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jeudi, 19 mars 2020

De quoi le coronavirus est-il le nom ?

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Le billet de Patrick Parment

Signe des temps, on est surinformé sur ce foutu virus, c’est-à-dire qu’au final, on ne sait pas grand-chose. Globalement, et pour faire simple, disons que cette contrainte du confinement est a priori la manière la plus efficace, faute de vaccin, d’arrêter le Covid-19. On verra bien ce que cela donnera tant j’ai une confiance limitée envers la Chine qui vient de nous dire que chez eux l’épidémie est en régression. Avec un compteur à plus d’un milliard d’habitants et même sous un régime autoritaire, on reste dubitatif.

Autre raison majeure d’appeler au confinement : la capacité limitée des hôpitaux qui ne pourraient en aucun cas faire face à une arrivée massive de contaminés. Ce qui vaut pour la France, vaut pour les autres pays européens.

De ce virus, j’ai retenu qu’il n’était pas virulent, du moins pas plus que la grippe qui fait des ravages chaque hiver. Et quand on regarde les chiffres, rien n’apparente cette pandémie aux grandes pestes du Moyen Age –  de 1347 à 1352 c’est 30 à 50% de la population européenne qui est décimée – ou plus près de nous, la grippe espagnole en 1918 qui a tué de 20 à 50 millions de personnes dans le monde dont 2,5 millions pour la seule France. 

Ce n’est pas une raison me direz-vous, mieux vaut prévoir que guérir. Certes.

Mais justement je me pose la question de savoir ce qu’on nous cache sans être pour autant un affreux complotiste. Quelle est la cause réelle de cette panique générale, du déclenchement d’un plan Orsec sanitaire ? Même Donald Trump, au cerveau reptilien considérant que la terre est plate, a fini par entrer dans le cercle vertueux du confinement.

Cette panique générale, n’est-elle pas le prétexte pour sortir d’une économie mondialisée et régulée par les Bourses qui est en train de se casser la gueule ?

Depuis le krach de 2008, l’économie ne s’est pas vraiment remise. Qu’il s’agisse de la politique monétaire des banques comme des Etats, on en est arrivé à une dette mondiale qui n’est plus du tout gérable et qui menace d’effondrement tout le système. Le capitalisme financier a totalement bouleversé la marche traditionnelle de nos économies. Avec lui, les anglo-saxons ont créé un monstre pour lequel la seule règle est le profit au seul bénéfice des actionnaires. La Chine est passée en l’espace de quelques décennies de lumpenprolétariat au pays le plus riche de la terre grâce aux vertus de ce capitalisme financier qui a pour principe majeur d’acheter au moindre coût possible afin d’engranger le plus de bénéfices possibles. Pour se faire, il fallait aussi vendre au plus grand nombre, d’où la nécessité d’unifier les modes de vie, d’éradiquer les barrières culturelles, et d’imposer partout la démocratie plus facile à manipuler.

Le mot d’ordre de l’Occident a donc été : délocalisation. Sauf qu’à l’appliquer, et la crise le montre bien, le même Occident – et donc l’Europe – se retrouve démuni. On a délocalisé des secteurs entiers de notre économie au risque d’avoir à affronter des pénuries dans de nombreux domaines industriels mais aussi sanitaires comme ce fut le cas récemment avec les médicaments dont une grande partie des génériques sont fabriqués en Chine et en Inde. Cela s’est traduit aussi par un chômage massif, l’homme devenant une pure variable d’ajustement. Plus de bénéfices et donc moins de main d’œuvre. Cherchez l’erreur.

N’est-ce pas cette prise de conscience qui aurait soudain pété à la figure de nos élites effrayées qu’elles sont de perdre leurs pouvoirs face à la montée des populismes qui ne sont que le revers de la médaille. La grogne sociale gagne autant la droite que la gauche dont l’un des détonateurs a bel et bien été la réflexion menée par l’ultra droite et notamment tous les cercles gravitant autour de la Nouvelle droite depuis les années 1980.

Mais l’ultra gauche anticapaitaliste me direz-vous ! Voici en effet longtemps qu’elle produit un discours également anticapitaliste, mais ce discours est rendu caduc par ses positions en faveur des immigrés et vantant la beauté du métis. Raison pour laquelle, par exemple, un Jean-Luc Mélenchon, est abonné au sur-place et ne progresse pas dans l’opinion. La France profonde, celle des Gilets jaunes ne veut pas des immigrés, ne veut pas des mosquées pas plus que d’un islam institutionnalisé et qui d’ailleurs ne marche pas.

Que le coronavirus soi ou non un prétexte pour un retour à une économie à échelle humaine, il faudra attendre demain pour savoir si, enfin, l’homme est un animal doué de raison.  En attendant, comme le disait Shakespeare, « l’enfer est vide, les démons sont ici ».

11:10 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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