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samedi, 06 juin 2020

Marine Le Pen à genoux devant la statue du commandeur.

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L'avis de Jean-François Touzé
 
Marine Le Pen, dans un entretien publié par le Parisien, annonce qu'elle rendra hommage à Charles De Gaulle le 18 juin et célèbre l'action du fondateur de la Cinquième République en qui elle semble se reconnaître, comme il est de mode et de bon ton de le faire pour tout supposé présidentiable.
 
La droite nationale a toujours été favorable à la réconciliation nationale. De nombreux droitistes, au delà des fractures des années 40, s'engagèrent au RPF. En 1958, ils voulurent croire en une volonté de sursaut national et de redressement de l'Etat sans voir combien les intentions du Général divergeaient des leurs quant à l'avenir de l'Algérie française. En 1968, pour contrer les menaces gauchistes, nombre des nôtres voulurent l'union nationale. Aux élections européennes de 1999, Jean-Marie Le Pen, engagé dans le combat contre les conséquences du traité de Maastricht, fit figurer en deuxième de liste Charles De Gaulle, petit fils de...
 
Mais la nécessaire réconciliation nationale ne signifie pas aveuglément. Encore moins amnésie. Nous regardons l'avenir et nous travaillerons avec tous ceux qui croient en la grandeur de la France et au destin européen, quelle qu'en soit la filiation politique, mais nous  n'oublions ni les trahisons ni les conséquences de ce qui fut une politique d'illusion. Illusion d'institutions stables conçues sur du sable, illusion d'une indépendance dont jamais la Cinquième République ne se donna les moyens, illusion d'une industrialisation que l'approbation d'une globalisation qui se dessinait déjà au début des années 60 rendrait vite caduque, illusion d'une unité française que le recours à l'immigration voulue par les grands  entrepreneurs et les organisations internationales, avec l'accord gaulliste allait ravager.
 
Marine Le Pen ignore tout cela. Nous qui savons, qui n'oublions rien mais sommes déterminés à œuvrer avec tous pour une vraie union nationale, ne nous prosternerons pour autant jamais devant aucun totem ni statue du commandeur.
 
Marine le Pen, rendra donc hommage à Charles De Gaulle le 18 juin et, selon la tendance de l'époque, fera sa génuflexion. Elle parlera sans doute de la flamme de la résistance qui "ne s'éteindra jamais". Elle aurait pu tout aussi bien, sans le confinement, parler le 13 mai. Nul doute qu'elle aurait alors lancer un nouveau "Je vous ai compris".

14:16 Publié dans Jean-François Touzé | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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