jeudi, 04 novembre 2021
Aux armes citoyens !
Le billet de Patrick Parment
Deux sycophantes se qualifiant de journalistes à l’Observateur - puisque l’ancien titre « Nouvel Observateur » finissait par sentir le faisandé – les François Reynaert et Pascal Riché, osent écrire qu’Eric Zemmour « vient d’une autre planète, quelque part entre l’astre-télé et la galaxie de ses lectures singulières. Son rapport à la vie réelle est donc pour le moins distant, voire lunaire. » Donc Zemmour est un extra-terreste du genre E.T tombé en politique. Sa vision des choses, nous disent-ils, « repose sur deux piliers, la nostalgie et la xénophobie, les deux facettes traditionnelles du repli. »
On s’en prend à l’homme et on caricature ses idées parce que la grande différence entre cette gauche qui nous a mené au bord du précipice où nous sommes aujourd’hui a justement substitué l’imaginaire à la réalité. Le socialisme à la Jean Jaurès, ô combien respectable, la révolte proudhonienne ou le Péguy de L’Argent ne figurent plus depuis belle lurette dans la corbeille du socialisme sorti rincé de la IIIe République et définitivement enterré sous la IVe par les Guy Mollet, Mendès-France et consorts dont Mitterrand se fera, par pur arrivisme, l’héritier et le chantre faisant du même coup cocu ce fameux peuple de gauche en se convertissant au socialisme boursier puis hôtelier à la mode Laurent Fabius.
On laissera de côté le socialisme pédophile et libertarien aux antipodes évidemment des pères fondateurs d’un socialisme qui avait les pieds dans la glaise, les mines et les usines et pas les mains au cul des gamins comme s’en glorifieront les chantres de Mai 68 avant que n’arrive celui des Potes, de SOS-Racisme où l’immigré va faire l’objet de tous les désirs. Faut dire qu’il prend plus docilement la main au cul.
La gauche ayant abandonné le peuple se tourne désormais vers les immigrés, matière nettement plus malléable pour incarner les nouveaux damnés de la terre. Horresco referens, dans le même temps la France profonde se révèle conservatrice. Tous les sondages le confirment. Sauf qu’elle l’est depuis longtemps. Voyez la gueule de la gauche aujourd’hui : une vielle pute défraîchie, usée par toutes les mauvaises causes qu’elle a endossées et croyant encore nous faire prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages.
Avec Eric Zemmour, c’est bel et bien le retour au réel. Et ce réel fait mal mais surtout menace les casse-croûte de tous ces petits marquis qui bavassent dans les médias, distribuant les bons points, et s’imaginant toujours avoir le pouvoir de distinguer le bien du mal et de lancer des anathèmes.
Faute de grives on mange des merles ! Désarçonnée soudain par ce peuple de droite qui se précipite aux signatures de son dernier livre, n’ayant aucun argument sérieux – et pour cause – à lui opposer, la gauche revient à ce qui a fait son enclume depuis l’Epuration communiste : l’invective en diabolisant l’adversaire à coups de fâcho, nazi, j’en passe et des meilleurs. Zemmour réhabilite le maréchal Pétain, se fait le chantre de l’antisémitisme au point que l’on se demande si ce n’est pas lui qui a écrit Bagatelles pour un massacre ! Hidalgo le traite de « guignol ». Bref, c’est grotesque, c’est la Berezina.
Parce qu’effectivement, ce que réclament aujourd’hui les Français, c’est assurément plus la France de Jacques Bainville que celle de Patrick Boucheron* dont on se demande bien ce qu’il fout au Collège de France, autre institution qui sert désormais de poubelle à toute cette intelligentsia shootée aux droits de l’homme. Panique à bord, la gauche se cabre dans son néant ontologique et on n’est qu’au début d’une campagne où faute d’arguments à opposer à Eric Zemmour, on va taper en dessous de la ceinture.
Tout cela est indigne et marque surtout un mépris profond de ces Français qui hier les ont faits rois, leur ont assuré les gîtes somptueux et les couverts raffinés. Tout ça pour ce ramassis de ploucs et autres pedzouilles prétentieux qui se gaussaient dans les trois étoiles, se pavanaient dans les propriétés du Lubéron, de Saint-Tropez et d’ailleurs. Ils ont mis du temps à détruire la France, son école, son armée, ses paysans, ses ouvriers aidés en cela, il faut bien le dire, par une droite qui n’en avait que le nom et qui avait revêtus depuis 1945 les habits de l’indifférence au combat des idées. Cette gauche du « casse-croûte d’abord ! » l’avait bien compris. Rien ne pouvait tant mortifier cet imbécile de Chirac que de se faire traiter de facho. On ne reprochera jamais assez à De Gaullle, moins l’affaire algérienne que son abandon de l’école laissée aux mains des trissotins d’un marxisme mal digéré dans ses nombreuses configurations, à l’image d’un Althusser qui finira fou, étranglant sa femme en plein exercice érotique. Tous ces révolutionnaires en carton-pâte lui renverront Mai 68 à la figure afin de continuer en paix leurs basses besognes.
Alors, oui, l’heure me semble venue de remettre les pendules à l’heure. Il faut bien avoir conscience qu’on en est au stade de sauver les meubles et de tenter de remettre toute une jeunesse sur les rails, de lui redonner le goût de la France dans ce qu’elle a d’unique. C’est-à-dire dans la continuité de ce socle qui fonde ce que nous sommes culturellement : notre langue, nos mœurs, notre manière d’être au monde et surtout de ne pas réduire l’homme à une simple entité économique, tout juste bon à consommer de l’inutile.
On ne sait aujourd’hui quel sera le destin d’Eric Zemmour. Il a bien conscience d’avoir mis les pieds dans un engrenage infernal. Et il fallait du courage pour monter au front ! Macron avait été élu par refus d’une classe politique usée jusqu’à la corde et qui ne croyait même plus aux salades qu’elle tentait de nous vendre. On pensait qu’il allait, même un tout petit peu, nettoyer les écuries d’Augias. Il n’en a rien été. Les Français sont déçus.
Eric Zemmour met les pieds dans le plat, redonne à la politique ses lettres de noblesse en dénonçant toutes les lâchetés passées de cette classe politique – et pseudo intellectuelle - qui a toujours refusé de voir la réalité en face, et surtout il a nommé l’ennemi. Aussi, quand il déclare que « nous sommes en guerre », il a parfaitement évalué la situation dans laquelle nous sommes. Quel que soit l’issue de la présidentielle, demain ne sera plus comme aujourd’hui.
Eric Zemmour a révélé à la gauche toute l’étendue de ses mensonges, de ses fausses fraternités et à la droite dite républicaine sa vacuité intellectuelle et morale. Le macronisme sombrera à terme de son néant, de ses allégeances à Washington, à Bruxelles et aux lobbies par manque de « weltanschauung ». Macron restera ce qu’il est au fond, un fonctionnaire. Demain sera vraiment un autre jour.
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