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mardi, 21 avril 2020

Pour un État national fédératif.

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L'avis de Jean-François Touzé

Plombée par plus de deux siècles de jacobinisme absolu à peine tempéré depuis 1981 par une décentralisation timide, incertaine et incohérente, la France, contrairement à l'Allemagne fédérale aux responsabilités partagées, peine à faire face à l'épidémie de coronavirus. Les conséquences sanitaires de cette impuissance sont ravageuses. Les conséquences économiques et sociales seront dramatiques.

Le centralisme administratif et bureaucratique de notre pays, aggravé par la multiplication des lieux de décisions entre État, régions, départements, intercommunalités, municipalités paralysent les initiatives, retardent les mises en oeuvre et tétanisent les volontés.
 
De nombreux enseignements devront être tirés de la crise que nous traversons. Nécessité de réindustrialisation de la France, en particulier dans le domaine de la production pharmaceutique et fin des délocalisations; impératif d'une politique de redressement de nos services hospitaliers ; plan de soutien budgétaire et logistique à nos armées dont le dénuement a été mis en lumière ces dernières semaines ; sauvegarde et relance des services publics.
 
Mais rien ne se fera d'utile, d'efficace et de durable tant que l'Etat impotent et totalitaire imposera sa loi absolutiste, édredon de tout sursaut vital.
 
Dans ses devoirs régaliens l'Etat doit être fort. Nous qui défendons l'idée d'un Etat national a reconstruire ne disons pas autre chose. Mais cette force d'autorité et cette vision d'ensemble de la France doit se faire à nouveau dans le respect des identités locales et le retour des pouvoirs spécifiques donnés aux collectivités dont le nombre devra être réduit à deux (Provinces et communes) et les compétences étendues. L'ancien régime monarchique était fédératif. Incarnation de l'Etat, le roi savait imposer sa volonté. Il le faisait cependant dans la concertation avec ses Provinces. La France de demain, si elle veut renouer avec son élan vitaliste, devra être à nouveau un État national fédératif.
 
Aucune de ces réformes ne se fera bien sûr spontanément, le Système ayant bien l'intention de perdurer en reprenant la main dès la tempête apaisée. Ceux qui croient que les erreurs de l'Exécutif entraînant le rejet du macronisme, méthode de gouvernement hasardeuse et erratique basée sur l'improvisation et le mensonge, suffiront à entraîner les Français vers une révolte politique salutaire, rêvent et oublient que le régime sait mettre en place de fausses alternances en son sein, en se délestant des poids devenus morts, pour mieux se perpétuer.
 
Plus que jamais le combat nationaliste est la  seule clé du salut national.
 

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11:49 Publié dans Jean-François Touzé | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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