dimanche, 27 décembre 2020
Décès de Marc Vidal, fondateur de la Librairie Les Oies Sauvages…
Par Philippe Randa
Nous allions comme deux frères
Marchant d’un même pas…
Marc et moi sommes arrivés peu ou prou en même temps à Paris, venant lui directement de l’Ouest de la France et moi un peu plus indirectement… La géographie de nos enfances et adolescences n’a pas été – et de loin ! – le seul de nos points communs : engagement politique au sein du Parti des Forces Nouvelles, puis du GRECE et choix professionnels – la librairie pour lui, l’édition pour moi – de livres politiquement très incorrects…
Je l’ai connu lorsqu’il faisait ses « premières armes » dans les rayons de la librairie La Vouivre qui a marqué tant de militants politiques, permis tant de rencontres intellectuelles, laissé tellement de ses souvenirs qu’on nomme à juste titre « inoubliables »…
Dès qu’il se sentit prêt à se lancer seul dans l’aventure, il n’hésita pas et baptisa sa librairie « Les oies sauvages ». Ambiance.
Il commença, comme bien d’autres, ses premières listes et cotations dans son premier « Appart’ » qu’on imagine aisément des plus exigu (euphémisme !) et poursuivit comme peu d’autres en furent capables, son développement jusqu’à devenir une des librairies par correspondance incontournable du livre parfois rare, souvent introuvable… sauf grâce à lui, avec un peu de patience parfois.
Comme on ne peut côtoyer à longueurs de journées – et souvent de nuits – les plus grands écrivains sans être démangé à son tour par l’écriture, on finit pas attendre avec impatience de recevoir ses catalogues pour goûter ses éditoriaux brillants… et la revue Synthèse nationale entre autres, ne manqua pas de les publier régulièrement.
Il n’aurait sans doute pas attendu que ses amis s’attardent trop à s’attrister plus que cela de son départ, plutôt qu’ils en profitent pour lever un verre à sa santé en la lui souhaitant excellente là-haut, là-bas, « Sur les ailes du vent… Par les routes de l’air… »
Épouse, enfants, amis, ne soyons pas triste… enfin essayons !
Adieu donc ! Marc… On compte sur toi pour nous accueillir un de ces jours futurs. Pour nous raconter ce que tu vas découvrir avant nous…
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