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dimanche, 29 mars 2020

Mécanisme européen de stabilité : la France ne doit pas accepter le “pacte faustien” de l’Union européenne !

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Bernard Monot Valeurs actuelles cliquez là

Ancien député européen de Debout La France, stratégiste économique, Bernard Monot tire la sonnette d’alarme : alors que l’on pensait la France libérée du joug budgétaire de la Commission européenne à la suite de l’annonce récente de la présidente Ursula von der Leyen de l’activation de “la clause de souplesse budgétaire”, notre pays s’apprête à passer sous tutelle budgétaire totale du funeste Mécanisme européen de stabilité (MES). Tribune.

Pendant que l’opinion publique est très préoccupée, à juste titre, par la catastrophe sanitaire du coronavirus, il règne au plus niveau de l’Etat comme un esprit de piraterie contre les Français. Certes, en apparence le gouvernement d’Edouard Philippe semble faire preuve de bienveillance pour endiguer à court terme, l’aggravation de la crise économique, avec une garantie bancaire de l’Etat de 300 milliards d’euros pour répondre aux demandes de crédits des agents économiques aux difficultés de trésorerie préjudiciable à l’activité et à l’emploi et les 45 milliards d’euros de mesures de soutien budgétaire à l’économie réelle par reports de charges fiscales/sociales et de refinancement des stabilisateurs automatiques pour soutenir la demande/ consommation (les revenus des ménages) et l’offre /production (la main-d’oeuvre).

Mais il apparaît, à y regarder de plus près, qu’à la faveur de cette catastrophe sanitaire du Covid-19 se prépare de manière silencieuse et dilatoire dans les coulisses du gouvernement français, de l’Eurogroupe et du Conseil européen du 26 mars 2020, un « coup d’état financier » volontaire de l’Union européenne contre la France. Nous pensions la France libérée du joug budgétaire de la Commission européenne à la suite de l’annonce récente de la présidente Ursula von der Leyen de l’activation  de « la clause de souplesse budgétaire » qui a suspendu la supervision fédérale (Pacte de Stabilité, TSCG, Semestre européen...) sur les pays européens. Mais il ne fallait pas crier victoire trop tôt. Nous découvrons avec effroi que l’Europe de Bruxelles profite de la désorganisation générale pour renforcer son fédéralisme sur les états membres.        

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Telle la miséreuse Grèce, sous diktats de la troïka européenne (CE, BCE, FMI) depuis 2012, la France s’apprête à passer sous tutelle budgétaire totale du funeste Mécanisme européen de stabilité ou MES (ayant le statut de traité - Lois n° 2012-323  et n° 2012-324 du 7 mars 2012) et prétendument appelé fonds de sauvetage de la zone euro. Le MES, cette « usine à gaz » européiste, dominée majoritairement par des dirigeants allemands, est un futur instrument institutionnel de torture sociale des peuples et sera un véritable régime de totalitarisme financier pour le pays qui l’adoptera.    

Cette pseudo-aide financière du MES (dite « ECCL », pour ligne de crédit assortie de conditions renforcées), implique en échange des « réformes structurelles » drastiques sous la supervision des euro-technocrates de Bruxelles et Francfort – tout comme la troïka avec la Grèce. En l’espèce, il ne s’agit rien d’autre qu’un véritable pacte politique faustien.

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Pour son indépendance nationale, la France doit refuser le « confinement financier » du MES et rapatrier son pouvoir de contrôle bancaire et financier dans l’Hexagone.                                                                                                                                                   
 
De plus, cette fausse aide serait insignifiante en montant (maximum 45 milliards d’euros pour la France) qui bizarrement correspond aux 45 milliards d’euros de mesures de soutien budgétaire du gouvernement. D’ailleurs, curieusement l’Allemagne avec ses excédents budgétaires ne devrait pas recourir à ce « gendarme macro-financier » pour elle-même mais la chancelière l’encourage pour les pays européens du sud. Faites ce que je dis mais pas ce que je fais. Quant à la population italienne très bien informée des dangers réels de soumission à ce nouveau fléau euro-fédéraliste, refuse majoritairement le MES.

Nos compatriotes doivent exiger du Parlement français qu’il s’empare de ce sujet hautement politique pour avoir un débat démocratique légitime et de l’exécutif français (Macron, Philippe, Le Maire) qu’il sursoit au déclenchement du MES. Au contraire, nous réclamons au Président Macron de désengager la France du MES par dénonciation du traité et de récupérer notre contribution financière inutile (16 milliards d'euros sur le capital « libéré »), sans aucune condition, ni contrepartie.

Si ces revendications populaires restent vaines, les Français patriotes considéreront l’engagement politique de la France dans le MES comme une tentative de « corona coup d’état » par l’UE, avec la complicité du pouvoir exécutif français. Nul besoin d’innovations fédéralistes comme ce maudit MES, ni d’euro-bonds rebaptisés pour l’occasion « corona-bonds ».

Pour son indépendance nationale, la France doit refuser le « confinement financier » du MES et rapatrier son pouvoir de contrôle bancaire et financier dans l’Hexagone. Il ne suffit pas, depuis trois jours, de se revendiquer en paroles du modèle de « patriotisme économique » pour duper les Français, il faut impérativement et en urgence effectuer des actes patriotiques sincères dans l’intérêt général de la France.

Nous, les « amoureux de la France », avons des solutions patriotes plus puissantes et à grande échelle, comme bouclier anti-dépression économique puis anti-banqueroute, pour mettre les emplois et l’épargne des français à l’abri de la « pandémie financière et bancaire » qui vient. Ce sera notre politique nationale ou le chaos.

11:34 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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