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vendredi, 08 juillet 2016

RAPPEL : samedi 9 juillet, Emmanuel Albach dédicacera "Le Grand rembarquement" à la Librairie Facta à Paris

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CONNAISSEZ-VOUS LA REGLE DE TROIS ?

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de Jean-Claude Rolinat

Premièrement, le « BREXIT », deuxièmement l’Autriche, troisièmement… Donald Trump !

En votant avec une participation de 72 % lors du référendum pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, avec plus d’un million de voix d’avance, les électeurs de Sa Majesté ont sérieusement ébranlé l’édifice bruxellois,« my God », comme on dit dans les chaumières… Le désir d’indépendance et la peur justifiée d’une immigration déraisonnable – à Londres près des ¾ des enfants sont d’origine extra-européenne, à commencer par le Lord-Maire (qui n’est plus un enfant, mais un musulman militant !) - auront eu raison des craintes et des menaces apocalyptiques proférées ici ou là par l’establishment eurocratique et, surtout, anti-démocratique. Bravo les Anglais ! On peut simplement souhaiter que, malgré le vote favorable de l’Ecosse et de l’Ulster en faveur du « remain », le maintien dans l’Union, le Royaume d’Elisabeth II garde son unité et qu’il reste « uni », comme l’indique son nom. L’auteur de ces lignes, partisan de l’Etat-Nation décentralisé reconnaissant la valeur des petites patries charnelles, ne saurait concevoir une France sans la Corse, une Italie sans la Lombardie, une Espagne sans Pays basque et une Grande-Bretagne sans les kilts et les cornemuses des Highlands ! A l’époque actuelle, en ce tragique début de siècle, le format de l’Etat-Nation est plus que jamais nécessaire pour assurer tout à la fois la sécurité, la souveraineté, la proximité et la reconnaissance raisonnable des particularismes linguistiques et culturels. Point n’est besoin du « grand bazar » bruxellois pour qu’AIRBUS industries, l’Agence de l’Espace, le CERN ou Eurocopter fonctionnent : c’est sur la libre coopération inter-gouvernementale que reposent les fondations réelles d’une Europe unie. Pas dans une « soupe » cosmopolite !

Demain, plus tard peut-être, viendra l’heure d’approfondir les délégations de compétences, mais toujours dans un esprit pragmatique, aux antipodes d’un fédéralisme niveleur. On sait ce qu’il en advint en Amérique dans un autre contexte entre 1860 et 1865, lors de la « Guerre entre les Etats » dont l’origine n’était pas uniquement, loin de là, la question de l’esclavage.

Aujourd’hui encore, la défense de l’autonomie des Etats américains est un enjeu majeur dans la course à la Maison Blanche. Plus proche de nous, souvenons-nous du tragique éclatement de la fédération yougoslave, une République fédérative qui n’était qu’un véritable sac de peuples corsetés par le communisme titiste.

UNE AUTRICHE REELLEMENT DEMOCRATIQUE

Imagine-t-on en France pouvoir revoter à l’échéance présidentielle dans le cas d’un si faible écart de voix ? Que nenni ! Les recours iraient à la poubelle, surtout s’ils émanaient d’un mouvement n’ ayant pas reçu l’imprimatur du politiquement correct. C’est ainsi que du Tyrol à Vienne, de la Styrie au Vorarlberg, les électeurs autrichiens retourneront aux urnes dès l’automne prochain. Norbert Hofer amplifiera-t-il son exploit, démontrant ainsi que le système avait triché pour lui voler sa victoire ou les vieux partis d’un monde usé auront-ils raison du jaillissement d’une force nouvelle, mais déjà solidement implantée ? Réponse dans quelques mois…  « Wait and see » comme diraient les heureux britanniques !

CLINTON/TRUMP : LE MATCH DES EGOS

Disons le tout de suite, Donald Trump n’est pas notre tasse de thé et, pour être plus en phase avec le pays concerné, ce n’est pas notre verre de Bourbon préféré. Mais face à la représentante caricaturale de toute nos détestations, véritable symbole de tout ce qu’il nous faut combattre, force est de trouver ce Donald sympathique, même si ses formules sont un peu, disons, « brutes de décoffrage » ! L’animal – l’éléphant républicain – bouscule le paysage politique, décoiffe avec ses formules à chacun de ses meetings et rafle les mandats pour être désigné comme candidat lors de la Convention de son parti. Tous les obstacles mis sur sa route par les vieux caciques de Washington ont été, les uns après les autres, balayés par le rouleau compresseur du milliardaire New-Yorkais. Avec l’éventualité de cet homme aux manettes fédérales, l’hypothèse d’un clash avec la Russie s’éloignerait. Poutine comme Trump semblent s’apprécier mutuellement et même si, en diplomatie, les rapports de force comptent plus que les minauderies, le fait que deux leaders de deux pays d’une telle taille s’entendent, ne peut qu’être profitable pour avancer dans un monde apaisé. Le parti de l’âne – démocrate, forcément démocrate ! – sera-t-il coiffé au poteau en novembre prochain ? Ce n’est pas impossible car, attention, un éléphant, ça « Trump » énormément…

Voici en tout cas trois perspectives rafraichissantes pour passer un bon été, été que je vous souhaite ensoleillé et pacifique dans un pays qui a tant besoin de chaleur et d’unité.

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13:42 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le Brexit un symptôme, pas un remède !

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Bruno Mégret Polémia cliquez ici

Le Brexit est sans conteste un événement politique important mais, au-delà des polémiques qu’il suscite, il convient de s’interroger sur sa portée réelle. A l’évidence, il s’agit d’abord d’une nouvelle et puissante manifestation populaire de rejet de la classe dirigeante et de l’idéologie qu’elle véhicule, la revendication identitaire face au danger migratoire ayant sans doute été le facteur le plus déterminant du vote pour la sortie de l’Europe. Malgré une campagne massive organisée par tous les tenants du politiquement correct, les Britanniques ont exprimé clairement leur refus d’une Europe mondialisée qui bafoue les identités, les Etats et les peuples.

A ce titre, leur vote s’inscrit dans le vaste courant qui se développe un peu partout en Europe, comme encore récemment lors de l’élection présidentielle en Autriche.

Une catastrophe (?)

A cet égard, on ne peut qu’être choqué par la propagande du Système présentant cette sortie de l’Union comme une catastrophe pour la Grande-Bretagne. A entendre les thuriféraires de l’Europe bruxelloise, celle-ci va connaître des troubles économiques, monétaires et commerciaux majeurs. Gageons qu’il n’en sera rien. Certes, la période d’incertitude ouverte par ce vote continuera pendant quelque temps à perturber les milieux économiques et financiers mais elle n’aura que peu de conséquences d’envergure. On voit déjà que l’impact sur la livre sterling est des plus modérés. Certes, la devise britannique a perdu près de 10% de sa valeur depuis le jour du référendum, mais il s’agit là d’une évolution qui se stabilise et qui se révèle, somme toute, bien modeste au regard de la baisse, au demeurant bénéfique, de l’euro qui a perdu quant à lui 20% de sa valeur au cours des douze derniers mois.

La vérité est que, si ce Brexit ne conduit pas aux catastrophes annoncées par les tenants du maintien du Royaume-Uni dans l’Union, il risque de ne pas apporter non plus les avantages promis par les partisans de sa sortie et de ne pas changer grand-chose dans la vie quotidienne des Britanniques. Sur le plan commercial, n’oublions pas que le Système bruxellois est dominé par le libre-échange. Il n’y a plus de frontières commerciales entre les pays d’Europe mais il n’y en a pas davantage entre l’Europe et le reste du monde. Sous une forme ou sous une autre, les droits de douane ne seront donc pas rétablis entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne et le commerce entre ces deux ensembles continuera comme avant. Sur la question de l’immigration, le Royaume-Uni ne faisait pas partie de l’Espace Schengen et, la classe dirigeante étant toujours très ouverte à l’immigration du Commonwealth, celle-ci se poursuivra comme auparavant et d’autres grandes villes britanniques finiront elles aussi par se doter, comme Londres, d’un maire musulman.

Et si la France suivait la Grande Bretagne ?

Cette observation doit conduire à s’interroger sur ce qui se produirait si la France sortait à son tour de l’Union européenne. La réponse serait la même : cela ne résoudrait rien. Les entreprises françaises seraient toujours soumises aux mêmes charges qui pénalisent leur compétitivité. En matière d’immigration, les gouvernements du Système acquis au politiquement correct ne feraient rien de plus qu’aujourd’hui pour arrêter la déferlante migratoire. Quant à la bureaucratie, faisons confiance à l’administration française pour concocter des règles aussi complexes et pénalisantes que celles imposées par Bruxelles.

Le Brexit est un symptôme de la maladie bruxelloise

En réalité, ce ne sont pas les structures institutionnelles, qu’elles soient nationales ou supranationales, qui déterminent la politique, mais leurs dirigeants et l’idéologie qui les anime. Placez des responsables acquis aux idées de la droite nationale à la tête et dans les rouages des institutions bruxelloises et l’Europe changera radicalement : de bureaucratique et mondialisée elle deviendrait protectrice de nos identités et de nos intérêts. A l’inverse, maintenez des dirigeants comme Hollande à la tête d’une France même sortie de l’Union et rien ne s’améliorera. Le Brexit est un symptôme de la maladie bruxelloise, pas un remède.

S’il faut donc refuser l’Europe telle qu’elle est aujourd’hui, il est vain de chercher la solution dans une sortie mécanique de l’Union. Il faut, au contraire, imaginer une autre Union, une Union qui rende aux Etats toutes les prérogatives qu’ils peuvent parfaitement gérer à leur niveau. Une Union qui soit dirigée par les nations et elles seules. Une Union qui se prémunisse de la concurrence sauvage par une régulation des échanges commerciaux à ses frontières. Une Union qui assure son indépendance vis-à-vis des Etats-Unis en rejetant le TAFTA et en créant une Alliance militaire européenne se substituant à l’Otan. Une Union dont la monnaie servirait les économies européennes comme le dollar sert l’économie américaine. Une Union qui mettrait un terme à l’invasion migratoire et qui aiderait les Etats à organiser la réémigration. Bref, une Union qui se préoccuperait de l’identité, de l’indépendance et de la puissance collective de l’Europe.

L’Europe se doit être une cohérence entre les nations composantes, défenseurs en commun de leur civilisation européenne

Dans le monde multipolaire qui est dorénavant le nôtre, marqué par le choc des civilisations et la montée des puissances anti-occidentales comme le monde chinois ou le monde musulman, il est essentiel que l’Europe impose à nouveau la puissance de sa commune civilisation. Et ce ne sont pas des nations isolées, divisées, envahies et culpabilisées qui peuvent nous rendre notre place dans ce monde-là.

La sortie de la Grande-Bretagne, laquelle a toujours voulu une Europe de l’atlantisme et du libre-échange, pourrait faciliter l’émergence d’une Europe de l’identité, de l’indépendance et de la puissance. Le choc politique du Brexit pourrait par ailleurs créer l’occasion de refonder l’Europe sur de tout autres principes que ceux qui ont prévalu jusqu’à présent. Les tenants de la classe politique reconnaissent aujourd’hui que l’Europe bruxelloise est discréditée et qu’il faudrait la rénover. Pourtant, ils ne semblent pas voir les fondements sur lesquels elle devrait être reconstruite et se contentent de proposer des modifications abstraites, voire absconses.

Une nouvelle Europe

Expliquons-leur, alors, que, si l’Europe s’affirmait demain comme le rempart contre l’invasion migratoire, si elle abandonnait son emprise bureaucratique sur les Etats, si elle assurait par sa monnaie et sa politique commerciale la réindustrialisation du continent et si elle rendait aux Européens leur fierté par une indépendance et une puissance retrouvées face aux Etats-Unis, les institutions européennes deviendraient enfin populaires.

Encore faudrait-il qu’au lieu de se réjouir passivement du Brexit, ceux qui s’opposent au Système en place fassent comprendre aux Français que l’Europe peut être tout autre chose que ce que les Européistes en ont fait et qu’elle pourrait constituer un puissant instrument pour combattre le politiquement correct et assurer la renaissance de notre nation.

 

00:44 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |