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vendredi, 12 mai 2017

Éric Zemmour : Le fiasco intégral de Marine Le Pen

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Eric Zemmour Le Figaro magazine cliquez ici

CHRONIQUE - Au cours de cette campagne présidentielle, Marine Le Pen a changé en plomb tout l'or qu'elle touchait.

Tout le monde connaît la légende du roi Midas : le roi qui transformait le plomb en or.

Au cours de cette campagne présidentielle, Marine Le Pen a réussi l'exploit de réécrire la légende à l'envers : elle a changé en plomb tout l'or qu'elle touchait.

Au début de la campagne électorale, les sondages lui promettaient un score avoisinant les 30 % ; elle a fini à 21 %. Sa place au second tour était assurée ; il n'a pas manqué grand-chose pour que François Fillon et même Jean-Luc Mélenchon lui passent devant. Elle devait sortir première ; elle a fini deuxième derrière Macron. Au début de l'entre-deux-tours, on lui promettait 40 % des voix, voire davantage. Une dynamique pouvait la conduire, non à la victoire, mais à 45 % des suffrages. Une défaite honorable. Et qui préserve l'avenir. Mais avant, il y eut le débat télévisé : Marine Le Pen a fini à 33 % !

On peut se ­demander aujourd'hui si ce n'est pas la candidate qui plombe son camp et les idées qu'elle est censée défendre.

Depuis des années, son entourage explique que le Front national, le parti, son image, son nom même, l'héritage sulfureux de son père, ses « obsessions » historiques et démographiques, tout cela obère la progression de la candidate. On peut se demander aujourd'hui si ce n'est pas la candidate qui plombe son camp et les idées qu'elle est censée défendre. C'est au contraire parce que les intuitions de son père sur l'immigration se sont avérées pertinentes que la fille engrangeait un électorat qu'elle ne mérite pas.

A l'époque, on le sommait de se taire au nom de la morale. Ce n'est plus nécessaire : à part quelques discours bien troussés, Marine Le Pen s'autocensure d'elle-même ; jamais, dans un débat télévisé, elle n'a développé son programme en matière d'immigration. Jamais, ou presque, elle n'a évoqué la suppression du regroupement familial, du droit du sol, de la double nationalité, l'interdiction des tenues religieuses et islamiques dans la rue, etc. Et quand elle en parlait, c'était en coup de vent. Comme si elle avait honte de son père. C'était pourtant ce que son électorat attendait. C'était pour cela qu'il l'avait rejointe. Et c'était pour cela que d'autres auraient pu venir. D'autres qui avaient voté Fillon hier, ou Sarkozy avant-hier.

Mais Marine Le Pen voulait parler d'économie, d'Europe et d'euro. L'identité était pour elle un gros mot ; la souveraineté était son graal. Elle s'était mis dans la tête - ou plutôt Florian Philippot lui avait mis dans la tête - qu'il fallait réussir le rassemblement du camp du non aux référendums de 1992 et de 2005. L'idée est belle, et aussi ancienne que la campagne contre Maastricht il y a vingt-cinq ans. L'idée n'a jamais réussi, même lorsqu'un homme de gauche, républicain impeccable, Jean-Pierre Chevènement, la mettait en œuvre. Parce que le sectarisme de la gauche est tel que même Philippe de Villiers fut ostracisé par les amis du « Che ».

Jacques Sapir gère le cerveau de Florian Philippot, qui gère le cerveau de Marine Le Pen. Trio infernal. Trio de l'échec.

La leçon n'a pas servi. Un économiste brillant, Jacques Sapir, homme de gauche et pourfendeur talentueux de l'euro, a convaincu ses nouveaux amis, Marine et Florian, que tout était possible. Que le rapprochement des deux rives, comme disait Chevènement, pourrait s'opérer autour d'un ennemi commun: l'euro. Mais cette alliance avait un prix : il fallait mettre un bémol sur l'immigration. Renoncer à juguler l'islam et sa prétention à régenter des parties de plus en plus importantes du territoire français. Ce que Sapir appelait « un discours républicain », alors que c'est en vérité l'exact opposé. Toute la campagne de Marine Le Pen est inscrite dans ce funeste compromis : Jacques Sapir gère le cerveau de Florian Philippot, qui gère le cerveau de Marine Le Pen. Trio infernal. Trio de l'échec.

Quand on est incompétent en économie, on parle d'autre chose

Pour deux raisons majeures. L'électorat de gauche ne fut pas au rendez-vous : les mélenchonistes se sont abstenus ou ont voté Macron ; dédaignés, voire méprisés par la candidate, les électeurs de Fillon ont fait pareil: seuls 20 % d'entre eux ont mis dans l'urne un bulletin Marine Le Pen. C'est ce qui s'appelle perdre sur les deux tableaux.

Et puis, il y eut le débat télévisé. Les médias lui reprochèrent son agressivité ; ce fut sans doute son seul atout. Marine Le Pen s'est avérée insuffisante et incompétente. Incapable d'argumenter et de défendre des positions économiques, qui avaient fluctué dans les derniers jours, et dont elle ne semblait pas comprendre les ressorts. Quand on est incompétent en économie (Mitterrand l'était), on parle d'autre chose : d'histoire, de littérature, de la France, de son destin, de son peuple, de sa grandeur. Mais Marine Le Pen ne le fit pas. Pourtant, elle avait une chance inouïe : l'économisme est passé de mode. La science des technocrates, qui impressionnait et intimidait au temps de Giscard et de ses graphiques, est délégitimée par les échecs.

En revanche, les attentats, les vagues migratoires, le retour de la lutte des classes, la dissidence des élites occidentales ont remis au premier plan les questions historiques du destin des peuples et des nations : les questions identitaires.

C'est la leçon qu'il fallait tirer du Brexit et de Trump, et pas le départ de l'Union européenne ! Marine Le Pen a eu tout faux de bout en bout. Faux sur la stratégie, faux sur la tactique.

Un fiasco intégral.

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ROLAND HÉLIE SERA DIMANCHE 21 MAI À NIEPPE (PRÈS DE LILLE) POUR LA 5E JOURNÉE RÉGIONALE DE SYNTHÈSE NATIONALE

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18:13 Publié dans La vie de l'association Synthèse nationale | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Ce vendredi soir, sur Méridien zéro

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Méridien zéro cliquez ici

17:59 Publié dans Sur les ondes libres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Marie Guévenoux, de l’UNI à Emmanuel Macron…

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Source Paris Vox cliquez ici

Cette candidature étonne d’autant plus que Marie Guévenoux était encore salariée de l’équipe de campagne de François Fillon il y a quelques semaines. Décidément, en poltique politicenne, les conviction n’ont d’égales que les fidélités…

Marie Guévenoux avait tout d’abord travaillé avec Alain Juppé jusqu’à sa défaite à la primaire de droite avant de rejoindre les rangs de François Fillon. Chargée des ressources financière, elle abandonne son poste en mars lorsque la mise en examen du candidat de la droite est annoncée. Cependant elle a continué à être payée (environ 4000 euros par mois) jusqu’à la fin de son CDD.

Elle se retrouve donc aujourd’hui candidate à la députation pour le parti du nouveau président de la République. Toujours au secours de la victoire, le parcours de Marie Guévenoux apparaît assez révélateur d’un personnel politique exclusivement motivé par des ambitions personnelles et la recherche frénétique des « places » rémunératrices.

16:27 Publié dans Informations nationales | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

ALBAN D'ARGUIN DONNERA UNE CONFÉRENCE SUR LE MENSONGE DES ÉOLIENNES À LA 5E JOURNÉE RÉGIONALE DE NIEPPE (59) DIMANCHE 21 MAI

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Marion Sigaut et Alban d'Arguin invités par Anne Brassié sur TV Libertés

Eoliennes, un scandale d'Etat,

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08:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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08:51 Publié dans La vie de l'association Synthèse nationale | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Bookchin au Rojava

110px-Flag_of_Syrian_Kurdistan.svg_.pngGeorges Feltin-Tracol

Il est des penseurs guère connus du grand public dont les idées circulent néanmoins et s’implantent dans des terreaux fertiles. C’est le cas de l’écologiste social étatsunien Murray Bookchin (1921 – 2006). Intellectuel de la « Nouvelle Gauche » favorable au féminisme et aux sociétés non hiérarchiques, Bookchin théorise le municipalisme libertaire qui postule le renversement des sociétés patriarcales et l’abolition de l’État.

Dans les dernières années de sa vie, Bookchin a correspondu avec Abdullah Öcalan, le chef du PKK (le Parti des travailleurs du Kurdistan) détenu en Turquie. Ses arguments firent évoluer Öcalan et ses partisans indépendantistes du marxisme-léninisme maoïste à une conception socio-politique attentive aux questions d’environnement, aux droits des minorités ethniques et religieuses, à la démocratie directe et à l’égalité des sexes (les combattantes kurdes sont réputées pour leur vaillance militaire).

Dans le conflit syrien, l’émanation locale du PKK s’appelle le PYD (Parti de l’union démocratique). Grâce à ses forces armées et l’aide des Occidentaux, il contrôle trois territoires non contigus (Afrine, Kobané et la Djézireh) qui constituent le Rojava (« l’Ouest » en kurde). Cet ensemble autonome se désigne lui-même de « Système fédéral démocratique de Syrie du Nord » sans officiellement exprimer la moindre revendication séparatiste.

Un texte constitutionnel, la Charte du Contrat social, organise les structures politiques du Rojava. Si ce document s’inspire des expériences communistes libertaires, anarchistes (dont Makhno en Ukraine) et zapatistes au Mexique, il applique aussi de nombreux concepts chers à Bookchin et ce, en dépit de la situation conflictuelle avec le voisin turc, l’Organisation de l’État islamique, les autres groupes rebelles sunnites et, parfois, l’armée nationale syrienne du Président Bachar al-Assad.

Si les Kurdes longtemps soucieux de concilier lutte des classes et libération nationale-populaire, se montrent sensibles aux idées bookchiniennes, c’est peut-être parce que « son mode de réflexion, note Frédéric Dufoing dans L’écologie radicale, relève d’une logique dialectique issue du marxisme et de l’hégélianisme (Infolio, 2012, p. 88) ». Après le Chiapas du sous-commandant Marcos dans les années 1990, il est possible qu’une fois les combats terminés, le Rojava devienne le nouveau modèle de l’utopie post-gauchiste.

Bonjour chez vous !

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 32, diffusée sur Radio-Libertés, le 5 mai 2017.

08:50 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

L’illusion protectionniste européenne de Macron

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Marc Rousset Boulevard Voltaire cliquez ici

Sur les tas de fumier naissent parfois de belles fleurs ! L’illusion protectionniste européenne de Macron en est une !

Macron jure ses grands dieux qu’il ne soutient pas le libre-échange mondialiste. Dans son programme pour se faire élire, il demande en effet que l’accès aux marchés publics européens soit réservé aux entreprises qui localisent au moins la moitié de leur production en Europe. Mais étant élu, soutenu et financé par les multinationales et le capitalisme financier, son combat apparent est l’arbre qui cache la forêt de la soumission effective à la « mondialisation naïve », cause de la montée du chômage et de la disparition des classes moyennes dans les pays industrialisés.

Le « Buy European Act », équivalent européen de ce qu’appliquent les États-Unis avec le « Buy American Act » depuis 1933, se heurte déjà, alors qu’il n’est même pas à l’Élysée, à une levée de boucliers en Allemagne, en Europe du Nord et à la Commission de Bruxelles, l’Angleterre n’étant plus là pour ajouter sa voix au concert des jeunes vierges libre-échangistes effarouchées.

La Commission Juncker vient, en effet, de publier ses « Réflexions sur une reprise en main de la mondialisation ». Elle s’oppose au protectionnisme européen et à ce que les frontières soient fermées car, dit-elle d’une façon hypocrite et inacceptable pour la France, « les autres pays feront de même et tout le monde se retrouvera perdant ». Mais c’est justement là que le bât blesse puisque les autres pays le font déjà, l’Amérique le fait déjà, la Chine le fait déjà d’une façon officielle et légale.

Or, un Macron ou même les Républicains n’arriveront pas à faire plier Bruxelles et l’Allemagne ; seul un parti comme le FN pourrait le faire ! Le malheur est que le FN a mis à sa tête un chef incapable de discuter ces problèmes d’une façon intelligente et qu’il préconise un protectionnisme seulement au niveau hexagonal, ce qui n’est pas viable économiquement. Au XXIe siècle, pour survivre, il faut disposer de marchés d’au moins 150-200 millions d’habitants.

Car il ne faut pas se faire d’illusions : défendre les intérêts français face à une Allemagne libre-échangiste et particulièrement dure pour les négociations économiques ne sera pas facile. L’Allemagne veut le beurre et l’argent du beurre. Les mots ne suffiront pas. Seuls la détermination, le rapport de force avec la France et le risque d’explosion de l’Europe pourront faire plier l’Allemagne et Bruxelles !

C’est tout le drame français d’une France décadente, faible, mal dirigée, hédoniste qui perd sur tous les tableaux, à l’antipode de la France qui gagnait avec de Gaulle et l’Europe des Six, car elle avait la force politique et la volonté de faire respecter ses intérêts en imposant la préférence communautaire et agricole ! De Gaulle n’hésita pas à pratiquer la politique de la chaise vide. La France doit demander, comme l’a préconisé Maurice Allais, le retour au protectionnisme européen du traité de Rome. La France est d’autant plus fondée à faire cette demande que le monde, avec le libre-échangisme mondialiste, est beaucoup plus dangereux un demi-siècle plus tard. La France a besoin, effectivement, de la détermination d’une Marine Le Pen, mais européenne, plus instruite et capable.

00:11 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |