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mercredi, 24 juin 2015

Camba et Taubira ne seraient-ils pas un peu racistes ?

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Pierre Cassen Boulevard Voltaire cliquez ici

Essayant de se refaire une santé après le peu glorieux épisode Chaouat, le nouveau secrétaire du PS a cru bon de passer de la pommade à Taubira, la jugeant « indispensable à la couleur du gouvernement » (sic !).

Seul problème : à force de qualifier tout le monde de raciste (tout en affirmant que les races n’existent pas), on finit par se prendre les pieds dans le tapis. C’est ce qui vient d’arriver au nouveau secrétaire du Parti socialiste, qui laisse entendre que si l’ancienne indépendantiste guyanaise n’était pas noire, elle ne serait pas indispensable. On attend avec impatience le prochain procès du CRAN !

Le cirage (noir) de pompes de Cambadélis et la référence à la couleur tombaient d’autant plus mal que le garde des Sceaux vient de subir un véritable « Taubiragate » judiciaire, dans une affaire qu’elle a instrumentalisée de A à Z avec l’alibi de l’antiracisme.

Elle s’était victimisée, de manière très politicienne, dans une histoire de page Facebook appartenant à Anne-Sophie Leclère, à l’époque au FN, la représentant en singe. Rappelons que par le passé, Giscard d’Estaing, Le Pen ou Sarkozy avaient eux aussi été caricaturés ainsi. N’oublions pas que Charb lui-même avait dessiné le garde des Sceaux en guenon, en toute impunité.

Plus grave, Taubira avait mis tout son poids dans la balance, dans le procès qui allait suivre, se montrant grossièrement juge et partie. C’est une association indépendantiste, qu’elle a créée en 1993, hébergée à son adresse, qui a déposé plainte. Le premier procès a eu lieu à Cayenne, avec six avocats d’un côté, aucun défenseur de l’accusée de l’autre, et un tribunal présidé par un membre du Syndicat de la magistrature. Ce dernier, confondant le droit français et une vision militante et revancharde de la justice postcoloniale, a rendu, le 16 juillet 2014, un verdict digne d’une république bananière : 9 mois de prison ferme et 50.000 euros d’amende, contre une femme qui n’a que 600 euros de revenus par mois.

Taubira qui, paraît-il, ne commente jamais les décisions de justice a essayé de justifier une telle sentence. Après un lapsus révélateur « Je ne commente jamais les injustices », elle a estimé que les juges rendaient leur verdict d’après le Code pénal. Décodage : la sanction était donc méritée.

Seul problème, et c’est l’ABC du droit : une association ne peut ester en justice que si ses statuts le lui permettent. Or, l’association Walwari n’a pas pour mission de lutter contre le racisme, mais pour l’indépendance de la Guyane. Autrement dit, Taubira, par idéologie et par haine des anciens colonialistes, a cautionné une justice d’exception, de type raciste, prenant des libertés avec le droit français. D’où, ce lundi, l’annulation par la cour d’appel de Cayenne du premier verdict.

Si un ministre de la Justice blanc avait été dessiné en cochon par un Guyanais, Taubira aurait-elle fait tout ce cirque ? Bien sûr que non.

Que dire, en outre, de l’affaire Chaouat-Cambadélis ? Le chef du PS aurait-il proposé qu’un Français d’origine européenne, connu pour avoir cogné son épouse, soit nommé secrétaire national du Parti socialiste ? Bien sûr que non. Aurait-il parlé de couleur si le garde des Sceaux était d’origine asiatique ? Bien sûr que non, cette question n’est jamais évoquée avec Fleur Pellerin.

Pierre Desproges disait qu’il n’adhérerait à SOS Racisme que quand il y aurait un « s » à racisme. Cambadélis et Taubira, par leurs orientations teintées de racisme, lui donnent raison.

17:13 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |