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samedi, 08 mars 2014

Francis Bergeron, au nom du comité de rédaction du quotidien Présent :

8059-20140308.jpgNote pour le renouveau de Présent :

Nos lecteurs les plus anciens et les plus fidèles se souviennent sans doute de la campagne de cette fin d’année 1981 pour le lancement du journal Présent.

Les cinq fondateurs : Bernard Antony, Jean Madiran, François Brigneau, Hugues Kéraly et Pierre Durand, avaient rappelé, dans un éditorial commun publié dans le numéro 0 (22 novembre 1981), que la création de Présent signerait la réapparition d’un quotidien national, après 37 années d’absence. Nos cinq amis faisaient allusion à L’Action française quotidienne, celle de Charles Maurras, Jacques Bainville et Léon Daudet.

La naissance de Présent fut fébrile. La France de 1981 était presque aussi abîmée que la France d’aujourd’hui : la gauche venait d’arriver au pouvoir, et quelle gauche ! Le Parti communiste « français » se retrouvait aux manettes du pays, pour la seconde fois de son histoire, alors que la moitié de l’Europe était encore occupée par l’Armée rouge. Chacun d’entre nous ressentait donc (mais comme aujourd’hui !) l’urgence absolue de prendre la parole, de donner des munitions aux Français entrés en résistance.

Le lancement de Présent fut pourtant laborieux, malgré la gravité du moment et le dévouement d’une équipe passionnée. Le seuil de viabilité du journal avait été fixé à 8 000 abonnés. A l’heure du lancement, ils n’étaient que 6 000 au rendez-vous. La talentueuse équipe rédactionnelle de l’époque prit néanmoins le risque de se lancer. Et cette improbable aventure fut une vraie réussite.

La meilleure preuve en est que Présent est toujours là, quand tant de journaux, qui semblaient mieux armés pour la tempête et bien dans l’air du temps, ont mis la clé sous la porte. Cette formule géniale du quotidien ramassé, concentré, rédigé cinq jours par semaine par une équipe jeune, militante, a démontré son efficacité. Elle est même désormais copiée, par exemple par le quotidien libéral L’Opinion.

Présent est toutefois aujourd’hui à un tournant de sa déjà longue histoire (32 années d’existence !) :

– Tournant technologique avec internet : ce tournant, nous ne l’avons pas encore pris.

– Tournant générationnel : les animateurs historiques du journal ne sont plus là ; tandis qu’une grande partie de la rédaction, qui a été fidèle à ce titre, approche désormais, par la force des choses, de l’âge de la retraite.

Cette pérennité, c’est le premier trésor de Présent. Et c’est bien pourquoi ce tournant technologique et ce tournant générationnel, il est de notre devoir de les prendre, et de les réussir. Avec vous, abonnés de la première heure, ou abonnés de la dernière heure et de la dernière génération, celle des « manifs pour tous ».

Mais aussi avec beaucoup d’autres. Présent ne peut se contenter de prêcher quotidiennement pour un public réduit, plus réduit, même, qu’au moment de son lancement. Car Présent n’a de sens que s’il participe à la conquête des esprits. Dans les boîtes aux lettres. Mais aussi dans les kiosques. Mais aussi sur le web. Mais aussi à la criée, dans les manifestations. C’est sa vocation propre : sortir du « camp des bons », du « camp des saints », conquérir des lecteurs – et donc faire progresser nos valeurs – sur nos marges, et même plus loin encore.

Bien évidemment rien ne doit changer de ce qui fait l’ADN du journal, son inspiration chrétienne, son orientation politique dans le camp national, son engagement dans les combats sociétaux. Et sans jamais cacher son drapeau.

Mais nous devons avant tout retrouver l’esprit de conquête qui a fait la réussite de ce journal. C’est l’aventure à laquelle nous vous convions, et que nous vous raconterons donc aussi, dans les pages de votre quotidien.

Francis Bergeron

pour le comité de rédaction

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