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vendredi, 25 février 2022

Le baril à 100 $ ? Merci Joe !

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Pieter Kerstens

Quand il a reconnu l’indépendance des Républiques autonomes de Lougansk et de Donetsk, le président de la Russie a dû se souvenir de ce que les Américains et l’Alliance Atlantique ont appliqué ces trois dernières décennies, ailleurs sur la Planète.

En effet, depuis 1991 et la première invasion de l’Irak, sous des motifs futiles, nous avons assisté aux interventions armées de l’OTAN et des USA en Serbie, en Irak une seconde fois, en Afghanistan, en Lybie et en Syrie.

Pour rétablir la « Démocratie » ? Certes non ; essentiellement pour des motifs économiques au goût de pétrole et d’odeur de gaz. Vladimir Poutine a également appliqué le proverbe « la raison du plus fort est toujours la meilleure ! »

Parce qu’aucun des responsables américains ou européens n’a osé le menacer de frappes de missiles atomiques sur Moscou ou Smolensk, Perm, Omsk, Novossibirsk, Irkoutsk ou encore Vladivostok, ce qui aurait calmé ses ardeurs et ses rêves de conquêtes impériales.

Poutine est un joueur d’échecs dans l’âme et un excellent élève du KGB, dont la mentalité slave n’a rien de comparable aux tergiversations des adeptes « Droits-de-l’Hommiste », du multiculturel et de la démocrasse occidentaliste. Ses visions et stratégies à long terme concernent en priorité la sécurité de l’espace russophone qui, après l’effondrement de l’URSS, avait été garanti en 1990 par les occidentaux en interdisant l’expansion de nouvelles bases de l’OTAN aux portes de la Russie.

Il suffit de lire aujourd’hui une carte des installations militaires de l’Alliance Atlantique pour voir que de l’Est de la Turquie jusqu’au golfe de Finlande, la Russie est encerclée par des forces armées aux ordres des USA, ce qui ne provoque pas l’enthousiasme des dirigeants russes.

Quand Joe Biden a remplacé Donald Trump aux Etats-Unis, on s’attendait à ce que la paix puisse se rétablir dans les régions en conflits, auxquels participent les Américains, ce qui est loin d’être le cas.

En Europe, les responsables du Conseil des chefs d’Etat et de gouvernement, de la Commission européenne ou du Conseil de l’Europe, dont est membre la Russie, ont fait la preuve de leur incompétence et de leur suffisance en menaçant Vladimir Poutine de sanctions supplémentaires à celles appliquées depuis 2014, en armant l’Ukraine et en excitant les velléités belliqueuses des pays limitrophes, ce qui confirmait les anticipations du président russe qui applique l’adage de Cicéron : « si vis pacem, para bellum », car aucun soldat européen ou de l’Otan ne sera disposé à se battre pour sauver Kiev ou Marioupol, plus préoccupé par sa gamelle.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Et en priorité celui des producteurs de pétrole et de gaz et des exportateurs de matières premières comme le lithium, le cobalt, le nickel, le cuivre ou le manganèse, mais aussi du blé, du soja, du maïs ou de l’huile de palme.

A 100 $ le baril, les pétroliers texans et les producteurs de gaz et de pétrole de schiste canadiens se frottent les mains, comme les monarques du Moyen-Orient ou le Venezuela, le Nigéria, la Libye, l’Iran, ou la Norvège.

Après une baisse considérable des prix des hydrocarbures en 2020, de nombreux pays exportateurs assistent à des rentrées financières inespérées. Et pour les amateurs de sensations fortes, la Bourse offre de nombreuses opportunités, car « on achète au son du canon »…

Pour leur part, les pays consommateurs et dépendants des importations de matières premières verront encore leurs balances commerciales se dégrader et les automobilistes, tout comme les citoyens consommateurs, en Europe particulièrement, seront obligés de mettre la main au portefeuille pour se chauffer, se véhiculer, s’éclairer ou s’alimenter.

En période électorale, cette situation n’est pas idéale et dans les prochains mois on pourrait s’attendre à des conséquences imprévisibles. Après la trouille du Covid-19, voici la peur de l’envahisseur !

15:19 Publié dans Les articles de Pieter Kerstens | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Russie-Ukraine, les frères ennemis…

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Roland Hélie

En octobre 2014, suite au précédent conflit russo-ukrainien, nous avions consacré un numéro (n°37) à ce sujet. Vous pourrez lire (ou relire) ci-dessous la présentation du dossier que nous avions publié. Quelques exemplaires de ce numéro sont encore disponibles, vous pouvez les commander en cliquant ici

Nous abordons dans cette 37e livraison de Synthèse nationale l’épineux conflit qui secoue actuellement l’Ukraine. Depuis bientôt un an ce pays est quasiment en proie à une guerre civile qui devrait aboutir à sa partition.

Dans un récent éditorial (cf. Synthèse nationale n°34) j’avais déjà évoqué ce conflit. Celui-ci est complexe et force est de reconnaître que chacun peut avoir ses bonnes et aussi ses mauvaises raisons.

Les Ukrainiens ont en mémoire le lourd tribut qu’ils durent payer à l’Union soviétique dans les années 30. Plus de six millions de personnes moururent alors en raison de l’effroyable famine engendrée par la faillite du système communiste…

Les Russes, aujourd’hui sortis non sans difficultés de l’ère soviétique, retrouvent pour leur part leur fierté et un début de prospérité. Ils ne tiennent donc pas à voir naître à leurs portes des Etats qui se rangeraient ouvertement dans le camp américano-mondialiste.

Tout l’enjeu de ce conflit est bel et bien là. L’Ukraine est le maillon faible de la région. Depuis son indépendance, il y a près d’un quart de siècle, elle n’a jamais réussie à avoir un gouvernement stable. La corruption est généralisée et l’Etat est totalement dévalué. Les mondialistes ont parfaitement compris la situation et ils se servent volontiers de ce malheureux pays pour « chatouiller » la Russie et tenter de discréditer son Président.

Fort de sa popularité (82% de satisfaction selon un récent sondage – même chiffre que celui des insatisfaits en France de Hollande) Vladimir Poutine contrattaque en récupérant la Crimée, que Nikita Khrouchtchev avait offert en 1954 à ce qui était alors la République socialiste soviétique d’Ukraine, et en soutenant la République populaire du Donbass récemment proclamée dans la partie où les russophones sont majoritaires.

Alors qu’elle doit être la position des nationalistes français dans tout cela ?

Tout d’abord nous ne pouvons que regretter que deux peuples frères en soient arrivés à se battre entre eux. Ce genre de conflits qui opposent deux peuples européens ne peut que desservir notre civilisation déjà tant menacée.

Quelques-uns soutiennent les nationalistes ukrainiens. Cela peut sembler logique. Entre nationalistes, on devrait être fait pour s’entendre. C’est le côté romantique de certains de nos amis... On ne va pas se fâcher pour cela. On demandera juste un peu de réflexion.

Etre nationaliste, c’est avant tout défendre les intérêts de son propre pays. Or, le monde est à nouveau divisé en deux. D’un côté, il y a ceux qui veulent uniformiser la planète en édifiant un ordre mondial à la botte de la Haute finance apatride et de l’autre ceux qui, comme nous, refusent ce projet funeste. Dans l’état actuel des choses, force est d’admettre que la Russie est le plus important obstacle aux manœuvres des mondialistes. Nous ne devons donc pas nous laisser entrainer dans une quelconque dérive idéaliste et avoir une vision réaliste des choses.

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Eric Zemmour et le conflit russo-ukrainien

00:40 Publié dans En Europe et ailleurs..., Présidentielle 2022 | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |