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mercredi, 08 décembre 2021

Ce peuple qui souffre mais ne veut pas mourir

Maurice Bernard

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Notre pays, depuis longtemps déjà, connaît une grave crise identitaire doublée d’une crise de la confiance. Confiance en soi. Confiance en ses élites, en ses dirigeants.

Nombreux sont les Français qui ont mal à leur pays. Confrontés aux conséquences conjuguées de la mondialisation, de l’intégration européenne, de la désindustrialisation, de la croissance insuffisante, de la persistance d’un taux de chômage élevé, de la crise de l’école, de l’immigration de peuplement, du délitement communautariste, de l’émergence de l’islam…, et régulièrement sommés de battre leur coulpe, d’expier les « fautes » de leurs ancêtres, ils s’interrogent, ils doutent, ils désespèrent, ils craignent pour leur avenir et celui de leurs enfants…

Leurs interrogations, leur désespérance, leurs peurs sont d’autant plus fortes qu’ils ont perdu une bonne partie de leurs illusions. Chat échaudé craint l’eau froide… Prisonniers depuis trop longtemps d’une gauche qui trahit le peuple et la République, et d’une droite qui trahit la nation et l’État (selon la formule de De Gaulle), ils sont nombreux à ne plus avoir confiance dans une représentation politique traditionnelle qu’ils perçoivent comme déconnectée des réalités et qui ne cesse de faire le contraire de ce qu’elle dit ou promet.

Pourtant, derrière ces interrogations, ces doutes, cette désespérance, ces peurs, une flamme, une espérance demeurent. Dans le tréfonds de son être, notre nation millénaire refuse de tirer sa révérence. Consciente de sa singularité, de ce qu’elle a apporté au monde et de ce qu’elle peut encore lui donner, elle renâcle devant son déclin et refuse sa dilution dans le grand tout indifférencié.

Là, sans doute, se trouvait, il y a peu, l’une des causes profondes de la révolte des « gilets jaunes » ou des « anti-passe sanitaire ». Là se trouve aujourd’hui la vraie raison de l’effervescence autour de la  candidature d’Éric Zemmour. L’essayiste québécois Mathieu Bock-Côté ne dit pas autre chose lorsqu’il déclare sur CNews, le 2 octobre dernier, dans l’émission Il faut en parler : « S’il y a emballement médiatique, c’est qu’au fond des choses, il y a une tendance politique qui se cherchait depuis un bon moment l’occasion de s’incarner, de s'inscrire dans le jeu électoral, de trouver son héraut, son porte-étendard, son candidat. La candidature d’Éric Zemmour rejoint cette tendance de fond, elle rejoint les angoisses réelles qui traversent la société française, sur l’immigration, sur le déclin du pays, sur l’identité. (…) Elle rejoint aussi une recomposition avortée des droites (…). Elle est celle par laquelle certaines droites convergent et trouvent à s’unir (…). Son héritage, c’est le camp du non à Maastricht, c’est celui de l’irruption de la question de la souveraineté dans le débat politique français (…). La force de Zemmour, c’est qu’il reprend ce courant qui, depuis, n’a pas été capable de se traduire politiquement, sauf en 2007 avec Sarkozy le temps d’une campagne, et lui donne de nouveau une voix politique ».

Éric Zemmour, en effet, donne de nouveau une voix politique à ce courant, à ces Français qui refusent de se laisser conduire servilement au bord du gouffre. « Je me méfie des optimistes par mesure d’hygiène intellectuelle, déclarait-il à Valeurs Actuelles, le 12 août dernier. Dans l’histoire, les optimistes se trompent lamentablement, et cela peut très mal finir. Je maintiens par ailleurs que nous vivons une période de décadence. (…) J’ai effectivement le sens du tragique – qui n’a rien à voir avec le goût du tragique -, je vois donc la catastrophe arriver avant ceux qui font profession d’optimisme béat. Je continue de penser que nous vivons une période dramatique, que nous sommes en danger de mort, que la France que nous aimons peut mourir. Mais je pense que l’on peut agir. Je sais ce qu’il faut faire, j’ai en tête les étapes nécessaires, mais il faut aussi que les Français soient prêts à la bataille et refusent de se laisser soumettre plus longtemps à la propagande ambiante. Il faut le savoir – je crois que j’ai un peu d’avance -, le pouvoir, puis le vouloir. J’ai beaucoup réfléchi et je ne vois pas de situation désespérée qui interdise toute action, encore moins si on connaît l’histoire de France. Elle est une succession de gloires et de chutes tragiques, mais nous nous sommes relevés à chaque fois. Nous avons frôlé la destruction à de multiples reprises, nous avons déjà plongé très profondément et nous sommes remontés systématiquement ».

On le voit, Éric Zemmour est bien l’homme de la situation. Il est l’homme du sursaut, de la rupture nécessaires, de l’espoir qui renaît. Il est tout simplement le bon candidat au bon moment. Ne pas le soutenir serait une faute. Cette faute, nous ne la commettrons pas !

Article publié dans le n°58 (automne 2021) de la revue Synthèse nationale cliquez ici

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