mercredi, 11 août 2021
Du climat
Le billet de Patrick Parment
Le dossier concernant le climat et plus précisément le réchauffement climatique est complexe. Il l’est d’autant que s’il est un domaine où la science est quasi muette, c’est bien celle concernant la compréhension du climat. On s’en rend compte chaque jour avec les bulletins météo, souvent contrariés. Une prévision à un jour est souvent pertinente mais au-delà, c’est un peu l’aventure. Et tant mieux dans un sens, car si l’homme arrivait à maîtriser le climat, on est assuré que ce serait catastrophique. Imaginez l’arme de guerre que cela serait. Or, nous disent les scientifiques, la terre est en train de subir ce qu’ils dénomment un « réchauffement climatique ». Et en effet, nous en constatons les manifestations depuis quelques années à travers les hausses de température, les inondations, les ouragans de plus en plus violents, etc. Il semble évident que la terre entre dans une nouvelle phase climatique comme elle en a déjà connu beaucoup. On a tous entendu parler de l’ère glaciaire et de la disparition des dinosaures et autres bestioles du même acabit.
Il est bien certain que l’homme va devoir s’adapter. On nous parle tour à tour du CO2, de la couche d’ozone, des pollutions diverses et variées engendrées par l’homme dans sa domination incessante de la nature. Avec pour raison principale, ses immenses besoins énergétiques.
Sur le fond, ce dont il faut avoir conscience, c’est que l’homme ne dominera jamais la nature, celle-ci sera toujours plus forte que lui. Je ne sais plus qui avançait qu’il suffirait de cinq siècles pour que la nature efface toute trace de nos civilisations actuelles.
Rappelons-nous de ce que disait Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». L’état avancé de la science a permis à l’homme de vivre plus longtemps et surtout mieux ce qui a généré une explosion démographique. Comme le note avec raison, Jean-Marc Jancovici, spécialiste des questions énergétiques (1), toute l’activité humaine se traduit en terme d’énergie. Et on en arrive au point, avec l’émergence de la Chine, de l’Inde dont les besoins énergétiques sont immenses et qui viennent se surajouter à ceux de l’Occident, qu’il ne sera plus possible de servir tout le monde, les ressources terrestres en fixant les limites. La question qui se pose donc est celle de l’utilisation rationnelle des ressources et donc la maîtrise de nos besoins énergétiques. Avec l’impératif obligation d’arriver à faire baisser la température de la terre qui, si elle s’élève au-delà de 3°C rendra notre univers invivable.
Conscient du problème on a mis sur pied des tas de tables rondes, des comités scientifiques qui ont tous hurlé auprès des responsables politiques de prendre enfin les mesures nécessaires. Sauf que l’on se heurte tous au même problème : celui de la logique infernale et mortifère du capitalisme. Or, au bout de cette logique, il y a la guerre… tout simplement.
(1) site de Jean-Marc Jancovici
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