jeudi, 14 mai 2020
Annulation de la dette des "pays pauvres" : un suicide européen.
L'avis de Jean-François Touzé
Trois cents parlementaires élus dans une vingtaine de pays viennent de lancer un appel au Fonds Monétaire International et à la Banque mondiale en vue de l'annulation pure et simple des dettes des "pays pauvres".
Cette revendication initiée par l'ex candidat américain à l'investiture démocrate, le sénateur marxiste Bernie Sanders, et sa collègue la représentante du Minnesota Ilhan Omar, avec le soutien actif de l'ancien leader britannique des Travaillistes Jérémy Corbyn dit Jérémy-le-rouge ou Jezzbollah, montre que les internationalistes tiers-mondistes qui sévissent sur l'ensemble des continents n'ont renoncé à rien. Pour eux, "les pays pauvres doivent pouvoir mobiliser face au coronavirus l'ensemble de leurs faibles ressources pour protéger leurs populations plutôt que de rembourser des dettes insoutenables".
Loin de nous l'idée de défendre l'action du FMI et autres institutions systémiques qui, depuis leur création sont le bras armé de la puissance américaine et du globalisme, mais le sort de ces pays vient pour nous bien après celui de nos nations civilisées qui n'ont plus hélas de riches que le nom.
L'extrėme gauche mondiale, comme les libéraux planétaires ont leurs priorités. La nôtre, pour ne pas dire notre exclusivité, est aujourd'hui tournée vers les dizaines de millions de vrais pauvres qui peuplent nos pays occidentaux et vers tous ceux qui bientôt, singulièrement en France, subiront de plein fouet les terribles contre-coups sociaux de l'incurie de nos gouvernants face à la crise sanitaire. Notre devoir est donc bien l'application de l'égoïsme national. Au delà des apparences et en dépit des PNB affichés, les pays pauvres ne sont, en effet, pas nécessairement ceux que l'on croit. La dramatique situation des services hospitaliers français, le maintien d'un chômage de masse dont on peut redouter le caractère exponentiel dans l'année qui vient et les inéquités sociales dont est victime dans l'indifférence générale toute une partie de notre peuple le démontre amplement.
Rappelons que dès le début de cette crise, alors que la France, démunie et meurtrie, était en plein confinement et que nos hôpitaux étaient surchargés, Emmanuel Macron a unilatéralement annoncé la perspective d'une "initiative d'effacement massif" de la dette de l'Afrique, pourtant officiellement peu touchée par le COVID-19. Venant d'une Nation menacée de ruine, le geste est criminel et l'appétence africaine et tiers-mondiste des ultra-libéraux comme celle des néo-marxistes participe bien du suicide européen.
Une chose est sûre, ni le Système ni ses faux opposants altermondialistes ne changeront de cap tant que les authentiques forces nationales et populaires ne seront pas en position de changer la donne.
Les uns persisteront sur la voie du mondialisme, du libre échangisme et de la financiarisation. Les autres continueront de se mobiliser pour une révolution internationaliste allant du vert le plus criard au rouge le plus sanglant en passant par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel déconstructif.
Tous bien sur joueront la carte du tiers-monde et de l'immigration massive.
Les uns comme les autres sont nos ennemis.
11:14 Publié dans Jean-François Touzé | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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