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mardi, 28 janvier 2014

Des milliers de gens en colère, une presse aveugle et sourde !

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Jean-Pierre Fabre Bernadac

Boulevard Voltaire cliquez ici

Brrr ! J’ai encore les pieds gelés et le slip mouillé, mais quelle joie que ce rassemblement des anti-FAF (François, Ayrault, Fabius). Ce dimanche où la pluie, le vent et le froid en plus des CRS s’étaient ligués pour ne pas mettre un manifestant dehors, nous nous sommes retrouvés place de la Bastille venus de tout l’Hexagone avec nos pancartes en prime. Oui, nous, les humbles, les sans-grade par dizaines de milliers, nous avons courageusement enfilés K-Way (excepté les Hommen) et baskets pour arpenter le bitume parisien. Aussi, je vous salue avec émotion et déférence, mes sœurs et frères marcheurs.

Nous étions loin de partager les mêmes idées, ce 26 janvier, nous étions loin d’avoir dégusté petits fours ou méchoui à la même garden-party, nous étions loin de nous congratuler ou de nous faire confiance, mais appliquant le vieil adage : les ennemis de mes ennemis sont temporairement (ou pas d’ailleurs) mes amis, durant cinq heures nous avons mêlé nos voix, nos ressentiments et aussi nos espoirs.

Un ras-le-bol général poussait vieux et jeunes, gens de banlieue et bourgeois cathos dans une longue marche vers la place Vauban en criant nos colères multiples et variées entrecoupées de Marseillaise. Tous nous avions la même sensation : le système est en train d’imploser, encore un coup de bélier et l’édifice va s’écrouler. Certes, il faut mûrir ses réflexions, provoquer des états généraux, mettre la liberté d’expression et la démocratie directe en première ligne, mais le caillou mis dans la chaussure des politiciens de tout poil, à commencer par Hollande, leur fait peur. Le meilleur exemple est démontré par le silence et l’impudeur des médias.

Prenons Le Figaro, ce quotidien propre sur lui, ce journal préféré des coiffeurs et des esthéticiennes (je n’ai rien contre ces professions). Comment croyez vous qu’il a traité ce lundi l’information sur le rassemblement ? Par… une seizième page sur un seizième de page. S’il avait pu la mettre dans les sports ou – mieux – dans la rubrique nécrologique, il l’aurait fait. Par contre, Fillon et l’UMP, ceux qui avaient commencé en premier à nous mettre dans la m…, avaient la quatre et la six pour pérorer et se congratuler.

Libération a plus de courage, qui a consacré un article certes tendancieux mais d’une ampleur conforme à l’événement. Comme quoi on peut être bourgeois et plus con… sensuellement correct que la moyenne !

Autre exemple : France 2. Quelle belle chaîne qui ne voit les manifestants qu’en Ukraine et les ignore en France. Les seules images qu’elle diffuse avec horreur sont les matraquages et les arrestations des forces de l’ordre à Kiev. Pour Paris, le petit doigt sur la couture du pantalon, en fin de journal elle propage les dires de Valls et pour bien désigner les méchants elle rajoute des scènes d’affrontements commentées avec une partialité criante.

Je vous engage d’ailleurs, pour comprendre qui étaient vraiment les « casseurs » et comment ils ont été traités, à regarder cette vidéo.

En conclusion, sincèrement, tout cela me réjouit car si la presse s’affole, si les télés minimisent, c’est bon signe. Le signe que nous devons cette année, pour « Jour de colère », passer du singulier (et quel singulier) au pluriel !

11:49 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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