jeudi, 19 août 2021
Vous avez dit antisémite ?
Patrick Parment
Vous avez dit antisémite ? Un mot dont les instances juives et leurs affidés aiment à se gargariser. Petite précision linguistique avant de commencer. C’est feu Bernard Franck qui, dans l’un de ses éditos du temps où il chroniquait au Monde, avait commencé son papier par un « pour être antisémite, il faut être juif ». Logique mon cher Watson. Donc le terme est impropre quand on qualifie l’extrême-droite – sujet à bien des fantasmes par ailleurs – d’antisémite. Anti-juif serait le terme exact, mais par commodité « antisémitisme » est passé dans le langage courant.
Certes, l’antisémitisme n’est pas une nouveauté, de Brest à Vladivostok. Il serait même Chinois et Japonais. Staline avait inauguré un territoire purement juif, le Birobidjan, au fin fond de la Sibérie du côté de Vladivostok.
Mais revenons à nos moutons. Ce ne sont jamais les juifs, ceux que nous fréquentons au quotidien qui crient « Haro sur le baudet » à chaque fois que l’on constate un acte délictueux, - et malheureusement mortel parfois -, généralement le fait d’imbéciles qui se croient malins (l’affaire du cimetière de Carpentras, par exemple). Tel n’est pas le cas en revanche des instances juives et leurs vassaux qui crient aussitôt au « crime contre l’humanité ». Sauf qu’en France, cet antisémitisme n’a jamais été suivi d’un quelconque progrom. Ce qui n’est pas le cas, dans l'histoire, d’autres pays européens, en Russie notamment.
On notera cependant que partout où l’on a pu noter la présence d’une communauté juive, on a assisté illico à l’émergence d’un antisémitisme populaire ou étatique. Il faut bien dire aussi que l’Eglise y est aussi pour quelque chose : faire payer aux juifs la mort de Jésus. C’est ainsi que l’antisémitisme est devenu en quelque sorte populaire. Les juifs ont souvent servi d’exutoire aux maux de la société. Il fallait un bouc émissaire et les juifs ont souvent tenu ce rôle (voir l'affaire Dreyfus). Et le tiennent encore d’ailleurs. L’arrivée d’immigrés de confession musulmane n’a pas arrangé les choses et les a même exacerbés.
Sauf que les passages à l’acte font quand même figure d’exception au regard de l’insécurité générale qui règne dans ce pays et dont les Gaulois comme les juifs sont les victimes. Beau prétexte pour tous les médias de la bien-pensance, de vouloir nous faire croire que la « bête immonde » sourd dans les latrines d’une extrême droite qui n’ose pas dire son nom. Seule la gauche et sa presse seraient donc exempts de ce label infamant !
C’est oublier que l’antisémitisme est né aussi à gauche à la fin du XIXe siècle (1) Et aujourd’hui, c’est sous la bannière de l’antisionisme qu’est repeint l’antisémitisme de gauche. Si gauche, extrême gauche, droite et extrême droite se rejoignent dans la détestation du « juif » on se demande bien pourquoi, le juif, "errant" par nature, n’émigre pas dans ce qui est aujourd’hui son pays : Israël. Ô stupeur, on assisterait donc à l’émergence de juifs enracinés ce qui irait à l’encontre de cet universalisme dont ils se réclament avec force. On apprécie l’attitude d’Elisabeth Lévy qui laisse aboyer les loups en haussant les épaules – ce qui ne veut pas dire qu’elle est indifférente pour autant - et lorsque l'on constate qu'une grande partie de l’extrême droite – vous savez ces dangereux fascistes tous antisémites comme ils se plaisent à dire – s’apprête à voter pour Eric Zemmour !
J’aime bien cette réponse de Surcouf à l’amiral anglais qui l’avait fait prisonnier : « Vous les Français, vous vous battez pour l’argent, nous les Anglais, on se bat pour l’honneur ». Ce à quoi répondit Surcouf : « Chacun se bat pour ce qui lui manque ».
(1) voir à ce sujet l’ouvrage de Marc Crapez, L’Antisémitisme de gauche au XIXe siècle, Berg ed.
10:42 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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