Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 27 avril 2024

Il y a un an : décès de Jean Picollec

437737420_10219878733959110_3554531506135064101_n.jpg

Il y a un an, disparaissait notre ami Jean Picollec. Monument incontournable de l'édition non conformiste parisienne et défenseur infatigable de l'identité bretonne, Jean était ce que l'on appelle "un personnage".  Militant avant tout, Jean a toujours voulu aider, par ses conseils avisés, les initiatives qui lui semblaient intéressante dans notre famille d'idées. À Synthèse nationale, nous lui devons beaucoup. C'est parce que nous ne voulons pas qu'il tombe dans l'oubli que nous publions aujourd'hui la préface que Roland Hélie a rédigée il y a a deux ans pour le livre que lui a consacré Philippe Randa.

S N

À force de publier des livres, il en méritait bien un qui lui soit consacré...

Roland Hélie 

Avec Philippe Randa, nous avons souvent des idées similaires... Ainsi, avons-nous pensé simultanément à peu près la même chose au sujet de quelqu'un que nous apprécions autant l'un que l'autre, à savoir notre ami commun Jean Picollec. Lui, qui a tant édité, mériterait qu'un livre lui soit enfin consacré...

En effet, Jean Picollec est un personnage pittoresque qui vaut que l'on s'arrête sur son cas. À la fois éditeur ayant eu un certain succès en publiant de nombreux ouvrages non conformistes, Breton fier de son identité, engagé à maintes reprises dans le combat national, pour ne pas dire nationaliste, français et européen, bon vivant et doté d'une culture hors normes, notre homme accumule toutes les bonnes raisons d'être considéré comme un paria par le Système et, par conséquent, comme un héros à nos yeux... 

La décision fut donc prise, par Philippe et par moi, sans même qu'il soit, dans un premier temps, consulté (nous connaissons la modestie du bonhomme) de co-éditer un livre d'entretiens dans lequel il raconterait son métier, sa vie, ses engagements...

En élaborant ce projet, je me suis souvenu de ma première rencontre avec Jean Picollec. Lui, ne s'en souvient probablement pas. C'était à la fin des années 1970, J'avais alors à peine vingt ans et j'étais encore étudiant. Un jour, j'avais accompagné ma mère à la Maison de la Bretagne située au pied de la Tour Montparnasse à Paris. Elle voulait acheter une aquarelle représentant un paysage breton qui lui était cher pour l'offrir à mon père. Dans cet espace culturel (fort accueillant) régnait ce matin-là une certaine effervescence. Raison d'une telle agitation : l'annonce de l'arrivée imminente de Jean Picollec. Visiblement, en ce lieu, cela ne laissait personne indifférent... Jean, dans les milieux bretonnants, c'est une personnalité que l'on respecte.

J'étais, je dois le dire, assez impressionné. Ce d'autant plus que, déjà militant nationaliste, je savais que Jean Picollec, bien qu'éditeur reconnu, était réputé pour ses idées audacieuses pas vraiment éloignées des nôtres. Il avait d'ailleurs fait partie de la direction d'Ordre nouveau et il n'hésitait pas à soutenir la "Nouvelle droite", alors au cœur de bien des débats intellectuels parisiens.  Que du bonheur !

L'occasion de saluer un tel éditeur de talent ne se présentant pas tous les jours, je mis ma timidité de côté et me décidai à aller le voir alors que, déjà, toutes les jolies vendeuses s'agglutinaient autour de lui.  Ce n'était pas gagner.

Pourtant, dès que je l'ai abordé, Jean Picollec s'est montré tout de suite très aimable et très attentif comme, d'ailleurs, ce fut toujours le cas à chaque fois que je l'ai revu par la suite. J'étais loin de m'imaginer que, une quarantaine d'années plus tard, je préfacerais un livre qui lui serait consacré.   

Depuis la création de Synthèse nationale, il y a quinze ans, et surtout depuis le lancement de notre (encore) petite maison d'éditions en 2012, Jean a toujours été là pour nous encourager. Beaucoup de nos projet éditoriaux ont abouti grâce à ses conseils avisés et précieux. De plus, chaque année, alors que son stand est l'un des plus courus du Salon du Livre en mars à Paris, sa maison d'éditions est présente à nos journées "Bleu Blanc Rouge" d'octobre, ce qui donne à celles-ci encore plus de crédibilité.

En lisant ses entretiens entre Jean Picollec et Philippe Randa, vous apprendrez sans doute à mieux connaître et à apprécier ce truculent Breton qui, quoi qu'il en pense, mérite bien qu'on lui consacre un livre.

CHN 18 ANNONCE 1 copie 13.jpg

Pour commander ce livre cliquez ici

17:18 Publié dans Nous avions un camarade... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

À propos de la fièvre "science-pocrocholine" : Le monôme des zombis

Blocus, Rima Hassan, réactions… Le point sur la mobilisation  propalestinienne des étudiants de Sciences-Po Paris

Ce titre date du 6 décembre 1986. Il introduisait l’éditorial de Louis Pauwels dans le Figaro Magazine : un texte particulièrement mordant et acide, écrit au lendemain de la deuxième grande manifestation lycéenne et étudiante contre le projet de loi Devaquet. Près de quatre décennies plus tard, rien de neuf sous le soleil. Les considérations de cet article sur la partie de la jeunesse "conscientisée" par la gauche et l’extrême gauche ont gardé toute leur pertinence. C’est pourquoi nous en reprenons ici les passages qui, à 37 ans d‘écart, nous semblent le mieux "coller" à la grotesque farce islamo-gauchiste (mise en scène par Baudruchon et LFI) qui s’est jouée ces derniers jours dans et devant Science Po :

 «  C’est toujours la même chose. Sortis d’une discrète école de bergerie, des bergers inattendus jettent quantité de petits moutons dans la rue. Ensuite, on s’interroge sur le mystère des petits moutons, leur indéchiffrable bêlement, le sens de leur nouvelle vague. D’où viennent-ils ? Qui sont-ils ? Où vont-ils ? Qu’ils ne le sachent pas eux-mêmes (on est obligé d’en convenir) renforcerait, paraît-il, le sens de leur mouvement. On feint de prendre les moutons pour des guides. On dit que leur aveuglement est une façon supérieure de voir. Plus ils sont nuls, mieux leur nullité répond à ce qu’on désirait en les mobilisant. L’opération se déroule toujours en quatre phases. Premièrement, on manipule. Deuxièmement, on nie toute manipulation. Troisièmement, on prête une personnalité autonome et énigmatique aux manipulés. Enfin, on persuade l’opinion générale que cette jeunesse est l’expression d’une supra-raison à respecter désormais. Dans un pays vieilli qui se plie au juvénilisme par usure, un lâcher d’enfants produit à coup sûr gros effet. (…) Sans manipulation des textes, des faits et des esprits, sans volonté politique sous-jacente, sans révolutionnarisme organisé pour travailler une jeune masse informe, le soulèvement étudiant ne s’explique pas. (…) Ces jeunes (…) ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part. Leur rêve est un monde indifférencié où végéter tièdement. Ils sont ivres d’une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l’amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d’ordre.(…) Ils ont peur de manquer de mœurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. C’est une jeunesse (qui) a perdu ses immunités naturelles ; tous les virus décomposants l’atteignent. Nous nous demandons ce qui se passe dans leurs têtes. Rien, mais ce rien les dévore. (…) Serait-ce toute la jeunesse ? Certainement pas. N’ayant pas à courtiser les minus, osons dire que c’est la lie avec quoi le socialisme fait son vinaigre ».

16:33 Publié dans Didier Lecerf | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |