mardi, 12 novembre 2024
De la liberté d’expression en « République » et « démocrassouille »
Nicolas Zahar
Il n’aura sans doute pas échappé à nos lecteurs avisés qu’au nom de La Liberté, nos libertés, particulièrement les plus naturelles (comme celles d’élever nos enfants ou de s’exprimer autrement), reculent sous les coups de boutoirs de la pesante bien-pensance et d’un politiquement correct républicain strictement encadré par le syndicat de la magistrature et les « merdias » de grands chemins dont on ne sait plus qui sont les maîtres. Sont-ce les politiques, les puissances de l’argent, des fraternités plus ou moins obscures ? La réponse est sans doute dans la question, considérant que les membres de cette nébuleuse dévote, et dévouée aux mêmes, s’inscrivent tous dans la Révolution, celle qui, toujours, consiste à faire table rase du passé pour créer un Homme nouveau. C’est d’ailleurs le projet de tous les régimes totalitaires.
Les subalternes qui voudraient nous donner l’illusion qu’ils nous dirigent sont en fait aux places que leur ont attribuées leurs maîtres. Et s’ils venaient, à ces tristes pions, l’idée de s’émanciper, sous l’effet de quelques substances euphoriques auxquelles ils semblent nombreux à s’être accoutumés, quelques révélations nauséabondes, vraies ou fausses – peu importe -, se répandraient bientôt dans les égouts « merdiatiques », en faisant au passage la promotion d’un remplaçant. C’est ce que les plus cyniques appellent sans doute l’ascenseur social… À la seule différence que celui qui appuie sur le bouton pour choisir l’étage est celui qui s’est emparé discrètement de l’immeuble.
Encore et toujours la Révolution
Faut-il rechercher la genèse de cette situation dans l’épisode tragique du grand basculement antifrançais de la fin du XVIIIe siècle, et de sa Terreur, matrice des totalitarismes du siècle dernier ? Ou bien dans la révolution protestante contre l’Église catholique ? L’une est l’enfant de l’autre, et les deux sont les pommes amères des désirs désordonnés.
La Révolution française, qui a exterminé, au nom des idoles Liberté, Égalité, République, Démocratie…, des centaines de milliers de Français fidèles à leur Roy et à l’Église, s’est employée à établir une « loghorrécratie », première étape indispensable à qui veut changer le langage, et donc la pensée. Lorsque le langage est pris en main, c’est la pensée qui est visée et ainsi, la capacité à analyser, comprendre, imaginer, concevoir, penser, aimer, à se défendre même… L’Homme nouveau n’a aucune dimension humaine et divine, dans le sens biblique du terme, pour les idéologies matérialistes qui nient la dimension strictement divine de l’âme humaine. Ces idéologies conçoivent l’Homme comme un amas d’atomes plus ou moins organisé, comme un mort en permission, tiré du néant, mais destiné à retourner dans cet enfer. Par conséquent, ceux qui veulent lui échapper en recherche un autre, dans la quête de l’immortalité sur Terre ou dans la virtualité des réseaux. L’Homme n’est ainsi qu’un animal, placé par la théorie de l’évolution, uniquement et par hasard, au-dessus de la chaîne alimentaire. L’Homme serait donc, en quelque sorte, son propre dieu ; un dieu éphémère et débile qui doit être commandé par un autre dieu à peine moins débile, une idole, un gourou, à la mode du « génie des Carpates », du « grand Timonier » ou du « petit père des peuples » (avec leurs millions de victimes), en lieu et place de Notre Père. Et à chaque fois, les mêmes slogans mensongers pour masquer esclavage et massacres !
Une Révolution, c’est un tour sur soi-même qui vous ramène en arrière s’il ne vous fait pas trébucher. Le mensonge et les paradis artificiels sont des marchés de dupes. Ceux qui les embrassent se brûlent les lèvres à chaque fois.
L’Homme et son Créateur, une vieille histoire
L’Homme a bien une âme humaine, qui le distingue de toutes les créatures ici-bas dont Dieu nous a confié la charge. Les Grecs avaient bien compris que l’Homme avait une âme végétale, animale et humaine. Tous les hommes ici-bas, à toutes les époques, se sont posés la question de l’existence de Dieu, jamais les plantes et les animaux. C’est bien ce qui nous distinguent de toutes les créatures. Tous les groupes humains ont ressenti, et ressentent encore, la présence divine. Cette intuition, ce sentiment sont à l’origine de leurs Panthéons, plus ou moins dominés par une divinité-reine qui préfigure le Dieu unique. Il faut bien un début, un créateur de l’étincelle initiale. Du néant, rien ne sort sans l’intervention de ce créateur, ni le hasard, ni un grand horloger.
Les hommes ont édifié des sépultures pour leurs morts, les animaux jamais. À quel moment l’Homme ne s’est-il pas posé de questions au sujet de la Création et de son Créateur ? Jamais ! Les révolutionnaires ont rédigé une Déclaration des droits de l’homme et du citoyen sans Dieu. Il n’en reste aujourd’hui qu’une logorrhée pour les joyeux « ravis » de la crèche sans Sauveur. Lorsque Youri Gagarine est revenu du ciel, Krouchtchev le prenant à part lui a demandé s’il avait vu Dieu. Le cosmonaute, qui était un très sincère croyant et un plaisantin, lui a répondu par l’affirmative. Alors, le maître de l’Union Soviétique l’a enjoint de n’en parler à personne… C’est dire que même au pays-phare de ceux qui le combattent, Dieu restait la question centrale. Il est aussi la question centrale chez ceux qui le confondent avec le diable, notamment ceux qui veulent, en son nom ou contre son nom, éliminer les témoins de son Fils unique. L’Homme dispose du libre arbitre. Il peut croire ou ne pas croire, comme il est libre d’aimer ou de haïr.
Mais au fait, dois-je, selon les canons de l’époque, préciser les femmes et les hommes, « celles et ceux », comme s’il s’agissait de deux espèces différentes ? Dois-je aussi ajouter les non binaires, les homosexuels, hétérosexuels, transsexuels, asexuels, etc., de tous les corps, de toutes les couleurs, de toutes les origines et cultures… ? Cette dérive langagière très actuelle est un bel exemple de la « loghorrécratie » qu’une « kakistocratie » tente de nous imposer, jusqu’au dogme, sous la protection bienveillante de nos pseudo-élites ploutocrates ; et ce, toujours au nom de La Liberté sacrée et de l’État de droit !
Un édifice de mensonge et de subversion sur le point de s’effondrer
C’est en combattant le dogme de la Sainte Église que l’adversaire tente de nous imposer les siens. C’est au nom de La Liberté que les mêmes cherchent à supprimer nos libertés les plus naturelles et fondamentales. C’est au nom de la démocratie qu’ils voudraient nous imposer leur totalitarisme. Et c’est au nom de l’Éducation nationale que nos enfants sont soumis à une rééducation antinationale, véritable « fabrique à crétins », bons pour la soumission et l’abattoir.
Mais comme tous les mensonges, ceux-ci aussi finiront par s’écrouler. Puisque ce système mondialiste repose d’abord sur le veau d’or, une fausse monnaie fabriquée par de la dette, c’est par l’effondrement premier de cette mauvaise fondation que tout l’édifice, déjà, est en train de s’affaisser. Et lorsque cet édifice de mensonge aura fini d’imploser, la Vérité, parfois sous ses aspects les plus rudes, s’imposera, même aux nuques les plus raides. Dieu n’a pas besoin de partis politiques pour être défendu, et les Hommes n’ont plus, puisque le Créateur a envoyé son Fils pour nous sauver.
En tout cas, ce n’est pas par cette politique qui veut créer un Homme nouveau, que l’Homme se grandit. Bien au contraire, elle le détruit. L’Homme ne se grandit que lorsqu’il vise la vie éternelle, la sainteté. Les vies exemplaires et impressionnantes des saints de l’Église sont autrement plus authentiques et vraies que celles des cadavres du Panthéon républicain. Si les Français ont conservé dans leur esprit, dans leur cœur, dans leur âme, le souvenir indélébile de Sainte Jeanne d’Arc et de Saint Louis, malgré les attaques de certains pseudo-historiens subventionnés, c’est bien parce qu’ils constituent nos deux modèles politiques les plus sacrés et fédérateurs, au point d’effacer toutes les pâles figures de la République et de la démocratie. Mais n’en doutons, si nos deux héros vivaient aujourd’hui, ils seraient condamnés par nos mauvais juges pour leurs propos, leurs actes et leur foi.
13:10 Publié dans Nicolas Zahar | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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