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mercredi, 22 juin 2022

L'ÉMISSION "SYNTHÈSE" SUR TV LIBERTÉS, DEUX INVITÉS : DIDIER LECERF, AUTEUR D'UN PROCHAIN CAHIER D'HISTOIRE DU NATIONALISME CONSACRÉ AU COLONEL FRANÇOIS DE LA ROQUE, ET THOMAS WHITE, FONDATEUR DU RUCHER PATRIOTE

Suite au carnage monstrueux que fut la Première Guerre mondiale, les anciens combattants patriotes se sont rassemblés au sein d’une vaste organisation populaire : les Croix de Feu. Celle-ci était dirigée par un chef charismatique : le colonel François de La Roque. Plus tard, après leur dissolution par le Front populaire, les Croix de Feu se transformèrent en un grand parti de droite : le Parti social français. C’est de ce phénomène politique de l’entre-deux-guerres dont nous parle aujourd’hui Didier Lecerf, invité par Roland Hélie et par le professeur Pierre de Laubier (Philippe Randa étant exceptionnellement absent), qui s’apprête à sortir un nouveau Cahier d’Histoire du nationalisme (1) consacré à ce mouvement et à son chef. Autre sujet abordé au cours de cette émission : Le Rucher patriote (2), site d’échanges et de services lancé par Thomas White il y a deux ans.

1 - Les Cahiers d'Histoire du nationalisme cliquez là

2 - Le Rucher patriote cliquez ici

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LES PRÉCÉDENTES ÉMISSIONS CLIQUEZ ICI

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Ce soir : Eric Zemmour invité par Christine Kelly sur CNews

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18:56 Publié dans Sur les ondes libres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

DANS L’INDIFFÉRENCE GÉNÉRALE ...

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Bernard Germain

Avant d’en venir à la raison de cet article, il me semble important de souligner l’effrayant niveau de réflexion et de connaissance de la population française. Particulièrement de la jeunesse.

C’est simplement le triste résultat de 40 ans de destruction méthodique de l’éducation nationale sous les coups des pédagogistes et des bien-pensants. Par exemple, le mot « ludique » présent dans un texte proposé lors du baccalauréat cette année fut jugé trop compliqué par une foule d’élève et a déclenché une violente polémique sur les réseaux sociaux, contre l’auteur de ce texte.

Et les professeurs, encore dignes de ce nom, de se lamenter de l’incapacité d’une foule d’élèves de savoir aligner trois idées afin de bâtir un raisonnement même sommaire.

Pour mesurer l’ampleur du désastre, il suffit de rechercher dans les archives de l’INA des interviews de français dans les années 1968 - 1970. Les personnes interrogées ont un vocabulaire recherché, s’expriment avec nuance et manifestement savent construire des raisonnements souvent sophistiqués. Et pourtant, la plupart des personnes qui s’expriment dans ces interviews sont de condition modeste.

La comparaison avec les interviews réalisées de nos jours, les « micros-trottoirs », n’en est que plus stupéfiante et souligne le « gap » entre ces deux périodes.

Comment s’étonner dès lors que 70% des 18 - 34 ans n’aient pas voté lors des récentes élections ? Comment s’étonner de l’absence de réaction de la population lorsqu’un évènement survient, alors qu’il contredit tout ce qu’on nous rabâche à longueur de journée ?

Ce qui m’amène à la raison de mon article : la réouverture des centrales à charbon en Europe.

L’information est passée « crème », comme on dit de nos jours. Pourtant, ce n’est pas un petit évènement.

CNews a publié le 21 juin un article qui nous apprend que « l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Autriche ont successivement annoncé ce dimanche 19 et ce lundi 20 juin un recours accru à la production électrique au charbon » cliquez là. D’autres pays ne manqueront certainement pas, à court terme, de suivre le mouvement.

Or, chacun sait que cette énergie est absolument catastrophique en termes de production de CO2 dont la baisse est pourtant annoncée décisive pour « sauver la planète ».

Au motif de la lutte contre la Russie et son dirigeant, Poutine, l’Europe renonce au gaz et au pétrole russe. Notons au passage que cela laisse de marbre Poutine qui a déjà trouvé la parade en vendant massivement son pétrole aux chinois et aux indiens.

Quant à l’Europe, du fait de sa complète soumission à l’OTAN, sa décision de renoncer à ces deux sources d’énergie en provenance de l’est a une double conséquence. D’une part une augmentation phénoménale des prix du gaz et des carburants pour les véhicules. Augmentation payée ... par la population.

D’autre part, l’Europe réactive ses centrales à charbon pour son électricité et fait la promotion de la méthanisation afin de produire le gaz dont nous avons besoin. Ce qui est catastrophique cliquez ici.

Un très récent article de Ouest France nous apprenait que le département des Côtes d’Armor s’engageait à produire tout son gaz par méthanisation d’ici à 2050.

L’Association des Agriculteurs Méthaniseurs de France (AAMF) indiquant pour sa part l’objectif d’installer 363 méthaniseurs en Bretagne pour 2030. Cela représente 1 méthaniseur tous les 7 à 8 km !

Un délire complet ... absolument gravissime dès lors qu’on connaît les conséquences qu’auraient la réalisation de cet objectif, tant pour les populations que pour l’environnement.

Tout cela se passe dans l’indifférence générale ...

Où sont les communiqués scandalisés des « écologistes » et de tous les partis répétant que le sort de la planète est en jeu et la priorité absolue du moment, alors que ce nous constatons contredit totalement ce qu’ils prétendent défendre ?

Où sont les mobilisations des associations, des jeunes et des citoyens qui ne ratent jamais une occasion de culpabiliser les « vieux » et les français - qui ne seraient pas assez concernés par ces problèmes - pour se dresser contre ces décisions des pays européens motivées uniquement par un suivisme idéologique des décisions de « l’Europe » qui agit inlassablement contre les intérêts de ses nations et de leurs peuples ?

Il y a deux jours, le petit fils du Général De Gaulle, Pierre De Gaulle a prononcé un discours remarquable à l’ambassade de Russie à Paris cliquez ici. Il a énoncé une analyse qui est indiscutablement conforme aux intérêts de la France et devrait être la politique à suivre. En rupture totale avec celle pratiquée par Macron, soumis à l’OTAN et l’Europe qui nous emmènent vers un désastre.

Il y a une urgence absolue à restaurer une véritable école qui apprenne aux jeunes à réfléchir sur la base de vraies connaissances au lieu de les intoxiquer avec tous les délires à la mode (LGBT, anti-racisme, théorie du genre, ...) qui n’ont rien à faire à l’école.

Il y a une urgence absolue à restaurer de véritables débats argumentés permettant aux citoyens de se faire une opinion, au lieu de les en empêcher en invoquant sans cesse le camp du « bien » qui ne saurait débattre avec le camp du « mal ».

Il y a une urgence absolue à faire reculer cette indifférence générale, conséquence voulue de nos gouvernants qui n’ont de cesse d’abrutir la population en la privant des moyens de sa réflexion.

C’est seulement à ce prix que nous pourrons sauver la France, son identité et sa culture et lui faire retrouver la place qu’elle occupait à l’échelle internationale, avant qu’elle n’entame sa déchéance.

10:11 Publié dans Bernard Germain | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Vers l’explosion de la zone euro, la récession et la stagflation

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Marc Rousset

Des cygnes noirs affluent de partout vers l’UE soumise à l’Amérique et à l’OTAN en guerre avec la Russie, tandis que les taux d’intérêt augmentent. Les bénéfices des entreprises sont maintenant menacés ; les marchés boursiers dégringolent ! L’indice CAC 40 a terminé vendredi à 5 882,65, son plus bas niveau de clôture depuis mars 2021 ; sa perte hebdomadaire s’élève à 4,92 %, sa pire semaine depuis l’intervention fin février de l’armée russe en Ukraine.

Aux États-Unis, les marchés ont aussi beaucoup descendu, mais le festival vient en fait juste de commencer. Sur la semaine, le S&P 500 a reculé encore de 5,79 %. L’institut « Conference Board » a révélé que 76 % des 750 patrons interrogés dans le monde considéraient soit qu’une récession se profilait à l’horizon, soit qu’elle était déjà effective.

Selon de nombreux investisseurs américains, l’économie va s’effondrer et la récession sera très rapide, suite à la forte augmentation des taux par la Fed. Face à l’inflation galopante de 8,6 % en mai, la banque centrale américaine a relevé mercredi ses taux directeurs de 0,75 %, soit la plus forte hausse depuis 1994. Afin de ramener théoriquement l’inflation à 2 %, les taux devraient s’établir d’ici la fin de l’année entre 3,25 % et 3,50 %.

Dans la plupart des pays de l’UE et dans la zone euro, rien ne va plus ! Ces pays veulent fournir des armes lourdes à l’Ukraine qui ne changeront en rien le cours de la guerre si ce n’est d’augmenter le nombre de morts des deux côtés (la Russie dispose de 3 000 canons), mais Poutine n’apprécie pas. Le Vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a déclaré que l’Europe devrait débourser 400 milliards de dollars supplémentaires pour assurer son approvisionnement en énergie avec à la clé une augmentation des prix pour les automobilistes et les acheteurs de gaz ou d’électricité. Le déficit commercial de la zone euro a presque doublé en avril 2022 à 31,7 milliards d’euros, alors qu’en avril 2022 l’excédent était de 14,9 milliards d’euros.

Suite à la fourniture de 18 canons Caesar à l’Ukraine prélevés sur le stock des malheureux 77 canons d’une armée française d’échantillons qui en manquent déjà cruellement, la France ne reçoit déjà plus de gaz russe par gazoduc et importe du gaz de schiste liquéfié beaucoup plus cher et polluant, par méthaniers en provenance des États-Unis. La France qui n’est pas à un paradoxe près est aussi devenue le plus gros acheteur de gaz GNL russe dans le monde. Quant au gazoduc Nord Stream 1 en Allemagne, suite à la fourniture de blindés à l’Ukraine par l’Allemagne, il ne fonctionne plus qu’à 40 % de ses capacités. Le président allemand des réseaux Klaus Müller a prévenu que même avec des réserves de gaz totalement remplies (alors qu’elles ne le sont qu’à 56 %), l’Allemagne n’aurait que deux mois et demi de gaz devant elle si la Russie décidait d’arrêter totalement ses livraisons.

La triste réalité, c’est que le gaz russe, suite aux provocations européennes récentes de la France, de l’Allemagne et de l’Italie, est en train d’être coupé progressivement. La France et l’Allemagne risquent de manquer d’électricité cet hiver. Les revenus de la Russie, du fait de l’envolée du prix du gaz, ne sont pas affectés par la baisse des livraisons. Sur le marché européen de Rotterdam, le gaz naturel a augmenté la semaine dernière de 30 %. Et le bouquet, c’est lorsque l’Inde achète du pétrole brut à la Russie pour revendre des carburants à l’Europe !

Du côté des cryptomonnaies, détenues par 8 % des Français, l’effondrement total se rapproche et ça sent le sapin ! Le marché des cryptomonnaies est passé sous le cap symbolique des 1000 milliards de dollars, alors qu’il se montait à 3000 milliards en novembre dernier. Le bitcoin a continué sa chute ce samedi ; il est descendu jusqu’à 18 740 dollars, soit une chute de 72 % depuis son sommet historique du 10 novembre 2021. Ce samedi, toutes les cryptomonnaies se sont repliées ; l’éther deuxième devise numérique la plus utilisée a perdu 10 %. Nous sommes en plein marché baissier (« bear market ») d’autant plus que le Nasdaq a perdu 30 % depuis novembre 2021 à Wall Street. Les cryptomonnaies se rapprochent du précipice et de l’effondrement, les Bourses pouvant connaître à leur tour un krach retentissant.

Après Celsius aux États-Unis, le gigantesque fonds d’investissement singapourien crypto Three Arrow Capital est à son tour en grande difficulté ; la question de son insolvabilité est soulevée, ce qui pourrait entraîner tout le secteur vers l’abîme. Les entreprises du secteur licencient déjà en masse, parfois jusqu’à 20 % des équipes. Ce pourrait bien être le début de la fin. Les investisseurs, pris de panique, se sont déjà retirés. Selon le professeur d’économie Kenneth Rogoff de Harvard, les cryptoactifs doivent être purement et simplement interdits.

Il est en effet possible de s’interroger sur la pertinence d’investir dans les soi-disant cryptomonnaies. Le statut de monnaies du futur est une sinistre plaisanterie propre à l’air du temps imbécile, irréaliste et naïf. Avec des variations si fréquentes d’une telle ampleur, les cryptos ne peuvent pas devenir un moyen de régler les achats. Ce ne sont pas des monnaies, mais tout simplement des actifs financiers spéculatifs dont la valeur intrinsèque est nulle. Ces actifs ne constituent pas une valeur refuge comme l’or physique et ne protègent pas contre l’inflation. Seuls quelques spéculateurs chanceux s’enrichissent tandis que la plupart des petits acheteurs finissent ruinés. De plus, la fabrication des cryptos demande une énergie considérable, d’où l’interdiction en Chine. Les cryptos vivent tout simplement le krach de la folie humaine, de la « tulipomanie » en Hollande au XVIIe siècle et des valeurs internet en 2000.

Quant à la BCE, elle doit résoudre les problèmes de la quadrature du cercle, après avoir accru la masse monétaire de six mille milliards d’euros depuis la crise de financière de 2008, lors du rachat des titres de dette publique des États dont les titres irremboursables. À la bulle de tous les actifs pourrait bien correspondre et s’ensuivre un krach, style 1929, de nombreux actifs. L’euro ne fait que baisser face au dollar, ce qui accroît l’inflation dans l’UE tandis que le rouble de Poutine se revalorise d’une façon hallucinante.

Les taux italiens flirtent autour de 4 % avec une dette qui représente 160 % du PIB, soit un écart (« spread ») de plus de 2 % avec l’Allemagne. La BCE dit ne plus vouloir acheter de titres des dettes publiques pour combattre l’inflation, auquel cas les taux italiens vont continuer de s’envoler en conduisant l’Italie à la faillite ! La BCE doit donc faire face à la mission impossible de la « fragmentation » de la zone euro. Sa seule réponse à ce jour est qu’elle pourrait, contrairement à ses statuts et aux règles actuelles d’achats de titres des divers États, utiliser les montants des 250 milliards d’euros d’obligations arrivant chaque année à maturité pour acheter seulement les titres de dette publique des pays menacés de la France et de l’Europe du Sud.

La BCE prétend de plus qu’elle va mettre en place un nouvel outil anti-fragmentation, moyennant quoi elle ne pratiquera plus une politique anti-inflationniste. Tous les spécialistes des marchés se pressent au balcon pour voir l’outil mystère, le lapin crédible ou non qui va sortir du chapeau ! Draghi avec sa politique du « quoi qu’il en coûte » n’avait jamais eu besoin d’utiliser l’outil très contesté par l’Allemagne des OMT (« Outright Monetary Transactions »). Certains font remarquer que la BCE est de toute façon dans l’impossibilité de s’attaquer à l’inflation hybride qui est très liée aussi à une insuffisance de l’offre, à une augmentation des prix de l’énergie et des matières premières. Les marchés vont donc tester les possibilités réelles du mécanisme anti-fragmentation et la détermination de la BCE. Si la BCE déroge encore à ses statuts et aux règles conventionnelles d’une saine gestion, elle n’aura contribué encore une fois qu’à reporter en l’aggravant l’inéluctable explosion à venir.

L’Europe aliénée à l’Amérique est la grande perdante de la guerre en Ukraine qui n’est pas la sienne, mais celle de l’Amérique qui souhaite détruire la Russie. Renoncer au pétrole et au gaz russe bon marché, écologique, est complètement stupide ! Perdre nos marchés en Russie avec Renault l’est tout autant ! Le monde, et plus particulièrement l’Europe, vit sur un volcan, suite à son idéologie droit-de-l’hommiste stupide et à son aliénation suicidaire à l’Amérique.

La BCE et la Réserve fédérale marchent sur une corde raide face à l’inflation et à la récession. L’investisseur américain MIlling Stanley pu dire : « Nous avons la guerre, nous avons l’inflation, nous avons la peste. Que voulez-vous de plus, un fléau de sauterelles pour vous convaincre que nous sommes dans une zone de turbulences ? »

L’or physique est le seul actif capable de résister aux crises géopolitiques, civilisationnelles, politiques, sociétales, sociales, économiques, financières et monétaires qui apparaissent et s’accumulent à l’horizon.

Riposte laïque cliquez ici

09:58 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les bonnes et... les mauvaises lectures de Scipion de Salm

NOTICES POSITIVES :

• Les derniers païens, les Baltes face aux chrétiens, XIIIe-XVIIIe siècle

download-1.jpgSylvain Gougenheim est probablement un des meilleurs historiens médiévistes contemporains de langue française. Il est resté célèbre pour avoir osé contredire courageusement des idées extravagantes dominantes, comme le fait que tout (culture, science, etc.) nous viendrait des Arabes en Espagne, ce qui est absurde. Ici, il s’interroge sur un sujet très peu connu en France, les pays baltes, au sens large, soit la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie, et leur moyen-âge. Ces pays sont entrés tardivement dans l’Histoire, avec l’écriture, qu’à partir du XIe siècle au plus tôt. Pour leurs voisins allemands, scandinaves, polonais, ou russes, ils sont alors des sauvages païens -pléonasme dans leur esprit, qui mérite une critique historique, bien menée-. Des croisades, menées principalement menées par les chevaliers teutoniques, et les porte-glaives, ont imposé leur intégration, difficile, dans l’Europe médiévale, via la conversion, plus ou moins forcée, au christianisme. Ce fut un processus difficile, complexe. Mais enfin, le niveau de civilisation a progressé, avec des villes et des bâtiments en dur, et, à l’exception des Vieux-Prussiens absorbés par les Allemands (expulsés du reste en 1945), ces peuples ont survécu. Les Lettons ont même absorbé leurs voisins. Ce livre est passionnant.

Sylvain GOUGENHEIM, Les derniers païens, les Baltes face aux chrétiens, XIIIe-XVIIIe siècle, Passés/Composés, 2022, 445 pages, 24€

•  Georges Bidault, de la résistance à l’Algérie française

download-2.jpgGeorges Bidault (1899-1983) avait tout pour devenir un personnage majeur du panthéon officiel républicain. Successeur de Jean Moulin à la tête de la résistance intérieure (1943-1944), il a été par la suite un des personnages majeurs de la IVe république (1946-1958). Il a partagé les idées moyennes de son temps, avec un antifascisme obsessionnel - dès les années 1930, et y incluant, bien à tort, Maurras et Vichy -, une volonté de progrès social - ce qu’on ne lui reprochera pas bien sûr -. Sa participation à la démocratie-chrétienne, idéologie du reste seulement à moitié avouée dans son cas comme celui de ses amis dans la France très laïque, n’y aurait rien changé. En outre, elle a disparu sans postérité réelle, la religion catholique ayant été changée après Vatican II (1962-1965), et les chrétiens de gauche, peu nombreux et influents, refusant toute filiation avec les démocrates-chrétiens, tout comme d’ailleurs à l’autre opposé politique ou religieux nos amis traditionnalistes. Les ultimes restes de la démocratie-chrétienne ont été dissous sans gloire dans le macronisme. 

Georges Bidault, tout sauf de nos amis politiques donc, a pourtant eu une révolte d’honnête homme en avril 1962. Non, la façon dont de Gaulle a abandonné l’Algérie, suite aux Accords d’Evian de mars 1962, évidemment absolument pas respectés dès l’origine par le FLN, lui a paru inadmissible. Il a eu des termes très vifs, et mérités, pour le pouvoir gaulliste durant ces semaines critiques, avec l’exil forcé des Pieds-Noirs et le massacre des Harkis restés sur place et abandonnés aux égorgeurs du FLN. Son biographe et admirateur, M. Tardonnet, fait tout pour minimiser ce geste et sa portée. A ce moment, il était certes trop tard pour sauver l’Algérie française, ce qui n’était pas strictement ce que voulait Bidault, ni même diriger l’OAS, en pratique démantelée par les barbouzes en mars-avril 1962. Bidault a bénéficié d’une transmission in extremis de ses pouvoirs de direction de l’OAS par le général Salan arrêté, décision purement théorique, jamais sollicitée par l’ancien résistant, ni formellement acceptée. Il en est résulté des années d’exil, notamment au Brésil. 

Enfin, Bidault n’a jamais compris ce qui lui est arrivé, n’a cessé d’invoquer les mânes de la Résistance, et s’est pourtant retrouvé parmi les « fascistes » maudits. Non, Bidault n’a jamais été fasciste, n’a pas dirigé d’OAS clandestine (imaginaire), n’a pas co-fondé le Front National en 1972, etc. Durant les quinze dernières années de sa vie, il a essayé a contrario de réintégrer la France officielle, issue de la Résistance, sans y parvenir. A défaut d’être vraiment intéressant en lui-même, Bidault est une curiosité de notre Histoire, à découvrir dans cette biographie de qualité, bien que fort hagiographique. 

Maxime TANDONNET Georges Bidault, de la Résistance à l’Algérie française Perrin, 2022, 360 pages, 23,50€

NOTICES NEGATIVES :

• Artémise

download-3.jpgArtémise était une reine de Carie, région hellénisée d’Asie Mineure, soumise à l’Empire perse, qui a participé à l’expédition contre la Grèce en -480. Elle a combattu à Salamine, en dirigeant en personne la petite escadre d’Halicarnasse, son port-capitale. Elle est surtout connue par deux paragraphes, pas très clairs comme souvent, d’Hérodote, précisément originaire d’Halicarnasse. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce personnage, du moins son contexte historique très particulier. Or, ici, il est finalement peu question d’Artémise, mais est proposé sur plus de 400 pages un délire, à la mode de notre triste époque, sur le gender dans l’Antiquité grecque. Artémise a été simplement l’exception confirmant la règle : les femmes ne font pas la guerre, ni de politique, en Grèce antique. Non, les Grecs, pas des pasteurs moralistes victoriens certes, distinguaient quand même bien les hommes des femmes, sans difficultés. Quelques poètes ont bien déliré sur leur envie de violer des androgynes, ce qui ne prouve rien sur l’état réel des mentalités collectives…Il reste donc à écrire une vraie biographie d’Artémise.

Violaine SEBILOTTE-CUCHET Artémise, Fayard, 2022, 440 pages, 24€

• Les Conquistadors

download-5.jpgLes Conquistadors sont les explorateurs, conquérants, colonisateurs, espagnols du Nouveau Monde. Un historien mexicain propose une série de visions des plus connus, Colomb, le découvreur des Antilles en 1492, Cortès, le conquérant du Mexique en 1521, Pizarre, celui du Pérou en 1532, ainsi que quelques autres. L’ouvrage a eu un prix aux Etats-Unis ; voici donc comment l’Histoire est écrite là-bas pour la grande vulgarisation. C’est assez déconcertant, car il s’agit d’un hybride bancal, juxtaposant des quasi-biographies écrites par l’auteur, et des commentaires de textes de ces personnages, reprenant certaines de leurs expressions, sans vraies citations. Sont aussi mêlées une prise de distance juste, contextualisant les personnages dans leurs époques, aux critères moraux autres, et quelques jugements péjoratifs de moraline progressiste contre des colonisateurs. Il faudrait plutôt décidément reproduire les textes, intégralement, ou par larges extraits continus, puis les commenter à la suite ; ceux de Colomb et Cortès sont en outre très bien écrits. Sans être vraiment faux, ce livre est donc décevant. 

Fernando CERVANTES Les Conquistadors, Perrin, 2022, 580 pages, 27€

08:12 Publié dans Scipion de Salm | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Hausse des transferts de fonds vers l’étranger

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Arnaud Raffard de Brienne

La situation n’a rien de nouveau, le transfert de fonds des immigrés à destination de leurs familles demeurées dans leurs pays d’origine dépasse, et de loin, la totalité des aides publiques attribuées par les économies occidentales aux pays en perpétuelle voie de développement, renommés du doux euphémisme de « pays à revenus faibles ou intermédiaires » (PRFM). Encore n’évoque-t-on, bien entendu, que les transferts déclarés et légaux qui se seraient élevés, selon le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), à 577 milliards d’euros dans le monde pour l’année 2021. Les transferts informels seraient, quant à eux, estimés à un niveau considérable, sans doute supérieur à ce montant.

Ces transferts de fonds ou remises migratoires représentent, hormis pour la Chine, la plus grande source de financement extérieur pour les pays jadis qualifiés de sous-développés. Ils bénéficient de plus d’une enviable dynamique lorsque l’on mesure les évolutions sur un an, entre 2020 et 2021. Plus 14,1 % vers l’Afrique subsaharienne, 6,9 % vers l’Asie du Sud, 7,6 % à destination du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, 7,8 % vers l’Europe et l’Asie centrale, et même 25,3 % pour l’Amérique latine et les Caraïbes.

Cette évasion de fonds augmente évidemment à mesure de l’accroissement de l’immigration, pénalisant toujours plus les économies nationales desquelles sont soustraits chaque année des milliards acquis sur place et dépensés ailleurs.

La bonne tenue de cette évasion de ressources pendant la crise sanitaire provient certes d’une louable manifestation de solidarité familiale mais s’explique aussi par les divers plans de relance contracycliques mis en œuvre par la plupart des nations. En clair, un argent public emprunté pour sauvegarder économie et emplois aura permis d’assurer des niveaux de rémunération et de ressources en général de nature à favoriser le maintien de ces remises migratoires. Effet à double détente pour la nation d’accueil : l’évidente perte de richesse liée à ces évasions non fiscales mais de ressources, aggravée d’un passif qu’il conviendra tôt ou tard d’honorer.

Il n’est pas anodin d’observer le lancement par la Banque mondiale d’un groupe de travail international pour l’amélioration des données sur les envois de fonds, qui s’inscrit très officiellement dans le cadre du Pacte mondial sur les migrations (PMM) ou Pacte de Marrakech, appelé officiellement Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Le double objectif tout aussi officiel de ce groupe de travail vise à améliorer les données sur ces flux afin de contribuer à réduire les coûts d’envoi des fonds d’une part et surtout contribuer à une augmentation du volume de transferts d’argent d’autre part.

Etablis à un niveau record en 2021, les transferts de fonds vers les pays d’origine dépassent pourtant déjà largement le montant des investissements directs étrangers (IDE), c’est-à-dire de l’ensemble des mouvements internationaux de capitaux vers des filiales et pour leur création ou destinés à la gestion d’une entreprise étrangère, à des fusions-acquisitions, à des prêts et emprunts intra-groupes, etc. C’est ce record que tient sans doute à pulvériser la Banque mondiale et l’ensemble de la galaxie mondialiste

Source : Présent 22/6/2022

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