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dimanche, 03 février 2013

Les dernières aventures de Normal 1er en Afrique...

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Le bloc-notes de

Jean-Claude Rolinat

Ils  sont venus, ils sont tous là dès qu’ils ont entendu ce cri, « Hollande est au Maliiiiii…. »

Faute de pouvoir en bénéficier en France, le Président est allé à la recherche d’applaudissements en Afrique. Il y avait effectivement, outre les gorilles du Président et les galonnés de l’Etat-Major, tout un peuple en liesse affichant du tricolore comme s’il s’agissait d’un 14 juillet franchouillard…François Hollande après avoir visité Gao, Mopti et Tombouctou la mystérieuse, découverte au XIXe siècle par René Caillié et conquise déjà, en 1894, a prononcé un vibrant discours à Bamako dans lequel il a déclaré que  c’était « le plus beau jour de sa vie » ! À croire que la naissance de ses enfants ou son accession à la tête d’un Etat français déliquescent c’était de la gnognotte ! Enfin, pour la France, la page malienne n’est pas tournée. Après la promenade de santé de nos militaires, même s’il faut regretter la mort d’un officier de l’ALAT, le commandant Boiteux, les choses sérieuses vont commencer. Il va falloir fixer les terroristes islamistes, contrairement à Normal 1er appelons un chat un chat, et les déloger de leur immense forteresse naturelle qu’est l’Adrar des Iforhas. À la fourchette qu’il va falloir y aller… Les troupes attendues de la CEDEAO feront-elles l’affaire où, comme dans ce premier épisode de l’opération SERVAL, les Français feront-ils le boulot sous un habillage africains ? On ne peut pas dire que les forces maliennes aient brillé par leur compétence. Qu’en est-il de la valeur militaire des autres contingents ? Prudents, les partenaires européens de la France laissent à cette dernière le « sale boulot ». Faute d’accords politiques entre les populations du Sud et les Touaregs du Nord, l’expédition va s’enliser dans les sables du Sahel. Au moment même où De Gaulle bradait en 1960 la Communauté française, des voix s’étaient élevées pour réclamer tant au Niger qu’au Mali, la création d’un territoire spécifique pour ces derniers. Le « sauveur de la France » ne donna pas suite. Une pancarte fièrement brandie place de l’indépendance à Bamako, proclamait «  Non à l’autonomie, non au MNLA ! », ce qui est déjà une indication des sentiments hostiles et revanchards d’une partie de la population malienne, tout au moins dans sa partie méridionale. Comme l’écrivait justement ici même Pierre Vial, il faut une terre pour un peuple, c’est-à-dire dans le cas présent un « homeland » pour les anciens seigneurs du désert.

En tout cas la France aura démontré avec cette opération militaire, la capacité de son armée à se déployer rapidement sur un théâtre d’opération qu’elle connait bien en dépit de la restriction des crédits et de l’étroitesse de sa force de projection. Les quelques 40 A-400 M commandés se font attendre et les extraordinaires « Hercule » et autres « Transall » sont à bout de souffle.  La France a démontré qu’elle est, avec le Royaume-Uni (Malouines 1982), la dernière puissance moyenne européenne, - exception faite de la grande Russie bien  sûr -, à pouvoir intervenir sans mandat international, même si le pouvoir socialiste le réclame aujourd’hui. L’Allemagne est tétanisée par le poids de son passé et Italie comme Espagne sont paralysées par la faiblesse de leurs exécutifs. Une satisfaction immédiate dans cette affaire, Hollande va pouvoir ramener dans ses bagages le chameau qui lui a été offert. Il  complètera avantageusement la ménagerie gouvernementale…

17:56 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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