lundi, 03 novembre 2025
LE N°71 DE LA REVUE SYNTHÈSE NATIONALE ARRIVE. N'OUBLIEZ PAS DE VOUS ABONNER OU DE VOUS RÉABONNER !
Le n°71 de notre revue Synthèse nationale cliquez ici est en cours de distribution. Les abonnés ne vont donc pas tarder à le recevoir. une bonne lecture en perspective...
Pour le commander cliquez là
Pour s'abonner en ligne cliquez ici
22:44 | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Casse-tête ferroviaire pour les « femmes à barbe » et les « hommes en jupe »

La chronique de Philippe Randa
C’était il y a… 70 ans, à un mois près. Le 1er décembre 1955, Rosa Parks, une dame à la peau d’ébène, refusa de céder sa place à un homme blanc comme la loi le lui imposait. Cela se passait dans la ville de Montgomery, en Alabama, aux États-Unis d’Amérique.
On considère désormais que la désobéissance de Rosa Parks fut l’étincelle qui déclencha outre-atlantique le mouvement des droits civiques pour que « les Afro-Américains puissent bénéficier comme tout autre Américain des droits civiques inscrits et garantis par la Déclaration d’indépendance et la Constitution des États-Unis sans limitation juridique ou restriction juridique que ce soit. »
Fort bien et qui songerait de nos jours à réinstaurer une quelconque ségrégation – séparation imposée, de droit ou de fait, d’un groupe social d’avec les autres – dans quelques transports en commun que ce soit ?
T’as qu’à croire !
En France, une jeune femme de 26 ans, de nationalité brésilienne, ayant été victime d’une tentative de viol sur le RER C dans le Val-de-Marne fin novembre, une certaine Marie K., usagère régulière, elle, du RER D, a lancé une pétition pour que des wagons soient à l’avenir réservés aux femmes et aux enfants dans les RER et Transiliens.
Une pétition qui « cartonne » selon le site actuParis (11.000 signataires au 1er novembre) qui nous rappelle que « l’idée n’est pas nouvelle et remonte même à la naissance des réseaux de métros et trains urbains, fin XIXe et début XXe siècle. Aujourd’hui, de nombreuses villes et pays à travers le monde ont déjà mis en place des espaces réservés aux femmes dans les métros ainsi que les trains, qu’ils soient métropolitains comme les RER et Transilien en Île-de-France ou interurbains comme les TGV et TER : c’est le cas de plusieurs régions indiennes depuis les années 1950, de plusieurs agglomérations japonaises depuis le début des années 2000, de Mexico depuis 2008 ou encore de la Malaisie depuis 2010. En Europe, l’Allemagne, l’Autriche ou encore la Suisse propose des espaces réservés aux femmes dans les trains de nuit et/ou régionaux. »
La jeune femme brésilienne ou Marie K. pourraient-elle, l’une et/ou l’autre, connaître un jour la même célébrité que Rosa Parks ?
Toutefois, la perspective de wagons ainsi réservés aux femmes et aux enfants, accompagnées, comme le suggère cette pétition de « mettre en place une signalétique claire et visible pour identifier ces wagons » ne risque-t-elle pas de déclencher d’autres inévitables revendications de la part de tous ceux qui n’ont d’autres obsessions que de « dégenrer » tous azimuts ?
Car dans quels wagons seront autorisés « femmes à barbe » et « hommes en jupe », ces « non-binaires » en jargon de la bien-pensance, soit celles ou ceux qui « peuvent ne se sentir ni homme ni femme, les deux, ou toute autre combinaison des deux. Le terme “non-binaire” désigne donc toutes les possibilités en dehors d’une identité strictement féminine ou masculine », selon le site questionsexualite.fr.
That is the question, comme qui dirait.
Lire EuroLibertés cliquez ici
21:53 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Mardi 11 novembre, en Languedoc : Fête du cochon de la Ligue du Midi
16:57 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Lundi 3 octobre, à 8 h 15 : Eric Zemmour était sur Sud Radio
16:54 Publié dans Eric Zemmour | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Non, la France n’a pas de «part algérienne»

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées
Je lisais, ce matin, sur l’écran de mon téléphone, la tribune publiée dans Libération par un jeune sociologue, Paul-Max Morin : « Mais qu’est-ce qu’ils vous ont fait les Algériens pour que vous les détestiez autant ? ». Je marchais sur la dune de Léchiagat, ce mince cordon de sable battu par le vent d’ouest, entre la lagune où trône un imposant menhir et l’océan. Le ciel était clair, la mer montait. Il y a quelque ironie à découvrir, dans un journal français, ce texte où l’auteur reproche à la France d’avoir « nié sa part algérienne ». Cette formule, à elle seule, mérite qu’on s’y arrête. Elle concentre tout le malentendu d’une génération élevée dans la repentance et coupée du sens des civilisations.
La France n’a pas de part algérienne ; elle a une histoire avec l’Algérie. C’est bien différent. L’histoire, c’est ce que l’on regarde, que l’on juge, que l’on clôt ; la « part », c’est ce qu’on prétend porter en soi, comme une greffe morale. En érigeant la colonisation en matrice identitaire, Paul-Max Morin ne parle plus d’histoire, il parle de filiation. Il fait de l’Algérie un organe constitutif de la France, comme si notre pays devait désormais se penser à moitié africain. C’est la même opération mentale que celle qui transforme la faute en dette et la dette en identité.
Ce discours n’est pas neuf ; il reprend la vieille antienne de la gauche post-coloniale : substituer à la nation un empire de la culpabilité. L’auteur voit dans le vote parlementaire, la dénonciation des accords de 1968 sur la circulation et le séjour des Algériens, un « retour de la haine ». En réalité, c’est l’inverse : mettre fin à un régime d’exception, c’est restaurer l’égalité. Ces accords furent signés dans le déséquilibre d’une décolonisation à vif ; ils ont permis, des décennies durant, un flux migratoire unilatéral, sans réciprocité ni maîtrise. Les dénoncer n’est pas humilier l’Algérie, c’est sortir du tête-à-tête colonial.
Ce qui trouble surtout Morin, c’est que la France ose redevenir sujet de son propre droit. Il lui reproche de rompre avec « la part algérienne de son histoire ». Il oublie que l’Algérie, depuis soixante-trois ans, est un État indépendant, et qu’il n’existe pas de mariage indissoluble entre nations. Les civilisations ne fusionnent pas ; elles se côtoient, parfois se combattent, parfois s’ignorent. Spengler l’avait vu mieux que personne : quand deux cultures se mêlent, la plus jeune ne prolonge pas la plus ancienne, elle la remplace.
Ce qui me frappe, c’est cette idée qu’une « part algérienne » habiterait la conscience française comme un héritage biologique. On invoque les harkis, les pieds-noirs, les métissages, les chansons, les films : tout ce que la mémoire émotionnelle peut fournir à la confusion politique. Mais l’histoire ne se résume pas à des images. Elle se construit sur des séparations. L’Empire romain avait fait de la Méditerranée un lac intérieur ; l’Islam, en conquérant le rivage sud, en fit une frontière. Depuis treize siècles, cette mer n’est plus un trait d’union, mais une limite entre deux ordres du monde : au nord, la civilisation européenne ; au sud, la civilisation arabo-musulmane.
Cette césure n’est pas un drame, elle est une donnée. Vouloir l’abolir par la morale, c’est refuser la géographie et l’histoire. La France, fille de l’Europe et du christianisme, ne s’agrandira pas en se dissolvant dans la nostalgie algérienne ; elle se fortifiera en redevenant fidèle à son propre génie. En réclamant qu’on reconnaisse « la part algérienne de la France », Morin inverse les rôles : c’est la France qu’il veut rendre dépendante, l’Algérie qu’il veut transformer en mère morale. Et ce faisant, il perpétue la logique coloniale qu’il prétend condamner : l’impossibilité de vivre séparés.
Je ne connais pas de « part algérienne de la France » ; je connais, en revanche, la part française de l’Algérie. Ce sont les routes, les ports, les lycées, les hôpitaux, les morts de 14-18 venus d’Oran ou de Constantine défendre une patrie lointaine. Cette part-là appartient à l’histoire commune, non à la culpabilité éternelle. Elle n’appelle ni excuses ni fusion, seulement la reconnaissance lucide de ce qui fut fait et défait.
Sur la dune, le vent m’apporte le grondement de l’Atlantique. Je songe que la mer, partout, est frontière avant d’être lien. Elle sépare des peuples qui ne s’ignorent pas, mais qui ne se confondent pas. Ce que Libération nomme « obsession raciste » n’est, en vérité, que la réapparition du sens des limites, sans lequel il n’y a ni nation ni liberté. La France n’a pas besoin de se redécouvrir « algérienne » ; elle a besoin de se rappeler qu’elle est encore France.
Article paru sur Breizh-Info, cliquez ici.
11:08 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |



























