mercredi, 30 juillet 2014
Gaza : des crimes de guerre au génocide ?
Yves Darchicourt
« Lorsque les alliés ont voulu mettre un terme à la guerre contre l’Allemagne nazie, ils ont détruit la ville de Dresde. A juste titre. Lorsque les Etats-Unis ont voulu mettre un terme à la guerre contre le Japon, ils ont détruit Hiroshima et Nagasaki en lançant la bombe atomique. A juste titre.Si nous voulons mettre un terme à la guerre, nous devons raser Gaza. Gaza doit devenir un champ de ruines d’où ne peuvent sortir que des gémissements. »
Ces propos sans ambigüité tenus par l'israélien Jacques Kupfer, co-président du Likoud mondial, le 15 juillet dernier et repris par notre camarade et ami Peter Kerstens dans son excellent article paru hier mardi sur le site de Synthèse Nationale, ne semblent guère avoir émus les politiciens ou les médias qui s'égosillent d'indignation à chaque fois qu'une roquette bricolée par le Hamas a le front de riposter aux vagues de missiles israéliens sur le site concentrationnaire de Gaza. Le Kupfer en question s'était d'ailleurs déjà signalé en décembre 2013 en éructant sur une chaîne pro-israélienne que" il n'y aura jamais d'Etat palestinien, c'est écrit dans la Charte du Likoud "
Tout cela a au moins le mérite d'être clair et de parfaitement illustrer la volonté quasi génocidaire de l'Etat d'Israël qui n'a jamais eu l'intention de "partager" la Palestine où il a été implanté aux forceps par des instances onusiennes toutes neuves manipulées par les USA et un lobby international -qui n'existe pas plus que ses résurgences locales- le tout enveloppé dans un crescendo de grands et bons sentiments sur le "retour" des juifs vers la "terre promise" après 2000 ans d'absence. On connaît la célèbre phrase " une terre sans peuple pour [ ou: qui revient à ] un peuple sans terre "...on peut gloser à l'infini sur le "pour" et le "qui revient à" mais ce qui est certain c'est que la Palestine n'était pas vide en 1947 et qu'y vivaient depuis des générations innombrables un peuple qui n'était en rien responsable de la pâtée mise au royaume de Juda par Nabuchodonosor, roi de Babylone, en 587 avant notre ère.
Bref, si rien ne justifie que le Gaulois se trouve, chez lui, contraint de courir le risque d'être pris entre les feux de l'intifada importée dans les charriots de l'immigration et ceux des opérations "plomb durci de Jéhovah furieux" si chères aux milices juives du Sentier ou d'ailleurs, ce même gaulois peut quand même avoir le sentiment que dans cette affaire l'agresseur n'est pas celui que les Hollande Valls, Fabius et autres BHLévy dénoncent plus ou moins directement et que les Palestiniens - spoliés, colonisés, chassés de leurs terres ancestrales, privés d'accès à l'eau, à l'énergie, aux soins...- poussés par l'énergie du désespoir ne font que résister à un envahissement dont le but ultime semble bien être leur éradication.
Et puis finalement, le Gaulois en question a tout à fait le droit de faire ses achats en scrutant les chiffres du code barre et/ou les mentions d'origine du produits et de décider de ne pas ou ne plus soutenir même fort indirectement l'effort de guerre (ou de crime de guerre) israélien.
Voir l'article de Pieter Kerstens (cliquez ici)
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