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vendredi, 10 janvier 2025

Combattre le terrorisme intellectuel des gauches, toujours et encore, le dernier livre de Jean Sévillia

Les habits neufs du terrorisme intellectuel - GEOPOLITIQUE/GEOGRAPHIE -  SCIENCES HUMAINES - Librairie Passerelle

Michel Festivi

Le journaliste et historien Jean Sévillia avait publié en 2000, un essai qui avait fait grand bruit et connu un grand succès, Le terrorisme intellectuel. Il a eu l’excellente idée, de faire éditer un livre augmenté de huit nouveaux chapitres, Les habits neufs du terrorisme intellectuel (Perrin). Car le combat des idées doit être permanent, quotidien, pour pourfendre le refus de voir le réel, de l’appréhender, de contrer les tentatives de diabolisation, et d’essayer d’en finir avec cette certitude morale qu’ont les gauches d’appartenir au camp du bien et de rejeter leurs contradicteurs dans le camp du mal.

Il faut mettre systématiquement en exergue, cette maxime attribuée à Aristote « Nous ne connaissons par le vrai, si nous ignorons les causes », car comme le prophétisait Churchill « Un mensonge fait le tour du monde avant que la vérité n’ait le temps de mettre son pantalon ». Car les gauches, pour parvenir à leurs fins, mentent et falsifient en permanence leur histoire, notre histoire. C’est pourquoi, pour les combattre utilement, il faut s’attacher à connaître les causes des enchainements des faits, pour pouvoir barrer la route à toutes leurs mystifications. Cela suppose un travail important, mais indispensable. 

C’est pourquoi, l’œuvre de Jean Sévillia, avec d’autres, est salutaire. Il donne une définition du terrorisme intellectuel « le terrorisme intellectuel refusant tout débat de fond sur les questions politiques et sociales qui engagent l’avenir, vise à ôter toute légitimité à son contradicteur en l’assimilant par amalgame aux personnages, aux faits, aux théories du passé ou du présent qui symbolisent le mal absolu selon les critères dominants dans le milieu culturel et médiatique ». Il précise que ce mécanisme s’est mis en place après-guerre, lorsque le Parti communiste exerçait une position hégémonique dans les milieux intellectuels. Cf aussi mon ouvrage publié chez Dualpha, La désinformation autour du Parti communiste « français ». 

Je complèterai la définition de Sévillia, en faisant référence aux doxas imposées aussi par les gauches, c’est complémentaire. J’emprunte la définition du vocable doxa, à un excellent livre, Histoire d’une falsification, Vichy et la Shoah dans l’Histoire officielle et le discours commémoratif- (éditions de l’Artilleur, janvier 2023), écrit sous la responsabilité principale d’un des plus grands historiens de la période d’occupation allemande, Jean-Marc Berlière. « Par « doxa », nous entendons un ensemble de propositions dans un domaine particulier qu’il est interdit de contester ». Cette définition de la doxa a été validée en quelque sorte, par le sociologue de gauche, voire d’extrême gauche Pierre Bourdieu, qui avait imposé ses théories fumeuses à toute l’université française quasiment, quand il avait écrit « une adhésion aux relations d’ordre, qui, parce qu’elles fondent inséparablement le monde réel et le monde pensé, sont acceptées comme allant de soi » ( La distinction, Les éditions de Minuit, 1979, page 549).

Sévillia revient sur plusieurs exemples qu’il convient de rappeler même s’ils sont connus des lecteurs les plus érudits. Le procès contre le journal communiste, Les lettres françaises, en 1949 à Paris, où Margarete Buber-Neumann, ancienne communiste allemande, était venue témoigner que les goulags étaient pires que les camps allemands. La mainmise des communistes « français » sur les médias et l’université, avec toutes les conséquences que cela a impliqué. Le culte de Staline, puis de Mao, puis de Castro, puis de Pol Pot, et en retour les injures et les oukases contre l’immense Soljenitsyne, traité d’hitlérien ou de traitre par ces mêmes communistes et leurs alliés, les journalistes de Témoignage Chrétien, du Monde ou de Libération, du Canard enchaîné, dont on apprendra bien plus tard, que beaucoup d’entre eux étaient stipendiés par Moscou, Prague, ou Bucarest. 

Depuis les années 1990, c’est la dictature du droit-de-l’hommisme, de l’antiracisme, puis ce sera celle du wokisme, de la cancel culture, de l’obligation d’accepter de force tous les diktats, comme l’écologisme Khmers, le soi-disant « réchauffement climatique » qui ne concernerait que les pays occidentaux, l’émergence d’une gauche de plus en plus radicale et crispée à mesure qu’elle perdait du terrain. L’arrivée d’un courant racialiste et immigrationniste, l’islamisme débridé, le multiculturalisme et le mépris de l’enracinement, qui ne serait permis qu’à certaines populations, mais surtout pas aux populations européennes ou occidentales. Sévillia nous brosse la relecture de l’Histoire que l’on nous impose, le multiculturalisme obligatoire, la grande épopée coloniale qui est vilipendée par ceux-là même qui enserrent leurs pays dans des dictatures sanguinaires, et relayée par toute la gauche française. 

Il passe en revue les cultures de l’excuse de nos gauches, l’effacement effréné des frontières, dont le concept même devient un gros mot.  L’exaltation du mélange et de la migration, si possible islamiste, si chère à Jean Luc Mélenchon. La judiciarisation à tous crins de la moindre parole qui déplait, avec une kyrielle d’associations gauchisantes gavées à l’argent public qui aussitôt font leur miel par la multiplication des instances judiciaires. La dérive du féminisme de l’ultra gauche, qui ne défend jamais celles qui sont soumises à une certaine religion et qui essaient par tous les moyens de s’en défaire, au risque de leur vie. Les absurdités ontologiques du transgenre qui entendent transformer dictatorialement la nature humaine, le plus profond de l’humanité sont aussi décriées. La grande différence avec l’an 2000, c’est aussi comme il le souligne dans un entretien au Figaro avec Jean-Christophe Buisson le 2 janvier dernier « la baisse du niveau culturel général due à l’effondrement de l’école et au recul de la lecture, encourage sans doute le recours à la violence, sans compter lo désinhibition provoquée par les stupéfiants ». On l’a bien vu, lors des manifestations scandaleuses et délétères anti-Le pen, ces derniers jours, place de la République.

Sévillia a raison d’affirmer que « le début de la fin du terrorisme intellectuel, nous en sommes loin.... (plus des 2/3 des journalistes votent à gauche). ». Mais de grands espoirs sont permis, quand on voit le succès de certains médias alternatifs et de réinformatisons, que ce soit des sites internet, des radios ou des télévisons libres. Raison de plus, pour enfoncer journellement des clous et remettre l’ouvrage sur le métier. Alejandro Pandra, un historien argentin, avait écrit « Un des pièges les plus pernicieux tendus par la contre-culture de la mondialisation, est probablement le remplacement du concept de « passé comme histoire » soumis à une confrontation et à une vérification constante, par le concept de « passé comme mémoire », sélectif, fragmentaire, partiel, sujet à la falsification et à la manipulation. Mémoire et Histoire constituent deux façons opposées d’entrer en relation avec le passé » ( Origen y destino de la Patria, Buenos Aires, Punto de Encuentro, 2013). 

Ne laissons pas les mémoires falsificatrices des gauches nous imposer une Histoire officielle. Luttons pour la vérité des faits et l’enchaînement des causes, nous gagnerons la bataille.  

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