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jeudi, 12 novembre 2009

La 3ème journée nationale et identitaire dans la presse :

CZ3RLDCAR1WULKCA7HTLO4CANGVHT1CA8434OTCA0C24F9CAHCDL3ECANQ3JZOCAGDJL4RCAJ29NY2CA5B1D94CA836FECCA3IFBFZCA5X0AF8CAQDJ7QACACIYY6SCAQNI6NTCAUU4QL0CAI0HEF1.jpgDissidents, exclus et déçus du FN se rassemblent pour les régionales

LEMONDE.FR | 12.11.09

 

Les élections régionales de mars 2010 ouvrent les appétits à l'extrême droite. Déçus, exclus et dissidents du Front national ont décidé de se rassembler pour ce scrutin, afin de présenter "sept ou huit" listes.

 

Dans une salle du 15e arrondissement de Paris, mercredi 11 novembre, la Nouvelle droite populaire (NDP), de Robert Spieler – un régionaliste alsacien d'extrême droite –, le Parti de la France (PdF) de Carl Lang, et le Mouvement national républicain (MNR), ont formalisé cette volonté "d'ouvrir un nouveau cycle politique" pour la " famille nationaliste", en renvoyant le FN et son président, Jean-Marie Le Pen, au passé. "Le FN a rempli sa mission historique, son cycle se termine", a ainsi affirmé au Monde M. Lang, l'ancien secrétaire général du FN, exclu en novembre 2008 et qui a lancé, en février, son nouveau mouvement.

 

Cette journée, "nationale et identitaire", était organisée par Synthèse nationale, association présidée par Roland Hélie – ancien du Parti des forces nouvelles. Elle entendait réunir "les tendances différentes et opposées les unes aux autres". Selon ses organisateurs, 700 entrées ont été recensées. Au plus fort de la journée, on ne comptait toutefois qu'entre 350 et 400 personnes.

 

LE BLOC IDENTITAIRE ABSENT

 

Force est de constater qu'étaient présents presque tous les groupuscules de la droite la plus radicale. Ainsi, Thomas Werlet, fondateur du Parti solidaire français, une microformation néonazie, était à la tribune aux côtés de vieilles figures de l'extrême droite, comme Nicolas Tandler et Pierre Descaves qui ont fait leurs premières armes dans le combat pro-OAS.

 

Dans la salle, on pouvait voir, entre autres, des phalangistes espagnols, des proches de Dieudonné, comme Marc George (numéro deux d'Egalité et réconciliation, l'association politique d'Alain Soral), ou encore Charles-Alban Schepens qui figurait sur la liste antisioniste aux européennes. Etait aussi présent Terre et peuple, association d'extrême droite identitaire et néopaïenne, dont le président, Pierre Vial est intervenu en fin de journée.

 

Tout au long de la journée, la très grande majorité des orateurs ont insisté sur "l'urgence à se rassembler" face au "péril de l'islam", à "l'invasion-immigration" et à la "nouvelle internationale révolutionnaire islamiste". Revenant sur la crise économique, M. Vial a stigmatisé un "capitalisme spéculatif, nomade, déraciné au profit des détenteurs d'une économie vagabonde". "Vous aurez su traduire", a-t-il lancé à la salle.

 

Plus tard, il s'en est pris à Maurice Szafran qui dirige l'hebdomadaire Marianne, à propos du débat sur l'identité nationale.  "Je ne suis pas sur qu'il soit d'origine auvergnate", a-t-il déclaré, estimant que les idées défendues par M. Szafran relèvent d'un "ethnomasochisme de traîtres ou de renégats par rapport au peuple auquel ils sont censés appartenir. Un jour viendra où les traîtres paieront".

 

Paradoxe : manquait à l'appel de cette journée "identitaire", le Bloc identitaire (BI), qui n'a pas souhaité venir et qui, désormais, fait tout pour paraître respectable. "Le Bloc identitaire a un comportement de trotskistes d'extrême droite, une intolérance pour ce qui n'est pas strictement de leur chapelle (…) Ils veulent plaire au Système", a notamment déclaré M. Spieler.

 

Pour autant, cette irritation très vive à l'égard du BI n'empêche pas Carl Lang, confirmant au Monde une information de l'hebdomadaire Minute, de négocier une présence de son parti sur la liste de Jacques Bompard, en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, où figureront des militants du Bloc identitaire.

 

Abel Mestre et Caroline Monnot