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dimanche, 23 novembre 2025

Morad Aggoun, élu de gauche, condamné pour viols : en fuite en Algérie !

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Michel Festivi

Un ancien élu de gauche, Morad Aggoun, condamné pour viols et agressions sexuelles en France, en fuite en Algérie depuis un an, fait l’objet d’une notice rouge d’Interpol.

Affaire assez incroyable que celle-là, et peu relayée par les grands plateaux de radios et de télévisions, et pour cause. Un élu municipal de Vaulx-en-Velin, socialiste, ou radical de gauche, selon les médias, « figure issue des réseaux associatifs, militant pour porter la voix des quartiers », comme il est décrit, proche d’Abdelkader Lahmar, député LFI du Rhône, comme l’indique Boulevard Voltaire, est aujourd’hui visé par une notice rouge (la bien-nommée) d’Interpol. Ce même député LFI était celui qui avait osé traiter les harkis de traîtres.

Morad Aggoun était devenu, en 2014, le second adjoint d’Hélène Geoffroy, la maire socialiste de cette cité de la banlieue lyonnaise. Il avait entre autres la responsabilité du personnel communal. Rapidement des signaux vont s’amonceler : demandes de changements d’affectation, signalements divers, malaises persistants dans son entourage professionnel, etc. émanant essentiellement de secrétaires de mairie ou de personnels féminins… Les assises du Rhône vont le condamner, en 2023, à dix ans de réclusion criminelle pour des faits de viols et d’agressions sexuelles remontant entre 2014 et 2016.

Après avoir passé trois mois en détention provisoire, et ayant fait appel de cette décision, Morad Aggoun est placé sous simple contrôle judiciaire dans l’attente de son procès en appel. Il avait pourtant l’interdiction de quitter le territoire ! À l’approche du procès d’appel, Aggoun va quitter la France en passant par l’Espagne et rejoindre Oran par le port d’Almeria, selon les détails donnés ici et là. Il aurait été contrôlé dans cette ville du sud-est de l’Andalousie, sans qu’il se passe rien de plus.

Il aurait dû comparaître le 5 décembre 2024 devant la Cour d’assises d’appel de la Loire à Saint-Étienne mais ne s’est jamais présenté. En son absence, il a été reconnu de nouveau coupable et condamné à 15 années de réclusion criminelle. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt. Cela fait donc un an qu’il est en cavale. C’est pourquoi, Interpol a pris à son encontre une notice rouge.

Selon Mediapart, et l’information est reprise par BV, Hélène Geoffroy, la maire socialiste de Vaulx-en-Velin, n’aurait pas fait publier dans le magazine municipal la tribune d’un élu écologiste qui semblait fustiger la gestion de cette affaire, suite aux premières révélations, alors que la maire avait toujours affirmé avoir fait le nécessaire, en temps et en heure, auprès des autorités et contredira cet élu écologiste, contre lequel elle portera plainte pour diffamation. À plusieurs reprises, lors de conseils municipaux, elle lui avait coupé le micro, alors que l’élu, Richard Marion, voulait évoquer ce dossier et accusait clairement l’édile de vouloir tout faire pour que cette sordide affaire ne s’ébruite pas. Cf Lyon mag 16/05/2025. Depuis lors, Richard Marion est persona non grata même chez les écolos.

Comme l’a fait judicieusement remarquer BV, l’Algérie peut se révéler une terre particulièrement hostile lorsque l’on est par exemple un grand écrivain francophone et que l’on critique le régime… et être un havre de paix pour les délinquants sexuels qui cherchent à échapper à la justice.

J’imagine toujours quel aurait été le traitement médiatique d’une affaire similaire s’il s’était agi d’un élu de droite, de la droite de conviction par exemple. Je laisse le soin à votre imaginaire d’en deviner les suites.

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18:19 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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