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vendredi, 12 avril 2024

Éoliennes : un scandale sanitaire à venir

Entretien choc dirigé par Armel Joubert des Ouches, journaliste-reporter au magazine Nexus.

Eddie Puyjalon est un « homme révolté ». Depuis des années, cet ancien président du Mouvement de la ruralité (LMR), aussi appelé Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT). Il est ancien conseiller régional et alerte les pouvoirs publics sur les dangers de l’éolien. On le sait maintenant, l’énergie soi-disant « verte » est un miroir aux alouettes et les dégâts causés par l’installation d’éoliennes ou de parcs éoliens sur le territoire sont, dans nombre de cas, irréversibles. Ces dernières années, des paysans ont perdu la totalité de leur cheptel. C’est le cas par exemple de Céline Bouvet, de Didier Potiron et de son épouse. Pour Eddie Puyjalon, il va falloir tôt ou tard « se diriger vers des procédures pénales ».

« Victoire décisive pour les riverains contre les éoliennes : la cour d’appel de Rennes prononce des condamnations historiques

Angers, le 27/03/2024

Dans un arrêt du 12 mars 2024, la cour d’appel de Rennes a prononcé des condamnations importantes à l’encontre d’un promoteur éolien, entre 15 et 40 % de la valeur vénale des maisons de 13 riverains d’un parc éolien (3 éoliennes de 118 m de hauteur, d’une puissance de 2 MW chacune, situées entre 516 m et 1 344 m des maisons des riverains).

La cour d’appel a reconnu l’existence de nuisances visuelles, sonores, sanitaires et électromagnétiques et a considéré que ces éoliennes avaient un impact sur la santé des riverains, sur leur cadre de vie et sur l’habitabilité de leurs maisons.
Le promoteur éolien est donc condamné à verser aux riverains des sommes importantes en réparation de la perte de valeur vénale de leur bien immobilier (633 400 €), outre le remboursement des frais d’expertise (24 078 €) et une somme au titre des frais irrépétibles (65 000 €), soit une somme totale de 722 478 €.

Cet arrêt constitue donc un immense espoir pour les riverains souffrant des nuisances éoliennes. »

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Source : NEXUS

22:08 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Qui a peur de l’Intelligence artificielle ?

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La chronique de Philippe Randa

Il y a ceux que l’intelligence artificielle fascine et ceux qu’elle terrorise, mais aussi ceux qu’elle indiffère, soit la grande masse de nos compatriotes qui a bien d’autres préoccupations, de fins de mois en particulier.

Et justement, l’IA aura à l’évidence, et c’est déjà le cas d’ailleurs, un impact d’importance (euphémisme !) sur le marché de l’emploi dans les années futures. Il y aura donc ceux qui en profiteront et ceux… qui en pâtiront !

Les profiteurs, comme toujours, seront ceux qui détiendront les manettes de l’IA, soit la possession des logiciels et de l’infrastructure nécessaire à son développement et à sa prise de contrôle aussi progressive que rapide des secteurs économiques, industriels, informatiques, intellectuels… et finalement de tous les secteurs, quels qu’ils soient, comme on commence à le découvrir chaque jour.

Ses premières victimes sont déjà connues : les cadres d’entreprise qui grossissent chaque jour le nombre des « demandeurs d’emploi », eux qui croyaient encore voici quelques années avoir choisi une « filière d’avenir », entre autres celle de l’informatique et qui se retrouvent, la trentaine tout juste atteinte, peinant à rester « au niveau », et comprenant, mais un peu tard malheureusement, qu’ils sont déjà en voie d’ « obsolescence ». Une obsolescence programmée, qui plus est. Comme un vulgaire réfrigérateur ou ordinateur qui apparaissait pourtant tellement pérenne sur l’offre d’achat.

Ceux-là se croyaient (encore) au top de leur compétence voilà peu, et n’ont pas vu le coup venir – et qui l’aurait su, vu, cru, il y a encore dix ans ?

Autrefois, certes, « aux âmes bien nées, la valeur n’attend (ait) point le nombre des années », comme écrivait Corneille, mais c’était le monde d’avant… Un monde auquel beaucoup n’auront même pas eu le temps de se frotter, l’IA leur aura claqué la porte au nez à peine auront-ils mis un pied dans ce qu’ils croyaient être le hall d’accueil d’une carrière prometteuse et qui se révéle finalement n’être qu’une sortie de service !

Mais le règne à venir d’une IA balayant impitoyablement cadres et autres « moyens génies » de l’informatique, tel une moderne sœur d’Ulysse nettoyant le marché de l’emploi d’un Augias contemporain, ne va-t-il pas s’avérer finalement une sorte de revanche pour les « manuels », si méprisés, si ricanés, si oubliés, sinon inconnus de la « France d’en haut » ? Eux n’auraient-ils rien à craindre de l’annonce de ces temps futurs où l’IA régnera ?

Plombiers, peintres, jardiniers, électriciens, terrassiers, aides au ménage ou à la personne, etc., etc. seront-ils les nouveaux enviés du monde du travail, eux qui seraient… irremplaçables ?

Irremplaçables, vraiment ?

C’est oublier robots, smartphones et autres drones qui, déjà, ont envahi notre quotidien. Et en fascinant, comme il se doit, nombre de nos contemporains.

Prenons comme seul exemple le dernier cri en guise d’opérations chirurgicales : c’est déjà avec un clavier d’ordinateur que des chirurgiens fameux opèrent leurs patients en téléguidant des bras articulés. Et ce, de façon magistrale, c’est incontestable.

Alors demain, des aides à la personne ne pourront-elles pas de même diriger des robots chargés d’apporter aux personnes vulnérables (malades et/ou âgées) les soins quotidiens les plus nécessaires, comme les plus intimes ?

Des drones, pilotés depuis l’autre bout de la planète, surgiront-ils du ciel pour arrêter une fuite de lavabo à Paris intra-muros ou de baignoire à Trifouillis-les-oies au fin fond du Berry ?

Des robots traqueront-ils les mauvaises herbes dans les cours et tailleront-ils les haies au millimètre grâce à une programmation effectuée depuis le Pakistan ou la Corée du Sud ?

Voire depuis la Lune ou Mars si les « idées » d’un Elon Musk ne s’avéraient pas si folles que ça…

Gageons qu’il y aura certes de nouveaux emplois pour un petit nombre de nos compatriotes, mais qu’adviendra-t-il de l’immense majorité de ceux devenus alors inutiles ? Si implacablement programmés inutiles.

À moins que l’IA trouve la solution ! Allez savoir…

Pour en savoir plus, on pourra lire Le défi de l’Intelligence Artificielle de Richard Raczynski, éditions Dualpha, 206 pages, 25 euros (cliquez ici).

13:55 Publié dans La chronique de Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

L’alternance à Dakar

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La chronique flibustière de Georges Feltin-Tracol

Le 24 mars dernier, avec une participation s’élevant à 61,30 %, 54,28 % des électeurs sénégalais  choisirent dès le premier tour Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la présidence de la République de cet État francophone d’Afrique occidentale. Le 2 avril, conformément au cadre constitutionnel en vigueur, le plus jeune chef d’État sénégalais, 44 ans, prêta serment devant une quinzaine de dirigeants africains, en particulier le Nigérian Bola Tinubu, président en exercice de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest). La cérémonie d’investiture mit un terme à un trimestre politique agité.

La chronique n°103 cliquez ici évoquait la décision explosive des sept juges du Conseil constitutionnel. Ils annulaient le report de la présidentielle au mois de décembre et exigeaient sa tenue selon le calendrier légal prévu. Constatant l’inaction de l’exécutif à fixer une date précise pour le premier tour, ce même conseil imposa le 24 mars et conserva le même nombre de candidats. Seule Rose Wardini retira sa candidature.

Mis devant le fait accompli, le président Macky Sall pousse à la démission, dès le 6 mars, le premier ministre, Amadou Ba, et en nomme un nouveau, Sidiki Kaba. Amadou Ba poursuit sa campagne électorale. Le Parlement adopte dans le même temps une loi d’amnistie pour toutes les violences commises depuis 2021. Cette mesure pacificatrice concerne aussi bien les manifestants et/ou émeutiers que les forces de l’ordre responsables de nombreux tirs mortels (une soixantaine de tués). Une fois celle-ci promulguée à la mi-mars, le président-fondateur du mouvement des PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité) dissout, Ousmane Sonko, et le secrétaire général de ce parti interdit, mais très actif dans la clandestinité, Bassirou Diomaye Faye, quittent leur cellule respective. Si Ousmane Sonko a perdu ses droits civiques et est inéligible, Bassirou Diomaye Faye qui se trouvait en détention provisoire pour outrage à la magistrature, reste candidat. Dans le même temps, début mars, la justice réhabilite Ousmane Sonko, annule sa condamnation par contumace et le réinscrit sur les listes électorales. Certes, il est trop tard pour qu’il puisse remplacer Diomaye Faye. À peine libérés, le duo multiplie les réunions publiques et soulève l’enthousiasme de la jeunesse déclassée. Quinze jours plus tard, ce tandem remporte les élections et passe du statut de prisonniers politiques à celui de dirigeants de premier plan. Ce parcours n’est pas étonnant. Maints dirigeants au XXe siècle ont d’abord connu la prison avant d’accéder au pouvoir. Il est fort probable qu’au XXIe siècle, divers politiciens (à l’instar peut-être de Nicolas Sarközy dans les prochains mois) se retrouvent en prison après l’exercice du pouvoir.

L’engouement électoral en faveur de Bassirou Diomaye Faye a surpris tous les observateurs. Il est courant qu’au Sénégal, le vainqueur gagne dès le premier tour même si, dans les années 1960, Léopold Sédar Senghor était le candidat unique. Seules les présidentielles de 2000 et de 2012 ont connu un second tour. En 2000, le libéral du PDS (Parti démocratique sénégalais) Abdoulaye Wade bat le président socialiste Abdou Diouf. En 2012, le président Abdoulaye Wade perd face à son ancien Premier ministre, Macky Sall…

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13:50 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |