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dimanche, 19 mai 2013

Face à l’arrogance du pouvoir, tous dans la rue !

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Robert Ménard

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« Tous mes vœux de bonheur aux futur(e)s marié(e)s ! » écrit Jean-Marc Ayrault dans un tweet, après la validation du mariage gay par le Conseil constitutionnel. Dans la foulée, François Hollande a promulgué la loi Taubira sans attendre, dès samedi matin. Dans les rangs socialistes, on se bat pour savoir qui célèbrera le premier mariage homo. Aux dernières nouvelles, Montpellier tiendrait la corde. À gauche, on est à la fête. Et on le fait savoir. Sans aucune retenue.

Au point qu’on peut s’interroger : s’ils voulaient mettre le feu au poudre, nos gouvernants ne s’y prendraient pas autrement. Comme si les centaines de milliers de manifestants de ces derniers mois comptaient pour du beurre. Comme s’il fallait à tout prix humilier, rabaisser, blesser ceux qui ne partagent pas leur avis. Oui, si, le 26 mai, la manifestation devait dégénérer, on saura qui en porte la responsabilité.

Frigide Barjot a raison de parler d’une « provocation ». Il n’y a pas d’autres mots. La « France bien élevée », décrite par Gabrielle Cluzel, ne peut que se sentir maltraitée, comme giflée. Et, croyez-moi, elle saura s’en souvenir. D’autant qu’elle n’est pas prête à se contenter de prendre acte de la décision des « sages » du Conseil constitutionnel, comme a commencé par le faire un Jean-François Copé, manifestement soulagé que toute cette affaire se termine et qu’on passe à autre chose.

Le problème pour nos stratèges de droite, c’est que les marcheurs de la Manif pour tous ne sont pas prêts à passer à autre chose. Il y aura du monde, beaucoup de monde dimanche prochain. Certains, n’en doutons pas, seront là pour en découdre. Je ne leur ferai pas la morale. D’autres, le plus grand nombre, viendront dire leur rejet, non seulement de ce mariage à la mode gay pride, dont ils ne veulent pas tant il est une insulte au simple bon sens, mais, plus généralement, d’un pouvoir d’une suffisance insupportable.

De François Hollande, on pouvait attendre, au minimum, qu’il apaise, qu’il pacifie les rapports entre les Français, ce que son prédécesseur n’avait pas vraiment fait, il faut en convenir. Sur ce plan aussi, il aura échoué. Derrière le « pépère » se cache un dogmatique, un arrogant, un sectaire. Nous serons dans la rue le 26 mai – et après – pour lui dire, au fond, une seule chose : il est temps qu’il s’en aille !

13:19 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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