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lundi, 16 mars 2020

Ce que révèle le Covid-19

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Le billet de Patrick Parment

Ce qui questionne dans les tragiques événements que nous connaissons aujourd’hui, c’est le rôle joué par le coronavirus comme accélérateur d’une crise du néolibéralisme ou capitalisme financier.  Et donc d’une crise de l’économie-monde ou encore d’une économie mondialisée. On n’a jusqu’à ce jour  peu pris en compte le jeu dangereux mené par les banques qui se sont mises à sortir de leur cadre pour s’activer sur les marchés financiers, à savoir boursiers, qui s’apparentent depuis plusieurs décennies déjà à un gigantesque Loto. De ce désordre plusieurs voix éclairées avaient tiré la sonnette d’alarme… en vain.

L’autre aspect de la crise dont nous avions pourtant tous conscience, c’est que le capitalisme entraîne l’économie à satisfaire d’abord et grassement les actionnaires au détriment d’une économie réelle, celle des hommes et de leurs besoins réels. Enfin, last but not the least, afin de satisfaire ces foutus actionnaires, le marché s’est réorganisé selon l’axiome du moindre coût ce qui a amené l’Asie du Sud-Est et surtout la Chine à devenir le lumpenprolétariat de l’Occident. Sauf que la grenouille a fini par se faire aussi grosse que le bœuf et que l’Occident s’est retrouvé le cul nu pour ne pas dire à poil. La Chine est devenue plus riche que ses mentors. Et ceci dans des domaines aussi bien scientifiques que techniques. De sorte que nous nous sommes rendus dépendants dans des domaines considérés comme stratégiques comme ce fut le cas récemment avec une pénurie de médicaments, fabriqués à flux tendus en Chine ou en Inde.

A considérer le monde entier comme un vaste terrain de jeu, voire une immense usine, le capitalisme financier a totalement déséquilibré un système économique traditionnel où les banques comme la Bourse remplissaient le rôle qui leur était dévolu. A la banque le dépôt et le crédit, à la Bourse celui de jouer un rôle régulateur. Le résultat des courses de ce capitalisme financier, c’est une dette  colossale qui devient quasi ingérable.

Alors la question se pose de savoir comment sortir de ce bourbier à l’heure même où se fait pressante l’idée que nous devons protéger la planète, mieux gérer ses ressources selon un mode plus respectueux, plus rationnel, plus intelligent. Il aura donc fallu un malin coronavirus pour mettre en lumière le chaos dans lequel nous précipite ce que d’aucuns appellent le néolibéralisme.

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15:17 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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