lundi, 25 février 2013
Chronique de la France asservie et résistante...
RIVAROL
N° 3082 du 22 février 2013
LES activistes de Femen ont à nouveau pratiqué une scandaleuse provocation, cette fois-ci dans la nef de Notre-Dame de Paris. Huit féministes ont manifesté seins nus, faisant tinter trois des nouvelles cloches, criant en anglais « Pope no more » (plus de pape), « In gay we trust » ou « dégage homophobe ». Sur leurs corps dénudés, on lisait ces slogans : « No homophobe », « Crise de la foi », « Bye bye Benoît ». On attend avec impatience qu’elles mènent ce type d’action dans une mosquée ou une synagogue… Dans une récente chronique sur RTL (« À la bonne heure »), Charlotte des Georges collectionne les piques idiotes (« à mon avis, Benoît XVI ne prie pas assez », etc.) avant de s’en prendre très violemment à Josef Ratzinger : « Engagé dans les jeunesses hitlériennes à 14 ans », commence-t-elle avant que Stéphane Bern ne la coupe : « De force. De force. » Elle reprend : « Endosse l’uniforme de la Wehrmacht à 16 ans » et interroge, ironiquement : « De force, aussi ? » « Assiste à l’exécution de juifs hongrois, de force », continue-t-elle, « édulcore les horreurs de la Shoah… de force. Manifestement, tous les chemins mènent à Rome. » Selon elle, Benoît XVI « a des problèmes de capacité de réflexion » (!) parce qu’il ne ferait pas l’apologie du préservatif. Charlotte des Georges achève sa chronique en sous-entendant que Benoît XVI aurait pu violer un ou plusieurs enfants mineurs…
IGNOBLE PROVOCATION DES FEMEN (ET D’AUTRES…)
Cette provocation a suscité l’indignation. Même des responsables de gauche, tels Delanoë et Manuel Valls, ont exprimé (mollement) leur désaccord, le ministre de l’Intérieur parlant seulement de « provocation inutile ». L’AGRIF a, par la voix de Bernard Antony, exigé la dissolution de cette organisation « propagatrice d’une haine incitatrice à la guerre civile rappelant les heures les plus noires des hystéries anti-religieuses ». Mais qui sont les Femen ? Comment fonctionne cette organisation ? Une jeune journaliste de télévision avait infiltré les Femen et filmé en caméra cachée. Édifiant… Le voyage à Paris des filles était offert (la plupart viennent d’Ukraine). Le billet d’avion, la chambre d’hôtel, les voyages en taxi et la nourriture coûtaient un millier d’euros par jour pour chacune des participantes. La journaliste a aussi découvert que les activistes sont payées 1 000 dollars par mois, le triple du salaire moyen en Ukraine. Elles disposent de bureaux à Kiev (loyer : 2 500 dollars par mois) et à Paris (plusieurs milliers d’euros). Mais qui finance ces manipulations ? La journaliste pense qu’il s’agirait notamment du milliardaire allemand Helmut Geier, de la femme d’affaires allemande Beat Scober et de l’homme d’affaires américain Jed Sunden. Dans quel but ? On croit le deviner…
LELLOUCHE : UNE AMUSANTE GIROUETTE
Pierre Lellouche, député UMP, a de solides convictions. N’avait-il pas déclaré au sujet du mariage homosexuel : « Je suis un homme de conviction, et l’abstention n’est pas ma tasse de thé. » Ces puissantes considérations n’auront duré que ce que durent les roses un peu fanées. Car Lellouche a réfléchi, beaucoup réfléchi… Sa réflexion fut, paraît-il, longue et difficile.
Conclusion ? Il s’est abstenu. Avec des arguments qui tirent les larmes, tant c’est beau : « Je respecte la liberté de deux adultes de même sexe, liés par des sentiments amoureux, de construire leur vie ensemble et de voir leur union pleinement reconnue par la société. » Il pratique aussi une émouvante auto-flagellation : « Je confesse que sur ce point (le mariage traditionnel), j’ai personnellement évolué au fil de ces dernières années, comme d’ailleurs beaucoup de nos concitoyens ». « J’avais en effet voté contre le PACS en 1999, au nom de la préservation du mariage. » Et le reste à l’avenant… Rappelons-nous cette citation de Henry de Montherlant, dans La Reine Morte. « En prison, en prison, pour médiocrité. »
BARTELONE EST UN “ABRUTI”
Dans le ridicule cirque parlementaire, nous avons assisté à quelques moments consternants.
Les députés UDI avaient quitté l’hémicycle, faisant semblant d’être furieux car c’est le ministre délégué aux Affaires européennes, et non le Premier ministre, qui répondait à une importante, forcément importante question sur le budget européen. Quel mépris ! Les nains, à vrai dire, se sentent assez aisément humiliés. Les députés UMP sont venus derechef au secours des nains de l’UDI centriste de Borloo, scandant : « Ayrault, Ayrault ». Du coup, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, a tenté de ramener le calme. Peine perdue. Les clowns du Système étaient excités comme des poux. Bartelone a fini par s’énerver, les traitant d’“abrutis”. Avant que le scandale n’éclate, Bartelone s’est vite rattrapé aux branches, dans une position, certes, des plus hasardeuses, déclarant : « Je parlais de moi, comme le dit Maupassant : il demeurait immobile, abruti d’étonnement et de souffrance ».
LA RIDICULE PANTALONNADE QU’EST CETTE PSEUDO-DÉMOCRATIE
C’est une proposition de loi déposée le 6 février par dix députés UMP, dont Thierry Mariani. Des députés qui n’ont sans doute rien d’autre à faire. Le texte propose de faire du droit de vote « une obligation ». Les sanctions pour les abstentionnistes ? Une amende de quinze euros, 45 euros en cas de récidive « dans les cinq ans ». Leur argument d’une puissance inouïe : « Si le vote est un droit, il doit aussi être un devoir en l’honneur et en mémoire de celles et ceux qui ont versé leur sang pour notre Patrie. » C’est ce qui s’appelle se moquer du peuple, quand on considère les manipulations permanentes des scrutins électoraux et le refus de permettre au Peuple de s’exprimer via le référendum. Au fait, Bartelone s’est déclaré favorable à l’obligation de voter…
LE LÉGIONNAIRE AU FOULARD À TÊTE DE MORT
La photo d’un légionnaire en service au Mali et portant un foulard représentant une tête de mort avait été largement diffusée dans les media, suscitant quelques émois. La hiérarchie militaire, d’un héroïsme époustouflant, a décidé de prendre les choses en main. Pas question de laisser salir l’honneur de l’armée française. Du coup le légionnaire a été rapatrié en France (par un vol dit “bleu”, c’est à dire un retour prématuré pour indiscipline) et puni de 40 jours d’arrêts de rigueur. Il a eu la chance de ne pas être fusillé…
L’HOMME, LE CANICHE ET LE CANARI
Un homme de 38 ans vient de débarquer il y a quelques jours dans l’appartement de son ex-femme dans la cité La Solidarité à Marseille. Il n’était apparemment pas tout à fait frais et exhibait une machette. On ignore évidemment son origine ethnique. Selon plusieurs témoignages, il se serait montré extrêmement menaçant. Il aurait notamment reproché au chien de son ex-femme, un caniche, un pelage trop long. A l’aide d’un cordage, il aurait alors attaché les pattes de l’animal, avant de le menacer de l’exterminer avec son arme blanche. Dieu merci, il lui restait un soupçon d’humanité et il s’est contenté de le jeter dans le vide, depuis le cinquième étage. Mais tout ceci ne l’a pas calmé pour autant. Peu respectueux de la vie animale, il a fini par ouvrir la cage des canaris, s’est saisi d’un oiseau, et l’a écrasé avec son talon sur le sol. Dans la foulée, il a kidnappé les canaris restants et s’est enfui avec leur cage. La police recherche activement les canaris.
VLAAMS BELANG : UNE “TAUPE” DE LA SÛRETÉ DE L’ETAT
Bart Debie est un ancien commissaire de police et “conseiller” de Filip Dewinter au sein du Vlaams Belang. Il pilota la visite des mosquées d’Anvers, il y a quelques années. Plusieurs délégations européennes étaient présentes. J’y étais. Il vient d’avouer avoir fourni durant trois ans des informations sur le fonctionnement interne du Vlaams Belang à la Sureté de l’Etat. Il déclare : « J’ai été recruté comme informateur en 2007. Jusqu’à ma démission du parti en 2010 (en réalité, il en fut viré), j’ai rencontré presque tous les mois une personne des services de renseignement. » Il aurait notamment fourni des informations concernant les soutiens financiers du Vlaams Belang. Filip Dewinter estime que de telles pratiques relèvent du totalitarisme. Au lieu de protéger la sécurité de la Belgique, la Sureté de l’Etat protège l’existence du régime…
L’ÉTRANGE PETITE ANNONCE DE COPÉ
La petite annonce n’est pas encore rédigée, mais elle devrait avoir la tournure suivante : « Parti d’opposition cherche hommes et femmes motivés, jeunes de préférence, pour le représenter aux élections municipales de 2014. » Cela a toutes les apparences d’une plaisanterie, mais cela semble très sérieux. Copé a demandé aux secrétaires départementaux de son mouvement de publier des avis de recrutement dans toutes les villes. Le parti, il est vrai souffre, car des pans entiers du territoire lui échappent, faute de représentants. L’idée d’une petite annonce pour recruter ses candidats semble tout de même assez bizarroïde et paraît difficilement couronnable de succès…
SÉPHARADES D’ESPAGNE : LA LOI DU RETOUR
Un million et demi de “sépharades”, ces descendants de Juifs espagnols bannis à la fin du Moyen Age pourraient acquérir la nationalité espagnole même s’ils résident à l’étranger. La condition ? Un serment : « Je jure fidélité à la Constitution et au Roi ». La mesure était en fait inscrite dans la loi depuis 1988. Mais le gouvernement socialiste de Jose Luis Zapatero avait imposé comme règle que les impétrants aient résidé dans le pays pendant deux ans au moins. Cette restriction vient d’être levée par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy…
POURQUOI LA VIANDE DE CHEVAL EST-ELLE UN TABOU EN GRANDE-BRETAGNE ?
L’hippophagie (le fait de manger du cheval) est un tabou au Royaume-Uni, contrairement à des pays comme la France, la Belgique, l’Italie ou la Suisse. Pourquoi ? En fait le cheval a été très tôt associé aux loisirs, notamment aux courses, alors qu’il était perçu comme un animal de labeur sur le continent. Pour les Britanniques, le cheval ne saurait être considéré comme de la nourriture. Ces Britanniques sont tout de même bizarres : les lapins font aussi partie des tabous depuis les années 1960. 30 000 tonnes de viande de cheval ont été consommées dans l’Hexagone en 2009, essentiellement en Ile-de-France et dans le Nord-Pas-de-Calais. Mais on observera que la viande n’est jamais vendue avec des os apparents. Toute référence concrète à l’animal est effacée. En fait, l’hippophagie n’a jamais été officiellement interdite, sauf en Scandinavie. Le pape Grégoire III, la jugeait “répugnante”, au VIIIe siècle. Il était, il est vrai, originaire de Syrie où le cheval n’était pas consommé. Le développement de la chevalerie a aussi beaucoup contribué à ce que l’hippophagie apparaisse comme un reste de barbarie. Et pourtant, à partir de la seconde moitié du 19e siècle, ce tabou s’affaiblit. Pour les hygiénistes, le cheval passait pour une viande saine, pauvre en matières grasses et riche en fer et en protéines, qui plus est, moins chère que le bœuf. Sa consommation se développa fortement chez les ouvriers. Curieusement, les défenseurs des droits des animaux ont aussi beaucoup agi pour la réintroduction de l’hippophagie. Ils militaient contre la maltraitance des vieux animaux et estimaient qu’il valait mieux qu’un cheval finisse en boucherie plutôt qu’exploité…
VANDALISME ET ART
La toile de Delacroix, « la Liberté guidant le peuple » a été taguée, il y a quelques jours dans le musée du Louvre-Lens, par une visiteuse qui, paraît-il, alternait périodes de lucidité et bouffées délirantes. Ce n’est pas la première fois que des œuvres d’art sont attaquées. En 2009, « La Joconde » s’était pris une tasse en pleine tête. Dieu merci, une vitre blindée la protégeait. La vitre avait été installée après une agression, au Japon, en 1974. Une femme lui avait jeté de la peinture rouge… Monet, quant à lui, avait eu droit à un tableau troué par un coup de poing en 2007. « La ronde ne nuit », le tableau le plus imposant de Rembrandt, a été attaqué plusieurs fois. En 1975, un prof au chômage le poignarde au couteau de cuisine… En 1990, un autre visiteur lui jette de l’acide. La “Piéta” de Michel-Ange a été, quant à elle, attaquée à coups de marteau au début des années 1970. La sculpture fut démembrée, des morceaux tombèrent par terre. Certains demandèrent la peine de mort pour l’agresseur, qui fut condamné à huit ans de prison. Quand à Duchamp, et son fameux urinoir, présenté comme une supposée œuvre d’art, un artiste contemporain s’était amusé à uriner dans son urinoir, avant de lui mettre un coup de marteau. Au nom de l’Art, bien entendu…
UNE LISTE DE… CROUPIERS À MONACO
Dans cette monarchie héréditaire, les 6 824 électeurs ont le droit de voter tous les cinq ans afin de choisir les 24 représentants du Conseil national. Trois listes étaient en lice, dont une composée de… croupiers.
14:31 Publié dans Chronique de la France asservie et résistante | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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