.

Qu’est-ce ce qui caractérise notre époque en ce premier quart du 21e siècle ? La course au profit. Et, de ce point de vue, Donald Trump est un mètre étalon. Il est en plein déni de réalité et ne jure que par les bons résultats de l’économie américaine. La Chine, qui a entrepris son entrée dans la modernité à coup de marche forcée, voit aujourd’hui la nature se venger avec l’irruption soudaine d’un coronavirus qui est en train de ralentir sérieusement son économie, voire de la mettre en péril. Car ce virus n’est jamais que la réponse à la modification de ses écosystèmes. Ce qui était déjà le cas avec le Sras.

La question qui se pose est de savoir comment sortir de cet engrenage qui nous mène droit à notre propre perte. En matière d’écologie, et par-delà le réchauffement climatique, tous les voyants sont au rouge. L’homme est en train d’épuiser les ressources nécessaires à sa survie.

Quels sont les remèdes ? Voici la bonne question. Et la réponse n’est pas d’ordre scientifique ou économique, sauf par voie de conséquence. Il est dans l’émergence des courants populistes qui commencent à gonfler sur la planète européenne. L’Europe, qui avait perdu le sens de son histoire au sortir de la Deuxième Guerre mondiale pourrait retrouver ce goût de l’aventure qui, au fond, ne l’a jamais vraiment quitté, en décrochant du modèle économique dominant – néolibéral - et par un retour à une économie restreinte aux besoins des peuples et non à sa surproduction. En modifiant notre environnement plus en accord avec la nature et en cessant de l’exploiter à outrance. Cette nature qui demeure notre seule et unique richesse.

Utopique me direz-vous ? Pas tant que cela. Car si l’homme n’y vient pas par raison, il sera obligé d’y venir par nécessité. C’est-à-dire, faute d’avoir le choix au risque de disparaître.

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mercredi, 15 janvier 2020

Rendez-nous la France

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Le billet de Patrick Parment

 La France, comparée à d’autres pays, pourrait faire figure de pays de cocagne dans la mesure où les travailleurs, si chers au cœur du regretté (enfin pas vraiment !) Georges Marchais, y sont plutôt bien traités. Situation que nous envient d’ailleurs nombre de pays européens. Raison pour laquelle aussi de nombreux migrants cherchent à s’y installer. Et ce, avouons-le, malgré une administration qu’on ne peut que comparer à celle de l’ex-Union soviétique. L’Etat-nation que les Français ont bâti est un Etat centralisateur qui entend tout régenter de la vie de ses concitoyens. Cet apparent bien-être a un coût : une fiscalité lourde et qu’entretient jalousement un ministère des finances quel que soit le bord auquel il obéit. Revers de la médaille, et non des moindres, un Etat  figé dans ses pesanteurs et qui n’a pas su procéder à la modernisation de ses modes de fonctionnement et régénérer  ses outils industriels. Et ce au point qu’une classe politique, détachée des réalités et embringuée dans la spirale infernale d’un libéralisme fou a continué d’appliquer les bonnes vieilles recettes qui font que c’est toujours le peuple qui règle les additions et non ceux qui en sont responsables. Les riches s’en foutent, les pauvres le restent, et la classe moyenne trinque.

C’est ainsi qu’on en est arrivé à la situation qui est la nôtre aujourd’hui : une société bloquée. Des Gilets jaunes aux grévistes d’hier et d’aujourd’hui, ce gouvernement a mis le feu aux poudres. Par incompréhension du réel.

Après avoir dézingué une classe politique moribonde et en laquelle les Français n’apportaient plus aucun crédit, Emmanuel Macron n’a pas pu échapper au sérail dont il est issu : l’Ena. Pas plus qu’il n’a pu prendre son autonomie face à une Europe à la botte de Washington via l’omniprésence de l’Allemagne dans toutes les décisions européennes. Le paradoxe est que l’on se retrouve aux basques d’un très surréaliste Donald Trump qui pratique un nationalisme aussi pur que la prose de Monsieur Jourdain. En quittant l’Europe, les Anglais vont en faire la douloureuse expérience même s’ils partagent avec les Américains la même folie boursière.

Pour en revenir à nos moutons, nous dirons que Monsieur Macron n’avait pas le bagage idéologique nécessaire pour s’affranchir de certaines tutelles et inaugurer une réforme méthodique de ce pays. Et en premier lieu de rendre la France aux Français. Car tout le problème est là. Les Français ont trop le sentiment – et c’est la triste réalité – d’être dépossédés de leur pays, de ses traditions, de ses mœurs jetées à l’encan par une classe politique transfusée à l’air du temps où ne s’ébrouent qu’homos, féministes, transgenre et autres déviants de toute nature. Papa, maman, la bonne et moi ne fait pas marrer Macron et ses thuriféraires.

Tout se détraque, la justice, l’Education nationale, les flics, les juges shootés aux droits de l’homme, etc. Et surtout une absence de justice fiscale puisque la première mesure prise par Macron le cul à peine posé à l’Elysée a été de faire des cadeaux fiscaux aux riches au mépris du peuple et de ses pauvres.

A cela s’ajoute l’aveuglement de toute la classe politique, y compris des macronistes, des dégâts collatéraux causés par l’immigration. Dégâts qui ont abouti à une désagrégation de tout le tissu social et du laxisme à l’égard de l’islam. Tous ces facteurs confondu nous amènent à la situation que nous connaissons aujourd’hui où des pans entiers de la société sont entrés en dissidence. Car, bien au-delà des revendications catégorielles, c’est bien d’un mal être qu’il s’agit et dont les Gilets jaunes ont été la première et forte expression. Aujourd’hui, c’est l’hôpital, ce sont les avocats, les flics, les cheminots, victimes des chambardements successifs de la SNCF sous les régimes de droite comme de gauche, qui sont dans la rue. Autre dégât collatéral, la perte d’emploi par la désindustrialisation opérée par de hauts fonctionnaires irresponsables – ils ne paient jamais l’addition – qui ont détruit et vendu nos fleurons industriels. C’est Juppé bradant Thomson pour Un euro. Il serait temps que Macron comprenne que rien ne se fera de durable dans ce pays sans l’assentiment du peuple et surtout sans lui rendre sa fierté. A lui de trouver le mode d’emploi.

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mercredi, 01 janvier 2020

Emmanuel Macron ou l'illusion du pouvoir

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Le billet de Patrick Parment

Gouverner est au 21ème siècle un art d’autant plus difficile que ses conditions d’exercice ont brutalement changé depuis l’apparition de l’informatique dans l’univers de la communication. L’exercice dans notre pays est encore rendu plus difficile par ce goût qu’ont tous nos gouvernants de vouloir tout contrôler et d’avoir au fil du temps, du moins depuis la IIIe République, sophistiquer l’appareil étatique.  La machine s’est largement complexifiée au point de devoir faire appel à des « experts » dans tous les domaines. Preuve aussi que ça ne marche pas toujours non plus. Les maux français sont essentiellement d’ordre politique, administratif et fiscal, c’est-à-dire techniques au point que les « pékins » que nous sommes n’y comprenons plus grand-chose. » Nul n’est censé ignorer la loi » relève du vœu pieux.

On a le sentiment aujourd’hui – mais c’est pourtant la réalité – que gouverner un pays, c’est d’abord gérer les emmerdements du quotidien. Ce qui, d’ailleurs, n’est pas spécifique à la France. Et l’exercice devient plus difficile encore quand on y ajoute un nouveau palier : l’Europe.

L’un des aspects majeurs du drame français, c’est son jacobinisme. Il n’est pas hérité de la Révolution mais de la monarchie, de Louis XIV et de son fidèle serviteur, Colbert précisément. Souvenez-vous, la Fronde. Louis XIV faillit y laisser la vie, raison pour laquelle il mit la noblesse au pas en la rendant totalement dépendante de sa bonne volonté. Il venait de tuer les corps intermédiaires que constituaient tous ces « noblions » provinciaux au même titre que les grands propriétaires terriens. La machine était lancée, elle ne s’arrêtera plus et Napoléon en rajoutera une couche. La République a repris l’héritage.

En l’améliorant. De Gaulle, à ce titre, nous a dévoilé la version monarchique avec sa Constitution de la Ve République. Le chef de l’Etat décide de tout, ses ministres ne sont que des valets. Inutile de dire qu’au 21ème siècle, c’est plutôt mal vécu par la population pour laquelle il n’existe aucun contrôle. On le voit bien aujourd’hui, l’Etat étouffe sous la multiplication des conflits dont les Gilets jaunes sont l’expression la plus criante. Depuis Georges Pompidou, la France vit dans l’immobilisme d’un système électoral pervers tant il n’est plus le reflet de la réalité du terrain. Ce à quoi il faut ajouter toute la perversité d’un régime démocratique où la corruption est consubstantielle à l’exercice du pouvoir. Il suffit de lire la longe listes des élus mis en examen pour s’en convaincre.

L’ élection d’Emmanuel Macron, c’est le coup de balai sanitaire d’un peuple à l’égard de sa classe politique qui l’enfume d’élection en élection. Sauf que ledit Macron n’a pas résisté longtemps à l’ivresse des cimes et qu’une fois élu, il n’a pas cherché à comprendre pourquoi il avait été élu. Il a endossé le costard et en bon libéral qu’il est, il a privilégié l’argent au mépris du social. A savoir une société agressée par une immigration incontrôlée qui détruit petit à petit ce pays de l’intérieur. Il a joué la Bourse contre les territoires.

Emmanuel Macron est débordé et se donne l’illusion de la réforme. Il ne réforme rien. Ses vœux aux Français sont la marque de son impuissance. La question qui se pose est : est-ce que cette mascarade va durer encore longtemps ? N’allez pas croire pour autant que nous ne sommes pas démocrates. Au contraire, on en cherche la bonne formule et, à ce jour, il semble bien que ce soit Vladimir Poutine qui l’ait trouvé.

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dimanche, 29 décembre 2019

En guise de bonne année...

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Le billet de Patrick Parment

 Tous les journaux en attestent, preuve qu’il doit y avoir un fond de vérité : Emmanuel Macron est de plus en plus seul dans l’exercice du pouvoir et donc déconnecté des réalités. Un de ses interlocuteurs privilégié, nous apprend Le Parisien, en fait foi : « Je n’appelle plus ? Ca ne sert à rien, c’est même contre productif. Il n’écoute personne ». Ce n’est pas la première fois que la presse note que sous la Vème République, le pouvoir isole totalement le président qui est de moins en moins en contact avec les réalités au fur et à mesure que le temps de son mandat s’écoule.  Tous en ont fait l’expérience de Giscard à Macron. C’est dire s’il y a un problème, car la tâche première d’un président c’est justement de répondre aux attentes des gouvernés, à savoir le peuple.

Une fois de plus se vérifie l’axiome maurrassien de la dichotomie entre le pays légal et le pays réel. La Vème République est, dans le genre, un cas de figure. L’unique exception à cette règle est Georges Pompidou qui, malade, a laissé Michel Jobert prendre la direction des opérations. Avec bonheur.

Le projet de réforme des retraites est un bon exemple de cécité. Même  les économistes version Madame Soleil – Attali, Cohen, Piketty, etc – et les intellectuels des cavernes qui le soutiennent chantent en chœur que cette réforme n’a pas été préparée. Normal que ça coince. Mais à cela une raison majeure : Macron, hormis les riches du capitalisme financier à qui il a fait de nombreux cadeaux fiscaux, ne sait pas à qui il s’adresse. Le peuple français, notion très opaque à ses yeux, il ne le connaît pas.

D’ailleurs, parlons-en du peuple français. De quoi s’agit-il ? Au sortir de mes lectures de Christophe Guilluy 1, de Jérôme Fourquet 2, Jean-Claude Michéa3 et de quelques autres, ce que l’on ose appeler le peuple français est plutôt une mosaïque. Trois France cohabitent : celle des riches, celle des classes moyennes et celle des immigrés. Il est bien évident que le peuple français réside à 99% dans ces classes moyennes laborieuses, face à cette classe des riches sans intérêt car sans autre ambition que celle de faire du fric – les Arnault, Pinault et consorts – ce qui n’empêche pas certains d’entre eux d’être lucides pour la bonne raison qu’ils savent à qui ils doivent leur bonne fortune.

Concernant les immigrés, on se gardera bien de les mettre tous dans le même panier. Une grande majorité d’en eux apprécie de vivre en paix dans un pays de droit, même s’ils subissent les assauts d’un islamisme conquérant. Parmi eux, beaucoup travaillent et cotisent à la sécu. Cette frange de l’immigration ne demande qu’à s’intégrer et s’intègre en quittant les ghettos des banlieues des grandes villes. Mais une grande majorité d’entre eux sont sans travail, pour la bonne raison qu’il n’y en a pas – en raison aussi de leur manque de qualification – et cèdent donc aux sirènes de l’islamisme quand ce n’est pas aux trafics divers et variés. Faute de courage, notre classe politique n’a jamais abordé de front les problèmes que pose l’immigration, régulière ou pas. Merci messieurs.

Enfin, il y a le peuple français, le seul, le vrai, celui dont les lignées se perdent dans la nuit des temps. Sans oublier une frange d’immigrés européens récente – Polonais, Italiens, Espagnols, etc. – qui sont venus chercher du travail, en ont trouvé et ont fondé des familles qui au fil du temps sont devenus parfaitement « franchouillardes ». Cette France-là est encore majoritaire, malgré les dix millions d’allogènes extra-européens. Cette France-là, c’est bien celle des Gilets jaunes, celle qu’ignorent superbement Macron et l’ensemble de la classe politique, de droite comme de gauche. Droite dite républicaine et toute la gauche – PCF inclus – ont perdu tout contact avec le peuple et le monde ouvrier jusqu’aux syndicats dépassés par une base qui se radicalise. Et, c’est ce monde ouvrier, cette France du travail qui s’abstient de voter tant elle en a ras-le-bol de l’inanité de la classe politique et de ses promesses non tenues. Ras-le-bol de se faire enfumer.

Or, l’une des grandes responsables de cette situation, c’est la Constitution de cette Vème République, taillée sur mesure pour un général rancunier.  Son unique héritage, c’est bien ce foutoir qu’instaure une telle Constitution qui, amendée et rafistolée au fil du temps, demeure une parfaite épure d’irresponsabilité en concentrant le pouvoir entre les mains d’un seul homme. On voit ce que cela donne !

On n’est pas sorti du marasme et on n’en sortira pas, à mon avis, dans la quiétude et l’intelligence. En attendant, force est d’admettre qu’il n’y a personne à l’horizon pour nous sortir du pétrin. Faute de mieux, et pour manifester leur mauvaise humeur, de nombreux Français s’en remettent au Rassemblement national – premier parti de France -  dont la fille n’est malheureusement pas à la hauteur du père. Qu’elle a zigouillé. Mais, ça, les Français le savent. Nous aussi, et c’est bien là notre drame.

Une phrase d’Henry de Montherlant dans Le 13ème César, résume bien la situation dans laquelle nous sommes. Parlant de la mort de Caton, il écrit : « Il regarde à droite, il regarde à gauche, il regarde en haut, il regarde en bas et il ne voit que l’horreur. C’est le drame d’un peuple à un moment donné, il n’y a personne. »

Bonne année quand même.

(*) 1 – Le crépuscule de la France d’en hautNo Society, Flammarion 2016 et 2018

2- L’archipel français, Le Seuil

3- Notre ennemi, le capital et Le loup dans la bergerie, Flammarion 2016 et 2018

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vendredi, 20 décembre 2019

Vive la gréve !

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Le billet de Patrick Parment

 Une fois de plus on se trimbale un gouvernement de branquignols. Malgré la tonne de crânes d’œufs qui s’entassent les uns sur les autres, ils sont incapables de nous pondre une retraite susceptible de satisfaire le plus grand nombre. Et pour cause.

Je vois trois obstacles majeurs à l'élaboration d'un régime de retraite convenable qui n’incitent guère à l’optimisme : le déficit démographique du Gaulois et de ses potes européens Blancs dolichocéphales ; la désindustrialisation  alors que l’Europe a toujours été le moteur des découvertes dans tous les domaines et que si le monde est ce qu’il est – en bien comme en mal – il nous le doit bien ; l’immigration enfin et tout ce lumpenprolétariat qu’il faudra bien sponsorisé et dont la majorité n’a jamais cotisé un kopek à la Sécu. Autrement dit, nous sommes en train de poser pour nos enfants les germes d’une inévitable guerre civile. `

En attendant, en cette fin décembre, nos bouglionesques syndicats nous offrent une bien belle grève, bien dodue comme on les aime. C’est-à-dire de celles qui produisent de l’emmerdement maximum dans le quotidien des Français. J'ai une pensée émue pour nos braves fonctionnaires de la SNCF et de la RAPT dont la vie est un calvaire permanent et un chemin de croix digne de l’enfer. Mais merci messieurs, car il y aura moins de ripailles, de grandes et grosses bouffes sponsorisées par Carrefour & C° qui en profitent pour nous fourguer leurs saloperies chimiquement pures et donc moins de gugusses repus aux urgences.

Merci aussi pour ces économies d’énergie qui vont ravir Bruno Le Maire et son pote à l’industrie. Merci aussi, ô grévistes, pour obliger nos concitoyens à pédaler comme des dingues sur des vélos de fortune car c’est excellent pour la santé nous disent les cardiologues.

Une grève, ça nous rappelle forcément ces jours les plus sombres de notre histoire où les Français pétaient la santé faute de bonne bouffe à tel point que l’on ne compte plus les centenaires. Le dernier poilu vient de mourir, il a survécu à deux Guerres Mondiales.  

Merci, grévistes, pour cette cure d’amaigrissement forcée. Votre portefeuille s’amenuise mais notre santé grandit. Merci ! Merci aussi, car grâce à vous et par l’intermédiaire d’une télévision aux programmes de fête aussi merdiques que d’habitude, papa va grimper sur maman et nous faire de beaux enfants qui paieront nos retraites.

La seule chose que je regrette, c’est que nos féministes de service n’aient pas encore réussi à imposer cette noble figure de nos mythologies enfantines : la mère Noël.

Allez, bonne grève…

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jeudi, 12 décembre 2019

Retraite... quelle retraite ?

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Le billet de Patrick Parment

Je ne suis pas du tout un spécialiste des retraites, un bazar bien trop compliqué pour mon entendement. Toutefois, une fois n’est pas coutume, on est d’accord avec Philippe Martinez, le patron de la CGT, qui constate que l’on a un bon système de retraite et qu’il suffisait, tout simplement, de l’aménager.  D’autant qu’il s’est montré favorable à la suppression des régimes spéciaux, ne mettant l’accent que sur la pénibilité de certains emplois à protéger. Bref, dixit Martinez, on était prêt à négocier.

Au lieu de cela, Macron et son sicaire Edouard Philippe ont voulu nous faire avaler la couleuvre d’une retraite pour tous par points. Point déterminé par les syndicats et le Parlement. Autrement dit, comme le note justement Martinez, le point sera fluctuant au gré de la bonne santé des finances publiques. C’est exactement ce qui se passe en Suède qui a opté pour un système à points depuis des décennies et qui s’en réjouit de moins en moins.

Tout cela ne serait qu’un simple et banal frichti national si ne s’en mêlait une situation économique et sociale peu brillante. L’Europe souffre d’un vieillissement général de sa population qui compromet sérieusement son avenir. Et ce n’est pas l’immigration, comme nombre d’imbéciles le pensent, qui va stopper cette hémorragie des berceaux. D’autant que cette immigration coûte chère à l’Europe et à la France en particulier vu notre laxisme en matière d’aides sociales. Or, sur cette question, c’est le silence total aussi bien de la part de Philippe que de Martinez et ses potes syndiqués.

Enfin, cette histoire de retraite nous fait sourire pour la bonne raison que les grosses boîtes, mais pas que, foutent à la porte les quinquagénaires parce qu’ils coûtent trop chers et que ceux qui se retrouvent sur le pavé des rues sont alors pris en charge par l’Etat, c’est-à-dire le contribuable. Scandaleux.

A tous ces fardeaux s’ajoute évidemment la surréaliste politique des tocards de Bruxelles abonnés à ce libéralisme débile qui est en train de nous ruiner. Alors l’âge de la retraite, on s’en bat les c… et tous à la manif le 17 décembre prochain.

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dimanche, 01 décembre 2019

Pourquoi Jean-Paul Delevoye a tort

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Le billet de Patrick Parment

Alors médiateur de la République (2004-2011), Jean-Paul Delevoye avait commis en 2009 un rapport qui dressait un constat lucide de la société française. Il en dénonçait déjà les fractures anticipant en cela le mouvement des Gilets jaunes. Les politiques d’alors avaient fait la sourde oreille tout en louant la qualité du travail.

Issu des rangs du RPR, ce directeur de sociétés agroalimentaires, va basculer en politique, s’inscrivant dans ce que certains appellent le gaullisme social. Maire de Bapaume (Pas-de-Calais), il va effectuer le cursus obligé du parfait élu : conseiller général, maire, député, président de l’Association des maires de France, sénateur et enfin ministre de Jacques Chirac qui a largement contribué à son ascension. En 2004 son destin va basculer en devenant médiateur de la République, se libérant de ses attaches UMP pour rejoindre Emmanuel Macron. Il faut bien dire que la droite qui se réclame de De Gaule, se barre en sucette sur fond de massacres organisés. C’est la Saint-Barthélémy tous les jours rue de Vaugirard avec au programme Copé, Sarko, Fillon pour finir en Wauquiez, j’en passe et des meilleurs. Delevoye va faire son trou chez Macron qui nomme ce spécialiste du social à la tête de la réforme des retraites.

En bon libéral qu’il est et selon une implacable logique comptable, il balance soudain qu’il faudra « 50 millions de population étrangère en Europe en 2050 » pour assurer l’avenir de nos retraites. Il a mathématiquement raison mais culturellement tort. La fausse droite monte au créneau selon une pure logique politicarde vu que c’est Chirac qui a ouvert le robinet de l’immigration. Que cette droite vérolée n’a eu de cesse de condamner Jean-Marie Le Pen pour avoir justement dénoncé très tôt les dangers de l’immigration et avec lui une large majorité de Français. La classe politique, dans son ensemble, se voile la face, baisse son froc et joue même les collabos tant elle est morte de trouille. C’est l’une des raisons pour laquelle le Front national n’a jamais baissé mais au contraire constamment progressé aux élections. Sans faire bouger d’un cil, les racailles cornaqués franc-macs Chirac, Juppé et autres imbéciles de gauche du même acabit.

Qu’on le veuille ou non, il y a en effet de moins en moins d’actifs dans notre pays et en Europe et de plus en plus de retraités. Fatalement, il arrive un moment où ça coince dans les finances de l’Etat, surtout quand ses énarques n’ont cessé de détruire depuis des décennies nos emplois industriels. L’idée de faire appel à une main d’œuvre étrangère est donc la solution de gens qui n’en ont pas. Il y a en France près de 10 millions d’immigrés et, jusqu’à preuve du contraire, ils n’alimentent pas les caisses de la Sécu ni celle des retraites suffisamment pour rétablir l’équilibre des comptes. Bien au contraire, l’argent qu’investissent les gouvernements successifs dans l’immigration sous forme d’aides sociales diverses, obèrent d’autant les finances de cette France gauloise qui bosse et qui en a marre comme l’attestent les Gilets jaunes. Sans oublier ce patronat irresponsable qui réclame son lot d’esclaves migrants payés avec un lance-pierre. Manière de faire pression sur les syndicats et surtout l’emploi, donc le gouvernement.

Des emplois qualifiés, les immigrés, dans leur immense majorité, sont incapables de les assumer. Parce que ce n’est pas leur culture et que la religion islamique, de surcroît, se révèle incapacitante dans nos sociétés. Il serait souhaitable d’ailleurs que les analyses et autres statistiques du monde du travail se penchent sur ses composantes ethniques. On aurait des surprises. Les faits  révèlent que de nombreux patrons ne veulent pas entendre parler d’immigrés dans leurs entreprises. Pas ceux dont les emplois sont peu qualifiés comme dans le BTP ou la restauration. On a constaté récemment qu’au sein même de la police, l’islam posait problème comme dans le monde hospitalier d’ailleurs. Ce n’est pas la race qui fait la différence, c’est bien la culture. Il n’est que de constater la réussite des Japonais, des Chinois et des Indiens dans le domaine scientifique notamment pour s’en convaincre.

Pour toutes ces raisons – et bien d’autres - qui ne relèvent pas d’un odieux colonialisme ou d’une atteinte aux droits de l’homme, mais bien de la culture, monsieur Delevoye ne dit rien. Culturellement parlant, sa déclaration est un non-sens. Si elle devait avoir du sens, cela voudrait dire que les Européens ont perdu l’essence même de ce qu’ils ont d’unique : leur âme.

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lundi, 25 novembre 2019

Drôle de drame

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Le billet de Patrick Parment

Le paysage politique n’a guère évolué depuis qu’Emmanuel Macron l’a explosé aux dernières présidentielles. A gauche comme à droite, on compte les morts. A gauche, les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon avaient fait une belle percée avant de quasiment disparaître des écrans depuis qu’il a décidé de se faire rare. Les Verts s’étaient mis à espérer au lendemain de leur bonne prestation aux européennes. Mais ces élections sont un piège et Yannick Jadot peine à figurer comme figure de proue de ce courant disparate. A gauche toujours, Olivier Faure ne représente plus grand-chose. Et Raphaël Glucksmann encore moins.

A droite, Christian Jacob, besogneux laboureur, a repris les rênes d’un parti où il ne fait pas, semble-t-il, l’unanimité. Mais, bon an mal an, tous se sont rallié à son panache blanc. D’autant que l’homme ne nourrit pas d’ambition extravagante. De ce marigot, un homme sort du lot, François Baroin, authentique politicard dans sa version la plus éculée et franc-maçonne. En digne héritier d’un Chirac qui a fait sa carrière, cette parfaite nullité intellectuelle manque d’envergure. Masquant une ambition présidentielle, il n’en a pas moins déclaré que si Macron « faisait le job », il ne se présenterait pas contre lui. Courageux le mec ! Quant au grassouillet Gérard Larcher, patron des sénateurs, il clame sur tous les toits, dans la série Sœur Anne ne vois-tu rien venir ?, qu’il refuse le duel à venir Macron/Le Pen. Sauf qu’en l’état actuel des choses, c’est le scenario le plus probable.

Le drame, dans cette histoire, pour les nationaux que nous sommes, c’est que nous avons bien conscience que Marine Le Pen ne franchira jamais les grilles de l’Elysée. Car, outre la personnalité ambiguë de la dame, qui n’a pas, loin s’en faut, l’armature intellectuelle du père, le parti est aux mains de médiocres et d’incapables – à quelques exceptions près, soyons juste -, et s’est entourée d’un lobby gay qui fait la pluie et le beau temps. Faute d’une équipe et d’un programme solidement charpentés – les Français ne sont pas dupes – elle n’a aucune chance. Le Rassemblement national, à l’image du parti communiste hier, est un « gueuloir » et l’instrument par lequel les Français manifestent leur rejet d’une classe politique qui les berlure depuis des décennies.

La déception est grande concernant ce Président qui a vite révélé ses choix, très libéraux, et favorisé les plus riches au détriment d’une classe moyenne qu’il paupérise. Aussi, les Français, comme cela est en train de se faire, vont se saisir de la rue pour réguler les décisions politiques qui ne leur conviennent pas. C’est la rue, à l’image des Gilets jaunes, qui risque désormais de dicter la politique de ce pays, comme ce sera le cas le 5 décembre prochain. D’en connaître l’ampleur sera révélateur et décidera de la grandeur ou de la décadence du camarade Macron. On s’acheminerait alors vers une forme originale de démocratie directe.

Toujours est-il que cette politique de la rue a bien fonctionné. Depuis novembre 2018, Macron a beaucoup cédé, idem de son Premier ministre. Ils ont lâché du lest en ordre dispersé, ce qui tend à prouver que Macron et son gouvernement naviguent à vue. Confirmation avec la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, incapable de proposer une réforme des hôpitaux cohérente. Si l’on peut considérer que les cheminots défendent des intérêts corporatistes concernant leur retraite, il n’en reste pas moins vrai que les gouvernements successifs ont fort maltraité cette institution. Notamment en privilégiant le transport routier et donc la facture pétrolière. Faute d’une politique musclée et fatalement répressive en matière d’immigration, c’est au tour des policiers et des pompiers de descendre dans la rue. Et que dire de la justice !

Quant au mouvement des Gilets jaunes, expression d’un mal sociétal profond, nos gouvernants, aveugles, n’ont rien vu venir. Hier encore, c’était le rôle des préfets que de prendre la température. Quand bien même n’ont-ils rien vu venir en 1968. Aujourd’hui, les Gilets jaunes traduisent une archipellisation de la société française : le désarroi d’une d’une classe moyenne largement majoritaire et composée essentiellement de Français de souche –  ou France des terroirs -, incarnée par les Gilets jaunes ; une France qui jouit des profits de la mondialisation – la France urbaine - et enfin une France immigrée vivant en marge et qui fout la trouille à une classe politique qui n’a pas le courage d’affronter la réalité. La réalité étant que l’immigration a gangrené toutes les strates de la société française et brouillé tous ses repères traditionnels : travail, famille, patrie.

Ce que l’on nomme comme étant du populisme n’est jamais que la réponse d’un peuple (et des peuples) face aux travers d’un libéralisme mondialisé – qui récuse toute idée identitaire -, et d’une économie financiarisée qui confond la Bourse avec le loto. Pour toutes ces raisons, la classe politique va se retrouver face à une contestation permanente, au diktat de la rue. Tout cela, on en conviendra, ne constitue pas une politique pour la bonne raison que celle-ci a disparu.  

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mercredi, 13 novembre 2019

Démocratie, mon amour… contrarié

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Le billet de Patrick Parment

A l’heure même où l’on fête les trente ans de la chute du mur de Berlin, il n’est venu à  l’idée de personne de savoir pourquoi nous sommes passés dans ce même espace/temps d’un régime démocratique – où, soi-disant, le peuple est roi -, à une ploutocratie. Aujourd’hui le pouvoir est entre les mains d’une caste de techniciens – sans âme ni conscience – pour la raison majeure, nous semble-t-il, que gouverner revient essentiellement à gérer les « emmerdements »  socio-économiques des désordres quotidiens.

Emmanuel Macron en est le parfait l’exemple. Il est incapable de nous donner une vision de notre société et de son avenir mais, pieds et mains dans l’auge, doit faire face à une grogne sociale qui touche toutes les strates de la société : police, justice, santé, éducation, transport, etc. C’est que notre pays subit les affres de la société de consommation et d’un capitalisme financier étendue à la terre entière.

Capitalisme qui conduit les Etats non pas à gérer le bonheur des peuples mais plus sûrement les dettes qu’ils cumulent. Cette spirale du fou est devenue incontrôlable car elle repose sur un mythique taux de croissance qui consiste à épuiser en accéléré les ressources de la planète au mépris de ses écosystèmes. Le breuvage capitaliste et les ravages écologiques mettent tout simplement la survie de l’espèce en danger.

Politiquement, cela se traduit par une opposition de plus en plus marquée entre les tenants du mondialisme – c’est-à-dire tous ceux qui profitent du système actuel – et les populistes qui en font les frais. Il apparaît, non moins sûrement, qu’à ce rythme-là, la démocratie risque fort de n’être plus qu’un lointain souvenir. Mais nul ne sait quelle forme prendra ou pendront les régimes à venir. Le désordre est partout sauf dans les Etats qui se sont construits un modèle de gouvernance démocratique en apparence mais autoritaire dans son exécution. Comme c’est le cas en Chine et en Russie. Des exemples que les Européens feraient bien  de méditer.

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