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samedi, 17 décembre 2022

Un quoi qu’il en coûte trop élevé pour le Covid, mais insuffisant pour la crise énergétique !

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Marc Rousset

Macron a l’art de faire pour tout exactement l’inverse de ce qu’il faut faire, de ce qu’a fait et de ce que ferait le général De Gaulle (immigration folle, vente de nos entreprises à l’étranger, désindustrialisation, libre-échange, politique familiale, politique étrangère, fermeture des centrales nucléaires, valeurs sociétales décadentes, etc. ! L’Allemagne a été beaucoup moins généreuse et dépensière que la France pour le Covid, mais elle s’apprête à défendre ses entreprises, quitte à dépenser 200 milliards d’euros afin de préserver leur compétitivité, quitte à payer des prix élevés sur les marchés pour essayer de remplacer le gaz russe qui est en fait irremplaçable en 2023, selon l’AIE, pour 55 milliards de m3 de gaz , soit la capacité d’un seul des deux gazoducs Nord Stream 1 et 2 qui ont été sabotés d’une façon honteuse et machiavélique par l’Amérique et l’Angleterre ! D’où le refus de l’Allemagne de plafonner le prix du gaz dans l’UE !

Alors qu’il était inutile de confiner et, comme disait Pompidou, d « ’emmerder » tous les Français qui ont encore quelque chose dans le ventre, de gaspiller des sommes énormes pour empêcher les gens de travailler, Macron s’est lancé dans la politique d’un quoi qu’il en coûte pour le Covid qui a été le plus généreux de toute l’Europe, mais financé exclusivement avec de l’argent emprunté sur les marchés. Olivier Dussopt, le ministre des Comptes publics a déclaré que la pandémie avait en tout coûté entre 170 et 200 milliards d’euros à l’État. Ce chiffre correspondait à 70 milliards d’euros de dépenses exceptionnelles en 2020, plus de 70 Milliards d’euros en 2021, et « aux pertes de recettes car l’activité économique s’était arrêtée ». La dette publique française a donc été augmentée d’au minimum 170 milliards d’euros pour financer la crise du Covid ; il en résulte que le gouvernement Macron est maintenant encore plus coincé pour répondre à l’attente des ménages et de toutes les entreprises françaises, écrasées par l’augmentation stratosphérique du coût de l’énergie en 2022.

Que compte faire Macron face à la hausse des prix énergétiques ? Le coût global de l’explosion des prix du pétrole et du gaz est estimé par Bercy à 85 milliards d’euros par an, soit un prix équivalent au Covid. Mais cette fois-ci l’État aura pris en charge seulement 44 milliards d’euros en 2022 et 2023, soit seulement la moitié du coût de la crise énergétique. Et qui va trinquer plus particulièrement : pas les ménages pour des raisons électorales car ils ne paieront finalement que 5 milliards, alors que la facture supplémentaire des prix de l’énergie pour les ménages est de 32 milliards, un peu les grandes et moyennes entreprises qui bénéficient de l’amortisseur, chaque fois qu’elles seront capables de se défendre et d’augmenter leurs prix de vente, mais pas toujours (Arques, William Saurin).

Mais quid de nos boulangers, artisans, petits commerçants, petites entreprises qui ont moins de 10 salariés, moins de 10 millions d’euros de chiffres d’affaires, mais ont malheureusement une puissance électrique installée de plus de 36 Kw (fours, chambres froides, bacs surgelés, etc.) et sont donc soumis eux aussi au système de l’amortisseur et ne bénéficient pas du bouclier tarifaire, comme les ménages. Le fait d’avoir une puissance électrique installée de plus de 36 Kw fait que ces petites entreprises ne vont pas pouvoir bénéficier du bouclier tarifaire, mais seulement du système de l’amortisseur qui conduit à des augmentations délirantes et mortelles du coût de l’énergie ! Ça ne passera pas et des manifestations violentes sont à prévoir si le gouvernement ne modifie pas le système actuel !

Jacques Guillemain a déjà attiré notre attention sur ce site, sur le cas d’Alexandra, une boulangère en pleurs effondrée par le triplement de sa facture EDF. Finis demain le pain et la brioche, avec des factures d’électricité pour les boulangeries de 100 000 euros au lieu de 25 000 euros par an ! L’amortisseur tarifaire, comme son nom l’indique, ne fait qu’amortir, mais conduit les petites entreprises et quelques grandes à la faillite pure et simple ! 35 % de remise, si le prix de l’énergie est multiplié par 4, cela revient à multiplier le coût de l’énergie par 2,6 du jour au lendemain !

En fait, c’est l’Allemagne réaliste qui a raison ! Le système de l’amortisseur doit disparaître et tous les agents économiques doivent bénéficier comme les ménages du bouclier tarifaire, avec une faible augmentation de prix. Mais voilà… nous sommes en faillite et hyper-endettés avec tous les incapables du style Macron qui nous dirigent sans maîtriser les dépenses publiques et nous désindustrialisent depuis 40 ans. De plus, pour le Covid, on a trop dépensé ! La faillite de la France va se rapprocher encore davantage ! Il est peu probable que le gouvernement puisse maintenir le système de l’amortisseur sous peine de faillites trop nombreuses des commerçants, artisans et de délocalisation d’entreprises grosses et moyennes.
Ou sinon, il faut quitter le système actuel du prix de l’électricité dans l’UE, calculé sur le prix marginal de la dernière centrale électrique utilisant le gaz !

S’il veut faire passer la réforme des retraites, Macron n’a pas d’autre choix que de généraliser le bouclier tarifaire ! C’est lors de la crise du Covid et pendant 40 ans qu’il fallait faire des économies, mais surtout pas maintenant sur le dos des dernières entreprises énergivores délocalisables qui nous restent, ni sur le dos des boulangers, des commerçants et des artisans, sous peine de faire exploser la marmite !

12:55 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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