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mardi, 22 avril 2014

UN PRIX NOBEL DE LA PAIX TOUJOURS AUSSI VA T-EN GUERRE

images.jpgMichel Dantan

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C’est bien la logique de la guerre plutôt que celle de la diplomatie que le Président Obama et de son administration continuent à privilégier pour régler le conflit qui en Syrie oppose depuis trois ans les défenseurs de ce pays martyre aux forces d’une coalition dont les djihadistes constituent le fer de lance. Les récents revers essuyés par les groupes islamistes alliés des USA ont conduit le Président des Etats-Unis à autoriser la livraison de systèmes de missiles de fabrication américaine au mouvement Harakat Hazm, l’une des composantes de l’opposition syrienne. Le Wall Street Journal qui rapporte ces informations, révèle qu’un membre de ce mouvement dit les avoir déjà utilisé. Toujours selon le même journal, ce sont les services de renseignements américains et saoudiens qui pilotent cette opération sur le terrain avec le concours de la Turquie et de la Jordanie. Le Wall Street Journal n’exclut pas le risque de voir un jour ces armes sophistiquées tomber entre les mains d’autres groupes d’opposition à Assad. Mais quelques soient les mains auxquelles ces armes sont destinées, elles ne serviront qu’à repousser le moment où la Syrie pourra enfin commencer à panser ses plaies dés lors qu’un règlement pacifique aura été trouvé entre les syriens eux-mêmes. De toute évidence ce n’est pas ce que souhaitent les Obama, Cameron, Fabius et autres princes va t-en guerre des pétro monarchies. Le Prix Nobel de la Paix se comporte comme si la guerre civile en Syrie n’avait pas provoqué assez de victimes et de destructions, agissant comme si le but à atteindre était de ramener la Syrie à l’âge de pierre, afin d’hypothéquer toute possibilité de redressement de ce pays à l’instar de ce qui s’est produit en Irak et en Lybie où le chaos s’est installé à la faveur de conflits inter communautaires et religieux ressuscités par l’interventionnisme de la « nation indispensable ». Les dictatures y ont certes été évincées mais dans le vide qui leur a succédé, l’anarchie et la terreur se sont installées pour mettre un terme à des dynamiques sociales et économiques que des dirigeants soucieux d’indépendance nationale étaient parvenus à susciter en dissociant le pouvoir politique du pouvoir religieux. Peu lui importe que les chrétiens, les minorités syriennes et la grande majorité du peuple syrien qui aspirent à la paix continuent à payer le prix de ces folies guerrières et criminelles, seul compte aux yeux du prix Nobel de la Paix les intérêts que les oligarchies qui dirigent son pays pensent pouvoir retirer de cette reconfiguration en marche du Grand Moyen orient à laquelle on assiste, et dans laquelle les djihadistes jouent le rôle macabre qui leur a été confié.

07:53 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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