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lundi, 01 mars 2021

Sarkozy et le gouvernement des juges : retour de manivelle

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L'avis de Jean-François Touzé
 
En condamnant Sarkozy à trois ans de prison dont un ferme, les juges érigés en second gouvernement de la République ont voulu se payer l'ancien Président comme ils se sont déjà payé Fillon. Nous sommes bien devant une décision politique qui est un signe supplémentaire du basculement de la France post-nationale dans la dictature mediato-judiciaire.
 
Pour autant pas une larme ne doit être versée sur cette caste arrogante qui, depuis des décennies, se croit tout permis. 
 
Voilà que vient le temps du retour de bâton contre ceux qui, tout en instituant le laxisme permanent envers les délinquants, ont autorisé par des réformes constitutionnelles imbéciles le passage à des pratiques attentatoires à la dignité et au sens de l'Etat.
 

23:30 Publié dans Jean-François Touzé | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Du communisme au libéralisme quelle évolution ?

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Dans Le diable dans la démocratie, tentations totalitaires au cœur des sociétés libres (L’Artilleur) le Polonais Ryszard Antoni Legutko analyse dans cet ouvrage des régimes politiques - démocratie et communisme – que l’on croyait opposés et qui finalement ont de nombreux points communs à travers, notamment, leur culte du progrès, leur volonté d’émancipation de l’homme et donner un sens à l’histoire. L’homme n’est pas un inconnu. Ce professeur de philosophie, membre du PIS (Droit et justice) - le parti au pouvoir en Pologne - a été élu député européen où il co-préside le groupe des Conservateurs et réformistes européens. Il s’entretient ici avec Anne-Laure Debaecker dans l’hebdomadaire Valeurs Actuelles.

A lire ICI

11:31 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

C… comme « connards scientifiques » (dixit l’Élysée !)

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La chronique de Philippe Randa

Surprenant Macron ! C’est en tout cas ce que tend à démontrer un dossier du dernier numéro du Point, expliquant par le détail comment l’actuel locataire de l’Élysée a… muté ! En bien, en mal, ce n’est pas explicitement indiqué, mais à l’instar de nombre de Français, on sent à lire les inter-titres du long article des deux journalistes Nathalie Schuck et Géraldine Woessner, que la surprise est bonne : « Prisonnier volontaire », « Voyage en absurdie », « La libération »…

La surprise est évidemment celle de sa décision de ne pas enfermer à nouveau les Français dans un énième désastreux confinement, en maintenant néanmoins un couvre-feu – lui aussi désormais reconnu parfaitement inutile face à l’épidémie – afin de ne pas jeter le Conseil scientifique, le Ministre de la Santé et le Premier ministre davantage en pâture à la vindicte publique : « Du fiasco sur les masques, les tests et le démarrage poussif de la vaccination, Emmanuel Macron a tiré la leçon qu’il lui fallait penser le monde d’après. »

Et pour lui, ce monde d’après, c’est l’échéance de sa réélection l’année prochaine. Elle passe désormais par le lâchage en rase-campagne (de vaccination) et l’oubli au plus vite d’une équipe dont l’incompétence apparaît de plus en plus évidente à l’opinion publique ; tellement, qu’au sommet de l’État, dixit les deux journalistes, « on parle volontiers des “connards du conseil scientifique”. »

Emmanuel Macron parviendra-t-il à faire oublier – le plus tôt sera le mieux – que c’est lui qui a décidé la création de ce catastrophique conseil scientifique (« inédit sous la Ve République ») ? Un an durant, celui-ci a, non pas fait la pluie et le beau temps, mais imposé la peur et les couacs dans la gestion de l’épidémie… et l’hebdomadaire de rappeler que c’est le professeur Delfraissy, président du « machin » en question, qui a annoncé « que 18 millions de Français vulnérables resteraient confiné sine die » : quand on aime, on ne compte pas, mais quand on est c…, la passion est facilement dévorante, hélas !

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11:28 Publié dans La chronique de Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Grande coalition bancaire

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Georges Feltin-Tracol

Dans une actualité monopolisée par le covid-19, l’événement est presque passé inaperçu en France. La Belgique exporte en Italie sa coalition « Vivaldi ». En effet, le 13 février dernier est entré en fonction le 67e gouvernement de la République italienne sous la direction de l’ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi. Il s’agit aussi du troisième gouvernement investi sous la XVIIIe législature élue en 2018.

Cette législature commença avec l’entente populiste jaune–verte entre le Mouvement Cinq Étoiles (M5S) et la Lega. Puis, en 2019, les impatiences de Matteo Salvini et les nombreuses réticences de l’aile gauche des Cinq Étoiles provoquèrent la rupture de cette alliance paradoxale. L’intervention du fondateur du M5S, Beppe Grillo, sauva le mandat de ses parlementaires en négociant avec les « rouges » du Parti démocrat(PD). Giuseppe Conte resta à la tête d’un nouveau gouvernement M5S–PD. Or le PD connut une scission en septembre 2019 orchestrée par l’ancien Premier ministre Matteo Renzi, créateur d’Italia Viva (IV). Le 11 janvier 2021, IV se retira de la coalition rouge–jaune et mit en minorité au Sénat le second gouvernement Conte.

Après quelques tractations de façade, le président de la République, Sergio Mattarella, chargea Mario Draghi de bâtir une nouvelle majorité parlementaire. L’élection biaisée de Joe Biden a dès à présent des répercussions internationales, tout particulièrement en Italie dont la souveraineté demeure plus que jamais limitée. Fort de son profil d’indépendant et de son aura de technicien hors-paire des arcanes économiques et financières, Mario Draghi se révèle incontournable. Son atlantisme, son mondialisme, son européisme et son financiarisme en font dès lors l’homme fort d’une nation bien affaiblie.

Le « magicien » Draghi parvient à constituer une majorité de 545 députés sur 630 et de 266 sénateurs sur 321. Comment ? Il contraint les principales forces politiques à s’entendre autour de sa nomination. Son gouvernement repose sur un large accord transpartisan : il rassemble le M5S, le PD, IV, les éco-socialistes de LeU (Libres et Égaux), mais aussi Forza Italia de Silvio Berlusconi et la Lega de Salvini. Il faut toutefois signaler que Giorgia Meloni de Fratelli d’Italia en progression constante dans les sondages se réserve pour l’heure entre l’abstention et l’opposition active.

L’équipe ministérielle de Mario Draghi compte 23 ministres (15 hommes et 8 femmes). Les indépendants sont les plus représentés (dix). Outre la présidence du Conseil, ils occupent les ministères de l’Intérieur, de la Justice, de l’Éducation, de l’Environnement et de l’Économie et des Finances. Le M5S conserve quatre ministères (les Affaires étrangères, les Relations avec le Parlement, la Jeunesse, l’Agriculture et l’Alimentation). Forza Italia prend les portefeuilles de l’Administration publique, des Relations avec les régions, du Sud et de la Cohésion territoriale. La Défense, la Culture et le Travail reviennent au PD. La Lega obtient le Développement économique, le Tourisme et le Handicap.

En entrant dans un gouvernement conduit par Mario Draghi, le M5S et la Lega renoncent à leurs origines populistes et confirment ainsi leur intégration dans le Système partitocratique. Il est maintenant possible que les députés européens liguistes délaissent prochainement le groupe Identité et Démocratie cofondé avec le RN, le FPÖ, l’AfD et le Vlaams Belang.

L’exemple politique italien est à suivre avec attention pour la situation française découlant de l’élection présidentielle de 2022 si le scrutin n’est pas reporté sine die. Réélu, Emmanuel Macron ne pourrait plus disposer d’une majorité, même relative, au Palais-Bourbon. Ne souhaitant pas gouverner avec les reliquats d’une gauche élargie aux Verts divisée contre elle-même, il pourrait nommer à la place de Jean Castex, Valérie Pécresse, Christian Estrosi, Xavier Bertrand, voire – audace suprême – Marine Le Pen elle-même. La présidente du Rétrécissement national poursuit par ailleurs sa reptation devant le Système. Elle a renoncé à toute sortie de l’euro et rejette le Frexit. Elle vient d’entériner les accords de Schengen et prône toujours une assimilation républicaine suicidaire pour les Albo-Européens.

Il ne fait guère de doute que les « grandes coalitions bancaires » à la mode italienne ont un bel avenir en Europe.

Bonjour chez vous !

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°203, mise en ligne sur TVLibertés, le 23 février 2021.

09:54 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |