Dans son discours prononcé vendredi aux Mureaux, Emmanuel Macron a fustigé le "séparatisme islamiste" et le communautarisme qui "nient les lois de la République". Dans un numéro d'équilibriste pour le moins confus, le Président de la République a réussi le tour de force de dénoncer le processus de sédition communautariste à l'oeuvre dans les banlieues françaises sans jamais remettre en cause la folle politique d'invasion migratoire imposée à la France par tous les gouvernements, y compris le sien, ces quarante dernières années. Pire, Emmanuel Macron a fait le choix explicite d'attribuer la responsabilité première de cet échec de la politique d'assimilation républicaine à la France elle-même, qui n'aurait pas su "tenir ses promesses", qui n'aurait pas été suffisamment efficace dans la "lutte contre le racisme et les discriminations", et qui aurait failli "à affronter les traumatismes et les insuffisances" de son passé colonial. Rappelons qu'en 25 ans, près de 100 milliards d'euros ont été injectés dans les quartiers "sensibles" au nom de la "politique de la ville",tandis que dans le même temps on fermait par centaines des écoles, des bureaux de poste, des gares et des brigades de gendarmerie dans les campagnes de la France périphérique.
En somme, ce discours relève d'une opération de communication destinée d'une part à réactiver la narration culpabilisante selon laquelle la France serait, en dernière instance, première coupable et responsable de ce processus de séparatisme islamiste, et d'autre part à justifier la création de nouveaux dispositifs de contrôle social, notamment par l'école obligatoire dès 3 ans ou encore l'encadrement des écoles hors-contrat. Ainsi, les dérives de quelques minorités communautaires serviront une fois encore de prétexte à la restriction des libertés fondamentales de la majorité.
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