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jeudi, 29 septembre 2011

LES SPASMES D'UN OCCIDENT MALADE

L'éditorial de Militant

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L'été 2011 a été secoué par les turbulences de la zone euro et des finances états-uniennes, le tout saupoudré des multiples conflits ouverts par la "communauté internationale" américano-mondialiste, comme en Libye.

Le fait majeur est qu'il est apparu clairement que les Etats-Unis étaient en situation d'insolvabilité potentielle. La "première puissance mondiale" se trouve dans une situation d'endettement telle que le système financier mondial ne peut qu'accélérer sa fuite vers l'abyme. Le compromis obtenu in extremis par Obama afin de relever le plafond de la dette ne sera qu'une feuille de papier sans lendemain.

L'endettement est le talon d'Achille du système mondialiste et il prend toute son ampleur lorsque l'on ajoute à l'endettement des Etats, celui des collectivités publiques, des entreprises et des ménages. Peu de pays sont épargnés, même pas la Chine ; et ceux qui le sont se retrouvent dépendants des autres, telle l'Allemagne au sein de la zone euro.

L'endettement est inhérent au capitalisme dominé par les banquiers et les financiers dont l'objectif n'est pas de servir le bien commun des peuples, mais d'accumuler le maximum de profits financiers, par tous les moyens possibles et imaginables, telles la surexploitation de la main d'œuvre, la corruption, la délocalisation, la spéculation etc. Dans ce contexte, le recours à l'emprunt permet seul de financer les besoins des populations, sous-rémunérées mais soumises à l'ardente obligation de consommer. Il en est de même pour les Etats, dont la situation est aggravée par le fait qu'ils étendent leur emprise au-delà de leur rôle régalien, alors qu'ils ne peuvent augmenter sans danger grave pour l'activité économique des impôts déjà très lourds qui appauvrissent les classes moyennes.

Les "plans d'austérité" imposés un peu partout dans le monde ont le culot de viser à faire payer par ces dernières les frasques d'un système criminel qui ne change en rien ses règles de fonctionnement. Ils sont voués à l'échec, comme on le voit avec la Grèce.

Néanmoins, l'affaire de la dette grecque est d'importance seconde. Elle s'inscrit dans le cadre de la crise du capitalisme mondialisé avec ses causes et conséquences identiques : endettement de l'Etat, aggravation des déficits publics, enrichissement accéléré d'une minorité constituant la super-classe mondiale hors-sol tandis que la grande masse des populations tend à s'appauvrir.

Pourtant, les gesticulations des "marchés" à propos de la Grèce ne sont pas anodines : elles visent à créer un climat de panique tel en Europe que les Etats-membres de l'U.E. finissent par reconnaître, comme "solution miracle" ce que les peuples rechignent à accepter : la création des Etats-Unis d'Europe, objectif affiché par les cercles mondialistes tel celui de la "Paneurope" créé par Coudenhove Kalergi dans les années 1920. La mutualisation de la dette grecque, puis de celle du Portugal, de l'Italie ou de l'Espagne est présentée comme le moyen de mettre fin à la crise, alors qu'elle ne fait que reporter, en l'aggravant, l'échéance de la ruine conjointe de l'euro et du système financier mondialiste. En témoignent les appels d'un Gerhard Schröder, ancien chancelier allemand, d'une Ursula von der Leyen, dirigeante de la CDU en Allemagne, en faveur des Etats-Unis d'Europe. Ne soyons pas dupes.

Le système né de la "Grande Guerre", qui a vu le pouvoir des financiers imposer sa puissance aux peuples approche de sa fin. Mais ses tenants feront tout pour le maintenir coûte que coûte ; à n'importe quel prix. L'aventurisme auquel nous assistons à travers le monde, depuis le Kosovo jusqu'à la Libye et à la Syrie, en attendant d'autres développements, pourquoi pas en Iran ou en Asie centrale, est le signe de la traditionnelle fuite en avant d'un système malade. Malade de ses propres contradictions, malade de réduire la société à la seule dimension matérialiste du veau d'or.

L'été 2011 a été marqué par les spasmes de cette maladie. En dépit des apparentes impasses actuelles, l'avenir est plus ouvert que jamais. Aux nationalistes de savoir faire en sorte qu'il soit celui des nations remises dans les rails de leur tradition et spiritualité millénaires.

07:14 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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